[AGENDA] Les concerts d’Octobre 2025 !

Maintenant que la période de la rentrée est passée, avec plus ou moins de succès, intéressons-nous à l’un des mois les plus chargés en terme de concerts en salle obscur.

01/10/2025 – Bleed From Within @ La Cabane, Toulouse
02/10/2025 – Parkway Drive + Thy Art Is Murder + The Amity Affliction @ Zenith, Paris
02/10/2025 – The Devil’s Trade @ Guebwiller
02/10/2025 – Demented Are Go @ 6mic, Aix-en-Provence
04/10/2025 – Demented Are Go @ La Clef, Saint-Germain-en-Laye
03/10/2025 – TNT AC/DC Tribute Band @ Zenith, Pau
03/10/2025 – Ultra Vomit @ Espace André Lejeune, Guéret
24/10/2025 – Ultra Vomit @ Sceneo, Longuenesse
25/10/2025 – Ultra Vomit @ Complexe Culturel l’Angelarde, Châtellerault

04/10/2025 – Brighter Death Now @ Glazart, Paris
04/10/2025 – ADX @ L’Ilyade, Seyssinet
04/10/2025 – Electric Mary @ Le Ferrailleur, Nantes
06/10/2025 – Atreyu @ La Machine du Moulin Rouge, Paris
06/10/2025 – Killswitch Engage @ Bataclan, Paris
05/10/2025 – Conan @ L’Antirouille, Montpellier
07/10/2025 – Conan @ Backstage By The Mill, Paris

01/10/2025 – Igorrr @ Rocher de Palmer, Bordeaux
02/10/2025 – Igorrrr @ Le Bikini, Toulouse
07/10/2025 – Igorrrr @ L’Usine, Istres
15/10/2025 – Igorrr @ Nancy Jazz Pulsations, Nancy
16/10/2025 – Igorrr @ Le Transbordeur,, Lyon
17/10/2025 – Igorrr @ L’Olympia, Paris
19/10/2025 – Igorrr @ Stereolux, Nantes


07/10/2025 – Alcest @ Antipode, Rennes
09/10/2025 – Alcest @ Interférence Balma, Toulouse
12/10/2025 – Alcest @ L’Usine, Istres
16/10/2025 – Alcest @ Les Saulnières, Le Mans
22/10/2025 – Alcest @ La Rayonne, Villeubanne
23/10/2025 – Alcest @ L’Autre Canal, Nancy

09/10/2025 – Sinsaenum @ Le Grillen, Colmar
11/10/2025 – Sinsaenum @ Cordo SMA, Romans-sur-Isère
20/10/2025 – Sinsaenum @ Crossroads, Angoulins

09/10/2025 – Lofofora @ Espace F. Mitterand, Canteleu
11/10/2025 – Lofofora @ Breizh Folies, Guemene Penfao
17/10/2025 – Lofofora @ Carnavalorock, Saint-Brieuc


09/10/2025 – Ashen @ La Bulle Café, Lille
10/10/2025 – Ashen @ La Maroquinerie, Paris
18/10/2025 – Ashen @ Le Chaudron, Le Mée-sur-Seine

10/10/2025 – Coheed And Cambria @ Alhambra, Paris
10/10/2025 – Eihwar @ Le Silex, Auxerre
12/10/2025 – Eihwar @ L’Etage, Rennes
11/10/2025 – Lacuna Coil + Non Point @ La Boîte Noire, Meisenthal
12/10/2025 – Lacuna Coil + Non Point @ Elysée Montmartre, Paris
14/10/2025 – Lacuna Coil + Non Point @ Le Bikini, Toulouse
21/10/2025 – Lacuna Coil + Non Point @ La Belle Electrique, Grenoble
11/10/2025 – Misanthrope + Monolithe @ Petit Bain, Paris
11/10/2025 – As December Falls + Redhook @ Backstage By The Mill, Paris
11/10/2025 – Lokead @ Salle de concert Potomak, Brie-Comte-Robert
04/10/2025 – Tagada Jones @ Le Liberté, Rennes
10/10/2025 – Tagada Jones @ La Merise, Trappes
11/10/2025 – Tagada Jones @ Atabal, Biarritz
17/10/2025 – Tagada Jones @ Le Family, Landerneau
23/10/2025 – Tagada Jones @ Le Splendid, Lille
04/10/2025 – Sidilarsen @ Just’N’Fest, Saint Just
11/10/2025 – Sidilarsen @ Olympia, Paris
12/10/2025 – Disturbed + Megadeth @ Zenith, Paris
11/10/2025 – Man With A Mission @ Salle Pleyel, Paris
15/10/2025 – Man With A Mission @ Le Transbordeur,
22/10/2025 – Helloween+ Beast In Black @ Zenith, Paris
19/10/2025 – Oranssi Pazuzu @ L’Empreinte, Savigny-Le-Temple
12/10/2025 – Kadavar @ l’Aéronef, Lille
15/10/2025 – Kadavar @ Rock School Barbey, Bordeaux
18/10/2025 – Kadavar @ Le Transbordeur, Lyon
19/10/2025 – Kadavar @ Elysée Montmartre, Paris
19/10/2025 – Paradise Lost + Messa + Lacrimas Profundere @ Tyrant Fest, Lille
20/10/2025 – Paradise Lost + Messa + Lacrimas Profundere @ Elysée Montmartre, Paris
21/10/2025 – Paradise Lost + Messa + Lacrimas Profundere @ La Rayonne, Lyon
20/10/2025 – Bloodred Hourglass @ Backstage By The Mill, Paris
21/10/2025 – Dodheimsgard @ Backstage By The Mill, Paris
21/10/2025 – Annisokay @ Le Trabendo, Paris
22/10/2025 – Annisokay @ Le Rex, Toulouse


23/10/2025 – Arch Enemy + Amorphis + Eluveitie @ Le Radiant Bellevue, Caluire-et-Cuire
27/10/2025 – Arch Enemy + Amorphis + Eluveitie @ Zenith, Paris
23/10/2025 – Klone @ L’Ilyade, Seyssinet- Pariset
24/10/2025 – Klone @ Espace Théodore Gouvy, Freyming Merlebach
25/10/2025 – Klone @ Le Trabendo, Paris

17-18/10/2025 – Psykup @ Rock Your Brain Fest, Sélestat
24/10/2025 – Psykup @ Crossroad, Angoulins
25/10/2025 – Ad Infinitum + Seven Spires + Tulip @ Backstage By The Mill, Paris
25/10/2025 – Battle Beast + Dominum + Majestica @ Elysée Montmartre, Paris
26/10/2025 – Battle Beast + Dominum + Majestica @ Bikini, Toulouse
30/10/2025 – Battle Beast + Dominum + Majestica @ Transbordeur, Lyon
25/10/2025 – Powerage plays AC/DC @ La Moba, Bagnol-sur-Cèze
27/10/2025 – Malevolence @ Le Bikini, Toulouse
28/10/2025 – Malevolence @ Elysée Montmartre, Paris
29/10/2025 – The Darkness @ Elysée Montmartre, Paris
29/10/2025 – BlackBriar @ Backstage By The Mill, Paris
29/10/2025 – Leprous @ l’Antipode, Rennes
30/10/2025 – Leprous @ Rocher de Palmer, Cenon
31/10/2025 – Leprous @ L’Archipel, Perpignan
28/10/2025 – Conjurer @ La Bulle Café, Lille

On en a oublié ? Tu veux faire la promo de ton concert sur ce mois d’octobre ? N’hésite surtout pas à nous contacter !

[LIVE-REPORT] Amour, Bonne bière et Grande Musique – Nos impressions sur le Kave Fest, le petit festival qui devient (très) grand (mais pas trop hein !)

La neuvième édition du Kave Fest s’est tenu une nouvelle fois à Gisors, du 4 au 6 juillet. Et on a tout plein de choses à lui dire.

(Cet article est fait sans aucun partenariat, nous n’avions même pas d’accréditation cette année faute de l’avoir demandé !)

Cher Kave Fest,

Je suis allé, comme tous les ans, faire mon pèlerinage annuel chez toi, dans tes terres de Gisors, dans le parc de ce somptueux château. Tu as encore dressé tes tentes, monté ta scène (un poil plus centrée vers le château que l’année dernière) et invité des personnalités, des musiciens, de plus en plus prestigieux.

Et dire que tout a commencé dans un …jardin, à Chatou, en banlieue parisienne sur une petite journée. Comme parti d’une immense blague et pourtant, une première édition tellement bien rôdée qu’elle va fidéliser d’emblée quelques dizaines de festivaliers, des amis et des bénévoles qui reviendront les années suivantes (et qui deviendront ton Krew). Et la blague perdurera jusqu’à devenir bien plus sérieuse, encore mieux rôdée, tellement professionnelle que vous deviez, sans doute, crouler sous les demandes des groupes français !

Et puis un jour, le jardin de Chatou devint trop petit pour accueillir tout tes nouveaux fidèles. Alors tu t’es remis à la recherche d’un nouveau lieu de pèlerinage. Et tu as trouvé Gisors et son château. Un peu loin, certes, mais toujours aussi accessible par le train.

Mais un bon plan ne se déroulant jamais sans accroc, ce dernier, prenant l’apparence d’une nouvelle maladie, qu’on appellera dans un premier temps le Coronavirus (et rien à voir avec la bière du même nom), mettra un vrai coup d’arrêt au projet. Alors tu as attendu, tu as peaufiné tes envies, pour revenir, plus fort, en 2022.

Et quelle édition en 2022 ! Malgré quelques faiblesses que tu réajusteras (comme les tous petits hamburgers que tu proposeras), la transition s’effectuera à merveille ! Outre l’affiche de dingue, la qualité des stands, les animations médiévales proposées, la qualité de la bière servie (oui, il faut le dire, absolument) ont fait de cet endroit un cocon, un vrai, dans lequel on se sent comme à la maison.

Les éditions se suivront : 2023 avec Myrath et ten56. en tête d’affiche, 2024 avec un troisième jour, avec Plini et SepticFlesh mais aussi l’ouverture d’une nouvelle zone dans le château, la BasseKour, avec des spectacles de magie, d’hypnotisme, de danse du feu et de musique médiévale ! C’est une vraie bulle, dans laquelle on a l’impression d’être à l’écart du festival sans pour autant le quitter.

Et vient 2025, la dernière édition en date. Avec des têtes d’affiche internationales (Coheed And Cambria est rare en France, on les a vus au Kave Fest !), des groupes français majeurs (Klone, vous avez fait pleurer beaucoup de monde, nous y compris, vous avez encore fait un set SOMPTUEUX), mais surtout, encore et toujours, de belles découvertes (les filles de Saint-Agnes ! Le punk déjanté de Mirabelle ! Les Revnoir qu’on ne connaissait que de nom et qu’on ne regrette pas d’avoir vu ! Et deux très belles découvertes dans des genres assez opposés : les blackeux français Griffon et les tchèques de StellAris qu’on vous conseille d’écouter et de soutenir !

Alors l’année prochaine c’est tes dix ans.

Dix ans déjà! On a hâte de savoir ce que tu nous a réservé Kave Fest !

Alors on profite de cet article pour te remercier toi, ton créateur, Selim Hadriche, sa famille, sans qui tout ceci ne serait jamais arrivé (jamais mes parents m’auraient laissé organiser un festival de Metal dans le jardin !), tes fidèles, d’abord au sein de ton krew, mais aussi au sein de ton public, toujours plus nombreux d’année en année, tes partenaires, ta sécurité (qui a demandé des slams au public sur Boston Manor !)…Bref, tous les acteurs qui font de toi un festival unique dans lequel on se sent comme à la maison….

Et on se revoit l’année prochaine sans faute !

[CHRONIQUE] Fury – Interceptor

On vous a déjà parlé de Fury ? C’est ce groupe britannique, emmené par Julian Jenkins au chant, qui avait fait très forte impression l’année dernière, en première partie de Phil Campbell & The Bastard Sons. Forts de ce succès et de la signature récente avec une grosse maison de disque, Mighty Music, les Fury espèrent revenir plus grands que jamais avec un nouvel album très attendu, « Interceptor », sorti ce vendredi 5 septembre.

La première chose qui frappe d’emblée est une production de bien meilleure qualité qu’auparavant – le groupe a auto-produit la plupart de ses précédents albums. Le son est clair, on entend chaque instrument de façon limpide… certains groupes internationaux ne peuvent pas en dire autant ! Mais pourtant, cela n’empêche pas les britanniques d’aller droit au but avec une musique en apparence simple, mais efficace, avec notamment, une alliance entre la guitare de Tom Atkinson et la basse de Becky Baldwin extrêmement puissante et bourrine (surtout sur le morceau « Don’t Lie To Me »).

Les solos de guitare sont ravageurs, les refrains restent en tête (surtout « What’s It Gonna Be » et les voix de Jenkins et de la chanteuse Nyah Ifill (de plus en plus présente d’ailleurs au fur et à mesure des albums, et ça, ça nous fait bien plaisir) sont en parfaite symbiose et servent à maintenir une superbe harmonie dans chacun des morceaux. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’on va se mettre à niaiser, Ifill nous prouve une fois de plus qu’elle est brut de décoffrage, et, avec encore un peu de maturité et de travail, elle aura bientôt sa place dans le panthéon des grandes chanteuses de rock/metal. Seul la batterie de Tom Fenn reste un poil trop en retrait – et on aurait aimé l’entendre davantage.

Niveau musique, on est sur un bon vieux hard rock des familles, accessibles, qui fera autant plaisir au vieux briscard qui en a entendu d’autres que des jeunes premiers qui découvrent le genre. On a été cependant assez surpris que Fury sortent quelques peu des sentiers battus par moments : avec « On The Town » déjà, extrêmement festif, qui fera fureur en concert, « Pursuit Of Destiny » avec son côté très progressif qu’on n’attendait absolument pas de la part d’un tel groupe. Enfin, la magnifique « Undistilled », qui clôture en beauté et tout en émotion cet album.

« Interceptor » est un véritable voyage présentant Fury avec ses meilleurs atouts face au monde. Cet album n’est pas seulement un album de hard rock mais aussi le manifeste puissant d’un grand groupe en devenir dans le genre, travailleur, qui ne lâchera pas si facilement. Pour tous les afficionados des riffs saturés, des voix rocailleuses et harmonieuses, et toutes les oreilles curieuses.

9/10

[Chronique] Io – ten56

Le groupe franco-britannique, formé par un Aaron Matts plus sombre que jamais, sort son deuxième album « Io », point d’orgue d’une démence organisée dans un chaos sombre complaisant.

Il y a de ces groupes qu’on aime entendre en concert, mais qu’on déteste sur album… et inversement ! ten56 fait partie de cette deuxième catégorie tant nous n’avons pas eu la chance de voir un concert avec un son potable. Donc ,non, on ne s’attendait pas à un tel uppercut de « Io », le nouvel album du combo.

A travers un univers dystopique fascinant, nous invitant à réfléchir sur nos modes de vie, sur notre société (jusqu’à mettre une vraie fausse publicité au début de « LIFEISACHORE.MOV » qui va nous décontenancer après des premiers morceaux aussi noir que le cuir de ton blouson), le groupe va vous matraquer à coup de riffs et de hurlements de désespoir tout au long de cet opus. Certains titre se détachent : « Pig » d’abord, une vraie boucherie qui va vous secouer les méninges, mais surtout, surtout « Earwig » qui est, à notre sens, le morceau le plus génial jusqu’à ce jour de ten56, avec son petit côté mathcore dans les riffs qui va vous faire tressaillir de plaisir.

Car oui, tous les morceaux sont teintés de désespoir. Mais cela n’empêche en rien de nous défoncer les cervicales, et (parfois) la voix sur chacun des morceaux. Les parties rapées, présentes à de nombreuses reprises, ne font que renforcer l’aspect de plus en plus groovy d’un groupe qui n’a désormais plus rien à prouver. Seule, à vrai dire, « Banshee », était peut-être un peu trop expérimentale pour nous et nous aura laissé de marbre;

ten56 expérimente et tente avec ce très beau « Io » qui mérite qu’on y prête une oreille toute attentive. Un album qui montre que ce n’est pas parce qu’on se cantonne à un genre que notre musique doit sonner comme celles des autres groupes. Un vent de modernité bienvenu dans un univers core plus rouillé qu’il n’y paraît. « Io » agit sur nous comme une véritable thérapie dans un monde qui est semblable, parfois, pour nous, à une dystopie désespérante. A se procurer au plus vite.

9,5/10

[CHRONIQUE] We Came As Romans – All Is Beautiful … Because We’re Doomed (Coup de cœur)


Il y a des albums qui arrivent, et qu’on n’attendait absolument pas. En ce qui concerne We Came As Romans, la disparition, brutale, de leur chanteur en voix clair Kyle Pavone, aurait pu signer l’arrêt du groupe. Mais les américains n’ont pas voulu lâcher le morceau : après le deuil et la période de guérison (concentré dans le sombre « Darkbloom » sorti il y a trois ans), l’heure est à la résilience avec ce superbe « All Is Beautiful… Because We’re Doomed », sorti en cette fin d’été.

La mélodie est incroyablement très présente sur ce nouvel album des américains, bien plus que l’on pourrait imaginer venant d’un groupe de deathcore. Cependant, ce n’est pas parce que c’est plus mélodique, que We Came As Romans ne va pas droit au but, comme toujours : les morceaux de cette galette sont tous assez court, un tout petit peu plus de trois minutes chacun. Certains morceaux peuvent d’ailleurs ressembler, à s’y méprendre, à ceux de leurs collègues britanniques Architects (sur « Knowing Pain » particulièrement) par ses orchestrations et le type de chant guttural de David Stephens, très proche de celui de Sam Carter.

Mais cette sensation passe rapidement : la violence méticuleuse a remplacé le côté très (trop parfois) bourrin (« So Lost » qui n’aurait rien à envier à un The Dillinger Escape Plan des grands jours par un côté mathcore absolument trippant), les arrangements sont parfois géniaux (légèrement électros même pour « Where Did You Go ? »). « Bad Luck » est le morceau qui se détache le plus de l’album, par ses arrangements choraux qui seront parfaitement bien repris en live. Un morceau entêtant, entraînant, et parfaitement taillé pour une fosse en feu.

Avec cet album, We Came As Romans prouve que le core peut être sublimé et mélodieux, sans que cela ne desserve la violence qu’affectionnent tout particulièrement les fans du genre. A cela, on ajoute des paroles toujours aussi recherchées, et cela donne le disque le plus abouti de la formation américaine. « All Is Beautiful… Because We Are Doomed » porte très bien son nom, car il est incroyablement beau. Et fera même réfléchir, voir drifter, toutes les âmes de ce monde qui se sentent maudites. Un bel objet qu’il faut vous procurer de toute urgence.

9,75/10

[CHRONIQUE] Deftones – private music

Qu’est-ce qu’on pourrait encore offrir à notre public, passé 30 ans de carrière ? C’est la problématique actuelle d’un Deftones vieillissant, qui a construit sa légende dans les années 1990, et réapparaît soudainement avec soit un album frisant le génie (le superbe « Diamond Eyes » et « Ohms ») ou un ratage complet (« Gore »). Et histoire de prendre de court la rumeur avant qu’elle ne soit lancée, ce n’est qu’au début de l’été que le groupe américain a annoncé la sortie de leur dixième album, « private music ».

Et l’enjeu est énorme pour le groupe, qui n’a plus fait parler de lui depuis cinq ans. Et il faut dire qu’il s’en est passé des choses, dans le monde, dans la musique, sanitairement parlant.

« private music » ne va pas révolutionner la musique de Deftones en soi, mais se présenter de manière plus généraliste : les titres sont extrêmement bien produits, sans le côté surfait des grosses machines américaines, où chaque instrument s’entend distinctement, et s’assemblent les uns avec les autres pour donner un superbe ensemble cohérent, ce qui fait que des morceaux comme « Locked Club » ou « Ecdysis », comprenant des éléments dansant et même électro, sonnent parfaitement clairs. ça change de certaines production neo/nu metal.

Chino Moreno extrêmement en voix qui va présenter toutes ses facettes vocales, les riffs de Stefen Carpenter sont surpuissants, tout comme la batterie de Abbe Cunningham. Nouveau venu dans la formation, le bassiste Fred Sablan se montre extrêmement solide au sein de compositions parfois très denses.

Et les morceaux, si beaucoup sont aériens et planant à la manière d’un « White Pony », d’autres nous surprennent, comme « cXz » qui part dans tous les sens ou encore le très sombre et violent « Cut Hands » durant lequel Moreno flirte entre la rage bouillante et la colère froide. Petite note : j’avais peur d’avoir de nouveau cette impression d’acte manquée avec les deux plus longs morceaux de l’album, « Souvenir » et « Departing The Body » que j’avais ressenti sur « Gore ». Mais ces structures plus alambiquées, cette atmosphère vous saisissant aux tripes, et encore une fois une excellente production font que ces deux chansons s’intègrent parfaitement au reste de l’album, et en sont même ses meilleurs éléments.

Donc oui, un grand OUI même à ce retour tant attendu des Deftones, avec une belle pépite, « private music », soignée, choyée, qui plaira aux fans de la première heure comme aux nouveaux venus dans l’univers des américains. Il ne reste plus qu’à la formation maintenant de confirmer tout ça en live. Un superbe diamant, qui annonce un futur radieux pour un groupe qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

9,75/10

(CHRONIQUE) Feuerschwanz – Knightclub (coup de coeur)

Le groupe teuton de médiéval metal revient avec un album aussi délirant que tranchant, « Knightclub », qui renoue un peu avec les origines plus comiques du groupe.

Summerbreeze 2013, je suis devant l’une des Main Stage à prendre en photo un groupe de médiévistes qui me fascine de premier abord : des costumes semblant venus de l’Aldi du coin, un ton très comique, des danseuses « chat » (de mémoire), et des concerts très festifs. J’avais été fort impressionnée par le côté fédérateur de leurs morceaux auprès du public allemand. C’est marrant de voir la trajectoire de ce groupe depuis !

Après leur signature chez Napalm Records en 2020, le groupe a commencé à devenir un peu plus sérieux en se mettant à un metal plus tranchant (mais toujours aussi festifs !) mais aussi en rock’n rollisant leurs looks, devenus depuis, un mélange entre du médiéval à armure et une élégance presque à la Mad Max.

Pourtant, on pourrait penser que le groupe souhaite reprendre quelques peu ses premières amours avec ce « Knightclub », surtout comique : que ce soit avec cette reprise complètement délirante du mythique « Gangnam Style » (chanté par PSY) ou le magique « Druken Dragon » qui m’a fait littéralement hurlé de rire. Il y a aussi beaucoup de sérieux (« Eisenfaust » qui mélange particulièrement bien éléments médiévaux et metal) et d’hommage aux mythes et à la pop culture (le très réussi « Avalon » avec son refrain extrêmement fédérateur, ou encore « Sam The Brave » qui ressemble étrangement à un morceau d’Avantasia). Petit point négatif outre la production qui laisse parfois à désirer : le duo avec Lord Of The Lost (qui figure aussi sur le nouvel album de ces derniers) sur lequel les Feuerschwanz ne semble pas s’affirmer face à la densité de l’univers de leurs compatriotes. Dommage !

On s’amuse avec ce « Knightclub », alliant parfaitement l’excellence de la musique avec le comique. Une belle galette qui confirme la popularité grandissante de Feuerschwanz, mais aussi leur patte musicale qui ne va ressembler à aucune autre ! On vous met au défi de ne pas ressortir de votre écoute avec un immense sourire.

9,5/10

(CHRONIQUE) Zetra – Believe (Découverte)

Le duo britannique de rock gothique Zetra revient avec un nouvel EP, Believe, ce vendredi 22 août, histoire de rafraîchir un été un peu trop caniculaire.

C’est avec cet Ep et par ce petit réseau qu’est Instagram que nous découvrons, sur le tard certes, le duo britannique Zetra. Formé en 2018, les deux musiciens comptent un album et plusieurs EP à leurs actifs, dont ce dernier, « Believe ».

Et on se sent bien coupables de ne les découvrir que maintenant.

L’ensemble proposé par « Believe » est fluide, prenant, avec une belle vibe issue des années 1990 par l’utilisation mesurée du synth wave par Jordan Page, mais pas seulement : la voix claire de Adam Saunderson est prenante, envoûtante… tellement qu’on n’arrive même plus à décrocher une oreille de nos écouteurs. C’est bien écrit, bien pensé, et cette touche de modernité dans du gothique classique fait un bien fou au moral et aux cages à miel. Zetra arrive à installer une ambiance musicale unique – et à nous embrigader (et c’est le cas de le dire avec le sujet de ce nouvel EP) dans leur monde.

Zetra arrive donc, avec ce « Believer », à nous faire plonger dans un monde à la fois sombre, mélancolique et lumineux. Une belle découverte d’un groupe qui n’aurait pu rester qu’un sous The Cure : il est bien plus que cela. On vous invite à venir découvrir leur bel univers.

9/10

[CHRONIQUE] Auri – Candles & Beginnings

Auri, le projet annexe du claviériste de Nightwish, Tuomas Holopainen, revient avec un troisième effort plutôt paradoxal, « Candles & Beginnings ». Une galette qui ne perdra pas les habitués du musicien.

Conçu vraisemblablement comme un terrain de jeu de Tuomas Holopainen pour tout ce qu’il n’a pas pu expérimenter dans Nightwish, en compagnie de son épouse (Johanna Kurkela) et d’un de ses meilleurs amis (Troy Donockley), Auri ne fait habituellement pas dans l’original, en faisant plus référence, avec sa musique, aux contes et musiques épiques de films (Disney tout particulièrement).

Pourtant, ce début d’album, à savoir les trois premiers morceaux, nous aura agréablement surpris : moins enfantin et féérique que les autres, allant plus droit au but par les orchestration, faisant plus musique de jeux vidéo que de films (notamment Silent Hill sur « The Apparition Speaks »). Le virage s’effectue avec « Oh Lovely Addities », très burtonnien, mais encore passable – et même très bon – par de belles orchestrations, que nous voyons comme un hommage.

Malheureusement, ce dernier titre met fin à la douce rêverie d’Auri puisque le reste des morceaux se casse littéralement la figure : les mêmes mélodies celtiques à tout va, le chant mielleux et suave de Kurkela … Le groupe retombe dans tout ses travers jusqu’à l’arrivée de « Museum Of Childhood », vraie bouffée d’air frais, et petit trip assumé vers les années 1990 (petits oiseaux, jumbe… comme la plupart des morceaux pop de l’époque). Le superbe morceau de l’album reste « Shieldmaiden », épique à souhait et qui mériterait bien une version plus métallique histoire de figurer sur un album de Nightwish !

Mais notre constat est, en tout cas, amer : si l’album plaira forcément beaucoup à tout adorateur de Nightwish et des projets d’Holopainen, le disque avait pourtant amorcé une belle évolution vers quelque chose de nouveau pour Auri musicalement, qui n’a pas eu l’occasion d’éclore et d’aller jusqu’au bout. Dommage, car tout cela nous paraissait bien prometteur. On restera donc sur notre faim. Mis à part cela, le disque reste dans la lignée des précédents, avec un morceau, « Shieldmaiden », extrêmement solide, qui aura eu le mérite de me replonger dans les années 2000/2010, à l’époque de l’apogée de Nightwish.

8/10

[AGENDA] Les concerts de septembre 2025

L’été commence à toucher à sa fin, mais avec la rentrée reviennent également les concerts en salle ! Voici les dates à retenir pour un retour au travail… tout en douceur et en finesse !

Sakis Tolis (Rotting Christ) – 4 septembre – Backstage By The Mill, Paris

Arkangel + Sorcerer + Nothin But Enemies – 05 septembre – Glazart, Paris

No Face No Case

  • 5 septembre – Backstage By The Mill, Paris
  • 6 septembre – Spread Of Rage Festival, Essouvert
  • 7 septembre – Triplettes Social Club, Ambérieu-en-Bugey

SepticFlesh + Heart Attack – 6 septembre – Opéra de Nice

Atheist + Origin + Death Rattle + Gorgatron + Intrepid – 17 septembre – Glazart, Paris

Forever Nu ! The Tribute Festival European Tour 2025 :

  • 17 septembre – Le Ferrailleur, Nantes
  • 18 septembre – Nouveau Casino, Paris
  • 19 septembre – La Puce à L’Oreille, Riom
  • 20 septembre – Le Rex, Toulouse
  • 21 septembre – Secret Place, Montpellier
  • 26 septembre – Rock’n’Eat, Lyon

Metal Tribute Night – 18 septembre – Le Bateau Phare, Paris

Ashen :

  • 19 septembre – Le Molotov, Marseille
  • 20 septembre – Rock’n’Eat, Lyon
  • 24 septembre – Le Rex, Toulouse
  • 25 septembre – Sortie 13, Pessac
  • 26 septembre – Le Ferrailleur, Nantes

Kilowatt Metal Tribute – 20 septembre – Kilowatt, Vitry-sur-Seine

Skalp’Hell Fascht – 20 septembre – Noumatrouff, Mulhouse

Urne :

  • 19 septembre – La Maroquinerie, Paris
  • 20 septembre – Le Grand Mix, Tourcoing
  • 22 septembre – Le Rex, Toulouse
  • 23 septembre – Le Transbordeur, Lyon

Wiegedood – 23 septembre – Petit Bain, Paris

Violent Magic Orchestra – 23 septembre – le Molotov, Marseille

Poison The Well – 24 septembre – Backstage By The Mill, Paris

Die Krupps – 24 septembre – Petit Bain – Paris

Tesserac’t + Vestige – 25 septembre – Le Rex, Toulouse

The Iron Trooper (Tribute to Iron Maiden) – 25 septembre – Bateau Phare, Paris

The Vintage Caravan – 26 septembre – Petit Bain, Paris

Hexecutor – 27 septembre – Jardin Moderne, Rennes

Der Weg Einer Freiheit – 28 septembre – Petit Bain, Paris

Wolfheart – 29 septembre – Backstage By The Mill, Paris


Architects – 29 septembre – Adidas Arena, Paris

Fabio Lione’s Dawn of Victory – 30 septembre – Nouveau Casino, Paris

Bleed From Within – 30 septembre – La Rayonne, Lyon

Dark Tranquility + Soen + Equilibrium + Iotunn – 30 septembre – Bataclan, Paris

Tu as un groupe, vous donnez un concert en septembre et tu ne le vois pas dans cette liste ? N’hésite pas à nous faire un mail !

Retrouvez toute l'actualité du Metal avec nos interviews d'artistes nationaux et internationaux, les chroniques des CD du moment et les infos sur vos artistes préférés

Aller à la barre d’outils