Archives par mot-clé : Silence

[CHRONIQUE] Scarlean – « Silence »

Après quelques années de recul suite à la pandémie de Covid-19, les Scarlean dévoile une toute nouvelle galette, « Silence ». Plus qu’une confirmation, le groupe prouve avec cette dernière qu’ils sont capables d’une véritable évolution et réflexion sur leur propre son.

Il faut dire que les deux précédents opus du groupe, « Ghost » et « Soulmates » étaient peut-être un peu plus large, s’axant plus sur l’accessibilité. On ressent durant ce « Silence » une volonté d’affiner leur propre son jusqu’à trouver leur patte musicale. Avec un immense succès tellement le rendu est posé, mature, sombre et sublime à la fois. Le tout est souligné par une production impeccable.

Le Ghost, cette « mascotte » du groupe depuis le premier album, est toujours présent (même s’il est absent de la pochette cette fois), et son côté malsain, sale, sombre installé par les Scarlean côtoit une ambiance plus claire, pure, belle, incarnée par la femme en blanc (qui est la petite fille de « Soulmates ». ). Ces deux ambiances cohabitent et s’entremêlent à la perfection. Alexandre SOLES au chant incarne parfaitement ces différences en explorant, avec succès, plusieurs registres musicaux auquel les fans de la première heure ne s’attendaient pas.

On a donc là avec « Silence », un album tout à fait remarquable et d’une intelligence rare, puisqu’il évite de tomber dans l’écueil du tout public et démontre que les Scarlean sont en évolution constante. Les frontières entre les genres musicaux mais aussi entre les deux atmosphères radicalement opposées s’effacent pour ne faire plus qu’une. Et cela donne un son unique, d’une noirceur sublime. On adore.

9,5/10

[INTERVIEW] Olivier (Scarlean) : «On a tâché de rendre notre album plus vivant»

Quelques années après la bombe que fut « Soulmates », Scarlean revient plus fort que jamais avec une nouvelle galette, « Silence », reprenant toujours, avec plus de recul cette fois, le thème autour du « Ghost ». Olivier a accepté d’en dire plus sur cet album hors norme.

Metal-Actus : Pourquoi ce choix de titre ? Et d’ailleurs on le prononce à l’anglaise ou à la française ?

Olivier (basse) : On peut utiliser les deux prononciations ! On voulait effectivement avoir un titre qui soit compréhensible de tous, au moins dans deux langues différentes.

Est-ce que c’est un album conceptuel ?

Il n’est pas conceptuel : quand on compose, on n’a pas d’histoire prédéfinie, on veut juste « faire ça » et sonner comme Scarlean.

Comment a été composé cet album ?

On a procédé différemment de « Soulmates », où le groupe s’était retrouvé pour le composer – d’ailleurs je suis arrivée pendant le mastering de l’album. Sur « Silence », on s’est envoyé des fichiers par un habile jeu de ping-pong, durant lequel chacun d’entre nous a apporté des sons – parfois très efficaces – et vérifiait que ça marchait bien. On a pu apporter un petit côté organique qui se répète tout le long de l’album.

« Un petit côté organique » ? C’est-à-dire ?

On a tâché de rendre notre album plus vivant, plus humain, avec plus de détails. On a utilisé plus d’instruments, différentes choses comme le (à retrouver). On a aussi laissé volontairement des faussetés, comme sur le solo de Michel sur « Wake Up Right More ». De ce point de vue là, « Soulmates » était plus formaté.

Concernant le clip de « No Remedy », il a été tourné dans quelle église ?

Il a été tourné dans une petite église de Montpellier, dans laquelle on a été accueilli les bras ouverts. Le tournage n’en fut que plus qu’agréable.

La femme du clip est-elle la petite fille présente sur la pochette de « Soulmates » ?

Oui je te le confirme ! Le personnage du Ghost a tendance à disparaître sur cet opus, mais il est toujours bien présent ! On va continuer d’exploiter cette dualité qu’on avait commencé à explorer sur « Soulmates » et on va faire vivre le Ghost, mais on va voir et toucher de plus en plus de personnages.

D’ailleurs, vous le faîtes vivre via ce label que vous avez fondé, « Ghost Productions »….

La création de cette maison de disques est intrasecte au groupe, pour plusieurs raisons, dont la principale, par rapport à des soucis administratifs.

Que peux-tu me dire sur « The Hand On Your Skin », qui débute parfaitement bien votre album ?

C’est l’un des premiers titres que nous avons composé, et qu’on a balancé en ouverture de l’album, car c’est celle qui est la plus représentative de Scarlean, avec pas mal de rebondissements.

Que peux-tu me dire sur The One Who Sees ?

C’est une chanson qui change pour nous car on diffère nos habitudes de jeu avec. Elle change de couleur et de dynamique par rapport à ce que nous proposons habituellement.

Avez-vous des concerts de prévus ?

Nous attendons encore des opportunités pour jouer : avec la crise sanitaire qui est passée par là, toutes les tournées ont été reportées et il y a du monde au portillon pour jouer. Mais on ne se plaint pas, d’autres groupes sont en train de galérer encore plus que nous ! Nous jouerons pour sûr au Foud’Rock le 19 novembre et au Cherrydon de Marseille. On en a encore d’autres sous le coude non-officialisées, mais on va pouvoir bien voyager.

Un dernier mot ?

Merci à tous et en particulier aux contributeurs de notre pledge : on a reçu une véritable vague d’amour qui nous pousse à fournir le meilleur de nous-même pour vous faire vibrer. Et on a hâte de venir défendre notre album sur toutes les routes de France !