[CHRONIQUE] Devildriver – Dealing With Demons I (coup de coeur)

Premier volet du dyptique imaginé par Dez Fafara, «Dealing With Demons I» avait pour but de sortir Devildriver d’une série d’albums trop semblables. Avec une certaine réussite !

Le chanteur et frontman du groupe voulait aussi se lancer davantage dans l’écriture, et en sortir une oeuvre qui sortirait des sentiers battus. Cet album regorge de morceaux plus profond, plus complexes, et est de loin la galette la plus aboutie et la plus dense du groupe.

Devildriver s’amuse à détruire les carcans qui enfermait les américains dans une ronde musicale latente, qui, même si elle restait de bonne facture, ne sortait plus rien de véritablement exceptionnel. Ainsi, on passe aisément d’un mathcore aux allures de The Dillinger Escape Plan («Iona», «Vengeance Is Clear») à un blues rock provenant tout droit de la Nouvelle-Orléans («Nest Of Vipers»). Le morceau «Witches», aux influences très black Metal, sort même un solo de guitare plutôt bien senti qui change complètement des riffs groovy qui parsèment (trop) la musique de Devildriver.

Si on retrouve, bien sûr, les quelques ingrédients qui ont fait le succès des américains (notamment concernant le chant de Fafara), ces derniers ont distillé des petits éléments originaux, surprenants, qui créent un effet de surprise pour l’habitué.

Même si on retrouve encore la patte des américains, «Dealing With Demons I » montre que Devildriver cherche à évoluer, à se libérer de son étiquette, et le groupe nous propose des titres intelligents, bien pensés. Tout est réfléchi, jusque dans la tracklist qui monte en puissance. Dez Fafara et sa troupe ont créé une véritable expérience dans laquelle ils invitent leurs fans, de la première heure comme les lâcheurs, à les suivre. Une excellente surprise.

9,5/10

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