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(INTERVIEW) Victor (Festival 666) : « On est tellement fiers de cette affiche ! »

Le Festival 666 est le petit festival qui monte et gagne en puissance ! Après une belle édition 2021 – ils étaient pratiquement les seuls à s’être maintenus – et une année presque off en 2022 (avec l’organisation d’une belle soirée avec en tête d’affiche rien de moins que les Sick Of It All), l’organisation du festival, incarné par le jeune Victor Pépin, a frappé un grand coup avec une belle affiche variée pour 2023. On a pu s’entretenir avec lui et avoir quelques détails croustillants sur cette prochaine édition.

Metal-Actus : Salut ! Peux-tu, pour commencer, te présenter et nous expliquer comment est né ton festival ?

Victor : Je suis Victor, organisateur du Festival 666. J’ai 21 ans, mais j’ai créé le festival à 15 ans en 2017 : je me demandais comment faisaient les organisateurs du Hellfest… et je me demandais ce que ça donnerait à Cercoux, ma ville natale. J’ai donc toqué chez Mme le Maire afin de proposer un festival. Et elle y a adhéré tout de suite. On a tout de suite bien marché et on a pu perdurer : c’est notre quatrième édition cette année.  

Est-ce que ça a été évident de repartir sur l’organisation d’une nouvelle édition, cette fois-ci complète, alors que l’année dernière vous aviez choisi, pour donner la priorité à tes études, de proposer seulement une journée Off ? D’ailleurs, est-ce que cela a bien été accueilli par les festivaliers ?

Notre troisième édition en 2021 a été un immense succès – mais eu raison de ma première année de licence. Il faut aussi que je m’assure un diplôme donc il a fallu redéfinir mes priorités (rires). Les festivaliers ont très bien pris la nouvelle, et ils ont été ravis du petit event à la Rochelle en 2022. C’était une façon de garder contact avec les festivaliers et sur les réseaux – on voulait montrer qu’on avait envie malgré tout

Est-ce que vous connaissez (ou aviez connu) d’autres difficultés dans le contexte de ce festival ? Lié au Covid, peut-être à un manque de prise au sérieux dû à votre jeune âge (NDLR : équipe et bénévoles pour la majorité de moins de 25 ans) ?


Aux débuts du festival, notre jeunesse s’est révélé être un atout : on a beaucoup interpellé parmi nos partenaires et aussi les groupes, même si, certains ne nous ont pas fait confiance tout de suite. C’est peut-être pour cela que certains agents européens sont encore frileux à l’idée de travailler avec nous. Concernant le Covid, ce fut une expérience très enrichissante d’apprendre à déconstruire un festival pour le reprogrammer l’année suivante. Cela n’a pas été évident de composer avec les restrictions sanitaires, mais avec l’aide de la commune, nous avons pu mettre beaucoup de choses en place – et on a été un des rares festivals à s’être maintenu en 2021. Depuis, l’industrie événementielle a changé : de plus en plus de spectateurs prennent leurs billets au tout dernier moment.  Pour cette édition, à l’heure où nous nous parlons, plus de 65% des pass ont été vendus. Des chiffres rassurants donc (rires).

J’ai vu que la plupart de vos partenaires sont des partenaires locaux ! Comment vous avez réussi à les convaincre ?  

Il faut s’entendre avec tous les partenaires locaux. Du fait qu’on propose du Metal et que nous étions encore plus jeune âge qu’aujourd’hui (rires) ça n’a pas été évident aux débuts de les convaincre. Au fur et à mesure de nos éditions, ils voient que tout se passe bien et  ils prennent confiance en nous.

Comment vous avez monté cette affiche pour l’édition 2023, qui fait passer votre festival à la vitesse supérieure ? Et comment on arrive, pour un « petit festival », à obtenir un groupe comme Alestorm?

Comme tu dis, on passe effectivement à la vitesse supérieure : notre objectif est de faire grossir le festival – donc il faut accueillir plus de monde et pour cela, avoir plus de grosses têtes d’affiche. Comme je le disais, on n’est pas encore crédibles aux yeux des agents européens, et ça a été difficile d’avoir certains groupes sur l’affiche – et a fallu se battre – et on a réussi ! Et on est hyper ravis d’avoir Alestorm mais aussi Rise Of The Northstar , Dropdead Chaos, Lionheart, et tous les autres ! On est tellement fiers de cette affiche !

Au niveau du site, comment vous sélectionnez les foodtrucks, et les vendeurs « autres » du market ? D’ailleurs, à quoi peut-on s’attendre à ce dernier niveau ?

Je délègue tout à une équipe qui fait ses choix sur candidature. Concernant l’offre, on aura du sucré, salé, il y en aura pour les carnivores, les végétariens….On aura un barbier, un disquaire, des vendeurs tee-shirt, de  bijoux … on essaie d’avoir une belle offre variée.  

Concernant la bière, est-ce que vous travaillerez avec des brasseurs particuliers ? Vous pouvez nous détailler l’offre du festival ?

En 2021, on nous a reproché une offre pas très conséquente. On est à l’écoute de nos festivaliers et on a décidé de travailler avec un brasseur local, qui se situe à 15 minutes du festival, avec trois offres de bières. Les amateurs sont ravis !  

Vous êtes cette année labélisé « Sites en Scènes » par le département de Charentes-Maritimes. Content de cette reconnaissance ?

Très content de cette reconnaissance, car cela veut dire qu’on fait partie des événements que le département souhaite promouvoir. C’est notre quatrième édition, on est jeunes, et en plus on est soutenu par la collectivité. On voit que notre travail est sérieux, et ça paie. Cela va nous aider en terme de visibilité.

Vous accueillez de plus en plus de festivaliers. Quelle est la capacité actuelle du site, et est-ce qu’il existe des possibilités de l’étendre ?

Actuellement notre capacité est de 2000 billets par jour, et malgré notre envie d’une programmation plus ambitieuse cette année, on veut garder cette cohésion entre festivaliers et notre ambiance familiale et cosy. On veut aussi rester à Cercoux. Mais vu les affiches prochaines, qu’on voudrait plus ambitieuse – donc plus de monde pour rentabiliser – il faudra accueillir entre 3000 et 4000 personnes.

Un dernier mot pour conclure cette interview ?

Venez au Festival 666 ! On est une bande de jeunes qui se donnent à fond pour organiser une belle fête. Soyez de la partie ! Et en plus il y a le pont du 15 août juste après pour se reposer alors vous n’avez aucune excuse (rires).  

[LIVE REPORT] Dropdead Chaos, Bukowski, Locomuerte @ La Maroquinerie, 03/06/2023

La date était très attendue, en particulier par les premiers concernés : Dropdead Chaos ne devait pas se louper sur leur premier concert parisien depuis la sortie de leur album, « Underneath The Sound ». Show qui devait également leur servir de release party. Et au vu de la qualité du groupe, de la musique mais aussi de l’affiche (avec Locomuerte et Bukowski devant se charger de chauffer la salle), le public fut au rendez-vous, et en nombre !

Avant de commencer à creuser dans le dur, un petit mot sur la Maroquinerie : je n’y avais plus remis les pieds depuis 2010 et un concert nébuleux de Fear Factory (à une époque ou Burton C. Bell savait encore chanter juste en live, mais surtout à l’époque où l’immense Gene Hoglan officiait à la batterie) (quelle époque, tout de même !), et j’ai redécouvert agréablement la salle : du personnel extrêmement sympathique (mention spéciale à la barmaid qui nous servait devant la salle), une terrasse intérieure hyper agréable, une déco assez chiadé et la salle plutôt bien agencée et avec un son très correct. Bref, un très beau lieu de vie de la capitale, qui mérite la plus longue existance possible.

Ceci étant maintenant dit, je dois avouer une petite chose : je suis allé à ce concert … à reculons (oui). Outre une vie de famille pouvant être extrêmement éprouvante par moment, je porte tellement d’estime pour cet opus, « Underneath The Sound », que, en live, j’ai eu la soudaine peur d’être tout bonnement déçue.

Autant vous dire que j’ai eu tort.

La soirée commence avec Locomuerte, un groupe qui est également passé par le Vamacara Studio (tout comme Bukowski d’ailleurs) qui débute son set devant un public présent mais parsemé, la plupart étant encore en terrasse pour profiter des derniers rayons du soleil. Ce qui explique peut-être pourquoi l’un des premiers wall of death demandé par le groupe ait fait chou blanc… mais loin de se décourager, la bande menée par El Termito, toujours avec un immense sourire sur les lèvres, redouble d’efforts pour faire bouger une audience qui s’enflamme enfin ! La formation enchaîne avec fureur les titres, du Agnostic Front à la sauce mexicaine, avec une petite note groovy (reggaeton, j’oserai dire !) qui fera mouche auprès de tous, tels des uppercuts balancés dans le bide ! Une excellente découverte pour ma part, je vais suivre le groupe de plus près…

Bukowski s’empare ensuite de la scène, après un changement de plateau des plus efficaces ! Si la prestation du groupe m’aura personnellement déçu – ayant en tête leur show incroyable du Kave Fest 2022 (ou peut-être que ce sont les effets de Locomuerte) – ce ne sera pas le cas du public qui réagir avec fureur et passion aux morceaux du quatuor parisien ! Et le groupe aura livré un set carré, professionnel et maîtrisé. Mais jusqu’à mi-set, je les ais trouvé un peu trop sur la retenue – il aura fallu un long moment pour qu’ils se détendent enfin, quand Max et Clément sont descendus dans la fosse à vrai dire – Un grand bravo à eux et j’espère les revoir dans un autre contexte !

Enfin, toujours après un changement de plateau particulièrement efficace – bravo à toutes les équipes d’ailleurs ! Les huit membres des Dropdead Chaos (oui, je compte aussi HK du Vamacara Studio, bien visible depuis le côté de la scène) débarquent sur les « Hey Ho » débutant le morceau « Underneath The Sound ». Le public s’embrase littéralement et devient absolument dingue, enchaînant les pogos et les circle pits en fosse.

Nous étions déjà chauds comme la braise, nous sommes devenus plus brûlants encore.

S’il n’est pas simple pour tout le monde de se mouvoir sur la scène de la Maroquinerie – elle est petite, m’voyez ? – chacun saura rapidement trouver sa place pour envoyer des volées de bois à une audience qui en demande toujours plus ! Mention spéciale à Nils Courbaron – on ne voit que lui au moment de ses solos de guitares – mais aussi et surtout à Renato Di Folco au chant, au charisme phénoménal et à la voix exceptionnelle. C’est pour moi, l’un des meilleurs frontman de la scène française actuelle ! Il forme un duo fort avec Déhà, qui m’avait surpris en se mettant au rap, mais dont la sombre présence, encapuchonnée avec sa longue barbe, impressionne autant qu’elle interpelle. Un magnétisme qui nous incitera à rapper avec lui, à hurler avec lui. Une belle reconnaissance pour un talentueux musicien, selon moi, trop sous-estimé. Les autres membres ne seront pas en reste, excellant dans leur savoir-faire !

Concernant la set-list, la priorité est donné aux morceaux plus fédérateurs – « Save Yourself », « Humans » qui clôturera le concert, « Rainman » – mais aussi avec quelques surprises – je ne m’attendais pas à la présence de « What I’ve Learnt » qui reste plus difficile d’accès pour les non-initiés – et toujours la cover des Slipknot « Surfacing », qui achèvera un public déjà conquis et acquis à leur cause. Je me surpris à verser quelques larmes sur « One Last Encore » qui m’aura submergé d’émotions, me renvoyant à des moments récents de ma vie personnelle. D’ailleurs, je me suis faite tellement embarqué par l’énergie communicative du groupe que j’en ai presque oublié de faire ce pour quoi je suis venue, à savoir leur tirer un peu le portrait !

Bref, c’est sur un set bien trop court, et après avoir donné le nom de la gagnante de la guitare en jeu durant le concert que le groupe se retire définitivement, et que je me remet sur le chemin du RER, la tête encore dans les étoiles, le coeur se remettant de ces montagnes russes que les Dropdead Chaos vient de lui faire traverser. Ce n’était peut-être pas le concert le plus parfait du monde, mais il l’était pour beaucoup de monde dans la salle, moi comprise. Car le but d’un concert, c’est aussi, de faire vivre un moment hors du temps et du quotidien. Une mission admirablement bien remplie par les trois groupes de ce soir.

Moi je n’ai qu’un seul regret, celui de n’avoir pas pris mon tee-shirt de notre tête d’affiche de ce soir.

Ce fut une belle date, chargée d’énergie, de fureur, et surtout d’amour. Alors vivement les prochains concerts de Dropdead Chaos, et s’ils passent par chez vous, juste, foncez les voir.

[INTERVIEW] Déhà (Dropdead Chaos) : « quand on a commencé, on a tous dit « On ne va pas créer de groupe, c’est mort ! » « 

Si le collectif d’artistes qu’il était à l’origine ne devait pas passer la pandémie, les Dropdead Chaos ont fait la surprise d’annoncer un premier album, les propulsant directement au rang de groupe, voire de « Supergroupe » diront certains. En résulte « Underneath The Sound », véritable uppercut à la fois dans vos tripes et dans vos cages à miel, renouveau du Neo-Metal qui plaira à la fois aux vieilles générations comme aux nouvelles. Déhà, l’un des deux frontman de ce groupe, a accepté de nous en dire plus sur la galette, mais aussi sur l’histoire de sa nouvelle famille !

Chronique « Underneath The Sound » ici

Merci à Romain Richez pour l’interview

Metal-Actus : Tout d’abord, comment vas-tu et comment va Dropdead Chaos ?

Déhà (chant/claviers) : ça va, comme tu peux le voir (NDLR : il écarte les bras), je suis dans mon studio, dans mon élément, et je travaille, comme d’habitude en fait (rires). Concernant Dropdead Chaos, tout va bien aussi, notre album reçoit énormément de retombées positives dans les médias, mais aussi auprès du public : on se rend compte que notre musique touche tellement de gens ! On ne s’y attendait pas.

De base, Dropdead Chaos est un collectif de musiciens qui ne se connaissait pas auparavant (riresà) et qui se sont réunis pour faire un titre durant la pandémie de Covid-19, en soutien au personnel hospitalier. Comment s’est pris la décision de rester ensemble et de faire évoluer tout ça en groupe ?

Comme tu le disais, on formait au départ un collectif d’artistes pour récolter de l’argent en faveur de la Fondation des Hôpitaux de France, pour les soutenir durant le plus gros de la crise du Covid-19. Cause qui nous tenait particulièrement à coeur d’autant que Nils (NDLR : Courbaron – guitariste du groupe) étant infirmier, il était – et est même toujours – en première ligne. Il nous a raconté de ces trucs… Enfin bref, on a fait le morceau, et en répétant, on s’est rendus compte que ça marchait bien, qu’il se passait un putain de truc entre nous ! (rires). Donc on a fait un deuxième morceau – cette fois pour les salles qui fermaient. On a vite embrayé sur un troisième titre, « Humans » donc. Et c’est là qu’on s’est tous regardé, et qu’on s’est dit « Bon, on fait quelque chose ? » (rires). Et c’est comme ça qu’on a lancé la machine. Le pire, c’est que quand on a commencé, on a tous dit « On ne va pas créer de groupe, c’est mort ! » (rires).

D’où vient ce nom, « Dropdead Chaos » ?

Il est directement inspiré du Covid-19 : « Dropdead » signifie littéralement « à mourir », mais avec une connotation positive, et non péjorative. A cela s’ajoute ce doux « Chaos » pour renforcer ce côté lumineux. C’est tout simplement un paradoxe qui souligne pourquoi on est là, pour aider des causes.

Tu bosses niveau paroles et chant avec Renato Di Folco (Trepalium, Flayed …). Comment ça se passe, ce boulot en binôme ?

On se contacte régulièrement et on se voit le plus souvent possible. Au niveau de l’élaboration de nos paroles, on apporte chacun nos idées qu’on met en commun. Parfois je viens avec des paroles et Renato va avoir direct la ligne de chant – et il est particulièrement doué pour ça – ou inversement, je vais avoir un rap d’emblée avec ses mots. On s’entraide, on se complète, et ce travail en binôme, comme tu dis, tu le ressens d’autant plus sur scène : Renato, c’est devenu un frangin ! Et ça fait du bien d’évoluer sur scène sachant que, quoi qu’il arrive, on a un back up mutuel. Lors de notre première résidence, on était impressionné par ce qu’on pouvait sortir, par notre alchimie…En sachant, qu’en plus, on n’avait jamais répété avant ! Lui et moi, mais aussi les autres et moi, on est devenus des frangins musicaux et extra-musicaux. J’ai trouvé une nouvelle famille ! Et j’estime avoir une sacrée chance !

Pourquoi avoir choisi de faire, presque, un album de Neo-metal ?

On avait envie de faire la musique qu’on a toujours eu envie de faire, et pour nous, qui avions grandi avec le Neo, ce fut une évidence…. Bon sauf pour Nils, je te l’accorde ! (rires) Mais on n’a aucun égo et chacun peut bien évidemment apporter sa touche, quelque chose qu’il a envie de faire … Tout comme rester passif ! L’inclusion du rap, par exemple, a été très bien accueilli par tout le monde. Du moment que tu respectes l’idendité sonore et visuelle du groupe, tu as presque carte blanche (rires).

Que peux-tu me dire sur le morceau titre , « Underneath The Sound », surtout ces « Hey Ho » qui t’interpellent d’emblée ?

J’ai une petite anecdote à ce sujet : c’est en fait quand Renato a reçu son nouveau micro et qu’il a voulu le tester, qu’il nous a sorti ces « Hey Ho » ! On a tous été interpellé d’emblée et notre producteur et manager HK (NDLR : du Vamacara Studio) a commencé à l’enregister et à faire des arrangements derrière. Et on a très vite trouvé les parties de guitares, avant de tout construire autour ! Niveau paroles, c’est moi qui les ait écrites pour Renato ! C’est un artiste qui se rend compte de l’amour puissant que lui porte le public, « je n’ai jamais trouvé d’autre amour que celui donné par des étrangers que je ne connais pas » pour reprendre les paroles. Et ce morceau est une introduction parfaite à nos concerts ! Et pour la petite histoire, sur « Rainman », c’est l’inverse qui s’est produit, à savoir que Renato a écrit une chanson pour moi. Ce n’était pas facile de s’approprier ses mots dans un premier temps, car c’est la vision qu’il a de moi, mais elle renvoie une image tellement géniale ! Comme tout l’album, elle compte un message d’espoir : quand la dépression te touche, tu vas bien sûr t’en sortir, même si tu vas sacrément en chier d’abord (rires). Mais bien sûr tout le monde peut y trouver sa propre interprétation !

Que peux-tu me dire sur le très ténébreux « One Last Encore » ?

Avec ce refrain qui ne fait que te rester en tête ? (rires) C’est encore un coup de HK, notre homme de l’ombre mais aussi un membre à part entière de notre bande ! Il a sorti un arpège de seulement trois notes – autour du quel on a tissé des lignes mélodiques plus puissantes encore. Côté paroles, même si évidemment tout le monde peut avoir sa propre interprétation, elle porte sur un artiste – encore (rires) qui veut tirer sa révérence. Elle est violente cette chanson, et inspire à la catharsis. Mais le dernier refrain apporte de l’espoir – on y a modifié deux petits mots par rapport deux autres.

Quelle est l’histoire de votre cover ? Parce qu’en la regardant, on ne se douterait pas qu’un groupe de neo-metal moderne se cacherait derrière ! (rires)

On a pris la photo sur le tournage du clip de « One Last Encore », donc l’artwork a été inspiré par la vidéo, et non l’inverse. J’aime bien les lanternes, au nombre de sept, comme nous ! Et puis il faut savoir que la véritable signification de mon prénom, Olmo, est … « arbre » ! On a tous eu une révélation en regardant la photo et c’est HK qui l’a reprise, en ajoutant une lumière au milieu pour représenter un arbre de vie. On a juste eu un bon feeling à ce moment là !

J’ai entendu dire qu’un deuxième opus était en préparation ?

Je ne vais rien t’en dire pour l’instant (petit sourire). On veut se concentrer sur le présent ! L’important pour nous maintenant est de pouvoir défendre cet album sur scène ! Et puis vous verrez, l’ambiance est totelement différente en live ! On a le sourire non stop, on vit véritablement notre musique.

Un dernier mot ?

Venez-nous voir en concert !

[CHRONIQUE] Dropdead Chaos – Underneath The Sound (coup de coeur)

On l’avoue humblement ici : on n’aurait pas parié une cacahuette sur Dropdead Chaos et son premier album « Underneath The Sound ». Pourquoi ? On a eu peur que toute cette hype autour du « supergroupe » (terme pour désigner un ensemble musical composé de « petites célébrités » de la scène française ici), formé durant le premier confinement en 2020, nous déçoive hautement. Autant vous dire qu’on a eu bien tort.

Je ne saurai vous décrire la phénoménale baffe que je me suis prise en écoutant cet album. Je ne m’attendais vraiment à rien, la claque n’en fut que plus puissante encore. Dès le premier morceau – du même nom que l’album – et ces « Hey Ho, Hey Ho » (« on rentre du boulot ») (pardonnez-moi, il est tard, je m’égare), on est emporté par dix titres d’une rage et d’une hargne complètement folles, qui nous donne une énorme bouffée d’énergie.

Les dix morceaux qui composent cet album ont une ambiance particulière, même si on retrouve derrière un fil rouge : le new metal des années 1990/2000 (Korn, Slipknot, Soundgarden, Linkin Park…). Avec un petit arrangement que chacun des membres vient apporter : ce solo de Nils Courbaron sur « Save Yourself » aurait amplement mérité de se retrouver sur un album des Kreator ! Les parties de basse de Jacou donne un côté hyper funky à « Black Thoughts » et en fait l’une des plus mémorables de la galette . J’ai, en revanche, un peu plus de mal avec les parties « rappées » (notamment sur « What I’ve Learn » qui me sort complètement de ma transe auditive), mais cela ne tient plus de mes goûts personnels que d’un véritable manque à l’album. Le tout est souligné par une productions aux petits oignons – par HK du Vamacara Studios.

Avec « Underneath The Sound », Dropdead Chaos donne un énorme coup de pied dans la scène française . Ce groupe formé durant la pandémie, et dont les membres ne se connaissaient pas avant livrent uppercuts sur uppercuts. L’album est bien plus cohérent que ceux de certains groupes qui se connaissent depuis dix ans. C’est une boule d’énergie brute qui ne vous fera que le plus grand bien. Un grand bravo à eux !

9,5/10

Dropdead Chaos : « Underneath The Sound », leur nouvel album !

C’est ce 7 avril que sortira le premier album studio des Dropdead Chaos, « Underneath The Sound ».

Tracklist :

01. Underneath The Sound
   02. Escape
   03. Save Yourself
   04. Humans
   05. One Last Encore
   06. What I’ve Learnt
   07. Black Throughts
   08. Sun
   09. Dropdead
   10. Rainman

Line-up :

 Jacou (Basse – Black Bomb A)
 Renato (Chant – Trepalium)
 Deha (Chant – Maladie)
 Boris (Batterie – Betraying The Martyrs)
 Baptiste (Guitare – Smash Hit Combo)
 Nils (Guitare – Sirenia)