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Abbath : Nouvelle lyric-vidéo

Les Abbath viennent de sortir la lyric-vidéo de  » Calm In Ire (Of Hurricane) » ! Le morceau est issu du prochain opus du groupe, « Outstrider », prévu pour le 5 juillet prochain via Season Of Mist.

Tracklist :

01 – Calm In Ire (Of Hurricane)
02 – Bridge Of Spasms
03 – The Artifex
04 – Harvest Pyre
05 – Land Of Khem
06 – Outstrider
07 – Scythewinder
08 – Hecate
09 – Pace Till Death (BATHORY cover)

« Harvest Pyre » :

Artwork :

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Tarja Turunen : Nouveau single dévoilé, les infos sur « In The Raw », son nouvel album !

Tarja Turunen sortira son nouvel opus, intitulé « In The Raw » le 31 août prochain via earMusic. L’artiste finlandaise vient d’ailleurs d’en dévoiler un premier extrait intitulé « Dead Promises » qui s’écoute ci-dessous :

Tracklist :

01 – Dead Promises (avec Björn “Speed” Strid)
02 – Goodbye Stranger (avec Cristina Scabbia)
03 – Tears In Rain
04 – Railroads
05 – You And I
06 – The Golden Chamber
I – Awaken
II – Loputon yö
III – Alchemy
07 – Spirits Of The Sea
08 – Silent Masquerade (avec Tommy Karevik)
09 – Serene
10 – Shadow Play

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[CHRONIQUE] Asylum Pyre – N°4

C’est après trois ans d’attente et surtout pas mal de mouvements de line-up, les Asylum Pyre nous livrent ce qu’ils considérent comme leur opus le plus abouti « N°4 ».

Et c’est une ambiance bien différente de « Spirited Away » qui nous attend : exit les envolées grandiloquentes aux claviers, place à une nouvelle ère, plus moderne ! Et si la révolution commence par un graphisme plus épuré encore qu’il y a trois ans, elle passe surtout par la nouvelle chanteuse d’Asylum Pyre, Oxy Hart, dont la voix, brute, adaptable, créative, saura vous transporter par toutes les émotions distillées par ce « N°4 ». Elle est un vrai atout, désormais, pour cette nouvelle vie du groupe.

Le son également est bien meilleur : mieux produit déjà, plus moderne, avec quelques riffs plus accrocheurs, et des vrais hymnes (« Sex Drugs And Scars ») qui pourraient être entonné par des groupes tels que Helloween ! On note aussi l’arrivée de voix prestigieuses : celle, catchy, de Yannis Papadopoulos des Beast In Black et celle, plus sombre et rageuse, de Raf Pener des T.A.N.K. pour des featurings des plus réussis.

Mais surtout, Asylum Pyre s’affranchit du genre qui avait fait son succès, le metal mélodique « à chanteuse » et joue avec les codes : un coup de bon heavy, un coup d’électro, le groupe s’amuse et instaure diverses ambiances nécessaires au bon déroulement de son album conceptuel. La formation brise ses chaînes, c’est rafraîchissant !

Asylum Pyre nous offre un retour fracassant avec ce « N°4 » et, avec ce passage à une nouvelle ère, nous prouve que même un groupe qu’on pensait très sage sait faire une grosse prise de risque. Une bien belle évolution. Et petit bonus, cette fragrance vous coûtera moins cher que son cousin lointain de Chanel.

9/10

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[INTERVIEW] Ted (Amon Amarth) : « Il se pourrait qu’il soit notre meilleur opus à ce jour »

Un opus pour mieux avancer. Voilà ce qui ressort de notre entretien avec Ted Lundström (basse) sur le nouvel album des Amon Amarth, « Berserker » sorti aujourd’hui même. Si le musicien est fier de son album (et spoiler, il a de quoi), il espère que ce dernier pourra permettre à Amon Amarth de gravir quelques échelons. Voici notre entretien réalisé à cette occasion.

Metal-Actus : Vous avez sorti votre nouvel album « Berserker ». Après le grand succès rencontré par votre précédente galette, « Jomsviking », vous n’aviez pas trop de pression ?

Ted Lundström (Basse) : A vrai dire non car nous sommes très content du résultat qu’est « Berserker » : on est content des chansons, on est content de la production et on est content de le sortir. Il se pourrait qu’il soit notre meilleur opus à ce jour, alors non, je ne suis pas vraiment nerveux.

Ce n’est pas un album conceptuel cette fois, et chacun des morceaux explore quelque chose de différent. Est-ce pour cela que vous l’avez appelé « Berseker » ?

Cela aurait pu ! (rires) Plus sérieusement c’est parce que les sujets et les morceaux de cet album sont assez explosifs ! Quand on recherchait un titre d’album, on a pensé à quelque chose qui pouvait attirer l’oeil de nos fans. Et l’histoire derrière le morceau est assez puissante avec cet homme, ce guerrier ultime ! Celui que vous ne voulez pas croiser en pleine bataille ! On a donc choisi ce titre mais cela n’a effectivement rien à voir avec les autres morceaux : nos douzes titres sont assez différents les uns des autres !

Dirais-tu, qu’avec cet album, on a un tout nouveau groupe devant nous, un Amon Amarth 2.0. ?

Oui et on espère, avec cet opus, accéder à plus de choses : qu’il nous permettra de grossir, de nous améliorer, de nous renforcer…Nous voulons faire plus de concerts dans plus de pays, et ne pas sortir « juste » un DVD live dans ces mêmes pays. Alors on a travaillé dur sur cet album : on s’est associé avec un nouveau producteur, on a essayé plus de choses, en tout cas plus que sur le dernier album.

Pourquoi avez-vous choisi de délocaliser votre production à Los Angeles, aux Etats-Unis ?

Déjà pour Jay Ruston qui s’était déjà occupé du mix de notre dernier album live « The Pursuit Of Vikings » et dont on avait été satisfait du résultat… Et ensuite car nous voulions partir loin de l’Angleterre et de l’Europe pour aller dans un endroit chaud, avec de bons CDs de rock’n’roll et d’autres trucs du même genre (rires) . A L.A., il y a beaucoup de studios d’enregistrements, et c’est là où sont né de nombreux groupes aujourd’hui mythiques. C’était juste un rêve, un peu fou pour nous, de pouvoir nous rendre dans cette ville un jour. Alors quand Jay nous a offert l’opportunité d’y aller, on a dit oui ! Il nous a accueilli, on a démarché des producteurs, visité quelques studios… Et puis on s’est lancé ! Et on a aimé sa manière de travailler. On avait envie de nouveauté pour cet album, pour rendre les choses plus amusantes et plus inattendues. Quand tu collabore avec le même producteur depuis trois albums, tu as tendance à prendre tes aises (rires).

Beaucoup de groupes européens diraient la même chose que vous ! Est-ce aussi pour ouvrir d’autres perspectives, avoir un son plus américain selon toi ?

Pour beaucoup de groupes, Los Angeles n’est pas le seul endroit paradisiaque : j’ai vu beaucoup d’artistes enregistrer aux Caraïbes par exemple. Quand tu trouves un bon studio et que tu peux amener un bon producteur, cela peut être n’importe où. Mais je reconais que Los Angeles est une chouette ville pour des gars comme nous, donc normal que beaucoup de musiciens y aillent. In Flames, par exemple, y a enregistré ses deux derniers opus. Alors oui, je pense que beaucoup de groupes viendront à L.A. pour les perspectives que cela peut apporter.

Que peux-tu me dire sur « The Raven’s Flight » ?

C’est mon morceau favori de l’album ! Il est composé de beaucoup de choses différentes : on a, en guise d’introduction, ce riff mélodique à la guitare qui vous donne une immense énergie. Cette chanson est vraiment chouette à jouer et à écouter.

Peux-tu m’en dire plus sur « The Berserker At The Stamford Bridge » dont tu me parlais plus tôt ?

C’est une histoire très puissante, très héroïque à propos de ce personnage, le Berserker. Il s’agit d’une toute petite partie de la bataille de Stamford Bridge, qui s’est déroulée en 1066 entre les anglais et les vikings. Cet événement a été relaté dans des écrits britanniques, qui, malgré leur victoire, ont raconté l’histoire de cet homme qu’ils considèraient comme un grand guerrier.

Est-ce que vous faîtes ce genre de recherches pour tous les morceaux d’Amon Amarth ?

Quand on veut diffuser la culture et la mythologie de Scandinavie à travers le monde, il faut essayer de se baser sur des éléments réels, du moins la plupart du temps (rires). Johan (Hegg au chant) est celui qui fait les recherches puisqu’il lit énormément : ce qu’il retiens des livres, il essaie de les transformer en morceaux, en essayant de coller le plus possible aux faits. Bien évidemment, il lui arrive de partir dans de la fantaisie – cela dépend du morceau et des idées qu’on a sur le moment- mais la plupart des choses sont correctes.

Beaucoup de groupes surfent sur cette vague pagan/viking dont vous êtes les fers de lance, même si vous n’êtes pas les premiers à faire ce genre de choses. Cette culture viking s’étend même au-delà de la musique puisqu’il y a maintenant des séries comme « Vikings » même si je doute parfois de sa véracité. Que penses-tu de cette tendance ?

Effectivement, nous ne sommes pas les premiers à s’être lancé, même si effectivement on doit être l’un des rares à avoir su tirer notre épingle du jeu. Je serai honoré si plus de groupes ferait ça car je veux personnellement répandre cette culture, cette histoire. je pense que c’est une bonne chose si les gens du monde entier aime ce genre de chose. Nous ne pouvons pas le faire tout seul alors… Depuis que nous avons commencé Amon Amarth, il y a eu effectivement la série Vikings, des nouvelles, des séries, la mise en avant de Thor dans les Marvel (rires). Donc oui c’est assez populaire en ce moment dans pleins de choses différentes, ce qui est bon pour nous car sur certaines de nos chansons, les gens savent déjà de quoi on parle. Et c’est plus amusant.

Peux-tu me parler de vos futurs concerts ?

C’est un sujet assez délicat à aborder (rires). Je peux te dire qu’on va commencer aux Etats-Unis, en première partie de Slayer, pour ce qui semblerait être leur tournée d’adieu. Cela va durer un mois, après la sortie de l’album le 3 mai. Et cet été, nous ferons des festivals, quelques shows dans des clubs, … Et puis on est en train de se construire des choses pour nos concerts à venir. On a pleins d’idées et on a hâte de vous présenter nos nouveaux décors. On jouera aussi quelques shows en France cette année !

Un dernier mot ?

Ecoutez notre album et venez-nous voir en concert !

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[INTERVIEW] Clément (FRACTAL UNIVERSE) : « On accorde une certaine liberté de composition en naviguant d’un style à un autre »

Fondé en 2014 à Nancy, France, les Fractal Universe ne cessent de monter en puissance et de nous épater avec des morceaux toujours autant complexes. A l’occasion de la sortie de leur nouvel album « Rhizomes Of Insanity » le 19 avril dernier, Metal-Actus a pu s’entretenir avec les membres du groupe….

Metal-Actus : Comment est né ce projet et pourquoi avoir choisi de le nommer Fractal Universe ?

Hugo (guitare) : Le projet est né de Vincent, ici présent. Il avait un autre groupe avant et au moment de sa séparation, on s’est rencontré. On a commencé à faire quelques morceaux, puis quelques concerts à deux. Fin 2014, on a enregistré un EP, on a fini par le sortir ce qui nous a permis de rencontrer Clément (batterie) et Valentin (basse), également ici présent.

Vincent (guitares et chants) : Le terme « Fractal Universe » est quelque chose qui nous plaisait, déjà, au niveau de sa sonorité, et on s’est mis à rechercher quelle était la théorie derrière tout ça. C’est assez lié à la théorie du tout d’Einstein qui cherchait à unifier l’infiniment grand et l’infiniment petit. C’est quelque chose qui est assez fascinant ! Et, au-delà de ça, l’aspect « Fractal » se retrouve, quelque part, dans notre musique : le fractal est une forme qu’on distingue à l’échelle macroscopique mais plus on zoome dessus, plus on y trouve des détails. C’est un peu comme ça qu’on compose notre musique, il y a des choses qu’on peut saisir la première fois. Et au fil des écoutes, on décèle de nouveaux détails auxquels on n’avait pas fait attention. C’est ça aussi, qui fait la richesse de notre musique, ce qu’on essaie de lui donner.

Vous êtes classés en tant que « metal progressif ». Cette appellation vous convient ?

Clément (batterie) : Cette appellation nous convient avec la musique qu’on fait : on a beaucoup d’éléments qui prennent racine dans le genre death metal mais on accorde une certaine liberté de composition en naviguant d’un style à un autre, que ce soit du metal ou autre chose : jazz, fusion … On entend pleins de choses et de remarque différentes à ce sujet là.

Pourquoi ce titre « Rhizomes Of Insanity » ?

V : Il s’agit d’un concept album sur le thème de la folie. Le rhizome est un terme en psychologie, en philosophie qui désigne une structure dans laquelle chaque élément peut influencer n’importe quel autre élément. Du coup cela reflète bien des systèmes complexes tels que le fonctionnement d’un cerveau par exemple. Par rapport au concept, après on a essayé d’aborder le thème de la folie sous différents aspects, qui sont justement, tous imbriqués les uns dans les autres. Et c’est par rapport à ça qu’on a choisi ce titre.

L’artwork suit donc ce concept sur la folie ?

C : Oui. Il y a un lien dans la nature du dessin. On a un personnage central qui symbolise la terre et le fait d’avoir trouvé la sagesse. Et autour de ça, on a plusieurs étapes de la folie qui sont représentées par les personnages secondaires. C’est aussi une métaphore qu’on retrouve dans l’un de nos morceaux : le personnage lit la folie dans les yeux du sage et la sagesse dans les yeux du fou. C’est un petit jeu qui vient des paroles, du thème de notre album.

Pourquoi avoir choisi « Oneiric Realisations » et « Masterpiece’s Parallelism » comme premiers singles ?

V: Le premier single, « Oneiric Realisations » reflète bien toutes les atmosphères différentes de l’album. C’est un morceau assez rapide, qui est assez extrêmes tout en ayant beaucoup de parties plus aérés. Il représente donc toute l’ambivalance qu’on peut retrouver dans l’album avec des parties qui s’opposent.
Pour le deuxième  » Masterpiece’s Parallelism », on voulait placer quelque chose dans la veine de ce qu’on faisait auparavant, pour faire un lien, en quelques sorte, avec l’album précédent.

Que pouvez-vous me dire sur « Parabola Of Silence » ?

V : C’est un des titres les plus intenses

C : A la batterie en tout cas oui ! (rires)

V : Il est donc à la fois très intense mais il a énormément de contrastes. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de cassures assez subites et cela lui donne une couleur assez particulière. Il a une ambiance, à la base, assez malsaine.

C : Assez glauque même !

V : Il est assez massif comme morceau, notamment avec le refrain.

C : Et à la fin, il y a tout un joli panel de contrastes !

H : A la guitare, effectivement, les accords du début sont très disconnants, donc effectivement très malsains. Le refrain est beaucoup plus épique.

C : Et l’intro est totalement instrumentale ! Entre de gros silences et de gros sons.

Que pouvez-vous me dire sur « Madness Arabesques » ?

V : Là, encore une fois, on est dans une couleur assez glauque, assez malsaine. Surtout pour le début ! On a donc une longue intro de guitare qui mine de rien, laisse place à la respiration. Malgré l’ambiance assez pesante, on a quelque chose d’assez aéré. Il faut savoir que c’est le dernier morceau de cet album là à avoir été composé. Donc il a été créé, quelque part, en ayant du recul par rapport à tous les autres titres. C’est un morceau un peu plus lent, plus mid-tempo donc assez progressif et c’est un peu comme ça que c’est orienté la composition de ce morceau.

H : On a des harmoniques, à la guitare, aux sonorités assez particulières, des rythmes à cinq temps assez déroutants.

Un dernier mot ?

C : Merci à tous ceux qui liront cette interview, et n’hésitez pas à faire un tour sur nos réseaux sociaux, à nous faire un retour sur l’album si vous l’écoutez et puis faites-nous un coucou si vous nous voyez en concert !

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[CHRONIQUE] Grand Magus – Wolf God

Le trio suédois Grand Magus sort, après trois ans d’attente, « Wolf God », leur nouvelle galette. Difficile de se renouveler après plus de vingt ans de carrière ! Pourtant, Grand Magus arrive à surprendre.

Il faut dire que le groupe met un point d’honneur à ne pas faire la même chose au gré des albums : si « Sword Songs », leur dernier album, était bien plus extrême et violent, on retourne à un certain calme et une certaine harmonie avec  » Wolf God ». Mais aussi – et surtout – on aura le droit à une bonne grosse dose d’épique, plantée dès l’introduction musicale « Gold & Glory ».

« Down Of Fire » aurait pu figurer sur un opus de Rhapsody Of Fire : mais c’est le morceau le plus réussi, touchant grâce à la voix phénoménale de « JB » Christoffersson, ravageur grâce aux parties particulièrement bien foutues à la guitare.

C’est d’ailleurs le point le plus marquant de cet album, Christoffersson proposera de nombreuses choses très différentes à la guitare, parfois douces, parfois très agressives, parfois plus pêchue… Bref, il ne s’enferme pas dans des solos plus ou moins réussis, un peu trop légion dans ce genre qu’est le heavy metal. Rafraîchissant.

Pour le reste c’est un sans faute assez divertissant, malgré quelques soucis de post-production notables. J’imagine bien certains titres repris dans les salles, comme « Speed Thrower », tube digne d’un Kreator des grands jours.

Grand Magus nous livre une oeuvre posée et épique, touchante et divertissante, qui saura ravir le fan de metal en mal de sensation. Le groupe réussit à se renouveler si bien que nous nous ennuyons jamais au cours de ce « Wolf God » que nous vous conseillons grandement.

9/10

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