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[LIVE-REPORT] Kave Fest @ Château de Gisors, jour 2 (09/07/2023)

Après une première journée au succès retentissant – jusqu’à être complet sur la journée – mais malheureusement émaillée par quelques incidents techniques, le Kave Fest reprend pour cette deuxième journée, et le soleil est pour le moment des nôtres !

(Texte de Roxane BAYLE, photos de Paul BASTIT et Roxane BAYLE)

D’ailleurs, le festival sera moins peuplé que la veille, l’affiche étant bien moins généraliste – Ten56 et Resolve en tête d’affiche, voyez plutôt ! Et d’ailleurs, les hostilités commencent pour nous pile pour le début d’Altesia.


Et quelle découverte ! Mélangez l’élégance d’Opeth avec la quintessance de Leprous, ajoutez y quelques riffs de guitare plutôt violents et rauques, et vous obtenez le son des bordelais. Avec ce show sans faille, et cette énergie inégalable qui a conquis les trop peu de personnes qui avaient fait le déplacement – jusqu’à se baisser sur demande du chanteur et sauter sur ses ordres. Une très belle découverte, et une formation qui mérite bien, bien plus de succès.

Synapse suivra et fera tout autant un excellent set, mais j’ai trouvé que le groupe manquait un brin de cohésion sur scène, pour faire de ce show inoubliable. J’ai eu l’impression que chacun jouait dans son coin sans vraiment se regarder. Dommage pour l’esprit de groupe, et le spectacle, que j’attendais avec grande impatience.

Parlons peu, mais parlons stands maintenant, on a retrouvé quelques uns qui étaient déjà présent l’année dernière (notamment le barbier mais aussi le body painting qui n’a pas désempli – mais que nous n’avons pas essayé), comme des petits nouveaux : massage, compositions florales, bijoux …. mais aussi un stand plus que bienvenu de café et de cookies – tenu par des gens adorables qu’on salue. Bref, avec les animations médiévales qui ont toujours autant de succès, tout le monde y trouve son compte. Et cela contribue à l’atmosphère si particulière et pourtant si agréable du Kave Fest.

On retrouvera d’ailleurs une petite lapine, entourée de ses deux gardes du corps de musiciens, se baladant dans la foule

Vient ensuite LA grosse découverte de ce festival, pour nous mais aussi pour beaucoup, Kassoghta : menée par la chanteuse Stephany au charisme incroyable et à la voix immense et puissante, et par Mortimer à la guitare, le groupe retournera juste toute la Kave par un enchaînement de titres d’une violence et d’une incisivité sans pareil ! Et d’ailleurs, leur son, particulièrement clair, reconnaissable et bien soigné (bravo aux équipes techniques) témoigne d’une vraie identité musicale, une patte que beaucoup de même très gros groupes n’ont pas !


Un succès mérité qui s’est confirmé jusqu’au stand de merchandising vu la queue impressionnante ! Bien mérité pour les suisses qu’on espère revoir très très vite en France (et jetez une oreille à « rEvolve », leur dernier album, ça vaut le détour !)

Certains les avait vu déambuler dans la fosse pendant Kassoghta, les Dead Bones Bunny ont promis de mettre le feu sur scène … et ils ont tenu parole (pas littéralement m’okay?). Les deux chanteuses féminines (car oui, on ne parle plus de choristes ici) sont particulièrement mises en avant par rapport au chanteur principal Tim, plus en retrait, mais toujours aussi charismatique et très en voix. Petite mention spéciale à Laellou que j’ai redécouvert sur scène après l’avoir vu avec des certains Needle Sharp… Mais bref, revenons à nos moutons.


Le groupe fait un show électrique particulièrement soigné qui aura enchanté toute la fosse … on pensera notamment à ce circle-pit autour des membres jouant dans le public (vos humbles serviteurs ont d’ailleurs failli y laisser quelques plumes) et à ce show tout en séduction de Bunny Bones, la désormais très célèbre lapine à la tête de toute cette bande !

Seul regret ? Le manque de nouveautés criant du groupe (et des medleys que j’ai eu du mal à apprécier).

Peu avant le prochain set, un individu étrange s’approche… en costume de dinosaure !!! Baptisée Denver par nos soins, elle participera à chaque mouvement de foule, pogo ou encore Circle Pit.

Out Of My Eyes, à l’instar des Malemort, revient également pour la seconde fois sur la scène du Kave Fest. Et si la musique ne nous convenait pas – mais simple question de goût personnel – nous admettons que le groupe originaire de Cergy aura fait un show carré, puissant et jouissif. Une vraie débauche de violence.

Et nous terminerons notre journée avec The Dali Thundering Concept que j’attendais avec beaucoup d’impatience, devant faire l’impasse sur les trois derniers groupes de la soirée. J’en fus fort déçue car des problèmes de son (on n’entendait que très peu les harmonies et le chanteur), alliés peut-être à ma fatigue, n’auront pas de nouveau provoqué la magie qui s’était emparé de moi durant leur prestation au Motocultor 2022. Je n’ai même pas su où était passé leur côté djent qui m’avait tant charmé! Bref, je suis partie un brin dépitée.
Mais je suis loin de me faire une opinion toute faîte et je reverrai le groupe avec plaisir une troisième fois pour me faire un avis définitif sur leur musique.

C’est sur cette note que nous devons quitter la Kave, non sans avoir fait quelques emplettes de dernière minute. Notre journée a été, certes, rythmée par quelques déceptions, mais aussi par de très belles découvertes, que nous suivrons de très près. Et promis l’année prochaine, on testera le body painting. Parce que oui, on revient l’année prochaine, quelle question ! On y retournerait même aujourd’hui si on le pouvait tellement c’était bon !

Petit festival par la taille, mais grand par le coeur et la passion, nous espérons vraiment que le Kave Fest aura de longues années d’existence devant lui.

[LIVE-REPORT] Motocultor Jour 3

Ce samedi verra le grand retour du beau temps, après une nuit glaciale et pluvieuse (peut-être même un peu trop chaud diront certains). Le jour et la nuit avec la veille !

Et on commencera à une seule photographe (le second étant cloué dans la tente par une énorme fièvre) avec The Dali Thundering Concept ! Arrivés sur le tard (car annoncés au dernier moment) par l’organisation du festival, le groupe fera mouche auprès d’un public totalement conquis mais surtout énergique (et à une heure aussi matinale, il faut le souligner). Un bon set avec des gars talentueux, impliqués, provoquant une énorme onde de puissance sur scène : il va falloir les suivre de très près !

Trop d’autodérision tue-t-elle l’autodérision ? Contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai absolument pas été emballé par le set des Tranzat ! Arrivés avec leurs flambants polos rose pâle, j’ai trouvé le set mou, les musiciens comme absents (à l’exception du guitariste Benjamin Arbellot vraiment à fond dans le concert mais aussi dans le concept) et la musique, pas exceptionnelle ni même très originale. Et vu toutes les critiques dithyrambiques concernant leur concert, j’ai dû effectivement rater quelque chose. Mais la prestation m’est complètement passé au travers.

J’en profite pour filer sur la Suppositor Stage afin de découvrir Ten56, nouveau groupe de l’ancien leader des Betraying The Martyrs, (que je shooterai de loin, étant donné que je suis arrivée bien tard dans la fosse)….. Et si le son les a franchement desservi, la formation a également manqué un poil de présence sur scène pour faire de leur show quelque chose d’inoubliable.

Je dois avoir un problème avec l’humour ce matin là puisque c’est au tour de la prestation des Princesses Leya de me passer au travers. Mais ce n’est pas parce que leur show était mauvais ! N’appréciant guère les humoristes de Navarre et d’ailleurs y compris hors Motocultor, j’ai retrouvé tout ce que je n’aimais pas dans ce genre de spectacle : trop chorégraphié, trop scénarisé, laissant peu de place à l’improvisation, et finalement… à la musique ! Bref, ce n’est juste pas pour moi. Mais j’ai pris un grand plaisir à photographier la petite bande de Dedo, particulièrement beaux devant l’objectif !

C’est par curiosité que je me rend au concert des Schammasch, groupe avant-gardiste de black metal suisse ! Et j’ai fortement apprécié leur show, qui a su parler aux fans du genre, malgré que l’heure de passage, en pleine après-midi, ait desservi un tantinet le spectacle. A découvrir et à voir sur scène (mais dans l’obscurité, ce sera encore mieux!)

Les Lost Society ne sont pas à leur première apparition au Motocultor : d’ailleurs, le chanteur guitariste Samy Elbanna déclarera qu’il se souvient encore du goût de la poussière de la dernière fois ! Il invitera le public a être encore plus fou, plus sauvage. Et il faut dire qu’il va être servi !

Une musique énergique, de la puissance, le tout servi par un excellent son pour changer, et un public en furie. Elbanna en est même monté sur un des pylones soutenant la tente de la Dave Mustage, arrangant encore plus une foule déjà en délire. C’était peut-être le concert le plus fou et le plus violent auquel j’ai assisté dans toute ma petite vie, et l’un des deux meilleurs du festival!

Je cours ensuite voir mes chouchous, Benighted ! Et je vais être servi par un groupe des plus énergiques, avec un set remplis de titres énormes qui vont juste nous mettre une fessée mes enfants ! (oui oui, objectivité zéro, je sais) Et le public, en tout cas au premier rang, était dans une telle transe qu’ils ne voyaient plus nos objectifs braqués sur eux. Une superbe alchimie entre les fans et la formation !

Regarde Les Hommes Tomber sous la Massey Ferguscène attirera tout autant de monde (même plus encore). Le groupe brillera par un show pointilleux et leur très bonne énergie. Une belle découverte de mon côté !

Tesseract aura fait un show extrêmement propre qui aura ravi les fans de la première heure, venus en nombre les acclamer (et ce malgré l’absence d’un lightshow digne de ce nom). Le groupe se montrera pourtant assez poseurs, limite prétentieux, ce qui jettera un froid dans le pit photo au moins. Belle présence de Daniel Tompkins, vraie pile électrique qui arpentera tout l’espace à sa disposition jusqu’à aller faire un tour dans la fosse !

Pendant ce temps, sur la Bruce Dickinscène arrive un des nombreux ovnis accueilli par ce festival : H09909. Composé d’un duo d’américains à la mode Beetlejuice (avec un grand Choixpeau vissé sur le crâne) et GI Joe, et d’un batteur (qui parfois se demande ce qu’il fabrique sur scène), ils seront une belle surprise pour beaucoup de festivaliers avec un électro rap metal jouissif et dévastateur, qui vient tutoyer les grands pontes du genre. Une vraie expérience sur scène, à ne manquer sous aucun prétexte !

God Is An Astronaut aura été une nouvelle belle surprise de ce samedi ! Déjà bien connu sur album studio, je me demandais ce que ça allait donner sur scène, avec une petite dose d’appréhension ! Et je n’ai pas été déçu avec un show à la fois millimétré mais laissant place à une certaine spontanéité et une certaine fraîcheur. Mais aussi un groupe heureux d’être présent, à partager sa musique ave son public. A ne pas louper si vous les voyez passer !

Vader se sera fait plaisir sur scène, au vu des mines réjouies de l’ensemble du groupe ! Encore une fois un show techniquement sans faille avec une belle chaleur qui fait du bien aux cages à miel !

Alcest aura été en petite forme : quelques petits ratés durant surtout le début de set, et un beau caffouillage sur « Sapphire ». Le groupe ne tardera pas à se ressaisir et offrira un show enchanteur et féérique à son public, même s’il manquait ce petit truc magique qui fait que ce soit inoubliable.

Une petite foule seulement se sera amassée autour de la Bruce Dickinscène pour voir le show à la fois furieux et déjanté des Sick Of It All ! Si les new-yorkais auront fait le taf et bien plus encore (on sent qu’ils se seront fait particulièrement plaisir sur ce set), il manquait peut-être un petit grain de folie qui aurait fait de ce concert quelque chose d’inoubliable !

Perturbator aura aussi fait le boulot avec un spectacle à couper le souffle ! Servi par un bon jeu de lumière, la partie musicale n’aura pourtant pas été à la hauteur avec un son, de nouveau, trop fort en basse. Dommage car l’expérience offerte par le duo est juste immanquable, surtout à cette heure avancée de la nuit.

Enfin, les Apocalyptica déboulent en clôture de la Dave Mustage, eux-même surpris par la grande foule qui les attendait à cette heure tardive (il était une heure du matin). Bon show des finlandais qui manquait cependant d’énergie et, surtout, de cohérence (aucune mise en avant du nouvel EP du groupe, « Metal Classic, Classic Metal », et peu de morceaux issus du dernier album en date « Cell-0 »). De plus, la présence d’un chanteur m’aura fortement déçu (le même que sur la tournée de 2010 de mémoire), ce dernier ne se montrant pas à la hauteur des invités de prestige du groupe à mon sens.

Ce samedi aura donc vu son lot de bonnes découvertes, mais les groupes attendus nous auront particulièrement déçus sur cette journée. Un samedi agréable et chaud pour arpenter les allées du Motocultor. On décidera une nouvelle fois de faire l’impasse sur la tente du Macumba et de reprendre des forces pour la nouvelle très grosse journée qui se profile le lendemain.