Groupe en constante évolution depuis maintenant une dizaine d’années, les suédois d’Orbit Culture semblent avoir touché la grâce avec un nouvel album, « Death Above Life », qui va enfin leur apporter le succès qu’ils méritent.
Il est compliqué de définir très exactement le son d’Orbit Culture : Death ? Groovy ? Hardcore ? Faisant fi des barrières et des étiquettes, le groupe tend à s’imposer depuis maintenant quelques années (et l’excellent EP « Redfog » paru en 2018) comme un incontournable de la scène, dont la popularité grandit au fur et à mesure de ses sorties.
« Death Above Life » s’impose donc comme un chef d’œuvre, un futur classique salué par ses pairs, qui devrait propulser le groupe encore plus loin !
Il faut dire que le frontman, Niklas Karlsson, a – enfin – lâché la production pour la confier à un vrai professionnel du milieu, Buster Hodelhom, maître du son Thall, qui viendra servir le principal atout des suédois – le groove. Des passages soulignés, et complètement déments sur les excellents « Nerve », « Inside The Waves » mais aussi, de manière plus sporadique, sur l’immense « Bloodhound », qui allie ce groovy avec une force noire et primaire dévastatrice. Un grand morceau, peut-être le meilleur de la carrière des Orbit Culture.
D’autres morceaux témoignent la volonté de construire un univers plus atmosphérique, et même on dirait plus immersif, tout en ne reniant pas les origines thrash du groupe, qui feraient pâlir n’importe quel grand groupe international du genre. Le morceau « Hydra » en est la preuve – on dirait du Metallica en plus énervé avec une pointe d’orientalisme surprenante et bienvenue. « The Tales Of War » nous plonge dans une torpeur plus black, bien plus nerveuse, qui vous fera tourner littéralement le cerveau (et les cheveux). Seule petite ombre au tableau, le morceau titre de l’album « Death Above Life », trop calibré pour passer à la radio, monotone et répétitif, et qui n’a rien à faire sur un disque de ce calibre.
Enfin, un tel album se doit avoir une belle ouverture : « Inferna » remplira parfaitement ce rôle en présentant sur un peu plus de six minutes les très nombreuses facettes de la galette. De quoi nous mettre l’eau à la bouche et de nous donner envie de continuer un peu plus loin.
Exit le son brouillon et les gimmick inutiles – on n’a entendu aucun « Blegh » – « Death Above Life » ravira tous les fans et tous les newbies avec un son épuré, une ambiance sombre et intense et un son à la fois puissant et groovy. Le meilleur cru à ce jour d’Orbit Culture, dont le travail constant et l’évolution, nous fait pogoter de joie.
Dans le cadre de leur tournée européenne, les Thy Art Is Murder s’arrêteront le 17 décembre 2021 au Trabendo de Paris !
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