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[ALERTE CONCERT] Les Warm-Up Des MetalDays 2023 débarquent en France !

Les MetalDays vont se dérouler au Lac de Velenje, en Slovénie, du 30 juillet au 5 août prochains ! Le festival organise auparavant des Warm-Up dans toute l’Europe pour en faire sa promotion. Cette année, ils se dérouleront pour la première fois en France, aux dates suivantes :

18/02/2023 @ L’Usine, Istres

07/05/2023 @ La Boule Noire, Paris

20/05/2023 @ Crossroad, La Rochelle

Et voici la programmation :

[CHRONIQUE] Scarlean – « Silence »

Après quelques années de recul suite à la pandémie de Covid-19, les Scarlean dévoile une toute nouvelle galette, « Silence ». Plus qu’une confirmation, le groupe prouve avec cette dernière qu’ils sont capables d’une véritable évolution et réflexion sur leur propre son.

Il faut dire que les deux précédents opus du groupe, « Ghost » et « Soulmates » étaient peut-être un peu plus large, s’axant plus sur l’accessibilité. On ressent durant ce « Silence » une volonté d’affiner leur propre son jusqu’à trouver leur patte musicale. Avec un immense succès tellement le rendu est posé, mature, sombre et sublime à la fois. Le tout est souligné par une production impeccable.

Le Ghost, cette « mascotte » du groupe depuis le premier album, est toujours présent (même s’il est absent de la pochette cette fois), et son côté malsain, sale, sombre installé par les Scarlean côtoit une ambiance plus claire, pure, belle, incarnée par la femme en blanc (qui est la petite fille de « Soulmates ». ). Ces deux ambiances cohabitent et s’entremêlent à la perfection. Alexandre SOLES au chant incarne parfaitement ces différences en explorant, avec succès, plusieurs registres musicaux auquel les fans de la première heure ne s’attendaient pas.

On a donc là avec « Silence », un album tout à fait remarquable et d’une intelligence rare, puisqu’il évite de tomber dans l’écueil du tout public et démontre que les Scarlean sont en évolution constante. Les frontières entre les genres musicaux mais aussi entre les deux atmosphères radicalement opposées s’effacent pour ne faire plus qu’une. Et cela donne un son unique, d’une noirceur sublime. On adore.

9,5/10

[INTERVIEW] Olivier (Scarlean) : «On a tâché de rendre notre album plus vivant»

Quelques années après la bombe que fut « Soulmates », Scarlean revient plus fort que jamais avec une nouvelle galette, « Silence », reprenant toujours, avec plus de recul cette fois, le thème autour du « Ghost ». Olivier a accepté d’en dire plus sur cet album hors norme.

Metal-Actus : Pourquoi ce choix de titre ? Et d’ailleurs on le prononce à l’anglaise ou à la française ?

Olivier (basse) : On peut utiliser les deux prononciations ! On voulait effectivement avoir un titre qui soit compréhensible de tous, au moins dans deux langues différentes.

Est-ce que c’est un album conceptuel ?

Il n’est pas conceptuel : quand on compose, on n’a pas d’histoire prédéfinie, on veut juste « faire ça » et sonner comme Scarlean.

Comment a été composé cet album ?

On a procédé différemment de « Soulmates », où le groupe s’était retrouvé pour le composer – d’ailleurs je suis arrivée pendant le mastering de l’album. Sur « Silence », on s’est envoyé des fichiers par un habile jeu de ping-pong, durant lequel chacun d’entre nous a apporté des sons – parfois très efficaces – et vérifiait que ça marchait bien. On a pu apporter un petit côté organique qui se répète tout le long de l’album.

« Un petit côté organique » ? C’est-à-dire ?

On a tâché de rendre notre album plus vivant, plus humain, avec plus de détails. On a utilisé plus d’instruments, différentes choses comme le (à retrouver). On a aussi laissé volontairement des faussetés, comme sur le solo de Michel sur « Wake Up Right More ». De ce point de vue là, « Soulmates » était plus formaté.

Concernant le clip de « No Remedy », il a été tourné dans quelle église ?

Il a été tourné dans une petite église de Montpellier, dans laquelle on a été accueilli les bras ouverts. Le tournage n’en fut que plus qu’agréable.

La femme du clip est-elle la petite fille présente sur la pochette de « Soulmates » ?

Oui je te le confirme ! Le personnage du Ghost a tendance à disparaître sur cet opus, mais il est toujours bien présent ! On va continuer d’exploiter cette dualité qu’on avait commencé à explorer sur « Soulmates » et on va faire vivre le Ghost, mais on va voir et toucher de plus en plus de personnages.

D’ailleurs, vous le faîtes vivre via ce label que vous avez fondé, « Ghost Productions »….

La création de cette maison de disques est intrasecte au groupe, pour plusieurs raisons, dont la principale, par rapport à des soucis administratifs.

Que peux-tu me dire sur « The Hand On Your Skin », qui débute parfaitement bien votre album ?

C’est l’un des premiers titres que nous avons composé, et qu’on a balancé en ouverture de l’album, car c’est celle qui est la plus représentative de Scarlean, avec pas mal de rebondissements.

Que peux-tu me dire sur The One Who Sees ?

C’est une chanson qui change pour nous car on diffère nos habitudes de jeu avec. Elle change de couleur et de dynamique par rapport à ce que nous proposons habituellement.

Avez-vous des concerts de prévus ?

Nous attendons encore des opportunités pour jouer : avec la crise sanitaire qui est passée par là, toutes les tournées ont été reportées et il y a du monde au portillon pour jouer. Mais on ne se plaint pas, d’autres groupes sont en train de galérer encore plus que nous ! Nous jouerons pour sûr au Foud’Rock le 19 novembre et au Cherrydon de Marseille. On en a encore d’autres sous le coude non-officialisées, mais on va pouvoir bien voyager.

Un dernier mot ?

Merci à tous et en particulier aux contributeurs de notre pledge : on a reçu une véritable vague d’amour qui nous pousse à fournir le meilleur de nous-même pour vous faire vibrer. Et on a hâte de venir défendre notre album sur toutes les routes de France !

[CHRONIQUE] Scarlean – Soulmates

Après un premier album, «Ghost» remarqué par la critique, les Scarlean ont sorti fin 2019 leur deuxième galette «Soulmates». Ce deuxième jet est-il celui de la confirmation ?

De premier abord aussi sombre et agressif que le précédent opus, «Soulmates» présente la particularité de passer d’un nu metal violent (à en faire pâlir un System Of A Down ou un Korn des grands jours) à un rock plus progressif et posé. Cet album représente un vrai cahier des charges de tout ce que sait faire Scarlean. Le tout est souligné par une production, faîte par Fabien Giordani, batteur live du groupe mais aussi l’homme derrière les manettes !

Les morceaux bénificient tous d’une excellente structure basse/batterie grâce à un excellent travail du duo Olivier Jacquet/Eric Lebailly, ce dernier apportant même des moments de groove à l’ensemble des morceaux de la seconde partie. Les deux instruments sont donc à la fois assez présent mais aussi assez en recul pour permettre aux guitares de Geoffrey Vo Van Chieu et de Michel Cavanaggia et à la voix d’Alexandre Soles de littéralement s’envoler et de faire voler vos cheveux durant de furieux headbangs.

La deuxième partie cependant, celle un peu plus progressive, reste un peu redondante, malgré l’excellent titre «The Smell Of Blood» qu’on aurait vu plus haut dans la tracklist.

«Soulmates», en plus d’avoir une démarche assez intéressante, est un album hautement savoureux qui saura vous faire vibrer, malgré quelques petites faiblesses. Un opus encourageant, pour un groupe au succès prometteur, qu’on suivra, ici, de très près.

8,5/10

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[INTERVIEW] Fabien (Scarlean) : « C’était un accouchement sans douleur ! »

Arrivé tout juste en fin d’année dernière, «Soulmates» est le deuxième album des Scarlean, après un «Ghost» plutôt bien apprécié par la critique. Fabien, batteur du groupe et l’homme derrière les manettes sur l’enregistrement, revient pour nous sur cette savoureuse galette.

Metal-Actus : Votre album «Soulmates» est sorti à la fin de l’année 2019. Malgré cette période compliquée que nous traversons tous, est-ce que vous avez eu des premiers retours, et pensez-vous avoir pu toucher un nouveau public ?

Fabien (Batterie) : Pour l’instant, tout ce qu’on a eu depuis la sortie de l’album sont très très positifs. On a eu de très bonnes notes sur des webzines, des fanzines et des magazines. Pour ce qui est du confinement en lui-même, niveau promotion, comme on a pu assurer le truc aujourd’hui par téléphone, tout reste dans la lignée de ce qui était prévu, malgré les quelques annulations de concert, mais bon… Je pense que nous ne sommes pas les premiers touchés. Ce sont surtout toutes les organisations de concerts qui en pâtissent le plus. On a une pensée pour eux, car je sais qu’il y a beaucoup de bénévoles dedans qui se donnent et cela met en l’air un travail de plusieurs semaines, de plusieurs mois, voir parfois même d’une année complète. J’espère qu’ils pourront continuer, se relever malgré tout ce travail gâché à cause de l’épidémie actuelle.

Votre personnage mascotte, le Ghost, fait dos à une petite fille. Est-ce elle sa «soulmate» ?

Ce qui est assez intéressant dans l’élaboration de la pochette, c’est qu’il y a une interprétation que tout le monde peut avoir. On peut penser ça, que c’est son âme soeur. Ou alors ça exprime une certaine dualité. Il y a tout ce genre de message qui peut être interprété avec la pochette. Chacun vit les choses différemment, et la pochette retranscrit un peu ça : est-ce que le Ghost est l’âme soeur de la petite fille ? Est-ce que la petite fille est l’âme soeur du Ghost ? Va savoir ! (rires)

Comment s’est passé l’accouchement de «Soulmates» ? Scarlean ayant un tout nouveau line-up (dont tu fais partie d’ailleurs!)

C’était un accouchement sans douleur ! On s’est retrouvé quelques mois avant de rentrer en studio chez moi, «en confinement» pour travailler les arrangements et les nouvelles compositions de Scarlean. Et pour «Soulmates», il y a eu un changement de line-up suite aux changements de besoin de certains, et il n’y a aucune animosité avec les ex-membres du groupe : on est tous copain, et quand ils viennent nous voir, on boit des coups ensembles.
On a pris le parti de faire plusieurs mois d’arrangements, de compositions et de corrections de notre musique : on a donc attaqué le 4 juillet dernier pour terminer à la mi-octobre. On a réussi à tenir le planning pour que les choses soient faites correctement.

J’aimerai revenir sur la figure du «Ghost» qui a été introduite via votre premier opus du même nom. Il est également présent sur ce deuxième album, mais aussi sur vos tournées. Est-ce que cette «mascotte» va vous suivre sur une partie, voire la totalité de votre carrière ?

Je pense, même si je ne sais pas si c’est une réelle certitude. Il sera certainement là pour le troisième album. Le concept du «Ghost» est pour moi une très bonne idée : Alex et Geoffrey, qui sont le moteur de Scarlean, ont eu cette idée de schématiser ce que l’être humain peut vivre au quotidien dans les sensations, les émotions … ce qui a donné ce personnage. Aujourd’hui, ça nous correspond bien et ça nous ouvre beaucoup de possibilités dans nos manières de s’exprimer et d’avancer dans le projet. Donc il y a encore des chances pour qu’il nous suive pendant pas mal de temps.

Pourquoi avoir choisi de reprendre «Wonderful Life» des Black ? Et comment avez-vous réussi à attirer Anneke Van Giersbergen dessus ?

A la base, pendant cette période «confinement» qu’on a eu avant l’enregistrement de l’album, on avait prévu de faire une autre reprise. C’était un titre des Beattles, sur lequel on voulait faire un featuring avec une chanteuse. Mais, après débats, on est partis sur une autre idée, «Wonderful Life» de Black donc, car le texte correspondait plus à l’univers de «Soulmates» : ce texte a un petit côté sarcastique et ironique qui ressort bien, et collait parfaitement au reste de l’album. Les reprises, ce sont des petits défis qu’on aime bien se lancer, transformer un standard de la chanson et en faire totalement autre chose !
Pour notre collaboration avec Anneke Van Giersbergen, c’était au départ un fantasme de pouvoir la faire chanter sur l’un de nos morceaux ! On est tous plus ou moins fan, certains plus que d’autres d’ailleurs (rires). On a décidé d’essayer de la contacter, après avoir réussi à obtenir le mail de son manager. On y est allé au culot en lui proposant la chanson, directement avec la maquette. Et on a eu une réponse très rapide, je crois même dans l’heure en disant que c’était une très bonne idée et que Anneke serait flattée de participer au projet. Et c’est parti de là : on lui a demandé des parties de chants et quelques improvisations, … Et tout s’est fait dans une facilité plutôt surprenante avec beaucoup d’accessibilité, d’intelligence et de professionnalisme. C’était une super expérience !

Tu peux aussi me parler d’une autre collaboration prestigieuse, à savoir Eric Lebailly. Tu t’es occupé de l’enregistrement de l’album, mais tu es le batteur officiel de Scarlean. Pourquoi avoir fait le choix de laisser ta place derrière les fûts ?

Je suis rentré dans Scarlean en tant que batteur l’hiver dernier.mais je suis également le producteur de «Soulmates» : j’ai enregistré, mixé et masterisé l’album au complet, j’ai participé aux arrangements et apporté quelques corrections aux morceaux. Il me semblait donc compliqué, pour ma part en tout cas, de me retrouver derrière la console et derrière les futs en même temps. On a alors fait appel à Eric, qui est un très bon ami à moi, avec qui j’ai déjà collaboré sur plusieurs projets. Et c’était une expérience très enrichissante : on s’est permis d’utiliser son vocabulaire, son expérience, il nous a amené des petites réflexions qui étaient assez intéressantes sur le groove. J’avais totalement confiance en lui, et je savais qu’il allait retranscrire toute l’énergie que je voulais donner à Scarlean. Et ce n’était pas pour ramener un batteur meilleur que moi : c’était pour assurer la production de l’album. C’était beaucoup de travail à produire sur un temps limité, avec beaucoup de prises de son et de mixage …. et je ne me sentais pas d’assumer les deux !

Que peux-tu me dire sur «Waste My Time» ?

Même si on ne connait pas les paroles par coeur, le titre reste assez parlant. C’est un morceau ternaire, avec une belle énergie. Il y a un texte qui dit des choses intéressantes, qui concerne énormément de monde. C’est un morceau qu’on a aimé composer et qui étonnamment, par rapport à d’autres, est encore plus agréable à jouer sur scène.

Que peux-tu me dire sur «Our World Will Surely Stop» ?

J’invite tout le monde à lire le texte et à écouter l’émotion qu’Alex essaie de transcrire sur ce morceau et d’écouter les harmonies qu’on a monté dessus. C’est aussi, personnellement, un morceau sur lequel j’ai pris du plaisir à travailler et à mixer. Il y a aussi un côté très new wave dans les arrangements. Ce n’est pas le morceau qui ressort le plus de l’album, mais, pour moi, c’est une pièce assez importante parce que elle retranscrit bien ce qu’est Scarlean, que ce soit au niveau de l’ambiance, de l’écriture, des implications de chacun sur le texte eou de l’interprétation vocale d’Alex.

Ces travaux de peinture que vous montrez sur Facebook, c’est pour un prochain clip ?

Oui, exactement ! Donc en ce moment, on est en train de faire le clip de «Next To The Maker», qui est le premier titre de l’album. Malheureusement, à cause du confinement, on a pris du retard pour continuer à filmer la partie scénarisée du clip. Olivier, le bassiste, qui est aussi le vidéaste du clip, qui travaille déjà sur l’intégration des effets. Il y aura une partie scénarisée, donc avec un décor qui est en train de se construire en ce moment chez Michel, notre guitariste : on est en train de construire une chambre de petite fille. On a envie de mettre en image le thème de cette chanson mais aussi le thème de l’album car cela le représente bien. Dès que le confinement sera terminé, on pourra enfin tourner avec la petite fille et le Ghost, et ainsi sortir cette vidéo.

Un dernier mot ?

J’espère que tout le monde va bien se porter avec cette histoire de confinement, surtout que ce n’est vraiment pas drôle. Restez bien chez vous, faîtes attention à vos proches. On vit un peu une période difficile, et surtout unique. Pendant ce temps, Scarlean continue : on travaille et on réfléchit énormément au troisième album et aux futures vidéos, mais aussi à nos prochaines scènes. On espère que notre musique plaira à tous ceux qui pourront écouter. Vive la musique ! J’encourage tout le monde à faire de la musique, c’est un exutoire qui est génial, qui permet de rencontrer beaucoup de gens et de partager beaucoup de choses.

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