Archives de catégorie : Live-report

[LIVE-REPORT] Dead Bones Bunny, Funny Ugly Cute Karma, Not Bad @ La Boule Noire (09/02/2019)

Si les Dead Bones Bunny sont un groupe relativement jeune (créé en 2017), ils ont su marquer les esprits : menée par la très charismatique Bunny Bones, la très joyeuse troupe multiplie les scènes parisiennes et françaises, jusqu’à celle, très prestigieuse, du Motocultor Festival 2018. Et quoi de mieux pour fêter la sortie de leur album éponyme qu’une « Bunny Party » en plein milieu de Paris ?

Les Dead Bones Bunny ont invité à la fête deux autres groupes parisiens : Not Bad est celui qui aura la lourde charge d’ouvrir pour le concert. Un choix risqué pour cette formation toute jeune de quelques semaines, dont aucun titre n’a, avant ce soir-là, été diffusé. Un sacré challenge qui a été remporté haut la main. La bande, avec notamment deux membres de Nemost (Arnold au chant et Bruno à la guitare) nous livre un metal très inspiré de la culture horrifique populaire (jusqu’à cette reprise du générique de la famille Addams version … spooky !) se situant à mi-chemin entre du Dark Tranquility pur et dur et du Devin Townsend plus déjanté. Et même les décors et les animations sont du meilleur effet (notamment avec ce Jason Voorhees plus vrai que nature qui terrifia la fosse). Petit plus, tous les membres du groupe affiche un grand sourire, et c’est communicatif et plaisant. Bref, on en demande encore et on espère avoir très vite des nouvelles de Not Bad.

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Difficile de définir la musique de Funny Ugly Cute Karma. Ce groupe, mené par Heidi Chaosheidi, fait figure de véritable ovni de la scène metal parisienne tant ça part dans tous les sens. C’est après avoir installé leur décor (constitué de ballons gonflables verts et d’un backdrop fait main du plus bel effet) qu’ils démarrent et sur les chapeaux de roues avec le premier single « On The Run », de leur EP « Before It Was Cool ». Avec une très belle assurance (ils avaient l’air plus confiants que sur leur release party) et avec un son parfait, les F.U.C.K. emmèneront sans difficultés la salle dans leur délire. Et ils ont pu nous faire découvrir quelques titres inédits, qui seront sur un premier album qu’on espère découvrir au plus vite ! Génial et jouissif, on a hâte, très hâte de les revoir sur scène !!!!

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Enfin les stars de la soirée prennent place sur scène et le public les attend de pied ferme (en affichant tous des serres-têtes aux oreilles de lapins, deux fans auront même leurs propres masques à la gloire de Bunny Bones). Dead Bones Bunny commence par « Not Wanted » et enflamme direct la foule. Le frontman, Tim, ne manque pas d’énergie et n’hésite pas à lancer le public, à aller de part et d’autre de la scène, complètement habité. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, du contrebassiste Gabriel (qui ira même jouer en pleine fosse) aux deux choristes Fafa et Cherry qui font tout sauf de la figuration !

Si elle ne sera pas sur scène sur tous les morceaux, Bunny Bones nous démontre qu’elle reste indispensable au bon fonctionnement du groupe : prenant dans les bras certains de ses collègues, intriguant les spectateurs de ses pas de danse assurés, les envoûtant même avec son slow « Bang Bang ».

Pour le reste du set, les Dead Bones Bunny ne laisseront aucun temps mort à son public complètement déchaîné, le point culminant étant cette reprise du générique de « Duck Tales » (alias Picsou par chez nous) repris en choeur par les fans (et avec la chorégraphie, s’il-vous-plaît). Le groupe se retire sous une ovation de la Boule Noire.

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Plus qu’une release party, c’était une véritable fête que nous ont proposé les Dead Bones Bunny, F.U.C.K. et Not Bad. Un concert mémorable qui a un putain de goût de reviens-y. On en veut encore !!!!

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[Report-Edito] Le Kave Fest 2018 tient toutes ses promesses (et plus encore !)

Personne n’aurait parié, il y a trois ans de cela, sur ce petit festival émergeant qu’est le Kave Fest ! Situé à Chatou, en région parisienne, et dans le jardin des parents de l’organisateur (oui oui vous avez bien lu), le festival a su attirer du monde et tomber sold out cette année.

Une affiche 100% française de rêve, une nourriture à un tarif plus qu’abordable (on est loin du hot-dog grassouillet à huit euros), de la bière plus locale (ça change de la pinte de Kronenbourg), voilà ce que nous proposait le festival en cette chaude après-midi d’été. Si le site (donc le jardin des parents de Sélim, le grand chef du Kave Fest) devint rapidement exigu (300 personnes, c’est tout de même beaucoup), le respect et la bonne humeur régnaient parmi tous les festivaliers.

Les groupes furent tous excellent.
Que ce soit Kera qui a ouvert le festival, les gars déjantés de Ragaraja (un groupe à suivre d’ailleurs), les petits mecs d’Insolvency (d’ailleurs, ils se sont présentés chez nous et ça se passe par là (lien)), les surprenants ODC (un groupe encore à suivre), les Nemost (qui ont véritablement dynamité la fosse avec un death melo ravageur et jouissif), les Princesses Leya emmenés par un Dedo au top de sa forme (un choix d’ailleurs osé et couillu à mi-chemin entre le concert hommage et l’humour décalo-thrash-black metal), des Malmort énergiques et carrés (revenant tout droit du Hellfest) et enfin les Acyls qui ont clôturé la soirée en beauté… Bref tous ont montré leur bonheur d’être sur scène, tous étaient au top de l’énergie, et chacun a fait un show dantesque.
Mais c’est aussi un public brûlant qui a fait le festival, n’accordant aucun répit aux artistes sur scène (ni même au gazon), comme on en voit de plus en plus rarement en région parisienne…

Un week-end iddylique donc comme le metal français devrait en bénéficier plus souvent.

Il s’agit de la troisième édition du Kave Fest : de ce qui semblait être un « délire » aux yeux de tous la première année est devenu structuré, organisé et respectable (et même beaucoup trop cool) aujourd’hui.
Mais avec cette édition sold-out, il est évident que ce petit bout de terre à Chatou deviendra bientôt insuffisant pour accueillir les festivaliers de tout poil. Le Kave Fest a-t-il vocation à grandir ? Si oui devra-t-il se délocaliser ? La programmation sera-t-elle à la hauteur de cette formidable dernière édition ? Et surtout, y aura-t-il autant (voire plus) de bières ? Des réponses que seul Sélim détiendra, qui devra s’atteler à la tâche après quelques vacances bien méritées on suppose.

Le Kave Fest est devenu aujourd’hui un événement à suivre en région parisienne. Et on souhaite beaucoup de succès à Sélim et son équipe, qui le méritent bien.

Rendez-vous l’année prochaine !

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[LIVE REPORT] 6h33 et Acyl au Divan du Monde, avril 2017

La date était attendue par les fans de tous bords : le lancement du nouveau show des 6h33, intitulé « The Asylum Picture Show 2.0 ». Fort du succès de leur dernier album, « Deadly Scenes », le show devait afficher carton plein.

Nous ne pourrons pas assister au show de Malemort, étant coincés dans les embouteillages. Inutile de vous dire qu’on remettra ça le plus rapidement possible !

On arrive peu avant Acyl. Le concert est, certes, pas complet, mais la salle est tout de même bien remplie. Nous atteindrons sans grande difficultés les premiers rangs un peu avant 6h33.

Acyl arrive donc devant un public chauffé à blanc. Les algériens, avec leur metal teinté d’ethnisme, et surtout leur sourire, amèneront une dose de convivialité sur la scène du Divan Du Monde. La plupart des titres joués sont tirés de leur excellent deuxième album, « Aftermath », que nous avons pu chroniquer. Et outre l’incroyable énergie déployée sur scène, le son est d’une qualité très rare, notamment sur les instruments traditionnels du groupe. Un concert intimiste mais surtout très chaleureux, qui nous aura fait voyager ! Bref une excellente prestation de la part d’Acyl, les 6h33 ont intérêt à assurer derrière.

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Un rideau se tire, le temps pour les 6h33 d’installer leur décor. Et quel décor ! Un énorme cadre tout droit sorti d’un film de Tim Burton où sont projetés plusieurs passages filmés des choristes est installé.

Une fois le show débuté, on sent les 6h33 assez concentrés pour délivrer le meilleur show possible. Et une nouvelle fois, on sera gâtés au niveau du son, décidément d’une excellente qualité ce soir au Divan Du Monde.

Le groupe enchaînera les titres, avec une place largement plus importante que pour Deadly Scenes. Il y a une excellente énergie entre Niko et S.A.D (respectivement à la basse et à la batterie), les deux claviéristes, Howahkan Ituha et #, se montrerons présents malgré le fait qu’ils soient un peu cachés dans le fond de la scène (faut dire que ça fait du monde d’un seul coup) Rorschach est très en voix ce soir et nous montrera toute l’étendue de son savoir-faire . La plupart des titres de « Deadly Scenes » seront joués, dont le très bon « I’m Nerd » repris en choeur par tout le public. Bref l’énergie et les sourires sont au rendez-vous et beaucoup seront à fond (comme nous !) dans le concert.

Les 6h33 raviront un public éclectique : il faut dire que la musique du groupe reste fédératrice. On verra des personnes de tout âge et et de toute origine. On aura quand même eu le droit à beaucoup de slammeurs qui seront renvoyés dans la fosse sans ménagement par Rorschach, certes dans une ambiance bon enfant, mais beaucoup dans le public le prendront assez mal.

Les esprits s’échauffent et il y aura plusieurs prises de bec au sein de la fosse, amenant même le frontman à intervenir pour calmer tout le monde. Des épisodes, certes, désagréables pour tout le monde, mais qui n’entâchent en rien la qualité de cette soirée

Le concert se terminera dans une ambiance plus bon enfant, les titres les plus connus du groupe repris par le plus grand nombre. Un show millimétré ou rien n’est laissé au hasard. Et purement jouissif pour ceux qui, comme nous, ont été à fond dedans du début à la fin.

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[LIVE-REPORT] Pre-Party du PMFF VI : Asylum Pyre, Conscience et Freaky Time au Dr Feelgood 2 (08/12/2016)

Le PMFF Fest organisait le 8 décembre dernier une pré-party, à l’occasion de sa sixième édition qui se tiendra à Ris-Orangis, du 06 au 08 janvier prochain. Trois groupes à l’affiche du festival ont accepté de donner un concert gratuit au Dr Feelgood Des Halles, à Paris. Un petit avant-goût de qualité, durant lequel on pouvait également se procurer le précieux sésame.

Freaky Time débute les hostilités. Ce quatuor mixte originaire de Charleville-Mézières semble absolument ravi d’être là vu les grands sourires et la bonne humeur affichée. Ce qui est communicatif vu que beaucoup de curieux repartiront conquis ce soir, grâce à une musique vivante, à mi-chemin entre No Doubt et les Red Hot Chilli Peppers. Seul petit défaut : peut-être une présence scénique encore un peu trop timide, qu’on mettra volontiers sur la jeunesse du groupe (né en 2015 !) Pour info, ils préparent leur premier album dont la sortie serait prévue pour janvier 2017 !

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Nous n’avions pas revu Conscience depuis fort fort longtemps. Ces derniers n’étaient pas au complet, ayant prévu pour ce soir un set acoustique, juste avec deux guitares et deux voix. Un show intimiste, agréable et convenant parfaitement au cadre du Dr Feelgood des Halles. Un choix judicieux ! Côté setlist, on a eu les standards habituels, avec une très jolie reprise, pour conclure du titre de Britney Spears « Hit Me Baby One More Time ». Le groupe prépare aussi un nouvel album. Plus d’infos seront diffusés lors du prochain PMFF Fest justement !

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Asylum Pyre était très attendu ce soir : c’était, en effet, le premier concert de leur nouvelle chanteuse, Oxy Hart (Nimrod). Par ailleurs, Steve (Replay) et Nils (T.A.N.K.) était aussi de la partie ce soir là.
Et le pari fut réussi pour le groupe dont l’ensemble restait cohérent musicalement, mais surtout scéniquement parlant ! Et ce malgré quelques bons ratages (ils ne jouent pas ensemble depuis très longtemps, cela s’est vu et entendu à quelques reprises). Niveau setlist, la part belle était surtout pour le dernier album du combo, « Spirited Away ». Bref, ce n’était pas le show le plus parfait du monde, mais les Asylum Pyre y ont mis du coeur, et cela s’est ressenti jusqu’au fond de la salle. Le groupe a été acclamé et c’est largement mérité.

On retrouvera tous ces groupes avec grand plaisir au PMFF VI, qui se tiendra du 6 au 8 janvier prochain au Plan de Ris-Orangis. Des places sont encore disponibles !

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[LIVE-REPORT] Alcatraz Rock & Metal Festival – Part 2 (14 août 2016)

Cette deuxième journée de l’Alcatraz Festival est très attendue par beaucoup d’entre nous, au vu de l’affiche, beaucoup plus attractive que celle de la veille. Les festivaliers ne s’y sont pas trompés puisque beaucoup ont acheté leur pass à la journée ce dimanche. Petit aperçu.

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L’Alcatraz Festival : Notre live-report du premier jour

Le dimanche commence avec le concert de Flotsam & Jetsam : ce groupe voit sa popularité augmenter, surtout dans les pays du Benelux. Ils reviennent d’ailleurs avec un album éponyme cette année. Pourtant, les allemands ne nous feront pas grande impression (syndrome du premier groupe matinal ?). De plus, ils ne semblaient pas très motivés ce matin-là. Dommage.

Exodus est la première grosse claque de la journée (et pourtant, il est encore tôt, 13h à ma montre). La vague de puissance envoyée par Steve Souza , revenu récemment au sein du groupe, et ses comparses est juste indescriptible, et fait oublier l’ancien chanteur, Rob Dukes, qui possédait un charisme phénoménal. On les attend maintenant avec un nouvel album, histoire de dépoussiérer une set-list un peu vieillote.

« Bon je sais qu’il est encore tôt, vous venez peut-être juste de commencer à picoler, mais va falloir se réveiller les gens » lance un Dez Fafara , plutôt taquin, sitôt le show de Devildriver débuté. Le public suivra cette directive à la lettre et enchaînera ainsi circles pits et pogos devant un groupe satisfait.
Ce dernier est venu présenter son dernier album en date, « Trust No One » qui passe comme une lettre à la poste sur scène. Le groupe est particulièrement en forme : mention spéciale au nouveau batteur de la formation, Austin D’Ammond, impressionnant autant en live que sur album, et avec lequel la musique du groupe prend une toute autre dimension, plus puissante, plus féroce, plus dévastatrice.

C’est au tour des Korpiklaani de venir sur scène. Mais pour le spectacle, on repassera : service minimum pour le groupe (aux visages affreusement figés) qui ne s’adressera pas du tout au public, pourtant venu en masse les voir. Si le set fut carré, surtout axé sur le dernier opus du groupe « Noita« , il était sans aucune saveur : autant allumer la radio ou son lecteur MP3 pour écouter la même chose. Les finnois n’ont eu aucune présence scénique et n’ont fait aucun effort pour s’impliquer dans le concert qu’ils étaient en train de donner, même quand ils joueront leur chanson la plus connue « Vodka« .

Anciennement membre de The Runaways, Lita Ford mène depuis quelques années une jolie carrière solo. Elle présente aujourd’hui son dernier né, « Time Capsule », sorti au mois d’avril dernier. Mais la setlist sera plus hétérogène, la célèbre guitariste reprenant même des standards du groupe qui l’a fait connaître, tel que le fameux « Cherry Bomb« . Si on peut regretter un show beaucoup trop théâtralisé, le concert reste excellent et a ravi tous les fans de la musicienne.

Déboulent maintenant les Children Of Bodom, qui sont étrangement plus sérieux qu’à l’accoutumée. Ils produiront pourtant un show puissant et sans faille, grâce à une setlist « fourre-tout » qui se clôturera sur un des titres les plus célèbres du groupe, « Downfall » (qui figure sur « Hatebreeder » sorti en 1999). Les fans de tous bords sont satisfaits.

On pourrait renommer Soulfly « Bisounours-Metal » tellement Max Cavalera semble jovial et accueillant sur scène, affichant tout le long du set un énorme sourire. Ou alors « Max Cavalera & son » puisque son fils, Zyon, est également le batteur du groupe. En tout cas les brésiliens sont en forme et enchaîneront les vieux tubes de la formation (« Arise Again« , le très efficace « Blood Fire War Hate » ou encore « Seek’N’Stike« , paru en 2002 sur l’album « 3« ), les reprises, que ce soit celles de Sepultura (notamment « Refuse/Resist » et « Roots Bloody Roots » qui enflammeront véritablement le public) ou d’autres (comme « Iron Man » des Black Sabbath) et les titres de leur dernier opus « Archangel » (dont « We Sold Our Souls To Metal » qui constitue une formidable entrée en matière au concert de ce soir). Ils se retireront après une heure d’un set beaucoup trop court, avec un Max vêtu du maillot de l’équipe de foot locale, en véritable brésilien qui se respecte. Peut-être l’un des meilleurs shows sur ce festival.

Nous avions été déçus par Kreator au Motocultor Festival de l’année dernière. Nous étions peut-être dans de mauvaises conditions ce soir-là car le show de l’Alcatraz Festival fut une véritable redécouverte du groupe en live ! Là encore, ils étaient en forme, et ont parié sur des titres plus fédérateurs. Et ça marche puisque une très large foule se pressera autour de la scène. Malheureusement, le show fut entaché par un très gros soucis de son, en plein milieu de set, qui a amené le groupe à sortir de scène le temps que ce soit rétabli. Cela a encore plus raccourci un show démentiel, dont on aurait aimé avoir toutes les saveurs.

Avantasia avait tout pour faire le show exceptionnel : décors somptueux, setlist idéale (entre titres du dernier album « Ghostlight » et ceux du premier opus « The Metal Opera« , en passant par l’apparition du superbe morceau « The Scarecrow« ), son au top et moultes guests. Mais Tobias Sammet était particulièrement de mauvaise humeur ce soir : il se montrera irrespectueux envers le public et le festival qu’il accueille (il répétera « on ne joue pas habituellement dans ce genre de festival »). S’il rectifie le tir en fin de concert, on pouvait se demander pourquoi il avait accepté de monter sur scène. C’est dommage car sans ce souci de comportement, le show aurait été absolument parfait, avec, en prime, les apparitions de Bob Catley (Magnum) ou encore le chanteur de Mr Big, Eric Martin, parmi bien d’autres.

Enfin, les Twisted Sister apparaissent sur scène pour le dernier concert européen de leur carrière. Et ils nous livreront un superbe show, poussant même jusqu’à 1h30. Le célèbre tube du groupe, « We’re Are Not Gonna Take It » a même été repris par le public six fois (dont une growlé sous l’impulsion d’un Dee Snider tellement mort de rire qu’il en lâchera son micro ). Tous les standards ont d’ailleurs été joué. Electrique ce soir, très en voix même, Dee Snider sautera partout, ne cessera d’arguer le public, et en profitera pour régler quelques comptes. Le groupe se produisait durant les attentats de Nice, le 14 juillet dernier, et a fait lever le majeur du public vers le ciel contre ceux qui empêchent les autres de vivre comme ils l’entendent. Une opération renouvelée ce soir en Belgique, pays durement touché également par le terrorisme. Un très beau moment …Au moment de se retirer, chacun des membres du groupe dira un petit mot de remerciement, à l’attention de leurs fans et du public présent ce soir. Une sorte de message d’au revoir…

Le concert, qui a rassemblé toutes les tranches d’âge, s’arrêtera sur un somptueux feu d’artifice qui clôturera également le festival. Un événement réussi sur la majorité des points, et que beaucoup retrouveront avec plaisir l’année prochaine.

[LIVE-REPORT] Alcatraz Rock Festival Part 1 (13 août 2016)

Au milieu de tous les festivals européens, Metal-Actus a choisi de partir à l’Alcatraz Festival, qui se tient en plein milieu de la ville de Courtrai, en Belgique flamande. Un mini-Graspop familial, où il fait bon vivre. Petit aperçu.

Quelques mots pour commencer sur le festival : malgré l’affiche, le festival n’accueille pas plus de 16000 personnes sur les deux jours. Il y a de plus, une seule scène avec un temps de changement de plateau de 30 minutes. Un choix qui est (pour le moment) parfaitement assumé par l’organisation.
La nourriture est excellente (malgré un prix un peu élevé) et variée. Petite nouveauté cette année, le bar El Presido, qui fournira au festivalier un choix plus conséquent de bières. Le seul véritable point noir du festival restera une mauvaise habitude ses festivaliers : les verres n’étant pas consigné, le sol ressemble vite à un dépotoir, certains ne faisant même pas l’effort de jeter leurs gobelets et autres déchets dans les nombreuses poubelles du site.

Maintenant, parlons des choses sérieuses, la musique ! La journée du samedi commencer tard (11h) avec le groupe féminin Thundermother. Les musiciennes réveillent doucement le festival, ou plutôt les quelques personnes qui ont fait le déplacement (à peine une centaine), avec un heavy metal, certes classique mais plutôt efficace. Et elles ont de l’énergie à revendre. De quoi bien débuter les hostilités.

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Les Metal Church feront un début de set catastrophique, en partie à cause de soucis de son. Le groupe n’aura pas fait un très bon choix de morceaux pour ce début de set , préférant jouer « Fake Healer » et « Start The Fire » alors qu’il y a des titres bien plus accrocheurs dans leur discographie. Néanmoins, le reste du concert fut très sympathique : Mike Howe et ses comparses s’étant réveillés d’un seul coup, ils se donneront à fond jusqu’à la note finale. Mention spéciale à Howe, particulièrement en voix ce matin, qui enchantera le public.
Côté setlist, la formation américaine a privilégié ses premiers albums, de « Metal Church » à « The Human Factor ». Seul un titre de leur dernière galette « XI », intitulé « No Tomorrow », sera joué. Un show calibré pour les fans.

C’est ensuite au tour de The Answer de venir heurter la prison. Là encore, le groupe viendra avec une setlist taillée pour les festivals, avec une petite nouveauté, « Solas », issue de l’album du même nom, prévu pour le 28 octobre prochain. Malgré un succès évident auprès du public, la musique assez spéciale de The Answer, notamment la voix particulièrement aigue de son chanteur Cormac Neeson, ne touchera pas tout le monde.

Place au doom avec Candlemass qui fait une entrée pour les moins fracassantes, sur une scène assez enfumée. Les suèdois nous offriront cependant un show carré mais assez linéaire, sans de véritable coup d’éclat. Ils auront fait le job!

Avatar sera la première véritable claque de la journée, malgré les très gros problèmes de sons qui ont entaché le début de set (on n’entendait pas Johannes Eckerström, le chanteur du groupe). Pratiquement toute leur discographie sera survolée durant ce set clownesque, et on aura le droit notamment aux tubes « Let It Burn », « Feel The Apocalypse » et « Smeels Like A Freakshow » en fermeture. On vous invite fortement à les découvrir, en live comme en studio.

Triptykon se montre sous un autre jour, après avoir remporté la palme de l’arrogance au Motocultor 2015 ! Rien à redire sur le set, carré et avec un son, il faut le souligner, irréprochable. Dommage qu’ils n’aient pas joué en fin de soirée, pour avoir une ambiance parfaite.

Une chose saute aux yeux quand on voit Anthrax sur scène : leur bonheur d’être présent et de jouer. Et il faut dire qu’ils s’en sont donné joie, pour le plus grand plaisir du public ! Côté setlist, ils alterneront des titres de leur dernier opus, « For All Kings » (notamment « You Gotta Believe ») avec des morceaux plus anciens comme « Madhouse » ou le célèbre « Caught In A Mosh », mais aussi avec des covers comme celle du titre « Antisocial » d’un certain groupe nommé Trust. Bref, de quoi contenter les fans de tout bord et les curieux. Mais leur prestation fut beaucoup trop courte !

C’est ensuite au tour de Ministry de débarquer à la prison. Pour l’occasion, les écrans qui retransmettait les concerts pour les plus éloignés de la scène diffusent des petits spots marinés à la sauce Al Jourgensen, où on peut voir notamment un combat titanesque entre Hillary Clinton et Donald Trump, les deux candidats aux prochaines élections présidentielles américaines. Et c’est bien là le seul divertissement qu’on aura, la mayonnaise Ministry n’ayant pas pris sur ce show, la faute en partie à un son brouillon, donnant plus l’impression d’assister à une rave party qu’à un véritable concert.

Airbourne déborde toujours autant d’énergie. Les australiens, en ont profité pour teaser un peu leur album à venir, « Breakin’ Outta Hell », mais ont axé leur setlist surtout sur leur album « Runnin’ Wild », sorti en 2007. Et faute d’avoir pu faire son solo sur les échafaudages de la scène, Joel O’Keeffe, le frontman du groupe, l’a effectué au beau milieu de la plateforme réservée aux PMR. Et il est venu à dos de vigile ! Une gentillesse et une sympathie qui ont conquis le public.

Whitesnake sont des vétérans, qui n’ont rien à envier à personne. Est-ce pour cela que le son est beaucoup plus fort ? Qui sait … En tout cas, si le groupe, mené par un David Coverdale souriant, a livré un concert carré et puissant, il manquera cruellement de saveur et de chaleur. Dommage.

Within Temptation est la tête d’affiche de ce premier jour de festival. Et ils sont en terrain connus ! Ils débutent leur set (sur un décor absolument gigantesque) par « Our Solemn Hour » extrait de l’injustement conspué « The Heart Of Everything », sorti en 2007. Là encore, le groupe tentera de contenter tout le monde en enchaînant vieux titres (comme « Ice Queen », qui ferme, comme toujours, leur concert) ainsi que les plus récents extraits de leur nouvel album « Hydra ». Les deux duos issus de ce dernier passent très mal, en l’absence des deux guests, Tarja Turunen et Xzibit.
Mais c’est surtout l’aspect glacial qui surprend : si Sharon, la frontwoman, reste souriante et joyeuse pour le public, tous les membres du groupe ne s’accorderont pas un seul regard. A croire qu’ils s’étaient disputés avant de monter sur scène ! Chacun fait sa partie dans son coin. D’ailleurs, seule Sharon est éclairée. L’ingé-lumière aurait-il oublié qu’il avait affaire à un groupe ? Bref, si on a éprouvé du plaisir à réécouter quelques titres, nous partirons du site avec un aspect plus que mitigé. La machine Within Temptation serait-elle en train de s’enrayer.

Ce samedi nous aura donc permis de faire de belles découvertes (Avatar) ou redécouvertes (Anthrax). Quelques déceptions n’étaient cependant pas au menu du jour. Cette journée fut appréciable car peu de personnes étaient présentes, contrairement au lendemain. La présence d’une seule scène permet de prendre son temps et de visiter le site quand la programmation ne nous convient pas. Mais c’est sur les rotules (et bien heureux) qu’on se dirige vers notre campement.

[LIVE-REPORT] Nemost + De Profundis + Except One + Synphobia @ Studio Campus – 04/06/16

Dernière date de leur tournée commune, les Nemost et les De Profundis se sont arrêtés au Studio Campus à Paris. Une petite salle pour une très grande soirée metal. Et les fans étaient au rendez-vous.

Cela fait un bon moment que nous n’avions pas revu Synphobia sur scène (depuis octobre 2014 au Glazart précisément), ces derniers étant en train de préparer leur premier album. Si certains de mes proches jouent dans ce groupe, je vais me permettre de dire quelques mots sur leur prestation…

Chargés d’ouvrir pour la soirée, le groupe nous livrera un show carré, axé surtout sur des morceaux plus anciens tels que « Orphan Of The Dead ». Mais nous avons eu le droit à une petite nouveauté avec « My Blood », joué pour la deuxième fois ce soir, et qui figurera sur la prochaine galette du groupe, mentionnée ci-dessus. On retiendra aussi cet épique « Marche/Nuit » qui vient clôturer à merveille ce set. Petit point négatif : quelques fausses notes se sont fait entendre, la faute peut-être à un long moment sans concert ! Mais Synphobia s’en sort très bien et sort sous une tonne d’applaudissement – ils auront certainement converti quelques spectateurs à leur musique au passage. Seul regret : un set trop court !

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Toutes nos photos ici

De nombreuses personnes sont venues spécialement voir Except One. Il s’agit en plus d’un concert un peu particulier, puisqu’il s’agit du dernier qu’ils effectueront avec leur bassiste et leur batteur actuel, respectivement Boris et François.
Et le groupe ne décevra pas, servi par des conditions sonores plus que convenables. Pour tout vous dire ça tabasse ! Littéralement ! Servie par des guitares rageuses, le grunt puissant d’Estelle broiera tout sur son passage. Et la set-list s’axera sur le dernier EP du groupe, « Haunted Humanity » avec quelques anciens titres pour faire plaisir aux fans de la première heure. Une superbe découverte pour ma part.

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On passe aux premières stars de la soirée, De Profundis ! Le groupe anglophone, qui se fait rare dans l’Hexagone, vient défendre son nouvel album, « Kingdom Of The Blind » (salué unanimement par la presse d’ailleurs). Craig Land, Shoi Shen et consorts sont très en forme, et ils démontreront tout leur savoir-faire avec un death metal sombre et technique très efficace. Et avec au programme un set surtout calibré autour du dernier opus cité précédemment. Le groupe s’arrête après une petite heure de set qui nous semble bien trop courte. On en redemande !

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Toutes nos photos ici

Enfin déboule Nemost sur scène pour un set essentiellement centré sur leur dernier album « As The Ocean Burns ». La bande reste cohérente sur scène, mais aussi très souriante (notamment pour Thomas, le bassiste). Une joie sur scène communicative qui s’est aussi ressenti dans le public.
Sur le set, rien à signaler, c’est le show carré et ravageur qu’attendait les fans. Pour preuve, malgré l’heure un poil tardive, beaucoup sont restés devant le groupe. Seul petit reproche : le son, parfois inaudible, on avait un peu de mal à distinguer les morceaux par moment. Cela n’empêchera pas Nemost de mettre le feu à la fosse ce soir. Une bien belle façon de clôturer une tournée.

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Pour rappel, Nemost se produira aux Metal Days Festival, qui se tiendra du 24 au 30 juillet prochain à Tolmin, en Slovénie.

[LIVE-REPORT] Kataklysm + SepticFlesh + Aborted @ la Machine du Moulin Rouge, Paris (14/02/16)

Que rêver de mieux qu’un Saint-Valentin devant un concert de metal ? C’est le paradoxe proposé par Aborted, SepticFlesh et Kataklysm en ce dimanche soir, à la Machine du Moulin Rouge à Paris. Idéal pour une soirée des plus romantiques.

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La soirée commence avec Aborted, qui nous vient tout droit de Belgique. Leur prestation en ouverture du dernier Motocultor avait fait sensation, et beaucoup les attendent au tournant. Après un début de set gâché par un son assez exécrable, les belges impressionnent, notamment la voix de Sven de Caluwe, qui nous fait parfois penser à celle du chanteur de Cannibal Corpse, George Fisher. Néanmoins, il ne feront pas l’unanimité auprès du public
. Côté musique, de nombreux titres du nouvel opus « Termination Redux » (sorti au mois de janvier dernier) seront à l’honneur (et, promo ou mise en scène oblige, ils étaient tous habillés exactement pareils). Et le tout passe super bien en live, pour le plus grand bonheur des fans, et du notre aussi. Côté show, la fosse se verra arrosée de ballons en forme de coeur à l’occasion de la Saint-Valentin (comme c’est mignon). Un ballon en forme de sexe masculin était aussi dans le tas (faut pas déconner non plus)

setlist :

01 – Meticulous Invagination
02 – Parasitic Flesh Resection
03 – Necrotic Manifesto
04 – Hecatomb
05 – Termiation Redux
06 – Expurgation Euphoria
07 – The Holocaust Incarnate
08 – Coffin Upon Coffin
09 – Bound In Acrimony
10 – Sanguine Verses
11 – Threading Prelude
12 – The Saw And The Carnage Down

C’est le troisième passage en France pour Septicflesh, et une nouvelle fois, leur show sera limité en terme de durée (ils sont en première partie de Kataklysm ce soir). La set-list ne bougera pas d’un pouce, alternant les tubes « Communion », « Pyramid God », ou encore « Anubis »(que beaucoup réclament à corps et à cris à chaque fois de Seth (voix) prend la parole comme dans tout les autres concerts des grecs que j’ai pu personnellement faire. A croire que certains ne viennent que pour celle là) et les titres du dernier et excellent opus « Titan ». Malgré le côté carré et professionnel du concert, un peu de fantaisie aurait été la bienvenue, même si la qualité est toujours au rendez-vous. Une certaine redondance s’est installé, mais elle disparaîtra certainement dès que le groupe nous aura fourni quelques nouveautés (pour rappel, « Titan » est sorti en 2014). Il est, de plus dommage que le show ait été aussi court…

setlist :

01 – War In Heaven
02 – Communion
03 – Order Of Dracul
04 – Pyramid God
05 – Prototype
06 – The Vampire From Nazareth
07 – Anubis
08 – Prometheus

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« Les Cousins ! » lance Maurizio Iacono (chant) en arrivant sur scène. Sous les coups de « Breathing The Asylum », premier titre de leur dernier opus « Of Ghosts and Gods », les québécquois montrent qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Enfin musicalement parlant puisque le groupe accumulera les petits clins d’oeil et blagues à son public (par exemple quand ils invitent les couples présents dans la salle à choisir un prénom en rapport avec le groupe, si procréation il y a). Tous visiblement heureux d’être présents ce soir, les membres du groupe seront déchaînés, en particulier le bassiste, Stéphane Barbe, qui renvoie les ballons dans le public et fera même un petit slam. Et d’ailleurs que de slammeuses ! Maurizio s’en étonnera même sur scène, appelant les garçons à faire de même.
Côté musique, si le dernier album du groupe reste un peu plus représenté, il vont piocher dans leur discographie les meilleurs titres, notamment « If I Was God…I’d Burn It All » deuxième morceau qui va enfoncer encore plus le clou et « At The Edge Of The World qui va remuer un peu une fosse qui jusque là était bien calme.
C’est après une heure trente de set et sur le tube « Elevate » que le groupe va se retirer sous les acclamations du public, après moults headbangs et beaucoup de rires. Outre la musique, on a tous passé un bon moment avec Kataklysm !

setlist :

01 – Breaching the Asylum
02 – If I Was God… I’d Burn It All
03 – As I Slither
04 – The Black Sheep
05 – Manipulator of Souls
06 – At the Edge of the World
07 – Thy Serpents Tongue
08 – Push the Venom
09 – The Ambassador of Pain
10 – Where the Enemy Sleeps…
11 – Soul Destroyer
12 – The Chains of Power
13 – Open Scars
14 – In Shadows & Dust
15 – Crippled & Broken

Rappel

16 – Iron Will
17 – Elevate

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Toutes les photos sont de Paul Bastit

[LIVE-REPORT] Black Stone Cherry @ Cabaret Sauvage, Paris (09/02/2016)

Un an après avoir atomisé le Cabaret Sauvage, les Black Stone Cherry reviennent sur les lieux du délit pour un nouveau show qui s’annonçait sensationnel. Qu’en était-il cette année ?

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Il fait nuit tandis que tout le monde se presse aux abords du Cabaret Sauvage. L’endroit, très apprécié des artistes, accueille pour la seconde fois les américains de Black Stone Cherry. Un petit concert de chauffe avant la sortie de leur prochain opus, « Kentucky », le 1er avril prochain.

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Le public des américains reste intergénérationnel : beaucoup de familles, parfois des enfants, sont venus les applaudir ce soir. Mais avant de pouvoir le faire, il devront passer par le groupe de première partie, les anglais de Toseland.

Visiblement très heureux d’être présents ce soir, ils assommeront le public avec un punk-rock simple et efficace. Ils dévoileront quelques titres en avant première de leur prochain opus, « Cradle The Rage » (sortie le 11 mars prochain). La qualité du son est absolument excellente ! Dommage que le groupe reste autant statique sur scène – la faut à un clavier assez encombrant qui ne leur laisse guère de place pour bouger. Le groupe termine sous des applaudissements tout juste polis du public.

Après un bon temps d’attente (le temps pour le changement de plateau), Black Stone Cherry débarque sous une véritable standing ovation du public.

Débutant son set par « Me And Mary Jane » extrait de leur dernier opus « Magic Mountain », le chanteur Chris Robertson se fera couvrir par un public qui chante à pleine gorge ! Il faut dire que ce titre, d’entrée de jeu, est impeccable pour faire rugir la foule ! Pendant ce temps-là, Ben Wells et Jon Lawhon, respectivement guitariste et bassiste du groupe, remueront ciel et terre pour encore plus l’exciter, courant dans tous les sens sur la scène du Cabaret Sauvage. Le batteur, John Fred Young, ne sera pas en reste et nous fera même un superbe solo.

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Les américains gâteront la foule en passant en revue l’ensemble de leur discographie, ce qui ravira fortement les fans, et même ceux qui n’étaient pas encore acquis à leur musique. Un pogo se déclarera même en plein milieu de fosse puisque les hymnes s’enchaînent, les uns après les autres. Robertson, s’il bouge beaucoup moins que ses partenaires, reste un leader charismatique, posé, se concentrant plus sur son jeu. Et il était en pleine voix ce soir.

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Deux nouvelles chansons issues de leur prochain album, « Kentucky », seront jouées ce soir : la balade « The Rambler » qui donnera lieu à un véritable moment d’intimité entre Robertson, Wells qui aura pris pour l’occasion la guitare sèche et le public, ainsi que « In Our Dreams », premier single, repris en choeur par le public, qui couvrira là encore la voix du chanteur, ahuri par l’audience qu’il a ce soir.

Le petit moment d’émotion interviendra sur le titre « Peace Is Free », joué spécialement en l’honneur des disparus des attentats de Paris, le 13 novembre dernier Robertson invitera le public à lever le poing, en faveur de la liberté. Autre moment d’émotion : la reprise de Motörhead « Ace Of Spades », durant laquelle on ne s’empêchera pas de penser à Lemmy Kilmister, disparu il y a deux mois maintenant.

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Voici donc un concert qui, s’il n’est pas tombé sold out, a provoqué une véritable ferveur au sein de son public, que l’on soit connaisseur de Black Stone Cherry ou non. Un concert qui, même s’il manquait d’une véritable prise de risque, a donné du plaisir et de la magie à toute la salle. Et en ces temps difficiles, c’est tout ce qu’on demande.

Setlist :

01 – Me And Mary Jane
02 – Rain Wizard
03 – Blind Man
04 – In My Blood
05 – Violator Girl
06 – Yeah Man
07 – Holding On … To Letting Go
08 – Soulcreek
09 – Things My Father Said
10 – In Our Dream
11 – Drum Solo
12 – The Rambler
13 – Peace Is Free
14 – White Trash Millionaire
15 – Blame It On The Boom Boom
16 – Lonely Train
17 – Ace Of Spades (Motörhead cover)

[LIVE-REPORT] Klone, Trepalium et Orakle @ La Batterie, Guyancourt (05/12/2015)

C’est une affiche d’une qualité rare que nous proposait la Batterie, splendide salle de concert située à Guyancourt, dans les Yvelines : Klone en compagnie de Trepalium et de Orakle. Une date « locale » que ne pouvait rater pour rien au monde Metal-Actus.

Orakle

En premier foule la scène des revenants : Orakle. Après un long hiatus (depuis 2008 pour être plus exact), la formation d’Angerville est revenu cet automne avec un album dans la lignée progressive, nommé « Eclats ». Un opus qui passe suprenament bien en live, tirant pas mal de curieux du bar du site, par la délicatesse dont les membres du groupe peuvent faire preuve. Les morceaux de « Eclats » brillent par leur complexité et leur raffinement, une qualité rare sur la scène actuelle , et le tout servi par un son un peu brouillon certes au début mais proche de la perfection à la fin de leur set. Mais la musique destructurée d’Orakle n’emporte pas l’adhésion de certains spectateurs….
Mais le groupe a fait forte impression et constituait une excellente mise en bouche. Dommage qu’il fallait se contenter d’un set aussi court, car on voulait plus, BEAUCOUP plus.

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Klone

On passe sans transition aux stars de la soirée, Klone. Si le groupe jouera surtout des morceaux de leur dernier opus, « Here Comes The Sun », les autres albums se feront bien présents, dont « The Dreamer’s Hideway ». Energiques et vifs, ils donneront tout ce qu’ils ont au public ce soir, beaucoup plus nombreux que pour Orakle. Le chanteur, Yann, semble toujours transporté par la musique de Klone : c’est son univers, son histoire, ses sentiments qu’il offre à l’audience ce soir. Sa voix faisait trembler les murs de la Batterie. Après l’habituelle reprise de Bjork, « Army Of Me » le groupe se retire sous un triomphe.

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Trepalium

C’est enfin au tour de Trepalium de faire son entrée sur scène. Leur death metal tantôt agressifs peut expliquer le fait qu’ils passent aussi tard (il est 23h) sur un concert de banlieue (certains sont rentrés chez eux car les transports, eux, n’attendent pas). Les Trepalium ont fait mouche en 2014 avec leur dernier EP, « Voodoo Moonshine ». Leur décor de scène est d’ailleurs inspiré de cet univers de la Nouvelle-Orléans. La musique embrasera le public (qui démarrera même un petit pogo). Les membres du groupe se bougent, les vannes de Cedric « KK » Punda font marrer le public. Avec un jeu de scène différent (ils ne bougent pas beaucoup, c’est dommage), le show aurait été juste parfait. Néanmoins, tout le monde a pris un plaisir fou devant ce concert, qui clôture cette belle soirée. Et c’est tout ce qui compte.

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Toutes les photos sont de Paul Bastit.