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[LIVE-REPORT] Klone, The Old Dead Tree, Patron @ Trabendo (Paris) 11/02/2023

C’est une foule mince mais compacte qui se presse en ce samedi soir aux portes du Trabendo, à Paris. La cause : le concert de Klone, qui est accompagné, pour l’occasion, du groupe Patron mais aussi et surtout de The Old Dead Tree. Une belle soirée placée sous le signe de l’émotion pour tous les présents dans la salle ce soir.

Il faut noter que la fosse est certes, bien remplie, mais pas complète ce soir : en même temps, une autre date parisienne (avec Devin Townsend cette fois) est déjà annoncée pour le mois de mars pour Klone, et il y a également des rockeurs irlandais assez célèbres qui jouent au Zénith au même moment. Résultat : on ne se marche pas dessus, l’ambiance est plus détendue, et tout le monde pourra prendre ses aises pour écouter en live le nouveau-né des Poitevins, « Meanwhile », sorti la veille.

C’est Patron qui déboule en premier sur la scène avec un desert rock tellement groovy qu’il ferait même bouger le plus extrême des black metalleux ! Emmenée par Lo, le charismatique chanteur-auteur-compositeur à la voix grave de baryton complètement folle, et par le bassiste, dont les parties particulièrement bien avant conduisent tous les autres instruments à vous remuer le popotin, la troupe a déversé pendant trente trop courtes minutes un condensé de bonne humeur qui nous a filé une patate d’enfer pour le reste de la soirée, voire même de la semaine. Toute la fosse avait un immense sourire sur le visage à la fin de la prestation du groupe ! Très belle découverte, à suivre de très près.

Changement complet d’ambiance ou presque avec l’arrivée de The Old Dead Tree : avec leur metal qui va piocher dans le gothisme, le death, le progressif, le groupe fera voyager toute la salle dans leur monde si enchanteur mais aussi … destructeur ! Les riffs d’une violence rare s’alterneront avec la fois de Manuel, tantôt sonnant comme du cristal, tantôt vociférant sa haine et sa noirceur dans un rageur et puissant grunt. Néanmoins, quelques soucis techniques (notamment un duo basse/batterie beaucoup trop mis en avant qui va noyer tout le reste) gâcheront la prestation du groupe. Dommage car on était proche de la perfection ! Du coup, le groupe n’était pas totalement impliqué dans sa prestation. A revoir, on l’espère pour eux, dans de meilleures conditions.

C’est sur la belle introduction au saxophone (Matthieu Metzger Mesdames et Messieurs) du morceau « Elusive », et sur une sacrée ovation du public, chauffé à blanc, que débarquent les cinq membres de Klone. Et si vous connaissez bien la suite du morceau, vous savez qu’ils ont attaqué fort … Très fort même ! Malgré encore quelques soucis de sons avec un Yann Ligner – même s’il a toujours été aussi magistral qu’à l’accoutumée – légèrement en retrait (et c’est bien dommage), le groupe déploiera assez d’énergie pour dévaster la fosse. Qu’on se le dise, on n’est pas là pour rigoler !

Release Party oblige, la part belle sera faîte à « Meanwhile », le nouvel album du combo, dont on mesurera toute la portée en live. Résultat d’une véritable évolution et réflexion par rapport au précédent opus, « Le Grand Voyage » (sorti en 2019), et à mi-chemin entre le côté atmosphérique et le côté « brut de décoffrage » du groupe, et pourra, très probablement, les emmener vers les sommets du succès que méritent les poitevins. En guise de preuve, le somptueux « Bystander » et l’entêtant « Within Reach » qui en plus de nous toucher en plein coeur étaient particulièrement attendus par le public.

Le reste de la discographie du groupe n’est pas en reste : les moments planants et d’une beauté sans pareille (« Silver Gate » ou encore « Gone Up In Flames ») s’enchaînent avec des morceaux plus énervés (cette reprise rageuse d' »Army Of me » ! « Rocket Smoke » !) . Le groupe se montre ultra présent, avec une générosité sans borne ! Et du côté du public, on passe du rire aux larmes avec un détour par la rage en quelques minutes. De véritables montagnes russes émotionnelles.

Une fois que les dernières notes de « Yonder » ont sonné dans le Trabendo, il nous faut quelques minutes pour reprendre nos esprits : ce déferlement de beauté, de puissance, de grâce, de violence nous aura chamboulé. Avec ce concert, nous avons assisté véritablement à une expérience inédite (pour nous en tout cas) de musique live, aidé par l’ambiance intimiste de la petite salle parisienne. Une expérience hors du temps qui nous aura fait oublier la dure réalité qui nous a frappé cette semaine.

Ce concert, ce fut la définition même du sublime.

Un immense bravo, mais surtout un immense merci pour tout ce que vous nous avez apporté ce soir-là Klone.

[LIVE-REPORT] Motocultor Festival Jour 4

La journée du dimanche sera la plus belle car ni la pluie, ni les températures caniculaires ne seront au rendez-vous. Et les groupes se montreront présents et à la hauteur de l’événement, pour un final de toute beauté !

Je me fais violence ce matin puisque je ne veux pas louper le set des Nightmare, qui ouvrent ce dimanche la Dave Mustage ! Et malgré la fatigue des trois jours de festival précédents, le public se montrera présent, même s’il était un peu mou (mais on ne lui en tiendra pas rigueur). Excellent set des français, et mention spéciale à la désormais ex-chanteuse Madie mais aussi au guitariste Matt Asselberghs, totalement habité sur scène.

Je me rend ensuite sur la Massey Ferguscène pour voir la prestation des Molybaron ! Le groupe français, emmené par l’irlandais Gary Kelly délivrera une prestation propre et sans accroc. Mzis cette dernière a été, selon moi, bien trop lisse, et, du coup, assez ennuyeuse : il manquait d’un petit grain de folie pour que le concert soit inoubliable.

La tente sous la Dave Mustage se remplit pour voir Vended. Plus que des fans purs et durs du groupe, c’est surtout par curiosité que le festivalier se sera déplacé : Vended a été fondé par Griffin Taylor au chant et Simon Crahan à la batterie, deux « fils de » célèbres musiciens issus d’une formation de seconde zone, Slipknot.
Si les premiers titres se montreront très (peut-être même trop) semblables à ceux de leurs illustres aînés, les morceaux de fins de set seront plus intéressants, un savant mélange de néo, de hard rock et d’électro, mais qui a encore besoin de rodage et de se trouver. Prometteur en tout cas !

Les américains de Rivers Of Nihil déboulent ensuite sur scène avec un death metal aux accents jazzy (avec un son de saxophone qui évite de tomber dans l’écueil de l’Eurovision et sera habilement dosé – le son fait d’ailleurs parfois peser à du Supertramp) puissant qui ravagera toute une fosse, atomisé par cette découverte ! A revoir impérativement en salle ! Un des groupes les plus sous-côtés de ce festival !

Les Bloodywood, fort de leur succès notamment sur Youtube, déboulent ensuite sur la Massey Ferguscène devant un public qui les attend de pied ferme. Et ils ne décevront pas, bien loin de là, en livrant un show furieux et dévastateur, qui conquieront le coeur de tous les fans, des plus férus aux plus réticents. Une des plus grandes prestations de ce festival.

Nous serons ensuite conviés à la conférence de presse de Yann LE BARAILLEC, président et fondateur du Motocultor Festival : outre la grande annonce de déménagement du site vers, et on l’apprendra plus tard, à Carhaix, il aura aussi été question du très décrié partenariat avec la marque 8.6, avec laquelle une bière « signature » est en préparation, ainsi que du manque de communication sur site (pas d’indication, de plan, de gobelets (« trop chers à produire » dixit Le BARAILLEC)) qui sera corrigée l’année prochaine pour s’aligner sur ses concurrents.

Le temps de revenir (et de croiser des Bury Tomorrow méga en retard qui fonceront s’installer sur la Dave Mustage) et je peux arriver pour la fin de Life Of Agony, qui aura conquis un public par son implication, malgré un show plus minimaliste. Mention spéciale à Mina, particulièrement en transe, qui m’aura particulièrement fascinée par son immense charisme.

En parlant des Bury Tomorrow d’ailleurs, je ne sais pas si c’était parce qu’ils avaient besoin d’expulser tout un stress lié à leur retard mais, bordel, QUEL SHOW ! Avec peut-être le meilleur son de tout le festival, le groupe aura véritablement bombardé la fosse d’un death-néo metal d’une telle férocité, d’une telle violence qu’elle mettra juste le public en feu. Excellent concert !

Mon dernier concert de Combichrist remonte à 2011 où, première partie de Rammstein et – on devinait – totalement tétanisés par le trac, ils avaient été bien hués. Plus d’une décennie plus tard et une grosse évolution, je les redécouvre en live avec grand plaisir ! Une belle prestation des allemands, qui se sont montrés heureux d’être présents !

Le bon gros hard rock des familles est dans la place avec Exodus ! Le groupe fera un show millimétré et aussi puissant qu’attendu, au plus grand bonheur de tous les fans présents !




C’est semblant porter tout le poids du monde sur leurs épaules que les Swallow The Sun déboulent sur la Bruce Dickinscène. Le groupe brillera pourtant par une prestation sans fausses notes, même si l’heure de passage – en plein jour – nuiera un tantinet au spectacle.

Vient ensuite les teutons d’Electric Callboy (anciennement Eskimo) sur la Massey Ferguscène : le groupe remporte un très joli succès grâce à des clips déjantés et scénarisés au possible, à un point que la hype était très présente, notamment auprès de certains membres d’autres groupes, présents dans la fosse en compagnie des festivaliers. Pourtant la sauce ne prend pas en live et toute l’attente provoquée par les vidéos retombe complètement à plat. Dommage aussi d’avoir un groupe qui fonctionne en mode automatique, ils ont clairement manqué de chaleur humaine.

Tour le contraire des précédents, les Testament ne failliront pas à leur réputation avec un set peut-être très carré et pro, mais surtout une bonhommie et une chaleur qui fait qu’on prend tellement notre pied ! Les rois du thrash semblent indétrônables. D’ailleurs, certains membres des Combichrist apprécieront le show depuis le pit photo.

Le choix était rude pour les fans du genre puisque jouait pendant ce temps, sur la Bruce Dickinscène, les Orange Goblin ! Excellent show du groupe anglais, qui mettra la foule, particulièrement dissipée, en feu ! La preuve est que c’est certainement sur ce concert que la sécurité (dont Ben Ward saluera le travail en cours de set) aura eu le plus de boulot !

Les Dark Tranquility étaient venus au Motocultor il y a de cela quelques années, aux débuts du festival – Mikael Stanne (chant) dira d’ailleurs qu’il n’aura rien reconnu quand il a débarqué au festival. Très bon set des suédois, qui s’est non seulement axé autour de « Moment », leur dernier album, mais aussi avec beaucoup de tubes et de raretés. Moi qui n’attendait rien du concert (c’est la troisième fois que je les voie), j’ai été véritablement prise dans l’ambiance à la cool instaurée par le groupe, et la communion de ce dernier avec son public, certes peu nombreux, mais en folie. Un de mes meilleurs souvenirs du festival.

Igorrr aura donné le ton sous la Massey Ferguscène ! Le groupe sans étiquette et unique dans le genre aura su distiller ses différentes ambiances pendant son concert, qui a rassemblé de nombreux adeptes, mais aussi de curieux. A voir au moins une fois dans sa vie.

Enfin, devant la foule dense et compacte se pressant devant Behemoth, mais surtout les ayant déjà vu à de nombreuses reprises, je me dirigea vers la Bruce Dikinscène sur laquelle se produira Lord Of The Lost. Une ambiance à la fois folle et intimiste pour applaudir les allemands indus qui produiront un show généreux et spontané. Une très belle découverte en live !

Le show des Lord Of The Lost concluera notre Motocultor : malgré quelques couacs rencontrés (communication inexistante sur place, mais aussi souci avec les sanitaires normaux), ce fut trois jours de notre côté bien plus agréables à vivre qu’un Hellfest bien trop bondé qui nous a fait du bien aux oreilles et, par le nombre de personnes bienveillantes rencontrés sur place, au coeur. Nous souhaitons une longue vie au Motocultor à Carhaix et nous serons au rendez-vous l’année prochaine. Mais surtout, surtout, ne grandissez pas plus !

[LIVE-REPORT] Découverte de The Flying Bricks à la Boule Noire de Paris (03/09/2022)

Invitée par un hasard incongru, je me suis rendu au début du mois à la release party du groupe mancéen The Flying Bricks, alliant rock alternatif avec quelques éléments de metal core à la Bring Me The Horizon. Totalement néophyte sur ce groupe, le concert fut une jolie découverte !

Pourtant, cela partait assez mal avec la première partie Liquid Bear : si musicalement tout était en place pour nous toucher (avec un rock stoner franchement bien trouvé), le son trop saturé en basse et un chanteur pas très en forme (vocalement et rythmiquement parlant) n’aura pas fait prendre la sauce. Dommage car le groupe a une très bonne présence scénique.

C’est après une bonne vingtaine de minutes de changement de plateau qu’arrivent les stars de la soirée, The Flying Bricks ! Avec une belle mise en place au niveau scénique, ils envoient tout de suite la pâtée, avec une formidable énergie ! La voix de Benoît Pompeo se fait à la fois douce, rocailleuse, et me fait beaucoup penser aux grands chanteurs américains du rock-grunge des années 1990, avec une touche d’électro pour la modernité. C’est frais, c’est original, et ça fait mouche jusqu’à faire danser dans la fosse. Etant donné que c’est la release party de leur EP « Chimères », ce dernier sera largement mis à l’honneur et quelques jolies surprises feront la joie d’un public averti … Notamment l’arrivée sur scène de Mélina Farcy, guest du morceau-titre.

Bref, ce fut une très belle découverte pour moi, complète non-initiée. The Flying Bricks se sera fait plaisir et aura surtout donné du plaisir au public. Seul petit regret : le groupe méritait bien bien plus qu’une Boule Noire à presque moitié remplie. Une petite troupe à suivre de très près.

[LIVE-REPORT] Motocultor Jour 3

Ce samedi verra le grand retour du beau temps, après une nuit glaciale et pluvieuse (peut-être même un peu trop chaud diront certains). Le jour et la nuit avec la veille !

Et on commencera à une seule photographe (le second étant cloué dans la tente par une énorme fièvre) avec The Dali Thundering Concept ! Arrivés sur le tard (car annoncés au dernier moment) par l’organisation du festival, le groupe fera mouche auprès d’un public totalement conquis mais surtout énergique (et à une heure aussi matinale, il faut le souligner). Un bon set avec des gars talentueux, impliqués, provoquant une énorme onde de puissance sur scène : il va falloir les suivre de très près !

Trop d’autodérision tue-t-elle l’autodérision ? Contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai absolument pas été emballé par le set des Tranzat ! Arrivés avec leurs flambants polos rose pâle, j’ai trouvé le set mou, les musiciens comme absents (à l’exception du guitariste Benjamin Arbellot vraiment à fond dans le concert mais aussi dans le concept) et la musique, pas exceptionnelle ni même très originale. Et vu toutes les critiques dithyrambiques concernant leur concert, j’ai dû effectivement rater quelque chose. Mais la prestation m’est complètement passé au travers.

J’en profite pour filer sur la Suppositor Stage afin de découvrir Ten56, nouveau groupe de l’ancien leader des Betraying The Martyrs, (que je shooterai de loin, étant donné que je suis arrivée bien tard dans la fosse)….. Et si le son les a franchement desservi, la formation a également manqué un poil de présence sur scène pour faire de leur show quelque chose d’inoubliable.

Je dois avoir un problème avec l’humour ce matin là puisque c’est au tour de la prestation des Princesses Leya de me passer au travers. Mais ce n’est pas parce que leur show était mauvais ! N’appréciant guère les humoristes de Navarre et d’ailleurs y compris hors Motocultor, j’ai retrouvé tout ce que je n’aimais pas dans ce genre de spectacle : trop chorégraphié, trop scénarisé, laissant peu de place à l’improvisation, et finalement… à la musique ! Bref, ce n’est juste pas pour moi. Mais j’ai pris un grand plaisir à photographier la petite bande de Dedo, particulièrement beaux devant l’objectif !

C’est par curiosité que je me rend au concert des Schammasch, groupe avant-gardiste de black metal suisse ! Et j’ai fortement apprécié leur show, qui a su parler aux fans du genre, malgré que l’heure de passage, en pleine après-midi, ait desservi un tantinet le spectacle. A découvrir et à voir sur scène (mais dans l’obscurité, ce sera encore mieux!)

Les Lost Society ne sont pas à leur première apparition au Motocultor : d’ailleurs, le chanteur guitariste Samy Elbanna déclarera qu’il se souvient encore du goût de la poussière de la dernière fois ! Il invitera le public a être encore plus fou, plus sauvage. Et il faut dire qu’il va être servi !

Une musique énergique, de la puissance, le tout servi par un excellent son pour changer, et un public en furie. Elbanna en est même monté sur un des pylones soutenant la tente de la Dave Mustage, arrangant encore plus une foule déjà en délire. C’était peut-être le concert le plus fou et le plus violent auquel j’ai assisté dans toute ma petite vie, et l’un des deux meilleurs du festival!

Je cours ensuite voir mes chouchous, Benighted ! Et je vais être servi par un groupe des plus énergiques, avec un set remplis de titres énormes qui vont juste nous mettre une fessée mes enfants ! (oui oui, objectivité zéro, je sais) Et le public, en tout cas au premier rang, était dans une telle transe qu’ils ne voyaient plus nos objectifs braqués sur eux. Une superbe alchimie entre les fans et la formation !

Regarde Les Hommes Tomber sous la Massey Ferguscène attirera tout autant de monde (même plus encore). Le groupe brillera par un show pointilleux et leur très bonne énergie. Une belle découverte de mon côté !

Tesseract aura fait un show extrêmement propre qui aura ravi les fans de la première heure, venus en nombre les acclamer (et ce malgré l’absence d’un lightshow digne de ce nom). Le groupe se montrera pourtant assez poseurs, limite prétentieux, ce qui jettera un froid dans le pit photo au moins. Belle présence de Daniel Tompkins, vraie pile électrique qui arpentera tout l’espace à sa disposition jusqu’à aller faire un tour dans la fosse !

Pendant ce temps, sur la Bruce Dickinscène arrive un des nombreux ovnis accueilli par ce festival : H09909. Composé d’un duo d’américains à la mode Beetlejuice (avec un grand Choixpeau vissé sur le crâne) et GI Joe, et d’un batteur (qui parfois se demande ce qu’il fabrique sur scène), ils seront une belle surprise pour beaucoup de festivaliers avec un électro rap metal jouissif et dévastateur, qui vient tutoyer les grands pontes du genre. Une vraie expérience sur scène, à ne manquer sous aucun prétexte !

God Is An Astronaut aura été une nouvelle belle surprise de ce samedi ! Déjà bien connu sur album studio, je me demandais ce que ça allait donner sur scène, avec une petite dose d’appréhension ! Et je n’ai pas été déçu avec un show à la fois millimétré mais laissant place à une certaine spontanéité et une certaine fraîcheur. Mais aussi un groupe heureux d’être présent, à partager sa musique ave son public. A ne pas louper si vous les voyez passer !

Vader se sera fait plaisir sur scène, au vu des mines réjouies de l’ensemble du groupe ! Encore une fois un show techniquement sans faille avec une belle chaleur qui fait du bien aux cages à miel !

Alcest aura été en petite forme : quelques petits ratés durant surtout le début de set, et un beau caffouillage sur « Sapphire ». Le groupe ne tardera pas à se ressaisir et offrira un show enchanteur et féérique à son public, même s’il manquait ce petit truc magique qui fait que ce soit inoubliable.

Une petite foule seulement se sera amassée autour de la Bruce Dickinscène pour voir le show à la fois furieux et déjanté des Sick Of It All ! Si les new-yorkais auront fait le taf et bien plus encore (on sent qu’ils se seront fait particulièrement plaisir sur ce set), il manquait peut-être un petit grain de folie qui aurait fait de ce concert quelque chose d’inoubliable !

Perturbator aura aussi fait le boulot avec un spectacle à couper le souffle ! Servi par un bon jeu de lumière, la partie musicale n’aura pourtant pas été à la hauteur avec un son, de nouveau, trop fort en basse. Dommage car l’expérience offerte par le duo est juste immanquable, surtout à cette heure avancée de la nuit.

Enfin, les Apocalyptica déboulent en clôture de la Dave Mustage, eux-même surpris par la grande foule qui les attendait à cette heure tardive (il était une heure du matin). Bon show des finlandais qui manquait cependant d’énergie et, surtout, de cohérence (aucune mise en avant du nouvel EP du groupe, « Metal Classic, Classic Metal », et peu de morceaux issus du dernier album en date « Cell-0 »). De plus, la présence d’un chanteur m’aura fortement déçu (le même que sur la tournée de 2010 de mémoire), ce dernier ne se montrant pas à la hauteur des invités de prestige du groupe à mon sens.

Ce samedi aura donc vu son lot de bonnes découvertes, mais les groupes attendus nous auront particulièrement déçus sur cette journée. Un samedi agréable et chaud pour arpenter les allées du Motocultor. On décidera une nouvelle fois de faire l’impasse sur la tente du Macumba et de reprendre des forces pour la nouvelle très grosse journée qui se profile le lendemain.

[LIVE-REPORT] Cernunnos Pagan Festival – Jour 2

Durant deux jours, le Cernunnos Pagan Festival aura fait battre le coeur de nombreux festivaliers. Une bien belle journée s’annonce encore sur Noisiel en ce beau dimanche, et la programmation du jour devrait plus satisfaire les fans d’un metal plus extrême.

On commence avec les italiens de Furor Gallico qui envahissent la scène de la Halle. Si le groupe restait, jusqu’alors, inconnu au bataillon, ils auront conquis bien des coeurs avec un pagan metal à la Eluveitie. Et la petite jeune femme a un superbe grain de voix. On en redemande !

Les Acus Vacuum sont un groupe venant tout droit de Belgique et fort sympatique. Composé de deux tambours et de deux instruments à vents, leurs compositions et leur capital de bonne humeur feront mouche…. Jusqu’à provoquer des pogos (chose assez surprenante pour une musique traditionnelle folk). Seul petit ennui : la danseuse, quoi que très jolie et très compétente, ne semble pas tout à fait intégrée au show. C’était sa première prestation avec le groupe, peut-être il faut lui laisser le temps de prendre ses marques !

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Skiltron est un ensemble hard rock avec un monsieur à la cornemuse particulièrement viril ! L’ensemble est entraînant et fait mouche auprès d’un jeune public, que se déplacera en ,ombre afin de les applaudir. Néanmoins, pas trop d’originalité de leur côté !

Himinbjorg monte sur la scène de l’Abreuvoir et ne compte pas faire dans la dentelle ! Avec leur black metal dense et ambiant, avec quelques notes d’instruments traditionnels et nous voilà embarqué sur une galère dans une tempête infernale. Malheureusement, les conditions sonores de l’Abreuvoir ne nous permettront pas d’apprécier ce concert dans les meilleures conditions.

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Place à Obscurity ! Ce groupe nous venant tout droit d’Allemagne s’apprête à exploser de manière brutale la scène de la Halle avec un death metal agressif et ravageur. Un groupe, qui, malgré son genre, aura su fédérer l’ensemble des festivaliers.

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La foule se fait de plus en plus compacte dans la Halle, de nombreux spectateurs étant présents pour la grande affiche de la soirée, Finntroll ! Ils essaient donc de grapiller les meilleures place afin de pouvoir être au plus proche de leurs idoles ! Nous prenons le temps de nous restaurer et … C’est la panique ! A la Muse Verte, seul un plat (le canard) était encore disponible sur toute la carte ! Dommage ! Mais le plat fut bon et savoureux. De quoi faire le plein d’énergie pour le restant de la soirée.

Il n’est pas loin de 19h quand des danseuses prennent place sur la place de la Ferme Du Buisson, armées de tiges de feu. Elles offriront un spectacle magique et unique pour les petits (n’oubliez pas que cette zone est accessible à tous) et grand (même les plus bourrus des metalleux étaient sous le charme).

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Il y a bien longtemps, j’avais vu Brennkelt en concert avec un certain O An Thar, aujourd’hui disparu. Fort de constater que le groupe a bien grandi et a su rapidement conquérir le coeur des festivaliers avec un pagan épique (et en français) !

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Bucovina est un groupe roumain faisant un metal inspiré de l’ère romaine. Malgré l’air quelque peu farfelus de nos protagonistes sur scène (avec un ventilateur pour le meilleur effet l’Oréal garanti), le groupe remporte les suffrages grâce à un heavy metal d’inspiration greco-romaine ravageur. Néanmoins, le groupe fut tellement galvanisé sur scène qu’il finira en retard, mettant en colère la tête d’affiche de la soirée, Finntroll.

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Helsott est un groupe de pagan metal venant tout droit de … Californie, USA ! C’est avec ce drôle de constat que la formation se présente sur la scène de l’Abreuvoir pour un show qui sera le meilleur de ce festival. Il faut dire qu’ils sont ravis d’être présents, remerciant organisation, public et les autres groupes de nombreuses fois. La bande, emmenée par un Eric Dow très en forme, atomisera un public qui en redemandera. Bonne humeur, énergie et son clair comme du cristal pour une musique digne des Amon Amarth ! Un véritable coup de coeur pour notre équipe ! N’hésitez pas à les découvrir sur scène ou sur album !

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Enfin, les stars de la soirée (c’est le cas de le dire) arrive en la personne de Finntroll. Les costumes et les oreilles de trolls sont de sorties, pour un concert qui s’annonce furieux. Et ça l’a été puisque pogos et slammeurs se sont enchaînés durant cette heure de concert. Petit point négatif cependant : une caisse claire et une basse beaucoup trop présentes, me causant à titre personnel quelques mots de tête. La mélodie ne s’entendait presque pas !
De plus, le chanteur de la formation, peut-être encore sous le coup de la colère, a quitté sèchement la scène, refusant de faire la photo de fin de set. Si on peut regretter ce comportement, les autres membres du groupe étaient plus sereins, tout sourire et contents d’être là.

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Cette édition du Cernunnos Pagan Fest aura été une franche réussite : des groupes qui auront presque tous répondu aux attentes, de belles découvertes, nourriture et boissons goûteuses et peu chères, un site parfait à proximité des transports, et ce temps estival pour un mois de février en bonus ! Bref, un festival de qualité à refaire et à conseiller !

[LIVE-REPORT] Cernnunos Pagan Festival – Jour 1

Native de la région, jamais je n’aurai cru un jour voir quelques festivals de metal voir le jour, encore moins dans un endroit dans lequel j’allais voir des films étant môme ! Installé donc à la Ferme du Buisson de Noisiel, le Cernunnos Pagan Fest se distingue aussi par sa programmation pointue et par tout son marché et ses activités médiévales ouverts à tous ! Ah et ça se déroule en plein mois de février. Aussi.

Et nous avons eu une chance incroyable d’avoir un temps magnifique, un ciel bleu sans aucun nuage ! Il faisait même limite chaud sous le soleil, si bien que certains festivaliers n’ont pas hésité à s’allonger dans l’herbe pour en profiter !

Quand nous arrivons sur place en ce doux samedi midi, les stands médiévaux et de merch ne désemplissent pas (que ce soit par les festivaliers comme par les riverains ! Voir des personnes âgées faire tous les stands avec leurs cabas se remplissant à ras-bord est assez cocasse) et les premières animations (à savoir une initiation au bâton breton à ce moment-là). Cette partie là est accessible au public, les concerts en eux-mêmes étant réservés aux détenteurs d’un précieux pass ! Le merchandising officiel aura un immense succès auprès des festivaliers de tout bord, le stock de tee-shirt étant épuisé dès ce premier jour de festival ! De nombreuses personnes l’arboreront fièrement tout le week-end durant les concerts !

Et en parlant concerts, rentrons dans le vif du sujet (puisque vous êtes là pour ça) !

(Nous louperons malheureusement GOFANNON suite à des difficultés de transports, toutes nos excuses)

On commence d’entrée de jeu par un groupe qui a du en faire jaser plus d’un rien que par le nom : les Compagnons Du Gras Jambon ne sont pas une bande de polchtrons à l’humour d’un gras à faire pâlir un menu Maxi Best Of (quoi que…) mais des musiciens talentueux (sur, exclusivement, des instruments acoustiques comme la cornemuse) qui savent parfaitement comment ambiancer un public : pogos, chorégraphie improbable (sur « Rotten Raven Grisen ») ou encore circle pit certainement le plus lent de toute l’histoire sont venus rythmés un show festif qui, certes, n’est pas des plus techniques, mais vous filera la pêche pour le restant de la journée ! Le festival commence bien, les autres groupes ont intérêt à être au niveau !

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Les hollandais de Vanaheim débarquent ensuite sur la scène de l’abreuvoir, mené par un Zino aux jolis sabots jaunes typiques de son pays (ça ne doit pas être super confortable, soit-dit en passant). Le groupe semble heureux d’être là et ira très souvent à la rencontre de son public, qui enchaînera les pogos. Niveau musique, ce black metal d’une très grande violence teinté de passages mélodiques et tribaux fera mouche, malgré les très nombreux problèmes techniques qui ne leur rendra pas justice sur cette prestation.

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On enchaîne aussi avec le premier des très nombreux groupes originaux sur ce festival : Cemican nous arrive tout droit du Mexique, et ils mélangent riffs lourds et heavy avec des instruments traditionnels aztèques (percussions et flûtes en tout genre). Cette musique envoûtante associée à un visuel grandiose (masques en tout genre, maquillage, attirails à base de plumes …) et à un imposant jeu de scène (le danseur/prêtre fera même subir un faux-sacrifice à une jeune festivalière (qui va très bien, rassurez-vous)). Nous entendrons encore parler de Cemican dans le futur, soyez-en certain !

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Le froid polaire de Russie s’installe sur l’Abreuvoir avec l’arrivée des Nytt Land sur scène. Le visuel est là encore au rendez-vous : elle porte une peau de bête, lui a un bandeau sur les yeux. Mais quand il s’active, la salle se retrouve transportée dans une magie irréelle, une époque, une civilisation que nous n’avons pas connu avec instruments, percussions, chants traditionnels sibérien. Comble du bonheur, le groupe aura le meilleur son de l’Abreuvoir de tout le week-end. Un voyage hors du temps, il n’y a même pas de mots assez fort pour décrire toute la beauté de cette prestation des Nytt Land.
Allez les voir ! Et achetez leurs albums ! Ils le méritent amplement !

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On passe ensuite à Aorlhac qui vient défoncer la scène de la Halle avec son black metal historique ! Les membres du groupe, visiblement impressionnés d’être présents, remercieront à de très très nombreuses reprises le public venu en masse les applaudir. Un bon son d’une violence extrême qui fera mouche ! On en veut encore !

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On passe ensuite aux Baldrs Draumar ! Ils avaient déjà foulé la scène du Cernunnos Pagan Fest par le passé et reviennent cette année pour présenter un set entièrement acoustique. Tous en tenue traditionnelle, les uns à côté des autres, ils arrivent à créer une ambiance non pas folk mais très intimiste qui est la bienvenue entre tous ces concerts grandioses. les musiciens interpréteront une chanson composée « la semaine dernière au Dannemark » à propos des frasques d’un …mouton : il n’en fallait pas plus pour que la salle se mette à bêler ! Bref plus qu’un très bon concert, ce fut un excellent moment de communion.

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C’est au tour des polonais des Zywiolak de prendre place sur la scène de la Halle : si on peut regretter un choix de tenue négligable – on a plus l’impression d’assister à un concert de la kermesse locale qu’à un vrai concert – le groupe a pu nous transporter dans son univers bien à eux, un folk dansant aux consonnances slaves. C’est limite si on aurait pu voir la fameuse Baba Yaga, sorcière très connue du folklore local, débouler au détour d’un morceau. Les titres sont complexes, bien construits et les musiciens sont tous excellents ! Mention spéciale à la batteuse qui semblait littéralement possédée derrière ses futs et par la chanteuse principale, aux mimiques inoubliables et à la voix surpuissante !

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Il est temps pour nous de nous restaurer, et il faut dire qu’il y a du choix de qualité : exit la traditionnelle barquette de frites bien huilée, vous aurez le choix entre des plats traditionnels avec la Muse Verte (dont les fameuses fèves aux lards), des crêpes bretonnes ainsi que le Brods, fameux pain aux pois chiches à garnir à volonté ! Ce fut l’un des plats les plus appréciés de ce festival à en juger par la queue impressionnante devant le stand. A titre personnel, nous avons attendu une vingtaine de minutes.

Les allemands de Horn prennent position dans l’Abreuvoir ! Même si on cherche encore le rapport avec le Pagan ou le Folk, c’est avec un death metal ultra-violent et une volonté sans faille qu’ils réussissent à retourner le public qui enchaînera pogos et circle pit !

Enfin les légendes du folk viking metal déboule dans la Halle : les Manegarm débutent les hostilités avec un public littéralement en feu ! Si le show est sans faille, il manque peut-être un peu de saveur et de spontanéité : ça fait le job, mais la mécanique est tellement bien huilée qu’il n’y a aucune place pour de la suprise, ou même pour un vrai moment de communion avec le public, et ce, malgré les quelques interactions de son frontman. Dommage !

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Report par Roxane BAYLE
Photos par Paul BASTIT et Roxane BAYLE

Merci à Dooweet pour l’invitation.

[LIVE-REPORT] Dead Bones Bunny, Funny Ugly Cute Karma, Not Bad @ La Boule Noire (09/02/2019)

Si les Dead Bones Bunny sont un groupe relativement jeune (créé en 2017), ils ont su marquer les esprits : menée par la très charismatique Bunny Bones, la très joyeuse troupe multiplie les scènes parisiennes et françaises, jusqu’à celle, très prestigieuse, du Motocultor Festival 2018. Et quoi de mieux pour fêter la sortie de leur album éponyme qu’une « Bunny Party » en plein milieu de Paris ?

Les Dead Bones Bunny ont invité à la fête deux autres groupes parisiens : Not Bad est celui qui aura la lourde charge d’ouvrir pour le concert. Un choix risqué pour cette formation toute jeune de quelques semaines, dont aucun titre n’a, avant ce soir-là, été diffusé. Un sacré challenge qui a été remporté haut la main. La bande, avec notamment deux membres de Nemost (Arnold au chant et Bruno à la guitare) nous livre un metal très inspiré de la culture horrifique populaire (jusqu’à cette reprise du générique de la famille Addams version … spooky !) se situant à mi-chemin entre du Dark Tranquility pur et dur et du Devin Townsend plus déjanté. Et même les décors et les animations sont du meilleur effet (notamment avec ce Jason Voorhees plus vrai que nature qui terrifia la fosse). Petit plus, tous les membres du groupe affiche un grand sourire, et c’est communicatif et plaisant. Bref, on en demande encore et on espère avoir très vite des nouvelles de Not Bad.

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Difficile de définir la musique de Funny Ugly Cute Karma. Ce groupe, mené par Heidi Chaosheidi, fait figure de véritable ovni de la scène metal parisienne tant ça part dans tous les sens. C’est après avoir installé leur décor (constitué de ballons gonflables verts et d’un backdrop fait main du plus bel effet) qu’ils démarrent et sur les chapeaux de roues avec le premier single « On The Run », de leur EP « Before It Was Cool ». Avec une très belle assurance (ils avaient l’air plus confiants que sur leur release party) et avec un son parfait, les F.U.C.K. emmèneront sans difficultés la salle dans leur délire. Et ils ont pu nous faire découvrir quelques titres inédits, qui seront sur un premier album qu’on espère découvrir au plus vite ! Génial et jouissif, on a hâte, très hâte de les revoir sur scène !!!!

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Enfin les stars de la soirée prennent place sur scène et le public les attend de pied ferme (en affichant tous des serres-têtes aux oreilles de lapins, deux fans auront même leurs propres masques à la gloire de Bunny Bones). Dead Bones Bunny commence par « Not Wanted » et enflamme direct la foule. Le frontman, Tim, ne manque pas d’énergie et n’hésite pas à lancer le public, à aller de part et d’autre de la scène, complètement habité. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, du contrebassiste Gabriel (qui ira même jouer en pleine fosse) aux deux choristes Fafa et Cherry qui font tout sauf de la figuration !

Si elle ne sera pas sur scène sur tous les morceaux, Bunny Bones nous démontre qu’elle reste indispensable au bon fonctionnement du groupe : prenant dans les bras certains de ses collègues, intriguant les spectateurs de ses pas de danse assurés, les envoûtant même avec son slow « Bang Bang ».

Pour le reste du set, les Dead Bones Bunny ne laisseront aucun temps mort à son public complètement déchaîné, le point culminant étant cette reprise du générique de « Duck Tales » (alias Picsou par chez nous) repris en choeur par les fans (et avec la chorégraphie, s’il-vous-plaît). Le groupe se retire sous une ovation de la Boule Noire.

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Plus qu’une release party, c’était une véritable fête que nous ont proposé les Dead Bones Bunny, F.U.C.K. et Not Bad. Un concert mémorable qui a un putain de goût de reviens-y. On en veut encore !!!!

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[Report-Edito] Le Kave Fest 2018 tient toutes ses promesses (et plus encore !)

Personne n’aurait parié, il y a trois ans de cela, sur ce petit festival émergeant qu’est le Kave Fest ! Situé à Chatou, en région parisienne, et dans le jardin des parents de l’organisateur (oui oui vous avez bien lu), le festival a su attirer du monde et tomber sold out cette année.

Une affiche 100% française de rêve, une nourriture à un tarif plus qu’abordable (on est loin du hot-dog grassouillet à huit euros), de la bière plus locale (ça change de la pinte de Kronenbourg), voilà ce que nous proposait le festival en cette chaude après-midi d’été. Si le site (donc le jardin des parents de Sélim, le grand chef du Kave Fest) devint rapidement exigu (300 personnes, c’est tout de même beaucoup), le respect et la bonne humeur régnaient parmi tous les festivaliers.

Les groupes furent tous excellent.
Que ce soit Kera qui a ouvert le festival, les gars déjantés de Ragaraja (un groupe à suivre d’ailleurs), les petits mecs d’Insolvency (d’ailleurs, ils se sont présentés chez nous et ça se passe par là (lien)), les surprenants ODC (un groupe encore à suivre), les Nemost (qui ont véritablement dynamité la fosse avec un death melo ravageur et jouissif), les Princesses Leya emmenés par un Dedo au top de sa forme (un choix d’ailleurs osé et couillu à mi-chemin entre le concert hommage et l’humour décalo-thrash-black metal), des Malmort énergiques et carrés (revenant tout droit du Hellfest) et enfin les Acyls qui ont clôturé la soirée en beauté… Bref tous ont montré leur bonheur d’être sur scène, tous étaient au top de l’énergie, et chacun a fait un show dantesque.
Mais c’est aussi un public brûlant qui a fait le festival, n’accordant aucun répit aux artistes sur scène (ni même au gazon), comme on en voit de plus en plus rarement en région parisienne…

Un week-end iddylique donc comme le metal français devrait en bénéficier plus souvent.

Il s’agit de la troisième édition du Kave Fest : de ce qui semblait être un « délire » aux yeux de tous la première année est devenu structuré, organisé et respectable (et même beaucoup trop cool) aujourd’hui.
Mais avec cette édition sold-out, il est évident que ce petit bout de terre à Chatou deviendra bientôt insuffisant pour accueillir les festivaliers de tout poil. Le Kave Fest a-t-il vocation à grandir ? Si oui devra-t-il se délocaliser ? La programmation sera-t-elle à la hauteur de cette formidable dernière édition ? Et surtout, y aura-t-il autant (voire plus) de bières ? Des réponses que seul Sélim détiendra, qui devra s’atteler à la tâche après quelques vacances bien méritées on suppose.

Le Kave Fest est devenu aujourd’hui un événement à suivre en région parisienne. Et on souhaite beaucoup de succès à Sélim et son équipe, qui le méritent bien.

Rendez-vous l’année prochaine !

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[LIVE REPORT] 6h33 et Acyl au Divan du Monde, avril 2017

La date était attendue par les fans de tous bords : le lancement du nouveau show des 6h33, intitulé « The Asylum Picture Show 2.0 ». Fort du succès de leur dernier album, « Deadly Scenes », le show devait afficher carton plein.

Nous ne pourrons pas assister au show de Malemort, étant coincés dans les embouteillages. Inutile de vous dire qu’on remettra ça le plus rapidement possible !

On arrive peu avant Acyl. Le concert est, certes, pas complet, mais la salle est tout de même bien remplie. Nous atteindrons sans grande difficultés les premiers rangs un peu avant 6h33.

Acyl arrive donc devant un public chauffé à blanc. Les algériens, avec leur metal teinté d’ethnisme, et surtout leur sourire, amèneront une dose de convivialité sur la scène du Divan Du Monde. La plupart des titres joués sont tirés de leur excellent deuxième album, « Aftermath », que nous avons pu chroniquer. Et outre l’incroyable énergie déployée sur scène, le son est d’une qualité très rare, notamment sur les instruments traditionnels du groupe. Un concert intimiste mais surtout très chaleureux, qui nous aura fait voyager ! Bref une excellente prestation de la part d’Acyl, les 6h33 ont intérêt à assurer derrière.

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Un rideau se tire, le temps pour les 6h33 d’installer leur décor. Et quel décor ! Un énorme cadre tout droit sorti d’un film de Tim Burton où sont projetés plusieurs passages filmés des choristes est installé.

Une fois le show débuté, on sent les 6h33 assez concentrés pour délivrer le meilleur show possible. Et une nouvelle fois, on sera gâtés au niveau du son, décidément d’une excellente qualité ce soir au Divan Du Monde.

Le groupe enchaînera les titres, avec une place largement plus importante que pour Deadly Scenes. Il y a une excellente énergie entre Niko et S.A.D (respectivement à la basse et à la batterie), les deux claviéristes, Howahkan Ituha et #, se montrerons présents malgré le fait qu’ils soient un peu cachés dans le fond de la scène (faut dire que ça fait du monde d’un seul coup) Rorschach est très en voix ce soir et nous montrera toute l’étendue de son savoir-faire . La plupart des titres de « Deadly Scenes » seront joués, dont le très bon « I’m Nerd » repris en choeur par tout le public. Bref l’énergie et les sourires sont au rendez-vous et beaucoup seront à fond (comme nous !) dans le concert.

Les 6h33 raviront un public éclectique : il faut dire que la musique du groupe reste fédératrice. On verra des personnes de tout âge et et de toute origine. On aura quand même eu le droit à beaucoup de slammeurs qui seront renvoyés dans la fosse sans ménagement par Rorschach, certes dans une ambiance bon enfant, mais beaucoup dans le public le prendront assez mal.

Les esprits s’échauffent et il y aura plusieurs prises de bec au sein de la fosse, amenant même le frontman à intervenir pour calmer tout le monde. Des épisodes, certes, désagréables pour tout le monde, mais qui n’entâchent en rien la qualité de cette soirée

Le concert se terminera dans une ambiance plus bon enfant, les titres les plus connus du groupe repris par le plus grand nombre. Un show millimétré ou rien n’est laissé au hasard. Et purement jouissif pour ceux qui, comme nous, ont été à fond dedans du début à la fin.

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[LIVE-REPORT] Pre-Party du PMFF VI : Asylum Pyre, Conscience et Freaky Time au Dr Feelgood 2 (08/12/2016)

Le PMFF Fest organisait le 8 décembre dernier une pré-party, à l’occasion de sa sixième édition qui se tiendra à Ris-Orangis, du 06 au 08 janvier prochain. Trois groupes à l’affiche du festival ont accepté de donner un concert gratuit au Dr Feelgood Des Halles, à Paris. Un petit avant-goût de qualité, durant lequel on pouvait également se procurer le précieux sésame.

Freaky Time débute les hostilités. Ce quatuor mixte originaire de Charleville-Mézières semble absolument ravi d’être là vu les grands sourires et la bonne humeur affichée. Ce qui est communicatif vu que beaucoup de curieux repartiront conquis ce soir, grâce à une musique vivante, à mi-chemin entre No Doubt et les Red Hot Chilli Peppers. Seul petit défaut : peut-être une présence scénique encore un peu trop timide, qu’on mettra volontiers sur la jeunesse du groupe (né en 2015 !) Pour info, ils préparent leur premier album dont la sortie serait prévue pour janvier 2017 !

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Nous n’avions pas revu Conscience depuis fort fort longtemps. Ces derniers n’étaient pas au complet, ayant prévu pour ce soir un set acoustique, juste avec deux guitares et deux voix. Un show intimiste, agréable et convenant parfaitement au cadre du Dr Feelgood des Halles. Un choix judicieux ! Côté setlist, on a eu les standards habituels, avec une très jolie reprise, pour conclure du titre de Britney Spears « Hit Me Baby One More Time ». Le groupe prépare aussi un nouvel album. Plus d’infos seront diffusés lors du prochain PMFF Fest justement !

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Asylum Pyre était très attendu ce soir : c’était, en effet, le premier concert de leur nouvelle chanteuse, Oxy Hart (Nimrod). Par ailleurs, Steve (Replay) et Nils (T.A.N.K.) était aussi de la partie ce soir là.
Et le pari fut réussi pour le groupe dont l’ensemble restait cohérent musicalement, mais surtout scéniquement parlant ! Et ce malgré quelques bons ratages (ils ne jouent pas ensemble depuis très longtemps, cela s’est vu et entendu à quelques reprises). Niveau setlist, la part belle était surtout pour le dernier album du combo, « Spirited Away ». Bref, ce n’était pas le show le plus parfait du monde, mais les Asylum Pyre y ont mis du coeur, et cela s’est ressenti jusqu’au fond de la salle. Le groupe a été acclamé et c’est largement mérité.

On retrouvera tous ces groupes avec grand plaisir au PMFF VI, qui se tiendra du 6 au 8 janvier prochain au Plan de Ris-Orangis. Des places sont encore disponibles !

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