[INTERVIEW] Ted (Amon Amarth) : « Il se pourrait qu’il soit notre meilleur opus à ce jour »

Un opus pour mieux avancer. Voilà ce qui ressort de notre entretien avec Ted Lundström (basse) sur le nouvel album des Amon Amarth, « Berserker » sorti aujourd’hui même. Si le musicien est fier de son album (et spoiler, il a de quoi), il espère que ce dernier pourra permettre à Amon Amarth de gravir quelques échelons. Voici notre entretien réalisé à cette occasion.

Metal-Actus : Vous avez sorti votre nouvel album « Berserker ». Après le grand succès rencontré par votre précédente galette, « Jomsviking », vous n’aviez pas trop de pression ?

Ted Lundström (Basse) : A vrai dire non car nous sommes très content du résultat qu’est « Berserker » : on est content des chansons, on est content de la production et on est content de le sortir. Il se pourrait qu’il soit notre meilleur opus à ce jour, alors non, je ne suis pas vraiment nerveux.

Ce n’est pas un album conceptuel cette fois, et chacun des morceaux explore quelque chose de différent. Est-ce pour cela que vous l’avez appelé « Berseker » ?

Cela aurait pu ! (rires) Plus sérieusement c’est parce que les sujets et les morceaux de cet album sont assez explosifs ! Quand on recherchait un titre d’album, on a pensé à quelque chose qui pouvait attirer l’oeil de nos fans. Et l’histoire derrière le morceau est assez puissante avec cet homme, ce guerrier ultime ! Celui que vous ne voulez pas croiser en pleine bataille ! On a donc choisi ce titre mais cela n’a effectivement rien à voir avec les autres morceaux : nos douzes titres sont assez différents les uns des autres !

Dirais-tu, qu’avec cet album, on a un tout nouveau groupe devant nous, un Amon Amarth 2.0. ?

Oui et on espère, avec cet opus, accéder à plus de choses : qu’il nous permettra de grossir, de nous améliorer, de nous renforcer…Nous voulons faire plus de concerts dans plus de pays, et ne pas sortir « juste » un DVD live dans ces mêmes pays. Alors on a travaillé dur sur cet album : on s’est associé avec un nouveau producteur, on a essayé plus de choses, en tout cas plus que sur le dernier album.

Pourquoi avez-vous choisi de délocaliser votre production à Los Angeles, aux Etats-Unis ?

Déjà pour Jay Ruston qui s’était déjà occupé du mix de notre dernier album live « The Pursuit Of Vikings » et dont on avait été satisfait du résultat… Et ensuite car nous voulions partir loin de l’Angleterre et de l’Europe pour aller dans un endroit chaud, avec de bons CDs de rock’n’roll et d’autres trucs du même genre (rires) . A L.A., il y a beaucoup de studios d’enregistrements, et c’est là où sont né de nombreux groupes aujourd’hui mythiques. C’était juste un rêve, un peu fou pour nous, de pouvoir nous rendre dans cette ville un jour. Alors quand Jay nous a offert l’opportunité d’y aller, on a dit oui ! Il nous a accueilli, on a démarché des producteurs, visité quelques studios… Et puis on s’est lancé ! Et on a aimé sa manière de travailler. On avait envie de nouveauté pour cet album, pour rendre les choses plus amusantes et plus inattendues. Quand tu collabore avec le même producteur depuis trois albums, tu as tendance à prendre tes aises (rires).

Beaucoup de groupes européens diraient la même chose que vous ! Est-ce aussi pour ouvrir d’autres perspectives, avoir un son plus américain selon toi ?

Pour beaucoup de groupes, Los Angeles n’est pas le seul endroit paradisiaque : j’ai vu beaucoup d’artistes enregistrer aux Caraïbes par exemple. Quand tu trouves un bon studio et que tu peux amener un bon producteur, cela peut être n’importe où. Mais je reconais que Los Angeles est une chouette ville pour des gars comme nous, donc normal que beaucoup de musiciens y aillent. In Flames, par exemple, y a enregistré ses deux derniers opus. Alors oui, je pense que beaucoup de groupes viendront à L.A. pour les perspectives que cela peut apporter.

Que peux-tu me dire sur « The Raven’s Flight » ?

C’est mon morceau favori de l’album ! Il est composé de beaucoup de choses différentes : on a, en guise d’introduction, ce riff mélodique à la guitare qui vous donne une immense énergie. Cette chanson est vraiment chouette à jouer et à écouter.

Peux-tu m’en dire plus sur « The Berserker At The Stamford Bridge » dont tu me parlais plus tôt ?

C’est une histoire très puissante, très héroïque à propos de ce personnage, le Berserker. Il s’agit d’une toute petite partie de la bataille de Stamford Bridge, qui s’est déroulée en 1066 entre les anglais et les vikings. Cet événement a été relaté dans des écrits britanniques, qui, malgré leur victoire, ont raconté l’histoire de cet homme qu’ils considèraient comme un grand guerrier.

Est-ce que vous faîtes ce genre de recherches pour tous les morceaux d’Amon Amarth ?

Quand on veut diffuser la culture et la mythologie de Scandinavie à travers le monde, il faut essayer de se baser sur des éléments réels, du moins la plupart du temps (rires). Johan (Hegg au chant) est celui qui fait les recherches puisqu’il lit énormément : ce qu’il retiens des livres, il essaie de les transformer en morceaux, en essayant de coller le plus possible aux faits. Bien évidemment, il lui arrive de partir dans de la fantaisie – cela dépend du morceau et des idées qu’on a sur le moment- mais la plupart des choses sont correctes.

Beaucoup de groupes surfent sur cette vague pagan/viking dont vous êtes les fers de lance, même si vous n’êtes pas les premiers à faire ce genre de choses. Cette culture viking s’étend même au-delà de la musique puisqu’il y a maintenant des séries comme « Vikings » même si je doute parfois de sa véracité. Que penses-tu de cette tendance ?

Effectivement, nous ne sommes pas les premiers à s’être lancé, même si effectivement on doit être l’un des rares à avoir su tirer notre épingle du jeu. Je serai honoré si plus de groupes ferait ça car je veux personnellement répandre cette culture, cette histoire. je pense que c’est une bonne chose si les gens du monde entier aime ce genre de chose. Nous ne pouvons pas le faire tout seul alors… Depuis que nous avons commencé Amon Amarth, il y a eu effectivement la série Vikings, des nouvelles, des séries, la mise en avant de Thor dans les Marvel (rires). Donc oui c’est assez populaire en ce moment dans pleins de choses différentes, ce qui est bon pour nous car sur certaines de nos chansons, les gens savent déjà de quoi on parle. Et c’est plus amusant.

Peux-tu me parler de vos futurs concerts ?

C’est un sujet assez délicat à aborder (rires). Je peux te dire qu’on va commencer aux Etats-Unis, en première partie de Slayer, pour ce qui semblerait être leur tournée d’adieu. Cela va durer un mois, après la sortie de l’album le 3 mai. Et cet été, nous ferons des festivals, quelques shows dans des clubs, … Et puis on est en train de se construire des choses pour nos concerts à venir. On a pleins d’idées et on a hâte de vous présenter nos nouveaux décors. On jouera aussi quelques shows en France cette année !

Un dernier mot ?

Ecoutez notre album et venez-nous voir en concert !

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