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[LIVE-REPORT] Motocultor Festival Jour 4

La journée du dimanche sera la plus belle car ni la pluie, ni les températures caniculaires ne seront au rendez-vous. Et les groupes se montreront présents et à la hauteur de l’événement, pour un final de toute beauté !

Je me fais violence ce matin puisque je ne veux pas louper le set des Nightmare, qui ouvrent ce dimanche la Dave Mustage ! Et malgré la fatigue des trois jours de festival précédents, le public se montrera présent, même s’il était un peu mou (mais on ne lui en tiendra pas rigueur). Excellent set des français, et mention spéciale à la désormais ex-chanteuse Madie mais aussi au guitariste Matt Asselberghs, totalement habité sur scène.

Je me rend ensuite sur la Massey Ferguscène pour voir la prestation des Molybaron ! Le groupe français, emmené par l’irlandais Gary Kelly délivrera une prestation propre et sans accroc. Mzis cette dernière a été, selon moi, bien trop lisse, et, du coup, assez ennuyeuse : il manquait d’un petit grain de folie pour que le concert soit inoubliable.

La tente sous la Dave Mustage se remplit pour voir Vended. Plus que des fans purs et durs du groupe, c’est surtout par curiosité que le festivalier se sera déplacé : Vended a été fondé par Griffin Taylor au chant et Simon Crahan à la batterie, deux « fils de » célèbres musiciens issus d’une formation de seconde zone, Slipknot.
Si les premiers titres se montreront très (peut-être même trop) semblables à ceux de leurs illustres aînés, les morceaux de fins de set seront plus intéressants, un savant mélange de néo, de hard rock et d’électro, mais qui a encore besoin de rodage et de se trouver. Prometteur en tout cas !

Les américains de Rivers Of Nihil déboulent ensuite sur scène avec un death metal aux accents jazzy (avec un son de saxophone qui évite de tomber dans l’écueil de l’Eurovision et sera habilement dosé – le son fait d’ailleurs parfois peser à du Supertramp) puissant qui ravagera toute une fosse, atomisé par cette découverte ! A revoir impérativement en salle ! Un des groupes les plus sous-côtés de ce festival !

Les Bloodywood, fort de leur succès notamment sur Youtube, déboulent ensuite sur la Massey Ferguscène devant un public qui les attend de pied ferme. Et ils ne décevront pas, bien loin de là, en livrant un show furieux et dévastateur, qui conquieront le coeur de tous les fans, des plus férus aux plus réticents. Une des plus grandes prestations de ce festival.

Nous serons ensuite conviés à la conférence de presse de Yann LE BARAILLEC, président et fondateur du Motocultor Festival : outre la grande annonce de déménagement du site vers, et on l’apprendra plus tard, à Carhaix, il aura aussi été question du très décrié partenariat avec la marque 8.6, avec laquelle une bière « signature » est en préparation, ainsi que du manque de communication sur site (pas d’indication, de plan, de gobelets (« trop chers à produire » dixit Le BARAILLEC)) qui sera corrigée l’année prochaine pour s’aligner sur ses concurrents.

Le temps de revenir (et de croiser des Bury Tomorrow méga en retard qui fonceront s’installer sur la Dave Mustage) et je peux arriver pour la fin de Life Of Agony, qui aura conquis un public par son implication, malgré un show plus minimaliste. Mention spéciale à Mina, particulièrement en transe, qui m’aura particulièrement fascinée par son immense charisme.

En parlant des Bury Tomorrow d’ailleurs, je ne sais pas si c’était parce qu’ils avaient besoin d’expulser tout un stress lié à leur retard mais, bordel, QUEL SHOW ! Avec peut-être le meilleur son de tout le festival, le groupe aura véritablement bombardé la fosse d’un death-néo metal d’une telle férocité, d’une telle violence qu’elle mettra juste le public en feu. Excellent concert !

Mon dernier concert de Combichrist remonte à 2011 où, première partie de Rammstein et – on devinait – totalement tétanisés par le trac, ils avaient été bien hués. Plus d’une décennie plus tard et une grosse évolution, je les redécouvre en live avec grand plaisir ! Une belle prestation des allemands, qui se sont montrés heureux d’être présents !

Le bon gros hard rock des familles est dans la place avec Exodus ! Le groupe fera un show millimétré et aussi puissant qu’attendu, au plus grand bonheur de tous les fans présents !




C’est semblant porter tout le poids du monde sur leurs épaules que les Swallow The Sun déboulent sur la Bruce Dickinscène. Le groupe brillera pourtant par une prestation sans fausses notes, même si l’heure de passage – en plein jour – nuiera un tantinet au spectacle.

Vient ensuite les teutons d’Electric Callboy (anciennement Eskimo) sur la Massey Ferguscène : le groupe remporte un très joli succès grâce à des clips déjantés et scénarisés au possible, à un point que la hype était très présente, notamment auprès de certains membres d’autres groupes, présents dans la fosse en compagnie des festivaliers. Pourtant la sauce ne prend pas en live et toute l’attente provoquée par les vidéos retombe complètement à plat. Dommage aussi d’avoir un groupe qui fonctionne en mode automatique, ils ont clairement manqué de chaleur humaine.

Tour le contraire des précédents, les Testament ne failliront pas à leur réputation avec un set peut-être très carré et pro, mais surtout une bonhommie et une chaleur qui fait qu’on prend tellement notre pied ! Les rois du thrash semblent indétrônables. D’ailleurs, certains membres des Combichrist apprécieront le show depuis le pit photo.

Le choix était rude pour les fans du genre puisque jouait pendant ce temps, sur la Bruce Dickinscène, les Orange Goblin ! Excellent show du groupe anglais, qui mettra la foule, particulièrement dissipée, en feu ! La preuve est que c’est certainement sur ce concert que la sécurité (dont Ben Ward saluera le travail en cours de set) aura eu le plus de boulot !

Les Dark Tranquility étaient venus au Motocultor il y a de cela quelques années, aux débuts du festival – Mikael Stanne (chant) dira d’ailleurs qu’il n’aura rien reconnu quand il a débarqué au festival. Très bon set des suédois, qui s’est non seulement axé autour de « Moment », leur dernier album, mais aussi avec beaucoup de tubes et de raretés. Moi qui n’attendait rien du concert (c’est la troisième fois que je les voie), j’ai été véritablement prise dans l’ambiance à la cool instaurée par le groupe, et la communion de ce dernier avec son public, certes peu nombreux, mais en folie. Un de mes meilleurs souvenirs du festival.

Igorrr aura donné le ton sous la Massey Ferguscène ! Le groupe sans étiquette et unique dans le genre aura su distiller ses différentes ambiances pendant son concert, qui a rassemblé de nombreux adeptes, mais aussi de curieux. A voir au moins une fois dans sa vie.

Enfin, devant la foule dense et compacte se pressant devant Behemoth, mais surtout les ayant déjà vu à de nombreuses reprises, je me dirigea vers la Bruce Dikinscène sur laquelle se produira Lord Of The Lost. Une ambiance à la fois folle et intimiste pour applaudir les allemands indus qui produiront un show généreux et spontané. Une très belle découverte en live !

Le show des Lord Of The Lost concluera notre Motocultor : malgré quelques couacs rencontrés (communication inexistante sur place, mais aussi souci avec les sanitaires normaux), ce fut trois jours de notre côté bien plus agréables à vivre qu’un Hellfest bien trop bondé qui nous a fait du bien aux oreilles et, par le nombre de personnes bienveillantes rencontrés sur place, au coeur. Nous souhaitons une longue vie au Motocultor à Carhaix et nous serons au rendez-vous l’année prochaine. Mais surtout, surtout, ne grandissez pas plus !

[ALERTE FESTIVAL] Le Motocultor, c’est dans un mois !

Dans un mois tout juste aura lieu la nouvelle édition du Motocultor Festival ! Il se tiendra une nouvelle fois sur le site de Kerboulard, à Saint-Nolff, très exactement du 18 au 21 août prochain ! En voici l’affiche complète :

[ALERTE CONCERT] Ensiferum et Dark Tranquility en tournée ce printemps !

Ensiferum et Dark Tranquility seront de passage aux mois d’avril et de mai en France, dans le cadre d’une tournée commune aux deux groupes. Voici toutes les dates :

24/04/2022 @ L’Elysée Montmartre, Paris
25/04/2022 @ Le Moloco, Audincourt
27/04/2022 @ La Belle Electrique, Grenoble
28/04/2022 @ L’Usine, Istres
03/05/2022 @ Barbey Theater, Bordeaux
04/05/2022 @ Warehouse, Nantes
05/05/2022 @ La B.A.M., Metz

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[EDITO] 2020, une année de dangers et de défis

1er janvier 2020. On a tous accueilli avec bonheur cette nouvelle année, enterrant d’emblée 2019, sacrée comme étant la « pire année de tout l’univers », détrônant ainsi 2018.
Elle avait pourtant bien débuté cette année avec de jolies sorties côté album (on retiendra le « Cell-0 » d’Apocalyptica, premier opus tout instrumental du groupe depuis bien longtemps) mais aussi de gros concerts (dans des genres complètement différents, Sabaton et Slipknot auront mis le feu au Zénith de Paris). Côté festival, le Cernunnos Pagan Festt aura réussi à attirer foule de curieux avec une affiche éclectique et de qualité. C’est toujours un réel plaisir que d’assister à ce grand petit festival. On ne pensait pas, malgré les actualités grossissantes, que ce serait le dernier pour bien longtemps…

Avec la pandémie de Covid-19, 2020 aura été une année quasi-blanche pour toute la profession du spectacle. Elle a aussi obligé les musiciens à se réinventer : vidéos playthrought, FAQ, concerts en streaming avec accès payant, merchandising développé … De nombreuses solutions pour garder un contact social avec son public, même si elles ne pallieront jamais à l’absence de contact humain laissée par les concerts. Nous avons grande hâte de les retrouver, espérons-le dans un avenir tout proche.

2020 aura aussi sonné la fin pour ces quelques groupes, soit par manque financier, soit à cause de tensions exacerbées par la situation actuelle. Elle aura également donné lieu à des changements importants de line-up (on pensera à Nightwish ou plus récemment à Delain)

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Néanmoins, elle n’est pas que négative. Elle restera aussi une année prolifique en ce qui concerne les albums studios : on a pu assister à des retours prévus de longue date, à des belles surprises, à des groupes émergeants, mais aussi à quelques déceptions. Voici, pour nous, les albums à retenir sur cette année 2020, sans aucune hiérarchie.

Dark Tranquility – Moments (20/11/2020 – Century Media Records)
Notre chronique à lire ici.

Premier album du groupe depuis le départ de Niklas Sundin (guitare), les Dark Tranquility reviennent au top de leur forme avec un « Moment » plus incisif et agressif. Après les demi-déceptions qu’étaient « Atoma » et « Construct », les suédois démontrent qu’ils ont leurs places au panthéon du death metal.

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Loudblast – Manifesto (06/11/2020 – Listenable Records)
Notre chronique à lire ici

« Manifesto » fait place à 42 minutes d’une fureur dévastatrice tout en sachant trouver le bon équilibre entre les racines death, les évolutions vers le doom avec un petit zeste de black. Une charmante agressivité, et un must-have de 2020.

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Nuclear Power Trio – A Clear And Present Rager (02/10/2020 – Metal Blade Records)
Notre chronique à lire ici.

Si le trio américain parodique nous a désarçonné dans un premier temps, leur premier EP, mélange brut de groove et de puissantes mélodies, a mis tout le monde d’accord. Une galette d’une grande qualité musicale à découvrir impérativement et un groupe à suivre de très près (tout en respectant les gestes barrières)

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Dark Buddha Rising – Mathreyata (13/11/2020 – Svart Records)

Le groupe finlandais continue de se constituer une discographie unique et « Mathreyata » n’échappe pas à la règle. Hypnotique, psychédélique, cet album constitue une expérience sensorielle hors du temps. On y atteint des sommets divins. On se demande si Dark Buddha Rising pourra encore aller plus haut sur la prochaine galette !

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Déluge – Aego Templo (06/11/2020 – Metal Blade Records)
Notre chronique à lire ici
Notre interview à découvrir là

Avec son – et seulement – deuxième album taillé véritablement dans la roche, les Déluge arrivent à trouver le parfait équilibre entre des riffs puissants et agressifs et une atmosphère aérienne et onirique. Une parfaite alliance entre l’espoir et la destruction, et un opus merveilleux qui donne ses lettres de noblesse au post-black metal.

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Lunatic Soul – Through Shaded Woods (13/11/2020 – Kscope)

Album plus lumineux pour ce projet parallèle de Riverside, à contre-courant de toute la noirceur des derniers opus du groupe. Une musique folklorique, presque médiévale, qui fait du bien au moral en ces temps plus que troublés.

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Devildriver – Dealing With Demons I (02/10/2020 – Napalm Records)
Notre chronique à lire ici

Retour gagnant pour le combo américain, qui parvient enfin à se renouveler avec la première partie de ce diptyque plus personnel pour le frontman, Dez Fafara, mais aussi une musique plus alambiquée tout en gardant l’aspect groovy du groupe.

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Katla – Allt þetta Helvítis Myrkur (13/11/2020 – Prophecy Productions)

Ce groupe au doux nom de volcan, fruit de la collaboration entre Einar Thorberg Guðmundsson (Fortíð, Potentiam) et Guðmundur Óli Pálmason (ex-Solstafir), prend des routes plus sinueuses et plus obscures avec cet opus par rapport aux précédentes galettes. Une atmosphère lourde, écaillée qui ne devrait que vous remuer les tripes.

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Paradise Lost – Obsidian (15/05/2020 – Nuclear Blast)
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Retour aux sources pour Paradise Lost avec un « Obsidian » plus proche de « Draconian Time » et de « One Second », avec des titres plus accessibles, tout en mettant en avant des structures bien plus complexes qu’auparavant. Un excellent album pour les britanniques.

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Survival Zero – Ascension (24/04/2020 – Autoproduction)
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Un premier album solide et une galette qui respire la fraîcheur pour la formation française. Des compositions complexes venant tâter des riffs hargneux, et un grunt à vous couper le souffle. Et la production est à tomber par terre. Un opus qui fait beaucoup de bien, et un groupe à suivre de très très près (encore une fois en respectant les gestes barrières).

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Apocalyptica – Cell-0 (10/01/2020 – Silver Lining Music)
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Enfin un bel album du groupe de violoncellistes (et du batteur Mikko Sirén) sur lequel on sent qu’ils osent faire ce qu’ils veulent. Un opus tout instrumental, à la liberté de ton qui fait plaisir, qui perdra pourtant les fans de ces dernières années, mais ravira au plus haut point ceux de la première heure.

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[CHRONIQUE] Dark Tranquility – Moment (coup de coeur)

Un peu plus de quatre ans après la sortie d’un «Atoma» en demi-teinte, et après du mouvement dans le line-up, les Dark Tranquility reviennent avec un opus flambant neuf, «Moment». Un pur bijou de death mélo qui nous met un gros baume au coeur.

Fallait-il à Dark Tranquility du changement pour pouvoir rebondir ? On aurait pensé justement que le départ de Niklas Sundin, l’un des fondateurs du groupe, aurait porté un sacré coup aux suédois, mais le combo prouve le contraire avec ce nouvel opus.

«Moment», sorti ce mois de novembre, est à l’opposé de «Atoma» : rapide et violent, avec des envolées mélodiques hallucinantes quand son prédecesseur était plus lent, mélancolique, s’approchant aux limites du Doom. On le sent plus hargneux d’ailleurs, le Michael Stanne : son chant, d’ordinaire plus léger, se fait plus incisif, aiguilleux et féroce. Sa voix piquante vient se loger dans votre crâne pour n’en se déloger qu’à la fin de l’album.

Pas de quoi retomber dans l’extrême violence habituelle du death metal puisque ce chant est contrecarré par des envolées mélodiques aux guitares de Christopher Amott et de Johan Reinholdz , mais aussi et surtout grâce au travail formidable de Martin Brändström aux claviers, dont on constate ici toute la portée : véritable forgeron, il instaurera une ambiance mystique unique. Le tout est parfaitement bien structuré par le duo basse (Anders Iwers)/batterie (l’infatiguable Anders Jivarp.

«Moment» bénéficie d’ailleurs d’une excellente production, qui nous permet de saisir tous les détails de la musique. Celle-ci est une invitation à se projeter hors du temps et de l’espace. On se prend à s’en délecter avec un immense délice.

«Moment» signe donc le formidable retour des Dark Tranquility aux affaires. Un album addictif, aérien, aux titres parfois entêtant, qu’on écoute et réécoute à l’infini jusqu’à la possible overdose. Un opus qui fait du Bien.

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Mitochondrial Sun (avec Niklas Sundin) : Nouvelle vidéo !

Mitochondrial Sun, c’est le projet de l’ancien guitariste de Dark Tranquility, Niklas Sundin. « Sju Pulsarer » est le titre de leur premier album, sorti ce 13 novembre via Argonauta Records. Le groupe a récemment partagé une nouvelle vidéo pour le morceau « Pulsar 3 », qui est à découvrir ci-dessous :

MITOCHONDRIAL SUN : Nouvelle vidéo disponible !

Le projet solo de l’ancien membre des Dark Tranquility Niklas Sundin, Mitochondrial Sun, vient de dévoiler un nouveau clip, « Pulsar 2 », visible ci-dessous :

Le morceau est issu du premier album du groupe, « Sju Pulsarer », prévu pour le 13 novembre prochain !

Tracklist :

01 – Pulsar 1
02 – Pulsar 2
03 – Pulsar 3
04 – Pulsar 4
05 – Pulsar 5
06 – Pulsar 6
07 – Pulsar 7
08 – Noll Och Intet

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