Black River Sons est un groupe français formé en 2016 prenant leurs racines dans le blues, le rock et le hard rock. C’est seulement leur deuxième album qui sort cet automne, le petit « Skins », qui s’éloigne assez franchement de son prédécesseur. Le groupe a accepté de nous en dire plus par mail !
(Interview réalisée par mailer – Merci à ROGER de Where The Promo Is)
Metal-Actus : Est-ce que ce deuxième album a été plus compliqué à composer que le premier ?
Black River Sons : Non, on ne peut pas vraiment dire que ce deuxième album ait été plus difficile à composer. Après la sortie de « Poison Stuff » en 2019 , nous avions prévu de passer un peu de temps sur les routes afin de le présenter en live. L’arrivée de la pandémie a un peu contrarié nos plans , même si nous avons pu continuer à nous produire malgré tout. Au niveau de nos chansons, on n’avait rien de produit à l’avance, on écrit de manière cyclique, à l’envie et l’instinct. L’écriture de « Skins » s’est déroulée logiquement de manière assez fluide. La vraie différence réside dans l’implication des autres musiciens de Black River Sons plus présents durant le processus de création . Ce qui donne à l’album plus de richesses et de diversités, donc un aspect, peut-être, moins monolithique .
Comment vous l’avez vécu cette période pandémique ?
Comme tout le monde , nous avons été bouleversés par la période covid : la période a été propice à l’introspection , et a eu une influence évidente sur l’ambiance , la couleur de nos morceaux. Cet album est vraiment plus sombre, plus lourd voire pesant, résultats de l’état d’esprit dans lequel on se trouvait durant cette époque troublée.
Je remarque, par rapport au premier album, une certaine évolution de la musique vers un style plus épuré et moderne (qui se voit jusque sur la pochette). Vous pouvez nous en parler ?
Nous voulions nous éloigner un peu de l’image « sudiste » et quitter le folklore relatif à cette étiquette, tout en gardant notre identité. On n’est plus vraiment un groupe de Southern Rock pur et dur. On peut retrouver un panel d’influences très large : du rock classique , du hard rock des 70’s, du stoner, du grunge.. bref l’étiquette sudiste s’est révélée être beaucoup trop réductrice et restrictive .Quant à la pochette il était évident qu’elle se devait d’être le révélateur de ce changement : fini les tonneaux , les chapeaux, la paille !
Pourquoi votre choix de premier single – et clip – sur « Birds And Beasts » ?
« Birds And Beast » nous représente parfaitement dans cette démarche d’évolution : on a grossi la production, moderniser l’écriture et actualiser la partie iconographique . Ce titre est celui qui affirme le plus nos changements. Il rentre dans un format un peu plus « radio » et peut vous embarquer rapidement avec sa rythmique plombée et son refrain accrocheur.
Que pouvez-vous me dire sur le très « tubesque » « No Pain No Gain « ?
On voulait un titre un peu « stade » avec un gros refrain et des choeurs puissant à l’unisson , un truc que tu peux chanter facilement et qui martèle la tête. C’est un morceau un peu à la Black Stone Cherry, gros son gros riff!
Que pouvez-vous me dire sur, pour le coup, le très sudiste « Spit it out « ?
Alors oui c’est très skynyrdien dans la construction du morceau avec des solos de guitares en questions/réponses, des choeurs féminins,… mais je dirais que la couleur générale est plutôt hendrixienne, Kenny Wayne shepherdienne (!!), à la Stevie ray également . On est plus dans le Texas blues (même si c’est un morceau binaire).
Enfin, la douceur de « The Road » surprend, surtout en clôture d’album. Que pouvez-vous m’en dire ?
On voulait une ballade acoustique à la base pour clôturer l’album. Fred notre bassiste, nous a proposé de s’y mettre : il avait une idée en tête . Il est venu avec ce magnifique morceau dont il a composé la musique ,les arrangements , écrit les textes (comme tout le reste de l’album d’ailleurs) , et joué tous les instruments hormis la partie vocale. Et ça a été une évidence pour nous !
Vous le savez peut-être si vous nous suivez depuis longtemps, mais chez nous, on apprécie tout particulièrement le trio français des Stubora. Revenus aux affaires en 2015, le groupe a particulièrement marqué les esprits par « Horizon Noir », leur précédent album, critiques comme publics d’ailleurs. Alors qu’est sorti hier leur nouvel opus, « Ecorché Vif », Metal-Actus a rencontré Mick, chanteur, bassiste et fondateur du groupe, qui a non seulement accepté de causer de cette galette, mais aussi de revenir sur cette période étrange que nous avons tous traversé.
Interview réalisée le 13 octobre 2023 au Hard Rock Café – Merci à Roger (Where The Promo Is)
Metal-Actus : J’aimerais avant de commencer revenir sur la sortie de l’album « Horizon Noir » en 2019 et celle de l’EP « Vision Obscure » en 2020, tombées pendant la pandémie de Covid-19. Les deux galettes ont eu un beau succès critique, mais vous n’avez pas pu les défendre sur scène, les présenter comme vous l’auriez souhaité à votre public. Ce n’est pas un peu frustrant ? Surtout après toutes ces retombées positives ?
Mick (chant/basse) : Bah si, quand même parce qu’effectivement, après la sortie de l’album « Horizon Noir » fin 2019, on envisageait de faire des concerts, ce qu’on n’a pas pu faire à cause des confinements : tous nos projets de concerts live sont tombés à l’eau ! C’est donc grâce à cette période d’inactivité inattendue qu’on a sorti l’EP « Vision Obscure », qui n’était pas prévu au départ : on a voulu, comme ça, garder le lien avec le public. Et puis ça nous a permis de rester actif, et non pas de végéter indéfiniment. La principale difficulté a été la distance, car nous sommes un peu isolés géographiquement…
Après, on a pu le défendre un peu en 2022, quand justement, on a pu reprendre les concerts : on s’est déplacés dans le sud de la France, dans le Var, à Clermont-Ferrand et à Troyes notamment pour faire une dizaine de dates. Mais c’est vrai que, quand on a travaillé comme ça sur un disque, sur des compos, c’est frustrant de ne pas pouvoir aller au bout du processus. Tout le monde était dans cette même situation.
Et personnellement, comment toi tu l’as pris cette période ?
Alors pas de
déprime, ni de dépression, mais il a fallu s’occuper. Nous, l’avantage, étant
musiciens, est qu’on a pu mettre à profit ce temps pour la composition de
nouveaux morceaux. On est resté actifs, on a travaillé des reprises, on en a
mis quelques-unes en lignes, avec des petits clips comme ça, en autoproduction…
Donc finalement, je n’ai pas eu le sentiment d’être coupé du monde et de rester
inactif, car on a aujourd’hui la chance d’avoir tout cet aspect technologique
où on peut rester en lien les uns avec les autres, que ce soit dans la musique
comme dans le côté privé. Maintenant, c’est sûr qu’en terme d’interactions avec
le public, même en tant que spectateur, la vie sociale a été un peu compliquée.
Sur la composition de « Ecorché Vif », votre nouvel album, vous avez eu matière pendant la pandémie ?
Bizarrement non,
ce ne sont pas des choses qu’on a commencé à mettre en place au moment de la
pandémie. En 2020-2021, on était concentré sur notre EP, et 2022 a été consacré
essentiellement au live. On a commencé à ébaucher quelques idées pour l’album
en 2021, on sortait un peu des confinements et de la pandémie. Les débuts ont
été lents et les choses se sont accélérées en 2022, puis l’enregistrement à
proprement dit a eu lieu au début de l’année 2023.
Ce fut rapide !
Oui, mais ça a
été long de relancer la machine sur la composition au départ ! On ne
voulait pas répéter ce qu’on a fait par le passé, à savoir de laisser trop de
temps entre deux albums. On voulait aussi profiter de l’aspect médiatique, qui
nous ont donné de bons retours sur l’album et l’EP, et on voulait un petit peu
battre le fer tant qu’il était encore chaud.
Cet album, « Ecorché Vif », qui sort le 27 octobre, est à mon sens plus positif que vos deux précédentes galettes : vous y décriviez un avenir sombre et incertains. Là, l’avenir on y est, mais on n’a plus le choix, il faut se révolter, se battre, et se montrer positif (je pense au morceau « Nouvelle Génération » surtout). Tu peux m’expliquer, ce qui est, à mon sens, un véritable cheminement ?
Au niveau de nos paroles,
les thèmes où tout va bien ne nous intéressent pas : tout ce qui est rose,
bisounours …. On est dans le metal aussi (rires). Ce qui va nous toucher, nous
interpeler en tant qu’artistes, ce sont des sujets « plus sombres ».
Mais on ne voulait pas non plus retourner à 100% dans ce genre de choses très noires
qu’on avait pu avoir sur les précédents disques. Nos influences restent dans ce
qui nous entoure, des sujets d’actualité, des réflexions sur notre vie
personnelle, sur des situations personnelles qu’on peut rencontrer…. Et pour en
revenir à « Nouvelle Génération » – c’est moi qui en ai fait les
paroles – comme on a tous des enfants, on a essayé d’avoir une pensée plus
positive par rapport à l’avenir de nos enfants, et se focaliser sur ce que
cette « nouvelle génération » peut nous apporter. Nous, on n’a
peut-être pas fait les bons choix, de manière générale, et c’est peut-être aux
générations suivantes de prendre les choses en main. Et de toutes façons, comme
on disait précédemment, toutes les générations sont, à un moment, confrontées à
des événements malheureux ou à une actualité qui n’est pas forcément rose, et
je pense qu’à chaque fois, l’être humain va trouver la ressource pour essayer
de surmonter ces épreuves et d’améliorer les choses. On n’est pas des gens
pessimistes à la base, on est plutôt optimistes même, et on voulait faire
évoluer notre message.
Alors qu’à contrario, le titre de l’album, « écorché vif », présage une révolte, mais pas forcément des choses positives !
On a, sur cet album, des thématiques sur des gens confrontés à certaines épreuves de la vie, à un changement, à un destin : on pouvait être touché dans notre sensibilité d’être humain de manière négative comme positive . On s’est dit que le fait d’être « écorché vif » pouvait être un excellent fil conducteur à tous nos morceaux, avec cette double connotation. Et il pouvait aussi nous permettre de faire des déclinaisons au niveau du graphisme et de la pochette.
Du coup, parlons-en de cette charte graphique ! Comment ce personnage a été créé ? Est-ce une illustration pré-existante ?
Non c’’est une idée de Cyril (NDLR : au chant et à la guitare dans le groupe) : c’est lui qui est à la base de la conception graphique de Stubora. Il avait une figurine, ce personnage avec cette tête d’écorché vif. Il l’a pris en photo et il a inclus sur une moitié du visage un montage de nos trois visages respectifs (NDLR : on va prendre un visuel) : le haut du visage c’est Cyril, le milieu, c’est Niala, et le bas c’est moi. On trouvait que c’était un chouette visuel, que ça attire l’œil.
Que peux-tu me dire sur « Ta Voix » ?
C’est une chanson
que j’ai essentiellement composé, on peut y sentir des influences Alice In
Chains. Au niveau des paroles, ça touche aussi ce que peut ressentir un
adolescent –qui se poserait des questions, pourrait avoir une différence soit
physique, soit d’orientation sexuelle. La construction psychologique, dans ces
âges-là, n’est pas forcément évidente avec ce que peut nous renvoyer la
société, le regard des autres. J’ai entendu les expériences de jeunes pour
lesquels c’était compliqué, qui refusaient eux-mêmes parfois leurs différences.
Ils ne veulent pas, dans un premier temps, faire face car ils savent que ça va
être compliqué.
Que peux-tu me dire sur « So Sad » ?
Pareil, c’est un
morceau musicalement dont je suis plutôt à l’origine. Cyril est intervenu sur
l’introduction et la partie couplet. Tout part d’une espèce d’arpège, qu’on va
retrouver dans le refrain, et de là, j’ai commencé à tisser mon truc tout
autour. Ce sont des ambiances musicales que j’aime bien car mélancoliques.
Après, au niveau des paroles, c’est une réflexion personnelle, sur le temps qui
passe, l’âge, les questions qu’on peut se poser quand tu deviens vieux… Tu
l’as remarqué, dans le groupe, qu’on n’est plus de toute première jeunesse
(rires), on a tous la cinquantaine ! En fonction des différentes étapes de
la vie, de son âge, on a des réflexions sur le passé, sur l’avenir, sur la
manière dont on va vieillir, sur les choses qu’on ne va plus pouvoir faire. Je
reconnais que ce n’est pas très joyeux (rires). Après, dans la phase de
composition, on va pousser les choses un peu plus loin dans la noirceur :
je le disais tout à l’heure, je ne suis pas une personne foncièrement
pessimiste, mais pour l’aspect artistique, on va pousser le thème encore plus
loin, de manière à aller au fond des choses, à développer ce côté sombre – on
est un groupe de metal quand même (rires) !
Vous rejouez un peu partout depuis 2022 – la preuve avec toutes ces nouvelles dates sur votre prochaine tournée. Est-ce qu’il y a des choses en prévision, comme d’autres concerts ou même des premières parties ?
C’est le but, clairement, de faire le plus de concerts cette année, pour bien défendre notre album. On est désormais signé sur le label M&O Music (NDLR : et avec Seasons Of Mist pour la distribution), ce qui va certainement beaucoup nous apporter en termes d’exposition ! Et même si nous adorons la phase de composition, et donc de création, l’étape qu’on voudrait franchir, c’est, au niveau du live, de pouvoir faire des dates plus intéressantes. Donc là, effectivement, cette première partie de tournée qu’on fera cet automne, se concentrera sur notre région d’origine qu’est l’Est de la France. Et pour notre deuxième partie de tournée, qui va intervenir au printemps, on va élargir et essayer d’aller jouer dans d’autres régions. Clairement, on n’a pas encore de pistes qui se dégagent mais on aimerait, oui, essayer de décrocher des concerts à l’affiche de festivals, ou décrocher des premières parties.
Un dernier mot ?
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C’est le groupe qui monte – comme la plupart des groupes de post-harcore français – les Resolve, fort du succès de leur dernier album « Humans », s’offrent de plus en plus de belles dates auprès d’artistes nationaux et internationaux. C’est avant leur concert à Nantes que Robin Mariat, bassiste et fondateur du groupe, a accepté de répondre à nos questions.
(Interview réalisée par téléphone le 04/10/2023 par Roxane BAYLE – merci à Romain RICHEZ de l’agence Singularités)
Metal-Actus : Bonjour Robin, déjà, comment te portes-tu ?
Robin (basse) : Super bien. On joue demain à Nantes, et là on vient de prendre possession de notre Air BnB.
On se parle par rapport à l’actualité chaude de Resolve : tout d’abord, vous avez sorti le nouvel album « Human » ce 15 septembre. Etes-vous satisfaits des retours ?
Complètement. C’est notre deuxième album, et les commentaires sont ultras-positifs à 97%. Il est d’ailleurs intéressant d’entendre ceux qui n’aiment pas, ou ceux qui préféraient le premier opus : on peut désormais toucher des gens qui ne nous aiment pas (rires). Cela me fait penser à Betraying The Martyrs à leurs débuts (NDLR : on se parlera seulement quelques heures avant l’annonce de l’arrêt du groupe), quand ils divisaient beaucoup. Mais on prend assez de recul là-dessus : c’est aussi le signe que le groupe a grandi !
C’est un album qui sort peu de temps après le précédent, « Between Me And The Machine », en 2021 et tout juste après une tournée. Comment vous avez pris le temps de bosser dessus ? Vous aviez déjà un peu de matière ?
Oui, on avait effectivement déjà un peu de matière. Notre premier album a été terminé au moment où la pandémie était à son plus haut niveau. Donc le label nous a dit que, vu les circonstances, l’album ne sortira pas avant 2021 ! On a de la chance quelque part car Anthony, notre chanteur, étant un gars assez prolifique, a continué à écrire ses paroles. On a utilisé les mêmes processus de travail et de composition sur « Humans », mais en laissant plus de place pour corriger, voire ajouter, des détails qu’on avait alors manqués.
Tu le disais, vous fonctionnez en cercle fermé, donc vraiment entre vous. Cela a toujours été comme ça ou vous avez tenté d’amener du monde de l’extérieur ?
Oui, on a toujours fonctionné comme ça, entre nous. Mais c’était, de base, par souci financier. Aujourd’hui, notre cercle Resolve a grandi.
On a l’impression que cet album vient contrebalancer « Between Me And The Machine » par un aspect plus roots, moins dans l’électronique, je me trompe ?
J’aurai dit effectivement que les deux albums sont différents, mais d’une autre manière : « Between Me And The Machine » est, selon nous, plus proggy tandis que « Human » est plus rock et avec, à contrario de ton ressenti, plus de pistes électroniques. Mais nos effets « sound designs », nos percussions un peu bizarres, se différencient moins dans notre masse sonore. Peut-être grâce à une écriture plus maîtrisée je pense.
Et puis nous avons aussi évolué grâce au live ! Au départ, on jouait beaucoup « Surrender » sur scène, au début de notre première tournée. Mais si le refrain est plus catchy, les gens s’ennuyait sur les couplets. On a donc travaillé pour apporter une certaine communion avec notre public lors de nos concerts – en n’oubliant pas que beaucoup de gens veulent se défouler dans des pogos, braveheart et autres joyeusetés (rires).
Vous avez sorti de nombreux clips dont le dernier, « Older Days », est en duo avec Ten56 et Palface Swiss. Je sais que vous êtes tous plus ou moins proches avec les autres groupes de la scène, mais cette collab, c’était une évidence de la faire avec eux ? Surtout avec Ten56 avec qui vous avez fait quelques dates (dont le dernier Kave Fest) ?
Une fois l’album livré au label, on a fait des réunions Zoom pour déterminer les singles. Il y a eu des évidences, et des trucs pour lesquels on avait d’autres scénarios en tête. « Older Days » était bien prévu pour être le dernier single avant l’album. Et on voulait proposer quelque chose de différent, une vraie performance vocale qui amènerait un truc. Et c’est Aurélien qui a proposé cette collab, mais avec plusieurs chanteurs dans un même endroit et plus que deux. On a demandé dans notre entourage – on aurait pu demander à des gros guests mais on voulait le faire avec des amis pour avoir un affect. Les options se sont alors vite réduites. Et on a alors pensé à Aaron et Zelli. On ne connaissait pas ce dernier, et on s’est hyper bien entendus ! C’était une super rencontre humaine et musicale. Comme tu disais, on connaît bien Aaron dont la voix nous impressionnera toujours !
Que peux-tu me dire sur « In Stone » ?
Ce n’était pas un morceau de Resolve à la base, mais celui du side-project d’Anthony – Truetone. C’est durant sa session studio qu’il s’est arrêté sur ce morceau, avec l’envie de le donner à Resolve car il nous correspondrait plus selon lui. Et le morceau est presque tel qu’il était à l’époque de sa démo, sauf le refrain et le dernier couplet diffère. Mais on n’a rien touché : si on avait refait les guitares, par exemple, on aurait perdu cette magie, ce petit truc en plus…. Au niveau de la voix, on voulait un truc plus intimiste. On a donc monté la carte son à fond pour avoir les détails : on entend par exemple, le souffle pré-ampli. Sur « Between Me And The Machine », on aurait trouvé ça trop sale (rires).
Que peux-tu me dire sur « Move To Trash » ?
Le morceau qu’on aime le moins de l’album – et Nathan est d’ailleurs d’accord avec moi (NDLR : on l’entend confirmer au loin) (rires). Mais il faut dire qu’on a été conditionné : on le joue depuis longtemps, et à sa sortie en single, sa réception n’a pas été incroyable disons. Et ça a touché l’affect qu’on avait sur ce morceau.
Vous avez, à l’instar d’autres groupes, de plus en plus de succès. En témoigne, notamment, le concert que vous avez donné dans le cadre du dernier Hellfest. Comment vous le vivez ? ça vous donne envie d’aller plus loin ?
Il y a une part de peur – car on a depuis longtemps dépassé la phase de groupe local, c’est aujourd’hui notre principale source de revenus, et donc notre priorité numéro un. L’arrêt aurait un impact certains sur nos vies personnelles. Mais notre succès nous donne envie de continuer, on voit les résultats de notre travail. Et ce n’est potentiellement que le début.
On serait hyper fier de nous si tout s’arrêtait demain : le Hellfest, les tournées, les tatouages Resolve (rires) … on a bien avancé sur notre bucket list quand on y pense ! C’est dur de s’en rendre compte pourtant, on a toujours la tête dans le guidon !
Quelles sont vos dates de prévues ? Une tournée européenne est envisagée pour 2024 ?
On pense aux USA, mais on n’a aucun plan pour le moment : on préfère rester prudent financièrement, et continuer à solidifier le groupe en Europe. D’ici 2024, on va faire nos premières tournées en Europe, et pleins de festivals. C’est en tout cas notre objectif pour l’année prochaine avec, bien entendu, la conception de notre troisième album !
Un dernier mot ?
Merci à ceux qui nous liront. Venez nous voir en concert. Merci pour le soutien.
Death Dealer Union est un groupe d’origine américaine, qui fait pas mal parler de lui depuis l’année dernière : en cause, un death mélodique efficace, mais aussi une certaine Lena Scissorhands, la désormais très célèbre chanteuse d’Infected Rain, en guise de frontwoman. Le groupe se sert de toute cette lumière plus que bienvenue pour sortir son premier album, le bien nommé « Initiation ». On s’est entretenu par mail avec CC McKenna, batteur mais aussi fondateur de la formation.
Metal-Actus : Death Dealer Union a été à l’origine créé en 2019. Tu peux me raconter la naissance du groupe, mais aussi comment l’arrivée du Covid – 19 vous a quelques peu ralenti ?
CC McKenna (batterie) : Oui, à l’origine, le groupe a été formé en 2019 par Doug (NDLR : Weiand à la guitare) et moi-même. Et puis la pandémie est arrivée, et il a fallu qu’on prenne sur nous. Alors on a commencé à écrire nos chansons ! Et puis nous avons commencé à chercher un producteur, mais aussi et surtout, un chanteur. Et pour nous, Lena (NDLR : Scissorhands) était la candidate parfaite. Nous l’avons rapidement contacté.
Tu le disais, c’est Lena Scissorhands qui est la chanteuse du groupe. Elle officie également – et à plein temps – dans Infected Rain, en plus d’habiter, aux dernières nouvelles, en Moldavie. N’est-ce pas trop compliqué de se retrouver tous ensemble, même en visio, avec vos emplois du temps respectifs ?
Pas du tout … Nous sommes des professionnels et nous sommes désormais habitués à travailler de chez nous, utilisant nos propres studios home-made. En fait, cela nous permet de mieux nous concentrer sur nos nouveaux morceaux, et de mieux les analyser dans certains cas.
« Initiation » est le titre de votre premier album studio. Pour mieux souligner vos débuts ou est-ce en rapport avec un rituel magique, comme peut le laisser sous-entendre votre artwork ?
Le mot « Initiation » prend ses origines dans « Initial », qui veut dire » une chose étant la première ». Donc effectivement, comme c’est notre premier album studio, et qu’on se présente avec, en quelque sorte, au monde, on s’était dit que c’était le parfait titre pour notre opus.
Vos deux premiers singles, « Beneath The Surface » et « Borderline » ont été publié il y a un peu plus d’un an maintenant. Je devine que vous publiez au fur et à mesure vos premiers titres pour attirer votre public, mais j’ai remarqué que Lena n’était qu’en « featuring » sur ces deux morceaux. Elle n’avait pas encore intégré le groupe à cette époque ?
A ce moment-là, effectivement, il était convenu avec Lena qu’elle n’interviendrait que dans le cadre du studio à quelques occasions. Mais juste après la sortie du second single, on lui a proposé de rejoindre officiellement le groupe, ce qu’elle a accepté ! On a donc enlevé le featuring pour n’être que Death Dealer Union.
A propos du clip de « The Vow Of Silence », quel est ce lieu de tournage, cette sorte de château je crois ?
La vidéo a été filmée dans une vieille bâtisse, une sorte de château ou d’église, de la fin du XIXe siècle, voire début du XXe sur des collines à l’est de Los Angeles, proche d’Eaglerock. Ce clip représente la vision de Vicente Cordero, notre réalisateur, qu’il avait sur notre morceau. Je suis tellement content qu’on lui ait laissé carte blanche ! C’est un réalisateur génial avec un immense esprit artistique.
Que peux-tu me dire sur « The Big Blue » ?
C’est un morceau que Lena a écrit pour dénoncer la pollution au plastique dans les océans. On espère d’ailleurs, au travers de notre musique, mieux sensibiliser notre public à cette cause.
Je dois dire que les paroles de « Love Me When I’m Ugly » m’ont énormément touché ! Que peux-tu m’en dire ?
A vrai dire, on n’a même pas commencé par les paroles sur celle-là mais… par la batterie ! Tout est parti d’un rythme que j’ai tapé à la main, et de fil en aiguille, cela a donné le morceau que tu écoutes aujourd’hui.
Est-ce que vous envisagez une tournée ?
Oui : là on va faire quelques shows autour de Los Angeles et de Las Vegas, puis on verra ensuite, vers mai 2024, pour en faire dans d’autres villes. On indiquera tout ça sur nos réseaux sociaux.
Un dernier mot ?
Merci pour votre incroyable support ! Ecoutez-nous, demandez à vos radio locales et à vos plateformes de streaming, et interagissez avec nous via nos réseaux sociaux et notre site, on adore avoir vos différents retours.
On pensait ne plus revoir Skálmöld après une longue pause qui nous semblait interminable ! Pourtant les revoilà, assagis et matures, mais avec une énergie folle avec une nouvelle galette studio, « Ydalir ». Metal-Actus a pu converser avec le batteur du groupe, Jón Geir Jóhannsson, au cours d’un entretien jovial et extrêmement chaleureux, histoire d’en savoir plus sur l’album à venir !
Metal-Actus : Cinq ans est une période assez longue entre deux albums, et ce n’est pas – en grande partie – à cause du Covid, mais à cause d’un break que vous aviez décidé de prendre, je me trompe ?
Jón Geir Jóhannsson (batterie) : Non du tout ! C’est à la fin de notre grande tournée en 2019 que nous avions décidé de faire une pause dans le groupe : non seulement parce que nous devions tous nous recentrer pour un temps sur nos familles et nos jobs respectifs – car oui, on est tous employés à côté du groupe – mais aussi parce que nous ressentions une certaine lassitude. On ne s’amusait plus ! Alors on a décidé de prendre ce break et de revenir quand le moment serait plus opportun pour nous. Mais c’était deux mois avant le Covid, et que ce soit le monde entier se mette en pause. Mentalement, il fallait qu’on soit prêt à revenir. Et ce fut le cas.
Vous avez sorti « Ydalir » ce 18 août, à l’artwork assez ressemblant avec ceux de, notamment, Korpiklaani ! Avoue, vous collaborez tous avec le même artiste ! (rires)
Haha, non pas du tout, même si je conçois que nos artworks se ressemblent tous effectivement (pause). Mais au-delà de ça, on a tous le point commun de vouloir représenter notre propre histoire, notre propre genre de fantasy à nous. Selon moi, c’est en quoi consiste le Metal ! Alors oui, il y a pleins d’éléments classiques effectivement, mais qu’on affectionne particulièrement. On est très heureux de collaborer avec ce brillant artiste, Ásgeir Jón Ásgeirsson, depuis maintenant trois albums. Il sait parfaitement saisir l’essence de notre musique et nous donner exactement ce qu’on a en tête. Notre personnage, Ydalir donc, qui se trouve au milieu de l’artwork, est un dieu issu de la mythologie nordique. Il n’est pas des plus connus et on voulait créer des histoires autour de cette figure.
Vous vous inspirez beaucoup de la littérature, des mythes nordiques, et de poèmes pour composer. Est-ce que tu dirais que c’est une sorte de mission pour Skálmöld de mette en avant ces écrits, ces mythes, peu connus ?
Cela n’a jamais été une mission pour nous : on n’utilise pas beaucoup, en plus, la littérature nordique en elle-même. On aime juste raconter des contes et des histoires de fantômes de chez nous. Par contre, on s’inspire énormément des poèmes, jusqu’à en reprendre la construction mathématique de ces derniers : cela donne du rythme et de la puissance à nos paroles, et sert parfaitement la mélodie. Et c’est chouette à chanter apparemment (rires).
Que peux-tu me dire sur « Ullur »?
C’est une chanson en deux parties : la première est une sorte de discussion hypnotisante, une sorte de va-et-vient incessant. La seconde partie met plus l’accent sur la mélodie. Et je dois dire que je suis très fier de ce morceau car c’est dessus que je chante un petit solo pour la première fois ! (rires).
Que peux-tu me dire sur « Sklud » ?
C’est l’histoire d’un oracle qui prédit l’avenir. C’est un morceau qui nous a été proposé par notre claviériste Gunnar Ben, et c’est d’ailleurs lui qui chante dessus ! D’ailleurs, tu l’auras remarqué, elle sort un peu de l’ordinaire et ne ressemble pas au son de Skälmold : c’est pour cela que, quand il est venu nous propose ce qui n’était qu’un petit air, on n’était pas franchement convaincu ! Il a fallu la retravailler, y ajouter une histoire cohérente. Et lorsqu’on a écouté la version finale, on était content de ne l’avoir pas mise de côté ! (rires).
Vous chantez dans votre langue natale, à savoir l’islandais et ses dérivés anciens et régionnaux. Est-ce que vous avez pensé, à un moment de votre carrière, à chanter en anglais ? Ou est-ce que vous avez reçu des pressions de la part de certains labels pour basculer sur la langue de Shakespeare ?
Non jamais, cela ne nous a même pas effleuré l’esprit. Et nos labels n’ont jamais rien demandé à ce propos. Ce serait bizarre d’ailleurs : pour nous, chanter en anglais équivaudrait à manquer de sincérité avec notre public, ça ferait fake. Et puis, je tiens à rappeler que nous avons fait une reprise d’Alestorm en 2016 (« Drink »), en anglais, que nous ne voulons plus écouter tellement on l’a trouve horrible (rires).
« Ydalir » est sorti pile pour votre show au Summerbreeze. L’expérience devait être particulière non ?
Oui, c’était spécial puisque notre concert au Summerbreeze faisait office de release party. Et l’ambiance générale, le public en folie, et tout pleins d’autres choses que j’oublie à l’instant ont fait de ce concert inoubliable, et peut-être l’un des meilleurs qu’on ait donné jusqu’à présent. Et d’ailleurs, petite anecdote, on n’a pas pris le temps de réaliser que c’était le jour de la sortie de « Ydalir » avant de monter sur scène : on jouait la veille en République Tchèque, et on a dormi dans le tour bus pour se réveiller au Summerbreeze et se préparer. C’était la course !
D’ailleurs, j’ai vu au Wacken Open Air que votre Président Guðni th. Jóhannesson était dans la fosse pour vous applaudir ! Vous avez pu le retrouver après ? (rires)
En fait, il y avait trois groupes d’Islande au Wacken Open Air, et comme il aime beaucoup le metal, l’organisation du festival lui a envoyé une invitation à laquelle il y a répondu favorablement. Et comme il est très fan de notre groupe, on lui a bien évidemment proposé de rester en coulisse à nous regarder. Mais il a refusé. Et voilà qu’on monte sur scène et qu’on le voit … au premier rang dans la fosse ! (rires) On était abasourdis ! On l’a bien retrouvé après, je confirme, il avait l’air de s’être bien amusé ! (rires) Et cela reste, bien évidemment, un excellent souvenir !
Avez-vous hâte de revenir en France, à Paris et à Sélestat si je ne me trompe pas ?
Oh oui ! Et j’espère qu’on pourra avoir davantage de dates en France, le public y est toujours incroyable, tout comme la nourriture d’ailleurs (rires).
Un dernier mot ?
N’hésitez pas à aller jeter une oreille à notre nouvel album et on se voit en concert en France ! D’ici là, restez en sécurité et ne soyez pas des co***rds ! (rires)
Après un premier EP particulièrement bien remarqué, changement d’ambiance pour les One Life All-In avec la sortie de l’album « Eye Of The Storm », plus sombre et moins personnel que son prédécesseur, même si la nature du ton reste toujours autant reconnaissable. Don Foose, le chanteur américain de la formation, a accepté de nous raconter cette petite (r)évolution pour son groupe.
Metal-Actus : Bonjour Don ! Comment a été réceptionné « Eye Of The Storm », sorti ce 23 juin ?
Don Foose (chant) : Nous n’avons eu pratiquement que des
retours positifs jusqu’à aujourd’hui. On nous dit beaucoup de choses qui nous
font plaisir, comme « c’est un bol d’air frais », ou encore
« chaque chanson est différente, on ne s’ennuie jamais ». On est très
fier de cet album, donc on est ultra-heureux de toutes ces critiques positives.
« Eye Of The Storm » est un titre qui m’évoque les dernières actualités : le Covid, les contestations qui ont éclaté notamment en Orient, Trump au pouvoir aux Etats-Unis … Ce sentiment est renforcé par cet artwork. De quelle manière ce qu’il se passait à travers le monde a impacté la composition et l’écriture de cet album ?
Avec l’arrivée du Covid, de nombreux combats ont éclatés :
Meetoo, BlacklivesMatter, les combats LGBT…., mais tout est devenu sujet à
récupération politique, ce qui est
fortement désagréable ! Et puis maintenant, on doit se battre, tout le temps,
et au fond, on ne prend pas le temps de discuter et surtout de s’écouter pour
oeuvrer ensemble. Alors on voulait lancer une sorte de message, et inviter les
gens à garder la tête froide, et à prendre en considération les autres. Etre
des ambasadeurs de bonne volonté en fait ! (rires)
Mettre en avant « Do Or Die » votre morceau d’ouverture, en tant que single, c’était une évidence pour vous ?
« Do Or Die » est la meilleure des façons d’ouvrir
un album, et donc le single parfait pour le vendre. Il est tellement énergique
et diversifié qu’on a pensé tout de suite qu’il constituait une très bonne
présentation de l’album.
« Eye Of The Storm » aurait aussi pu constituer un bon single, tant son refrain est hyper entraînant !
Pour tout te dire, on l’avait aussi retenue avec « Do Or
Die » pour le balancer en single, même si notre choix s’est finalement
porté sur ce dernier. On avait aussi pensé à « Say My Name », mais vu
qu’elle porte sur un délire que j’avais étant ado, elle n’était pas aussi
puissante et fédératrice que « Eye Of The Storm ». Elle parle de tous
ces trucs dingues qui se passent à travers le monde, qui ont mis en valeur les côtés négatifs de
notre société, par exemple la grosse remontée du racisme aux Etats-Unis. On
entend différentes influences, mais c’est surtout ce petit air à la Type O
Negative qui me plaît fortement !
Que peux-tu me dire sur « Won’t Hesitate » et son côté nu metal américain ?
C’est un morceau un brin différent car il comporte des
parties rappées, qu’on trouveraient dans des vieux titres de Korn par exemple.
Il apporte quelque chose de nouveau à One Life All In et on n’a pas hésité une
seule seconde à l’inclure dans notre tracklist.
Que peux-tu me dire sur « Madbull »?
« Madbull » parle de notre santé mentale – et de comment, en seulement quelques secondes, on peut basculer dans la folie, et les moyens que nous mettons en place pour brider cette même folie.
Pourquoi cette reprise de Faith No More « Digging The Grave » ?
Faith No More a toujours eu une grande influence sur nous.
Et c’est Clem, notre guitariste, qui nous a envoyé cette cover, en me demandant
de chanter dessus, juste pour voir comment ça rendrait. Et on l’a gardé !
Pourra-t-on bientôt vous voir en concert ?
On essaye de se programmer des dates, et on voit pour une
tournée, plutôt en première partie d’un plus gros groupe.
Et d’ailleurs comment se sont passées vos premières dates aux Etats-Unis ?
Très bien, on a eu trois belles dates dont une assez
mémorable à New York, et un public en feu. C’était vraiment génial et on a eu
pas mal de bons retours – c’est encourageant pour la suite, et j’espère pouvoir
encore défendre One Life All In là-bas.
Un dernier mot ?
Merci à vous tous pour vos encouragements et vos retours. On espère que vous avez adoré l’album, autant que nous.
Le Festival 666 est le petit festival qui monte et gagne en puissance ! Après une belle édition 2021 – ils étaient pratiquement les seuls à s’être maintenus – et une année presque off en 2022 (avec l’organisation d’une belle soirée avec en tête d’affiche rien de moins que les Sick Of It All), l’organisation du festival, incarné par le jeune Victor Pépin, a frappé un grand coup avec une belle affiche variée pour 2023. On a pu s’entretenir avec lui et avoir quelques détails croustillants sur cette prochaine édition.
Metal-Actus : Salut ! Peux-tu, pour commencer, te présenter et nous expliquer comment est né ton festival ?
Victor : Je suis Victor, organisateur du Festival 666. J’ai 21 ans, mais j’ai créé le festival à 15 ans en 2017 : je me demandais comment faisaient les organisateurs du Hellfest… et je me demandais ce que ça donnerait à Cercoux, ma ville natale. J’ai donc toqué chez Mme le Maire afin de proposer un festival. Et elle y a adhéré tout de suite. On a tout de suite bien marché et on a pu perdurer : c’est notre quatrième édition cette année.
Est-ce que ça a été évident de repartir sur l’organisation d’une nouvelle édition, cette fois-ci complète, alors que l’année dernière vous aviez choisi, pour donner la priorité à tes études, de proposer seulement une journée Off ? D’ailleurs, est-ce que cela a bien été accueilli par les festivaliers ?
Notre troisième
édition en 2021 a été un immense succès – mais eu raison de ma première année
de licence. Il faut aussi que je m’assure un diplôme donc il a fallu redéfinir mes
priorités (rires). Les festivaliers ont très bien pris la nouvelle, et ils ont
été ravis du petit event à la Rochelle en 2022. C’était une façon de garder
contact avec les festivaliers et sur les réseaux – on voulait montrer qu’on
avait envie malgré tout
Est-ce que vous connaissez (ou aviez connu) d’autres difficultés dans le contexte de ce festival ? Lié au Covid, peut-être à un manque de prise au sérieux dû à votre jeune âge (NDLR : équipe et bénévoles pour la majorité de moins de 25 ans) ?
Aux débuts du festival, notre jeunesse s’est révélé être un atout : on a
beaucoup interpellé parmi nos partenaires et aussi les groupes, même si, certains
ne nous ont pas fait confiance tout de suite. C’est peut-être pour cela que
certains agents européens sont encore frileux à l’idée de travailler avec nous.
Concernant le Covid, ce fut une expérience très enrichissante d’apprendre à
déconstruire un festival pour le reprogrammer l’année suivante. Cela n’a pas
été évident de composer avec les restrictions sanitaires, mais avec l’aide de
la commune, nous avons pu mettre beaucoup de choses en place – et on a été un
des rares festivals à s’être maintenu en 2021. Depuis, l’industrie événementielle
a changé : de plus en plus de spectateurs prennent leurs billets au tout
dernier moment. Pour cette édition, à l’heure
où nous nous parlons, plus de 65% des pass ont été vendus. Des chiffres
rassurants donc (rires).
J’ai vu que la plupart de vos partenaires sont des partenaires locaux ! Comment vous avez réussi à les convaincre ?
Il faut
s’entendre avec tous les partenaires locaux. Du fait qu’on propose du Metal et
que nous étions encore plus jeune âge qu’aujourd’hui (rires) ça n’a pas été
évident aux débuts de les convaincre. Au fur et à mesure de nos éditions, ils
voient que tout se passe bien et ils
prennent confiance en nous.
Comment vous avez monté cette affiche pour l’édition 2023, qui fait passer votre festival à la vitesse supérieure ? Et comment on arrive, pour un « petit festival », à obtenir un groupe comme Alestorm?
Comme tu dis, on passe
effectivement à la vitesse supérieure : notre objectif est de faire
grossir le festival – donc il faut accueillir plus de monde et pour cela, avoir
plus de grosses têtes d’affiche. Comme je le disais, on n’est pas encore
crédibles aux yeux des agents européens, et ça a été difficile d’avoir certains
groupes sur l’affiche – et a fallu se battre – et on a réussi ! Et on est
hyper ravis d’avoir Alestorm mais aussi Rise Of The Northstar , Dropdead Chaos,
Lionheart, et tous les autres ! On est tellement fiers de cette affiche !
Au niveau du site, comment vous sélectionnez les foodtrucks, et les vendeurs « autres » du market ? D’ailleurs, à quoi peut-on s’attendre à ce dernier niveau ?
Je délègue tout à
une équipe qui fait ses choix sur candidature. Concernant l’offre, on aura du
sucré, salé, il y en aura pour les carnivores, les végétariens….On aura un barbier,
un disquaire, des vendeurs tee-shirt, de bijoux … on essaie d’avoir une belle offre
variée.
Concernant la bière, est-ce que vous travaillerez avec des brasseurs particuliers ? Vous pouvez nous détailler l’offre du festival ?
En 2021, on nous
a reproché une offre pas très conséquente. On est à l’écoute de nos
festivaliers et on a décidé de travailler avec un brasseur local, qui se situe
à 15 minutes du festival, avec trois offres de bières. Les amateurs sont ravis !
Vous êtes cette année labélisé « Sites en Scènes » par le département de Charentes-Maritimes. Content de cette reconnaissance ?
Très content de
cette reconnaissance, car cela veut dire qu’on fait partie des événements que
le département souhaite promouvoir. C’est notre quatrième édition, on est
jeunes, et en plus on est soutenu par la collectivité. On voit que notre
travail est sérieux, et ça paie. Cela va nous aider en terme de visibilité.
Vous accueillez de plus en plus de festivaliers. Quelle est la capacité actuelle du site, et est-ce qu’il existe des possibilités de l’étendre ?
Actuellement
notre capacité est de 2000 billets par jour, et malgré notre envie d’une programmation
plus ambitieuse cette année, on veut garder cette cohésion entre festivaliers
et notre ambiance familiale et cosy. On veut aussi rester à Cercoux. Mais vu
les affiches prochaines, qu’on voudrait plus ambitieuse – donc plus de monde
pour rentabiliser – il faudra accueillir entre 3000 et 4000 personnes.
Un dernier mot pour conclure cette interview ?
Venez au Festival 666 ! On est une bande de jeunes qui se donnent à fond pour organiser une belle fête. Soyez de la partie ! Et en plus il y a le pont du 15 août juste après pour se reposer alors vous n’avez aucune excuse (rires).
Elvenking, groupe de folk symphonique venant tout droit d’Italie, nous propose un véritable voyage dans le temps avec son triptyque, « Reader Of The Runes » depuis 2019. Aujourd’hui, c’est au tour de « Rapture » de faire son apparition, album plus noir, peut-être même le plus sombre de toute leur discographie. Damnagoras, leur feu chanteur, a accepté de répondre à toutes nos interrogations sur cet opus aussi surprenant que divertissant.
Metal-Actus : Quelles sont les nouvelles du front, alors que sort ce jour « Rapture »?
Damnagoras (chant) : Cela fait effectivement un moment que nous n’avions rien sorti, depuis « Divination » avant la pandémie. Nous sommes très excités : on a profité du confinement pour nous atteler au deuxième mais aussi au troisième opus de notre trilogie « Reader Of The Runes » ! On a bien travaillé, jusqu’à être prêt pour la sortie de « Rapture ».
Comment s’est passé d’ailleurs le travail autour de ces deux albums, vu les confinements en Italie ?
Les confinements ont assez longtemps chez nous, mais j’ai vu ça comme une bonne chose, contrairement à beaucoup d’autres : on a mis le temps qu’on avait à disposition pour continuer ce concept « Reader Of The Runes », qui nous tient particulièrement à coeur depuis des années. Et ce chapitre, « Rapture », est tellement noir et violent, qu’on a choisi tous nos morceaux les plus sombres et heavy pour l’illustrer de la meilleure manière qui soit- le restant des morceaux sera sur notre prochain album. J’ai du, d’ailleurs, repasser sur les orchestrations, un peu trop féériques à mon goût (rires). Et comme tu le disais, on a eu le droit à un long confinement, et nous n’avons pas pu nous réunir pendant un bon moment. Il a fallu donc faire un assemblage de démos, puisque chacun a bossé de son côté. On s’y est fait. Et c’est d’ailleurs à cause de ça que « Bride Of Night » a eu neuf versions rien que sur les paroles ! Ce n’est pas simple d’être d’accord à distance ! (rires)
Tu disais que ce « Rapture » promettait d’être plus violent ?
Oui ! Je le vois comme un volcan, sur le point d’entrer en éruption ! Pour moi, c’est le point culminant de notre trilogie, sa plus intense partie.
Je suppose que le choix de mettre en avant « Bride Of Night » était plutôt évident ?
Oui ! On a su immédiatement que ce serait un super single : il témoigne de notre amour pour le metal extrême, intense, mélodique, sombre, en particulier au niveau des paroles ! Mais oui, avec son refrain très catchy, c’était juste une évidence (rires). Et on a un superbe clip l’accompagnant, le réalisateur (NDLR : Matteo Ermeti ) ayant réussi à capturer l’essence de notre morceau.
Que peux-tu me dire sur « The Cursed Cavalier » ?
C’est un morceau qui va droit au but. C’est Aydan (guitare) qui l’a écrite : quand il m’avait montré le riff pour la première fois, il s’était pourtant montré très sceptique ! (rires). Mais on a pensé qu’il tenait un truc et avec notre aide, il s’y est complètement attelé. Et puis c’est une chanson qui passe très bien en concert !
Que peux-tu me dire sur le surprenant « Covenant »
C’est effectivement un morceau plus étrange pour Elvenking, puisqu’il va dans des territoires que nous n’avions pas exploré jusque là, à savoir le hard rock. Elle a une atmosphère unique, que nous aimons tout particulièrement. Je dois avouer que nous avions appréhendé la réaction de nos fans, on avait peur qu’ils ne comprennent pas où on voulait en venir. Mais finalement, elle a été très bien reçue !
Où en est le troisième album et dernière partie de votre trilogie « Reader Of The Runes » ?
Sa production est pour le moment en attente, vu qu’on se concentre sur la promotion de « Rapture ». Je pense qu’on aura terminé à la fin de l’année, et qu’on peut espérer une sortie pour 2024 !
Est-ce qu’un concert où vous joueriez les trois album de « Reader Of The Runes » serait envisageable ?
C’est une super idée ! Je vais en parler aux gars, mais je pense que, niveau logistique, ce ne sera pas simple.
Est-ce que vous avez des concerts de prévus, plus particulièrement en France ?
On n’a rien de prévu en France : tout est devenu plus difficile. Depuis le Covid, tout le monde se bouscule au portillon et ce n’est plus aussi simple de se programmer un concert. On étudie nos possibilités de jouer sur scène, mais ce ne sera pas avant 2024.
Un dernier mot ?
Ecoutez notre album, et j’espère vous revoir en concert !
Tout a débuté par un projet un peu fou, celui d’organiser un petit festival de metal dans le jardin de particuliers (celui de ses parents à vrai dire !) à Chatou, en proche banlieue parisienne). Mais suite au succès fulgurant du Kave Fest, Sélim Hadriche et son équipe ont dû penser à se délocaliser. L’édition 2022 du festival ayant remporté un franc succès sur le site du château de Gisors, l’organisation et la ville remettent le couvert pour 2023 ! Sélim a accepté de nous dire un peu plus sur ce qui nous attend, alors que le running order final vient d’être révélé.
Metal-Actus : Quel est ton état d’esprit actuel, à quelques semaines maintenant du Kave Fest ?
Sélim (Kave Fest) : Serein, on a la chance d’avoir des partenaires solides, un public en or et de belles ambitions, tout le monde joue le jeu !
Peux-tu nous donner un retour sur l’édition de l’année dernière, le tien mais aussi celui de la ville de Gisors ?
Personnellement, meilleure expérience de ma vie, voir des groupes que tu adores, entouré de tous tes amis, autour d’un projet commun, dans un château, que demande le peuple ? La ville est aussi ravie, et c’est pour cela qu’il nous reçoivent à nouveau cette année !
Vous annonciez début mai avoir vendu 30% de pass. Quel est l’évolution de la vente des billets aujourd’hui ?
On approche des 40% au total, forcément les ventes ont un peu ralenti, mais rien d’inquiétant. On se remplit plus vite que l’année dernière et tous les groupes n’ont pas commencé la promo.
Vous êtes cette année en concurrence avec le Plane’R Fest, qui se déroule sur le même weekend. Est-ce que vous pensez que cela a un impact sur votre propre promo, vos propres ventes ? Si oui, le choix d’un autre weekend l’année prochaine est-il envisageable ?
En réalité, le Plane’R Fest est sur une autres région, notre taille n’est pas encore portée sur toute la France, donc pour le moment nous ne nous considérons pas en concurrence. De plus les groupes bookés au Plane’R nous intéressent beaucoup, et leur venue en France nous permets aussi de les viser sur le même weekend. C’est plus utile qu’autre chose, donc pourquoi pas même collaborer pour amener des groupes plus gros !
Au niveau de la programmation, comment ça se passe ? Et comment on attire, pour un petit festival tel que le Kave Fest, d’aussi belles têtes d’affiche telles que Myrath et Ten56 ?
En proposant un beau projet ! Les gars de Ten56 étaient là l’année dernière pour voir Landmvrks et ils ont adoré ! Et Myrath, et bien ils nous ont fait confiance et c’est vraiment top de leur part
Vos affiches sont composées actuellement à 95% de groupes français. Est-ce une vraie démarche de votre part ? Ou est-ce que, à moyen terme, vous voudriez attirer plus de groupes internationaux ?
La scène française regorge de talents et on aime beaucoup les mettre en avant. Notre volonté est potentiellement d’aller vers plus de groupes internationaux, mais quand on aura la capacité de recevoir plus de groupes, pour continuer à faire vivre notre scène (et également l’ouvrir au Rock)
Niveau organisation, combien de temps prend le montage du festival sur le site de Gisors ? Est-ce que vous avez des contraintes ou des difficultés particulières ?
On compte environ une semaine d’installation. En terme de contraintes évidemment, on parle d’un site de patrimoine historique, en terme de poids et de vigilance on est obligés de faire attention, et tant mieux parce le lieu est top ! Les difficultés ? Le démontage : après avoir vécu l’intensité de deux jours de festival, tout ranger c’est un challenge.
Au niveau des stands et des animations, si je ne me trompe pas, vous avez décidé de faire appel aux mêmes que l’année dernière. Pourquoi ce choix ?
Concernant les stands on a repris les même que l’année dernière et aussi fait appel à des nouveaux ! Pourquoi ce choix ? Car on aime bosser avec des gens de confiance, crée du lien, retrouver les mêmes têtes, mais avec des nouveaux à chaque édition.
Rassurez-nous, au niveau de vos excellentes bières, rien ne change ?
En effet, pour la bière, on reste sur de la bière artisanale, brassée à Gisors, et cette fois-ci, on ajoute même du Cidre normand en pression.
Une seule critique, suite à l’édition de l’année dernière, est revenue assez souvent : le tarif de la nourriture, jugée trop chère par rapport aux quantités, jugées là trop petites. Est ce qu’on peut attendre des changements à ce niveau ?
La critique sur la cuisine a été entendue. Comme on cherche à tout faire nous-même, on apprend de nos erreurs. Les foodtrucks vendent leurs produits beaucoup plus chers que ce que l’on propose en terme de qualité (viande et produit locaux, issus du boucher de Gisors ainsi que de la fermette Bio de l’Epte). Cependant, la remarque sur la quantité a été entendue, et l’équipe Kuizine a doublé de taille, pour assurer un meilleur service, et de plus belles portions
(heureux de lire qu’il s’agit de la seule critique !)
Si le camping à la fermette de l’epte a été fortement apprécié par les festivaliers, reste le problème des places restreintes – il était très vite complet l’année dernière. Est-ce que des aménagements sont prévus cette année ? Et comment envisagez vous la chose pour l’avenir (un agrandissement de l’actuel camping reste possible ?)
On a doublé la capacité du camping grâce à la Fermette Bio de l’Epte qui nous prête plus de terrain, malheureusement pour des raisons d’accessibilité (pompiers, etc.), on ne pourra pas aller beaucoup plus loin. A voir avec le temps comment tout cela évolue, mais on continue à travailler sur ce point.
As tu un dernier mot pour conclure cette interview ?
Eh bien, venez au Kave Fest ! Parce c’est une histoire folle, un évènement hors du commun, qu’on s’efforce de proposer un festival Konvivial et que c’est maintenant qu’il faut vivre cette aventure.
Après une petite pandémie et des gros changements de line-up, les Koritni, toujours menés par Lex, sortent « Long Overdue », leur nouvel album, au titre particulièrement bien choisi en cette occasion. Le chanteur (et maintenant guitariste) de la formation internationale a accepté de nous dire quelques mots sur cette galette, mais aussi sur leur prochain concert parisien ce vendredi, au téléphone, depuis le jardin de sa maison.
Metal-Actus : Comment tu te portes, en ce long week-end ?
Lex (chant/guitare) : à merveille ! L’été est en train d’arriver, et je commence pleinement à profiter du jardin. On a acheté notre maison ici, en France, deux mois avant le premier confinement et on a longtemps été dans les travaux, donc ça fait plaisir que tout cela soit derrière nous !
Je constate que tu as pu t’occuper durant les différents confinements, mais quant est-il du restant des Koritni ?
Certains ont trouvé le temps plus long que d’autres,
notamment ceux qui étaient en appartement sur Paris. Personnellement, je trouve
que c’était le moment approprié pour se recentrer et faire de la musique :
cela fait cinq ans, quand tu y repenses, qu’on n’a pas créé de musique, donc je
m’y suis remis et j’ai réappris à faire de la guitare au passage ! (rires)
Enfin, pour moi, cela a été une période fantastique que ce soit
professionnellement (j’ai tout de même écrit un album (rires)) que
personnellement – on a rénové une maison, eu un chien, et un bébé aussi (rires)
mais aussi on a fait plein de barbecues dans le jardin.
D’ailleurs, tu as fait des ajustements de line-up avant la sortie de cet album ! Comment tu as accueilli cette « chair fraîche » et comment vous vous êtes réunis autour de cet album ?
C’est assez agréable de pouvoir se réunir rapidement, car on
est plus proche géographiquement parlant (rires). En ce qui concerne le nouvel
album, j’ai privilégié l’efficacité et comme Luke (Cuerden) et Eddy (Santacreu)
sont partis, je me suis occupé seul de la composition de l’opus, tout seul dans
ma chambre. Tu comprends maintenant pourquoi j’ai du réapprendre à jouer de la
guitare (rires). J’envoyais tout de même les premiers résultats à Tom (Fremont)
voir ce qu’il en pensait, s’il voulait changer quelques petites parties. Et ça
a été très efficace comme méthode – ce que j’ai préféré par rapport à avant.
Même si on fera sans doute différemment pour le prochain album, pour laisser à
chacun une place pour sa créativité.
Le titre « Go Hard Or Go Home” a un petit côté rock américain sudiste assez surprenant. Que peux-tu m’en dire dessus ?
C’est la première chanson que j’ai écrite pour l’album – en répétant
à la guitare, avec un seul doigt (rires). Concernant les paroles, c’est un peu une
histoire revisitée de Cendrillon : c’est un vieux gars qui va boire un
soir, promettant d’être chez lui à minuit pétantes, mais il est toujours en
train de picoler à cette heure-là (rires).
« Take It Off » a, lui, un joli petit côté bluesy. Comment tu l’as créé ?
Sur celle-là, j’ai commencé par la musique : elle a ce
petit côté sleazy, sexuel, coquin… bref elle contient tout ce qui fait de nous
d’ignobles et sauvages petits humains (rires). Je trouve que le groove de ce
morceau est unique, avec un petit solo à la guitare dont je suis assez fier. C’est
ma préférée de cet album.
Koritni sera en concert ce 2 juin aux Etoiles à Paris ! Que peut-on attendre de cette date ?
Déjà nous voir tous les quatre jouer sur scène (rires). Et je serai à la guitare pendant tout le set, ce qui va représenter un challenge les premiers temps pour moi ! On fera également quatre reprises, juste pour se faire plaisir et donner du peps au show. On a tous hâte d’y être !
D’autres dates de concerts sont-elles prévues ?
Pour l’instant on va jouer à Bilbao, et on a encore des dates à annoncer dans quelques semaines, notamment dans l’Est de l’Europe. Maintenant que nous n’avons plus les contraintes logistiques des uns et des autres pour organiser des tournées, ce sera plus facile à programmer sur du court et du moyen terme.
Un dernier mot ?
Je suis très heureux de tous ces retours positifs sur notre album, malgré le gros changement de line-up auquel nous avons dû faire face dans le groupe. On se voit aux concerts autour d’une bonne bière !
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