(AGENDA) Les concerts de Décembre 2025

Pour couronner cette fin d’année et avant d’attaquer les fêtes de Noël, ça vous dit quelques concerts ? Voici le programme de ce mois de décembre :

01/12/2025 :

Whoredom Life

03/12/2025 :

FauxX à Saint-Brieuc

Whoredom Life

04/12/2025 :

05/12/2025 :

06/12/2025 :

08/12/2025 :

09/12/2025 :

10/12/2025 :

à Paris

11/12/2025 :

12/12/2025 :

13/12/2025 :

Headcharger

14/12/2025 :

18/12/2025 :

19/12/2025 :

Wild Mighty Freaks + Parralyx @ Brie-Comte-Robert (77)

Tu iras voir qui en décembre ?

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[CHRONIQUE] Sabaton – Legends

Petite surprise avec ce nouvel album des Sabaton, « Legends » : on s’écarte un temps de la machinerie des grandes guerres pour se concentrer sur d’illustres personnages de l’Histoire, de Genghis Khan à Napoléon en passant par César. Une tentative de renouveau bienvenu, mais encore bien timide !

Il faut dire que beaucoup ont eu la critique facile avec Sabaton dernièrement : les deux critiques les plus acerbes sont leur supposée glorification de la guerre, mais aussi une non-évolution latente du groupe, depuis notamment qu’ils ont sorti… et bien leur premier album, « Primo Victoria », en 2005 !

Loin de prendre le taureau par les cornes, les Sabaton ont cependant voulu évoluer sur cette nouvelle galette : Exit les marches militaires et les canons sciés, place aux grandes légendes de l’Histoire, mais avec, plus ou moins, un lien avec le sujet de fascination des suédois.

Si on retrouve toujours les mêmes orchestrations, le tout est bien plus mélodique. La rythmique va également changer sur la majorité de l’album, laissant toute la place aux envolées orchestrales, et étant moins dans le saccadé, pourtant marque de fabrique du groupe !

Et si ça marche sur quelques morceaux, comme les excellents « Impaler » et « Hordes Of Khan », certaines chansons retombent assez vite comme des ballons crevés : « A Tiger Among The Dragon » mais aussi « Maid Of Steel » qui, malgré le sujet passionnant et sa brièveté, nous a paru longue et brouillonne.

Mais ce sera cependant les deux seuls points noirs de l’album : « Templars » et « I, Emperor » sont fabuleuses et on a envie de chanter avec Joakim Broden (chant) même si, paradoxalement, ce sont les deux seuls morceaux les plus « standards » des suédois ! A contrario, « The Cycle Of Songs » est un, voir le morceau le plus intéressant de cet album, dense, alambiquée, à la structure plus complexe. Une chanson très difficilement accessible, un comble pour Sabaton, mais une très agréable surprise.

Avec « Legends », Sabaton livre un album passionné mais inégal, avec de belles choses comme des mauvaises. On sent que le groupe est prêt à évoluer, mais si les essais se révèlent encore trop timide. Mais c’est pour toutes ces choses que cet album reste un très bel objet, la meilleure galette sorti par les suédois depuis bien longtemps, qui nous divertit autant qu’elle nous ravit (en nous cultivant un peu au passage d’ailleurs). Nous avons qu’une hâte, voir « Legends » joué en live !

(Et mention spéciale à l’artwork ci-dessous qu’on trouve juste somptueux)

8,5/10

[CHRONIQUE]Grandma’s Ashes – Bruxism (Coup de coeur)

Après un premier album couronné de succès qui a pu leur ouvrir les portes de (parfois grandes) scènes françaises), le trio Grandma’s Ashes revient avec un deuxième album, « Bruxism » qui enfonce le clou et continue de définir leur univers bien particulier.

De base, le bruxisme est une contraction involontaire de la mâchoire qui vous fera grincer des dents (d’où cet artwork). On est pourtant bien loin de le faire à l’écoute de cet excellent deuxième jet, signé par le trio de françaises Grandma’s Ashes.

Mettre la musique au service de la construction d’un univers : si c’était déjà le cas sur le premier album du groupe, le deuxième va encore plus loin, abaissant toutes les barrières des genres. Il reste cependant extrêmement difficile à appréhender, tant les nuances sont plus que nombreuses. .

On entend à la fois de l’industriel (avec un son de batterie incisif comme sur « This Too Shall Pass »), de la pop (le mielleux « Empty House » rempli de riffs plus qu’accrocheurs) du grunge, voire parfois du stoner (l’excellent et bourrin « Flesh Of Cage ») … On sent que les musiciennes ont travaillé et surtout se font plaisir. Mention spéciale à Eva dont les différentes tessitures de voix sont assez folles par rapport à ce qu’elle proposait sur l’album précédent. Une future grande chanteuse.

Les thématiques sont personnelles et touchantes, sur l’acceptation de soi, la confiance, la gestion de ses émotions. Des sujets forts qui parleront à beaucoup d’entre nous, même passé les 35 ans !

« Bruxism » représente à mon sens, la prochaine évolution du rock français qu’on entend à la radio depuis les années 2000 : un son brut, des thèmes forts, des éléments grunges et stoners savamment mélangés à du rock radiophonique. Un bel album, complexe, à réécouter pour en saisir toutes les nuances. Une galette que j’aurai aimé avoir entre mes mains étant plus jeune.

9/10


[LIVE-REPORT] Der Weg Einer Freiheit @ Petit Bain, Paris (28/09/2025)

Il y a foule ce soir au Petit Bain pour une date full post-black, avec un groupe qui se fait extrêmement rare en France : Der Weg Einer Freiheit, qui vient défendre son nouvel album, « Innern ».

(Merci à Garmonbozia pour l’accréditation !)

Mais tout d’abord, le concert s’ouvre avec un groupe dont c’est la première apparition à Paris (et la deuxième en France, ils étaient la veille à Grenoble) : Heretoir. Fondé en 2006, le groupe vient de dévoiler un très bel album, « Solstagia » avec lequel ses membres espèrent toucher un public plus international. Attendus au tournant par de très nombreux fans venus exprès (et parfois de loin) les voir, la formation teutonne ne décevra pas en mettant particulièrement en avant son nouvel album, mais aussi quelques standards comme « Golden Dust ». C’est après cinq titres – seulement ! – que le groupe se retire sous une ovation impressionnante du public.

Après une courte pause, Dead Can Dance résonne au sein du Petit Bain, mettant au silence tout âme bien trop joviale de la salle. Puis c’est sous les cris et les hourras que Der Weg Einer Freiheit arrivera, entamant un « Marter » d’anthologie, histoire de mettre au pas tout ce beau monde. « Xibalba » suivra, enfonçant encore plus le clou.

Le groupe enchaînera les premières 45 minutes sans temps mort (marque de fabrique) mettant particulièrement en avant leur nouvel album, « Innern », mais aussi avec quelques titres standards du groupe, dont les fameux « Einkehr » et « Aufbruch » qui raviront les fans de la première heure.

Néanmoins, le groupe ne se montre pas avare en terme de communication, et, à moins de connaître sur le bout des doigts la discographie du groupe. Cela peut plaire comme déplaire. Mais cela n’entache pas une prestation extrêmement réussie des teutons, qui se retirent avec « Forlorn », sous des applaudissements très soutenus.

Une date mémorable pour tout fan de post-black qui se respecte, avec une prestation de la part des Der Weg Einer Freiheit et des Heretoir à la hauteur (et même plus que ça pour les seconds) de toutes les espérances. Espérons que nous puissions revoir les deux groupes très rapidement.

[AGENDA] Les concerts de Novembre 2025

On s’apprête désormais à rentrer dans le deuxième mois le plus chargé de l’année en terme de concerts. Les voici :

Blackbriar + Forever Still @ Le Rex, Toulouse, le 02/11/2025


Enter Shikari @ Lyon, 03/11/2025

Enter Shikari @ Paris, 11/11/2025


Rise Of The Northstar

Steve’n’Seagulls

Parkway Drive + Thy Art Is Murder + The Amity Affliction

Orbit Culture

Leprous @ Montpellier, 06/11/2025

Fabio Lione’s Dawn Of Victory @ Colmar, 06/11/2025

Bernard Minet Metal Band

Solitaris @ Antony, 07/11/2025

Seth + Opprobre

Marilyn Manson

Lolofora

Horskh + Violence + Downterra @ Savigny-le-Temple, 15/11/2025

Ultra Vomit + Tagada Jones @ Narbonne, 15/11/2025

Turnstile

Halestorm + Bloodywood

Phil Campbell And The Bastard Sons

Smash Hit Combo @ Antony, 21/11/2025

Resolve + Ice Sealed Eyes + Aurore + Moonball

Kiko Loureiro @ Savigny-le-Temple, 24/11/2025

Nothing More

Nailed To Obscurity @ Paris, 26/11/2025

Sabaton

Coldrain

Gojira :

27/11/2025 @ Reims

28/11/2025 @ Lille

30/11/2025 @ Paris

Loudblast + Heart Attack + Hysteria + All We Leave Behind

Dagoba + Smash Hit Combo + Dog’N’Style

Katatonia + Evergrey + Klogr

Tu souhaites qu’on fasse la promotion d’un concert ? N’hésite pas à nous faire un mot, on le rajoutera sur la liste !

[CHRONIQUE] Orbit Culture – Death Above Life (Coup de Cœur)

Groupe en constante évolution depuis maintenant une dizaine d’années, les suédois d’Orbit Culture semblent avoir touché la grâce avec un nouvel album, « Death Above Life », qui va enfin leur apporter le succès qu’ils méritent.

Il est compliqué de définir très exactement le son d’Orbit Culture : Death ? Groovy ? Hardcore ? Faisant fi des barrières et des étiquettes, le groupe tend à s’imposer depuis maintenant quelques années (et l’excellent EP « Redfog » paru en 2018) comme un incontournable de la scène, dont la popularité grandit au fur et à mesure de ses sorties.

« Death Above Life » s’impose donc comme un chef d’œuvre, un futur classique salué par ses pairs, qui devrait propulser le groupe encore plus loin !

Il faut dire que le frontman, Niklas Karlsson, a – enfin – lâché la production pour la confier à un vrai professionnel du milieu, Buster Hodelhom, maître du son Thall, qui viendra servir le principal atout des suédois – le groove. Des passages soulignés, et complètement déments sur les excellents « Nerve », « Inside The Waves » mais aussi, de manière plus sporadique, sur l’immense « Bloodhound », qui allie ce groovy avec une force noire et primaire dévastatrice. Un grand morceau, peut-être le meilleur de la carrière des Orbit Culture.

D’autres morceaux témoignent la volonté de construire un univers plus atmosphérique, et même on dirait plus immersif, tout en ne reniant pas les origines thrash du groupe, qui feraient pâlir n’importe quel grand groupe international du genre. Le morceau « Hydra » en est la preuve – on dirait du Metallica en plus énervé avec une pointe d’orientalisme surprenante et bienvenue. « The Tales Of War » nous plonge dans une torpeur plus black, bien plus nerveuse, qui vous fera tourner littéralement le cerveau (et les cheveux). Seule petite ombre au tableau, le morceau titre de l’album « Death Above Life », trop calibré pour passer à la radio, monotone et répétitif, et qui n’a rien à faire sur un disque de ce calibre.

Enfin, un tel album se doit avoir une belle ouverture : « Inferna » remplira parfaitement ce rôle en présentant sur un peu plus de six minutes les très nombreuses facettes de la galette. De quoi nous mettre l’eau à la bouche et de nous donner envie de continuer un peu plus loin.

Exit le son brouillon et les gimmick inutiles – on n’a entendu aucun « Blegh » – « Death Above Life » ravira tous les fans et tous les newbies avec un son épuré, une ambiance sombre et intense et un son à la fois puissant et groovy. Le meilleur cru à ce jour d’Orbit Culture, dont le travail constant et l’évolution, nous fait pogoter de joie.

9,5/10

[LIVE-REPORT] Mennecy Metal Fest 2025 – Le festival de la rentrée de plus en plus grand !

Malgré le fait que le festival peut demeurer inaccessible pour une certaine tranche de la population non véhiculée, le Mennecy Metal Fest continuer toujours d’attirer de plus en plus de monde, et de plus en plus de groupes internationaux.

Il faut dire que le festival a tout pour plaire : niché dans un coin de nature (le parc de Villeroy à Mennecy, avec des beaux grands arbres), le site m’a semblé pourtant assez petit, mais toujours en adéquation avec le nombre de festivaliers. La foule était d’ailleurs plus ou moins dense selon les groupes qui jouaient.

Le vendredi était tout de même moins bondé malgré la qualité de l’affiche, cela étant du à cette première semaine intense de rentrée : on retiendra surtout l’immense prestation des Shaarghot qui aura littéralement mis le feu à toute la fosse, les sympathiques Polarys dont nous avons pu apercevoir – et in extremis – la fin du set, ainsi que les vétérans italiens de Necrodeath, qui aura gâté ses fans comme les néophytes avec une prestation carrée et passionnée. La tête d’affiche, Blind Guardian, aura surtout su rassembler les fans de la première heure, et offert au show carré, digne de la réputation des teutons.

Mais le concert de la journée qui m’aura vraiment surpris reste celui de … Dagoba (oui oui) : alors que je n’attendais plus rien du groupe, en particulier avec la sortie de « By Night » (simple question de goût personnel, je n’aimais pas alors la direction prise par la formation) : énergique, puissant, émouvant aussi par moment, la bande toujours menée par un Shawter en pleine forme m’aura particulièrement séduite, par son implication et sa passion. Au point de vouloir jeter de nouveau une oreille distraite au dernier album du groupe « Different Breed », sorti en 2024.

La journée du samedi, qui sera plus calme par rapport au dimanche, comportera son lot de surprises : la révélation Lies We Sold, les très sympathiques Krashkarma (un excellent sens du spectacle, ils auront d’ailleurs débuté le set depuis la fosse, histoire d’attirer, en cette heure matinale, la foule !) la confirmation de Parallyx (qu’on vous conseille, c’est peut-être le groupe le plus sous-côté du moment… et il faut que ça change !), Dirty Fonzy qu’on n’avait plus vu depuis un long moment, les finlandais de Waltari qui se font bien trop rares en France (mais dont la prestation, sans âme ni implication, ne nous aura pas marqué) et l’incroyable prestation des Imperuza, notre découverte de ce festival, qui allie une forte personnalité culturelle musicale avec des riffs ravageurs et une puissance à couper le souffle. Un groupe forcément à suivre et de très près.

Si Ensiferum n’aura pas déçu en livrant un show carré à la hauteur de l’excellence du groupe, ce sera Nightmare que nous retiendrons le plus, avec une prestation qui nous aura laissée bouche bée (c’est le cas de le dire!). Mention spéciale à Barbara Mogore, aérienne et surnaturelle. On ne voyait qu’elle sur scène !

Enfin, le dimanche aura été le jour le plus chargé, mais aussi avec le plus de mouvements de foule devant les deux scènes. Il faut dire qu’il y avait un superbe programme, presque 100% français : on aura adoré de notre côté Beyond The Styx, mais qui n’aura pas emporté l’approbation de tout le monde par son hardcore semblant parfois inaccessible à une frange du public, les australiens d’Electric Mary pour la première et la dernière fois – et complètement déchaînés – les Dropdead Chaos qui aura fait une prestation de fou (avec toujours l’incroyable voix de Renato !) (on vous a déjà dit qu’il était l’un des meilleurs chanteurs, si ce n’est le meilleur chanteur de la scène actuelle ?) avec en point d’orgue Auré des Akiavel venant donner de sa personne sur la reprise des Slipknot – « Surfacing » !
Ces mêmes Akiavel qui reviendront plus tard sur scène faisant déferler toute leur puissance, pour le plus grand bonheur du public qui a fortement répondu présent (mais aussi pour celui de mon fils de 3 ans et demi). Le duo avec El Termito (de Loco Muerte) aura d’ailleurs achevé un public qui en demandait toujours plus ! Le groupe en profitera d’ailleurs pour lancer, en collaboration avec la marque de vêtements et accessoires Les Poulettes Sisters, un nouveau tee-shirt (tu l’as chopé ?) . Enfin les patrons – ou plutôt la patronne de Witcher ont su satisfaire nos petites oreilles, malgré un petit faux départ.
On saluera aussi la jolie prestation de Septaria, présent car vainqueur d’un tremplin, qui aura fait une prestation toute en finesse, en légèreté mais surtout en émotion. Bravo à eux !

Le Mennecy Metal Fest nous aura séduit, au-delà de la qualité de sa programmation, par son ambiance familiale, sans prise de tête, et un Metal Merch très bien fourni (avec la présence de beaux stands, J’taime Pas Clothing, Les Poulettes Sisters donc mais aussi des stands de jeux de sociétés, une librairie, un barbier…) ainsi qu’un merchandising officiel absolument SU-BLIME !. Si quelques petits désagréments sont à évoquer (le manque de toilettes mais surtout le manque d’offre niveau transports en commun surtout pour repartir du festival à une heure tardive de la soirée), cela n’entache en rien l’excellent moment que nous avons passé, sur ce petit festival, qui a tout d’un grand !

[CHRONIQUE] Monolyth – Seeds Of Perseverance

Les français de Monolyth – à ne pas confondre avec leurs compatriotes Monolithe – sortent une toute nouvelle galette, la bien nommée « Seeds Of Perseverance ». Un bel album porteur d’espoir pour le groupe, malgré de grosses inégalités.

Né en 2006 en Picardie, les Monolyth ont su rapidement se faire une petite place sur la scène française ces dernières années, multipliant les coups d’éclats ! Troisième album du quintet, « Seeds Of Perseverance » au delà de semer le fruit d’un travail acharné du groupe ces toutes dernières années, montre des musiciens en pleine forme et en pleine capacité de leurs moyens.

L’album séduit tout d’abord par un graphisme génial (créé encore une fois par le batteur de Monolyth Batt) qui a donné lieu à un lore séduisant, et un merch absolument magnifique (oui, absolument, on est dégouté de n’avoir pas eu ce hoodie) (il fallait participer à la campagne Ulule, bouclée avec succès par le groupe, pour en voir un bout !)

Et niveau musique, ça donne quoi tout ça ?

Après une très belle intro, on attaque direct dans le dur avec un morceau Death Melo, bien dans la même veine que Soilwork, In Flames et consorts, « Like Razors Blade » ! De quoi se mettre bien, très bien dans le bain. « The Tearing », probablement l’un des meilleurs morceaux de l’album, enfonce le clou avec ces couplets d’une violence noire, mais toujours avec un petit côté mélodique présent aux refrains.

D’ailleurs – et malheureusement pour eux – la formation se traîne la réputation complètement biaisée d’être des pâles copies de célèbres groupes suédois ci-dessus cité. Monolyth prouvera à ses rares détracteurs mais surtout aux non connaisseurs qu’ils ont plus qu’un pot pourri d’influences pour faire de « Seeds Of Perseverance » un album inoubliable, mais surtout, une galette réfléchie, dans laquelle toute la personnalité et la patte des franciliens peuvent s’exprimer.

D’ailleurs « This Void Deep Inside » n’a absolument rien de Death Mélo : si nous n’avons pas aimé le morceau (mais pour des questions de goûts personnels, on le reconnaît bien ici), le côté alambiqué, presque « Mathcore » de la composition, associé à un chant saturé plus rauque, éraillé, presque à bout de souffle parfois, en font The morceau de Monolyth, celui qui surprend, et qu’on n’oubliera pas de sitôt !

Ceci pourrait d’ailleurs expliquer notre ressenti sur les deux titres suivants, « Better Off Somewhere Else » et « Perseverance », qui sont, pour nous, les deux gros points faibles de cette tracklist.

C’est le chant qui nous pose problème sur « Better Off Somewhere Else » car il est moins percutant, plus approximatif, et manque cruellement de passion. Sur « Perseverance », c’est un très gros manque de puissance, de ce petit truc qui va faire d’une chanson quelque chose d’inoubliable, que nous déplorons. Mais le tir est très vitre corrigé par « A Wolf Among Us » avec une montée crescendo de la puissance, « Regenesis », hyper fédérateur avec ses solos de guitare groovy, et la balade « Searching For », avec un côté Nu Metal américain à la Slipknot, qui nous aura particulièrement émue.

« Seeds Of Perserverance » serait-il l’album de la maturité ? Malgré l’inégalité des compositions, le résultat de cet album reste à la hauteur avec une majorité de morceaux plus géniaux les uns que les autres, une puissance de fou, et un côté mélodique moins présent certes, mais qui fait toujours autant de ravage. Cet opus vous donnera le sourire, et l’envie de vous pencher sur la discographie de Monolyth, à découvrir, à écouter, et surtout, à partager.

8,75/10

[DECOUVERTE] Kittie – Spit XXV (coup de coeur)

Créé en 1996 à l’âge d’or des groupes de nu metal américain, la formation canadienne Kittie aura connu le succès d’emblée, il y a 25 ans, avec leur premier album studio « Spit » (Composé alors que les musiciennes n’étaient âgées que de 14 ans !). Une belle carrière a suivi, ponctuée de hauts (création d’un label, tournées à guichet fermées) et de bas (les procès, les mouvements de line-up et plus récemment le décès de la bassiste Trish Doan).

Histoire de fêter cette première galette et le groupe, Kittie sort un EP anniversaire avec les quatre morceaux phares de l’album (« Spit », « Do You Think I’m A Whore? », « Brackish » et « Charlotte ») retravaillés pour l’occasion, et produit de nouveau par Garth Richardson, le même qui était aux manettes de l’album « Spit » en 2000 !

Si l’album est loin d’être un objet collector à la AC/DC ou Metallica, les Kittie ne nous prennent pas pour des pigeons pour autant ! Outre la pochette, typique des années 1990, qui va titiller notre nostalgie (oui, c’était le bon temps), les morceaux sont épurés, avec un son extrêmement clair, qui laisse place aux différents membres du groupe et plus particulièrement à Morgan Lander dont le chant saturé a gagné en maturité, en agressivité, en charisme aussi. On se surprend à secouer la tête en rythme, à hurler (pour de faux ou très très faux) et finalement à nous plonger (pour ceux qui, comme nous découvrent le groupe) ou à replonger dans la discographie dense du groupe.

« Spit XXV », n’a pas besoin de plus de choses pour fêter dignement le quart de siècle du premier album des Kittie : il suffit de quatre morceaux, retravaillés et modernisés, avec un soupçon d’agressivité supplémentaire, pour aller droit au but et tout emporter sur son passage. Outre cela, cet EP est le parfait moyen de se faire connaître auprès d’une nouvelle tranche d’âge avide d’excellentes musiques extrêmes. De retour en Europe cet été après quinze années d’absence (avec un passage remarqué au Graspop), on espère que les canadiennes se feront plus présentes sur nos terres.

9,5/10

[CHRONIQUE] Ashen – Chimera (Coup de coeur)


Ashen. Voilà un nom dont on entend de plus en plus parler, et surtout en 2025, avec un passage de folie sur l’une des Mainstage du Hellfest. Pourtant, et on ne s’en doutait pas, le groupe n’aura jamais sorti d’album, uniquement des EP et des singles, depuis 2021, dont le désormais très célèbre Angel. C’est désormais chose faite avec « Chimera » première galette studio des français. Alors, la hype est-elle méritée ?

On ne le dira jamais assez : Ashen fait partie de cette nouvelle génération de groupes émergeants français, qui sont plus de la frange metalcore, et font un immense carton. Néanmoins, ils ont quelque chose en plus, qui les distingue : un groove à vous faire trémousser le popotin, une voix juste exceptionnelle (celle de Clem, chanteur du groupe), un univers bien défini, qu’ils ont mis du temps à bâtir, une patte musicale, qui ressemble au premier abord à tant d’autres, mais pourtant….

Ashen ne se formalise pas dans un seul registre, sortant même parfois des sentiers sinueux du Metal. « Chimera » représente, en cela, parfaitement toutes les facettes d’un groupe qui ne veut pas rentrer dans des cases, juste faire exploser son art à tous ceux qui souhaitent s’y attarder un moment.

Alors bien évidemment, ce « Chimera », s’il est très abouti, reste très inégal : les morceaux excellents que sont « Meet Again » (ce break bordel !) « Sacrifice » avec ten56. qui est un condensé de violence, ou encore « Desire » avec cette basse complètement folle et ce cri bestial à vous donner des frissons partout, côtoient certains, plus mauvais (que sont « Altering » ou encore la un peu trop larmoyante « Living In Reverse »). Pourtant, et malgré l’apparente brièveté des morceaux, ces derniers sont tellement denses et complexes qu’une seule écoute ne vous suffira pas à tout saisir. Ashen fait une musique intelligente, teintée à la fois d’émotions douces et de rage délicate. On ne peut s’empêcher de sourire, de secouer la tête et de réécouter, encore et encore, cet opus, malgré ses rares faiblesses.

« Chimera » est donc un opus complexe, dense, que nous prenons plaisir à réécouter sans limite. Avec toute cette hype existante autour du groupe, Ashen aurait pu sortir un album plus bas de gamme, mais cela n’a pas été le cas. Une musique intelligente, vivante (et qui ne vous prend pas pour des abrutis) pour un opus qui nous embarque dans un voyage émotionnel, dont on ne ressortira pas forcément indemne. C’est l’album de la rentrée pour un groupe dont le succès et la hype est entièrement méritée. A écouter très vite !

9,5/10

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