Archives de catégorie : Chronique

[CHRONIQUE] Between The Buried And Me – Colors II (Coup de coeur)

Trois ans après le dyptique «Automata», les Between The Buried And Me sortent «Colors II», suite direct de l’opus sorti en 2007 et plus lumineux et risqué que son prédecesseur.

Car s’il ne semble pas aussi abouti que leur album «The Parallax II: Future Sequence», le groupe semble s’accorder, avec «Colors II», une pause bien méritée durant laquelle un seul mot d’ordre compte : se faire plaisir.

Et ce plaisir se ressent également sur les auditeurs : chacun des titres est souligné par une production remarquable, ce qui rectifie le tir par rapport au double album «Automata». Et ils sortent tous des sentiers battus, évitant une redondance et un caratère trop linéaire.

Le premier titre, «Monochrome», semble être un bel hommage, avec ses puissantes harmonies au piano, à Jordan Rudess, claviériste des Dream Theater. Avec, en prime, un grunt puissant et savamment distillé durant tout le titre qui reste très bref pour une mise en bouche !

«Bad Habits» a un côté très rétro, presque sorti des années 1980, sans pour autant s’avérer être trop présent. «Sfumato» est un morceau assez complexe partant dans deux directions opposées en même temps, qui se révèle très riche quand on prend le temps de l’écouter.

Mais le meilleur morceau du groupe, et de très loin, est «Prehistory» : un début assez déroutant, tellement chaotique qu’il en devient drôle pour revêtir un côté plus progressif que jamais, avec des relents très Devin Townsendiens, pour finir sur une note en apothéose… avant de passer en toute discrétion au morceau suivant.

«Colors II» est un album qui vous surprendra par sa grande variété, son caractère très lumineux via les mélodies au piano et la voix Tommy Giles Rogers, le tout saupoudré de riffs majestueux signés Paul Waggoner. Chacun des morceaux présents sur la galette a sa propre saveur, sa propre histoire. Une belle et divertissante surprise de qualité, qui nous fait le plus grand bien.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Powerwolf – Call Of The Wild (coup de coeur)

Powerwolf est, avec Sabaton, l’un des groupes de Metal qui est le plus monté en puissance ces dernières années : jusqu’alors cantonné à son public allemand, il traverse enfin les frontières françaises avec son dernier album studio en date, « The Sacrament Of Sin », et surtout grâce à son premier single, véritable tube, « Demos Are A Girl’s Best Friend ». Le combo allemand revient en 2021 avec une galette toute fraîche, « Call Of The Wild », espérant confirmer ce succès passé !

Avec cet album, le groupe nous délivre deux puissants hymnes, spécialité locale de Saarbrücken : le très théâtral « Beast Of Gevaudan », rendant parfaitement hommage à une des légendes bien de chez nous, mais surtout l’excellent « Dancing With The Dead », dont le refrain, particulièrement entêtant, résonnera dans le creux de votre tête des semaines durant.

Pour le reste, l’album fait, encore une fois, preuve d’une grande qualité : les chansons accrocheuses, « Sermon Of Swords » en tête, entraînantes comme « Varcolac », morceau plus tarabiscoté et véritable coup de coeur de l’autrice. Idem pour « Glaubenskraft », seul titre en teuton des allemands, et qui vient casser une certaine linéarité que beaucoup de détracteurs reprochent au groupe. Enfin, « Reverent Of Rats » vient clôturer ce bel opus en faisant preuve de grandiloquence et d’harmonies.

On note néanmoins que certains titres restent en dessous de ce fabuleux niveau, à l’image de « Blood For Blood », d’une terrible redondance, qui ne donne qu’une envie, celle de zapper ce morceau.

Car oui, la (haute) qualité est au rendez-vous (une nouvelle fois, ose-t-on dire ? ) pour ce « Call Of The Wild », pour lequel nous avons eu un coup de coeur qui s’explique peut-être, par l’envie d’entendre quelque chose de divertissant tout en restant de haut vol. Une belle galette qui donne le sourire et que nous conseillons.

9/10

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[CHRONIQUE] Iotunn – Access All Worlds

Groupe fondé en 2015 au Danemark, les Iotunn ont impressionné, par leur EP «The Wizard Falls » , avec une maturité et une complexité encore jamais entendu pour un groupe aussi jeune. Avec leur premier album studio « Access All Worlds » , la formation espère pouvoir confirmer auprès du public et des critiques.

« Access All Words » fait une belle place au death mélodique unique du groupe, ponctué par des moments plus indus (notamment sur « The Weaver System » et « Waves Below ») et par des moments particulièrement aériens à la guitare, qui donne un contexte assez spatial à la musique du groupe et invite l’auditeur à s’évader de son quotidien.

C’est quelque chose d’ambitieux pour une formation aussi jeune, mais qui est bien mené, entre des longs morceaux fleuves qui n’ont rien à envier aux plus grands du méloprogressif, et des titres plus agressifs et plus directs dans lesquels le chant de Jon Aldara peut ressembler à s’y méprendre à celui de Björn Strid des Soilwork.

Seul petit souci : la production, qui ne se montre absolument pas à la hauteur d’une telle galette, et ne rend absolument pas justice à la musique proposée par Iotunn.

Beau et sombre, doux et violent, « Access All Worlds » nous emmène dans un monde fascinant de paradoxe, invitant à la rêverie. Une belle réussite, si on réussit à passer outre la production.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Epica – Omega

Nous n’aurions pas pensé, à la belle époque de la multiplication des groupes de metal Symphoniques, que les Epica feraient une si belle carrière (surtout face aux deux mastodontes du genre, Nightwish et Within Temptation). Mais en produisant de plus en plus d’albums de qualité, et en travaillant leur propre son qui va débroussailler les champs du genre, la formation batave fait désormais partie des grands de la scène metal internationale, qui éblouit par sa régularité et sa créativité.

« Omega », leur nouvel album, ne fait pas exception à la règle et s’inscrit directement dans la lignée de ses prédécesseurs : on y retrouve l’orchestration épique et les choeurs mixtes qui constituent en partie la patte musicale d’Epica. Malgré que certains morceaux passent relativement inaperçus (notamment le single « Freedom – The Wolves Within », beaucoup trop oubliable), d’autres brillent par leur ingéniosité musicale.

Il faut donc parler de ce superbe morceau qu’est « Kingdom Of Heaven Pt 3 » : complexe au possible, d’une durée de 13 minutes, avec des variations de voix chez Simone Simons (qui adopte même un ton particulièrement lugubre que nous ne lui connaissions pas), un grunt mieux assuré de la part de Mark Jensen, et une musique assez alambiquée qui fait, par moment, limite penser à du Animals As Leader. On a ici, un des meilleurs morceaux qu’a pu produire Epica sur l’ensemble de sa carrière.

Mais d’autres titres ne sont pas en reste : l’ambiance orientale sur « Seal Of Solomon », les choeurs qui peuvent sonner limite black metal (plus précisément Dimmu Borgir sur « Abrahadabra ») tant ils se révèlent plus sombres qu’à l’accoutumée … Si une moitié d’album se montre très (trop) classique, l’autre est dense, complexe, un peu moins inaccessible, et démontre à quel point Epica est capable de grandes choses.

« Omega » est donc un album avec quelques inégalités, quelques faiblesses, qui se partage entre une partie plus taillée pour les fans et le live, et une autre, plus complexe et dense, dans laquelle on sent que les hollandais se font plaisir. Un album bien maîtrisé, qui saura émerveiller tous les fans du groupe.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Empyrium – Über den Sternen (coup de coeur)

Cela faisait maintenant sept ans que les teutons de Empyrium ne nous avaient pas gratifié d’un nouvel album. Une attente aujourd’hui comblée tant « Über Den Sternen », rayonne par sa beauté, sa magnificience, et son petit côté féérique.

« Über Den Sternen » est une belle synthèse des précédents efforts du groupe, en passant d’un folk noir poétique à un doom lancinent rappelant, par moment, leurs débuts dans l’industrie musicale. Comme à son habitude, Ulf Theodor Schwadorf démontre toute sa palette vocale en passant d’un grunt violent et écaillé à un chant limite « grégorien » par moment, instaurant une atmosphère mystique, presque religieuse dans la plupart des morceaux.

L’album a une belle influence, on a l’impression de se retrouver dans un conte dans certains passages, voire même de se promener en Terre du Milieu en compagnie de Frodon et de Sam. La production, d’une netteté incroyable, renforce cette impression de voyage psychique dans lequel l’âme se sépare un temps de son enveloppe terrestre.

Les morceaux pourraient se révéler être d’une complexité incroyable, ils restent pourtant simples. Mais chacun est bien pensé, bien composé, sans breaks superflus. Les Empyrium démontrent ainsi qu’il ne suffit pas de produire des mélodies inaccessibles et tarabiscotés pour avoir quelque chose d’unique et merveilleux.

En un mot, « Über Den Sternen » est un album splendide, qui rendra fou d’amour tous les néophytes du groupe sans désarçonner les fans de la première heure. Un petit diamant brut comme Empyrium sait si bien le faire désormais, et qui enchante un printemps trop morose.

10/10

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[CHRONIQUE] C R O W N – The End Of All Things

Le duo d’Alsaciens C R O W N revient avec un nouvel opus, « The End Of All Things », qui se distingue de ses prédécesseurs par sa singularité et son accessibilité.

Il faut dire que Stéphane et David n’ont pas voulu se cantonner à un seul genre, allant profiter de nouveaux horizons sans avoir une quelconque arrière pensée. De ce fait, on trouve dans « The End Of All Things » une grande variété entre les morceaux, chacun pouvant parfois faire un grand écart entre du pop rock noir et du post metal.

Si on a l’impression que l’album s’apprête à tomber dans la plus grande violence, il n’en est rien : chacun des morceaux ne fait que flirter avec la rage mais à aucun moment la musique n’y cèdera. Il en va de même pour le chant, qui se montrera d’ailleurs très versatile, en passant par beaucoup de tons différents.

« The End Of All Things » réussit donc un jonglage particulièrement délicat entre plusieurs genres et réussit à faire tomber les barrières pour produire un son particulièrement unique. Si les C R O W N ont réussi à garder cet aspect atmosphérique sidéral qui est désormais une partie intégrante de leur identité musicale, le duo s’affranchit avec succès du doom en livrant un ensemble moins lourd, plus digeste et plus accessible. Une belle pépite à mettre dans toutes les mains !

9/10

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[CHRONIQUE] Evergrey – Escape Of The Phoenix

La trajectoire des Evergrey ces dernières années est assez intéressante : les trois derniers albums du groupe, « Hymn For The Broken » (2014), « The Storm Within » (2016) et « The Atlantic » (2019) sont, sous l’impulsion de leur leader Tom S. Englund, les plus personnels ,/jamais sortis. Et si le premier faisait face aux problèmes internes dans le groupe, les deux autres sont plus intimes, racontant la chute d’un homme et sa reconstruction après la tempête. Une belle trilogie conceptuelle qui a redonné un nouveau souffle à la carrière des suédois, tant la complexité, le caractère progressif se faisaient de plus en plus forts.
« Escape Of The Phoenix » poursuit donc cette renaissance, tout en ayant la lourde tâche de succéder aux meilleurs albums jamais produits par Evergrey.

Et c’est une réussite pour cette nouvelle galette, qui, si elle est d’un accès plus facile que son prédécesseur « The Atlantic », reste tout de même dans sa bonne et digne lignée ! Plus lumineux malgré des textes sombres, des mélodies aériennes qui ne viennent jamais s’essoufler, et un Englund au top de sa forme (il monte sacrément dans les aigus sur « Stories »). Le côte progressif ne perd pas de sa superbe. Le titre en duo avec James LaBrie (Dream Theater), « The Beholder », porte bien la patte de ce dernier : un morceau plus tarabiscoté, très complexe, qui se dégage nettement du reste de l’album.

Si néanmoins, aucun autre titre ne reste en tête (à part, peut-être, le magnifique « Eternal Nocturnal », mais on ne trouve aucune redondance dans les titres, qui ont chacun leur identité propre, une ambiance propre. Evergrey évolue et propose des nuances différentes sur son jeu, un coup très doom (« In The Absence Of Sun »), un autre plus bossa nova (« A Dandelion Cipher »), un autre très heavy (« Forever Outsider)… Le groupe nous a livré, avec « Escape Of The Phoenix », un album varié, riche, à la puissance phénoménale.

Si musicalement, ce nouvel album reste en deçà de « The Atlantic », il fait preuve d’une incroyable variété (qu’on ne connaissait pas à Evergrey) et d’une formidable puissance. « Escape Of The Phoenix » est une pierre angulaire à la carrière d’Evergrey, qui ne laisse que présager des jours encore meilleurs pour le groupe, et met un terme à sa période de renaissance. Le phénix peut maintenant reprendre son envol.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Moonspell – Hermitage

Maîtres incontestés du gothic metal, les Moonspell reviennent en ce début 2021 avec un album flambant neuf, « Hermitage ». Après la parenthèse « 1755 », opus entièrement consacré au tremblement de terre qui avait secoué Lisbonne cette année-là, les portugais affichent clairement une volonté d’évolution, mais tout en étant un peu moins accessible que « Extinct ».

Moonspell n’a plus besoin de prouver grand chose, n’en déplaise aux adeptes du « c’était mieux avant ». Les morceaux constituant « Hermitage » sont très variés, tout en adoptant une approche plus accessible, avec des riffs plus mélodique et entêtant, et un son très travaillé, mais nous renvoyant plus vers les années 1990/2000, et notamment un certain « One Second » des Paradise Lost, aux similarités assez troublantes. Néanmoins, nous passerons très vite outre cette impression de déjà-vu, emportés par une production aux petits oignons mais aussi une certaine audace de la part de ce poids lourd du gothic metal qui fait plaisir à entendre, Moonspell restant un des groupes au son le plus identifiable.

Le piano/clavier de Pedro Paixão se fait bien plus présent tout au long de l’album, se permettant même de le conclure tout en douceur avec ce magnifique « City Quitter ». Les envolées lyriques se font aussi bien aux guitares qu’au chant reconnaissable de Fernando Ribeiro, particulièrement doux et clair sur les trois-quart de l’album. Le morceau « All Or Nothing » illustre parfaitement ces propos, allant même aux limites du blues-rock.

Néanmoins, le groupe ne va pas dans une seule et même direction, et ne renie pas, notamment, ses racines : « Hermitage » est un déferlement de violence et fait une place prépondérante au chant hurlé, reconnaissable entre mille, de Ribeiro. L’électro est aussi exploré notamment sur « Common Prayers », véritable tube de l’album, bien plus intéressant que « The Hermit Saints », malgré ses relents de doom notables. Le genre est mieux mis en avant sur « Entitlement ». Enfin, le groupe explore son côté plus progressif avec « Without Rule », composition à la fois alambiquée et psychédélique, et véritable hommage aux maître du genre.

Avec « Hermitage », Moonspell fait tomber toutes les barrières des genres et s’amuse à les explorer avec un certain brio. Malgré l’aspect « foutraque » que peut revêtir l’album (et qui perdra, peut-être, les vieux fans du groupe), on se retrouve submergé par la qualité des morceaux, leurs mélodies parfois entêtantes, leurs différentes atmosphères, mais aussi par la grande audace dont fait preuve les portugais, malgré presque 30 ans de carrière. Une envie de se réinventer, qui nous donne qu’une hâte : voir ce que la formation nous a réservé par la suite !

9,5/10

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[CHRONIQUE] Dark Tranquility – Moment (coup de coeur)

Un peu plus de quatre ans après la sortie d’un «Atoma» en demi-teinte, et après du mouvement dans le line-up, les Dark Tranquility reviennent avec un opus flambant neuf, «Moment». Un pur bijou de death mélo qui nous met un gros baume au coeur.

Fallait-il à Dark Tranquility du changement pour pouvoir rebondir ? On aurait pensé justement que le départ de Niklas Sundin, l’un des fondateurs du groupe, aurait porté un sacré coup aux suédois, mais le combo prouve le contraire avec ce nouvel opus.

«Moment», sorti ce mois de novembre, est à l’opposé de «Atoma» : rapide et violent, avec des envolées mélodiques hallucinantes quand son prédecesseur était plus lent, mélancolique, s’approchant aux limites du Doom. On le sent plus hargneux d’ailleurs, le Michael Stanne : son chant, d’ordinaire plus léger, se fait plus incisif, aiguilleux et féroce. Sa voix piquante vient se loger dans votre crâne pour n’en se déloger qu’à la fin de l’album.

Pas de quoi retomber dans l’extrême violence habituelle du death metal puisque ce chant est contrecarré par des envolées mélodiques aux guitares de Christopher Amott et de Johan Reinholdz , mais aussi et surtout grâce au travail formidable de Martin Brändström aux claviers, dont on constate ici toute la portée : véritable forgeron, il instaurera une ambiance mystique unique. Le tout est parfaitement bien structuré par le duo basse (Anders Iwers)/batterie (l’infatiguable Anders Jivarp.

«Moment» bénéficie d’ailleurs d’une excellente production, qui nous permet de saisir tous les détails de la musique. Celle-ci est une invitation à se projeter hors du temps et de l’espace. On se prend à s’en délecter avec un immense délice.

«Moment» signe donc le formidable retour des Dark Tranquility aux affaires. Un album addictif, aérien, aux titres parfois entêtant, qu’on écoute et réécoute à l’infini jusqu’à la possible overdose. Un opus qui fait du Bien.

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[CHRONIQUE] Killer Be Killed – Reluctant Hero

Supergroupe composé notamment de Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan) Max Cavalera (Soulfly) et de Troy Sanders (Mastodon), Killer Be Killed sort aujourd’hui « Reluctant Hero », un deuxième album pleins de promesses après le succès critique de son prédécesseur.

Killer Be Killed, en tant que groupe, a un défi d’équilibriste à mener : celui de donner la parole à chacun des musiciens, pour un mélange audacieux des influences, des styles, sur chacun des morceaux du groupe.

« Reluctant Hero » réussit ce périlleux exercice en proposant un mélange audacieux entre death metal, punk et hardcore, le tout souligné par une production impeccable et implaccable. On note l’extrême violence dans tous les morceaux, à la composition néanmoins complexe, avec des articulations versant dans le mélodique, notamment grâce à la guitare et au chant de Sanders.

Ce dernier s’oppose au chant âpre et aiguisant de l’ancien frontman de Sepultura, et la voix de Puciato se révèle être une formidable passerelle. Il y a une certaine forme d’harmonie dans ces trois voix, dont il se dégage de la puissance et de l’agressivité.

« Reluctant Hero » est plus mûr, plus original et éclectique que le précédent album qui faisait office de premier jet. On sent les Killer Be Killed plus sûre d’eux, prenant du plaisir à faire de la musique extrême dont l’apparente violence se met au service du talent de chacune des personnes de ce groupe.

9,5/10

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