Archives de catégorie : Chronique

[CHRONIQUE] Ne Obliviscaris – Urn

Si Ne Obliviscaris commence tout juste à se faire un nom dans notre beau pays (la faute à un certain Motocultor), les australiens n’en sont pas à leur coup d’essai, loin de là, puisqu’il s’agit, déjà, de leur troisième album. Le groupe de metal extrême revient cette année avec un opus, tout neuf, « Urn ». Alors, verdict ?

Des morceaux longs, du violon à foison, une alternance entre choix clair et saturé … Les Ne Obliviscaris reprennent les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de leur deux précédents opus. Néanmoins, « Urn » est beaucoup plus nuancé, plus ambitieux.

L’enchaînement des breaks avec des moments plus rythmés ne se font plus de manière fluide mais plutôt de manière assez cadencé, ce qui donne l’impression d’écouter plusieurs morceaux sur une même piste. A vrai dire, cela peut nous faire penser à une allégorie du voyage initiatique, avec ses hauts et ses bas. « Eyrie » est le cas d’école de l’album, tant il se diversifie, se réinvente, sur plus de dix minutes.

Les guitares de Blavet et de Klavins donne le ton et la mesure de chacun des morceaux, et les mènent à la baguette, tel un chef d’orchestre.

Le grunt de Xenoyr se fait beaucoup moins présente et laisse la place au chant clair de l’envoûtant Tim Charles . Les compos en deviennent littéralement plus lumineuse, plus positive, avec une omni-présence du violon sur tout les morceaux, au détriment, peut-être, de cette fameuse dualité qu’affichait Ne Obliviscaris jusque là.

Encore une fois, Les Ne Obliviscaris font un sans faute avec ce « Urn » qui installe un univers bien particulier dans lequel on laisse bien volontiers vagabonder notre esprit. Si le groupe a pris un micro-risque en déboussolant cet équilibre entre le chant clair, plus positif, et le grunt, plus sombre, les fans et écouteurs ne s’en retrouveront pas décontenancés. Pour les amateurs de bonne musique.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Dreamcatcher – Blood On The Snow

Dreamcatcher aura attendu cinq ans avant de pondre un nouvel album, intitulé « Blood On The Snow ». Si le groupe a pris son temps, ce nouvel opus montre une certaine maturité. Le groupe s’est-il trouvé ?

Dreamcatcher est un groupe aux multiples facettes : il le montre dans « Blood In The Snow », leur nouvel album, qui traite de deux grands sujets dans des styles différents.

Ce n’est plus un secret, la culture amérindienne est un des sujets de prédilection de Dreamcatcher. Il occupe les trois premiers morceaux, qui constituent un véritable triptyque : le morceau titre donne d’ailleurs le ton en traitant du massacre de Wounded Knee, en 1890, où plus de 250 Indiens ont perdu la vie. Des petites incursions d’instruments traditionnels, comme le tambour indien au début du premier morceau, nous plonge dans cette ambiance spéciale.

Un autre triptyque compose l’album, portant sur les films horrifiques, plus particulièrement ceux de la HAMMER des années 1950 (Frankenstein …) Le titre « Dark Is My Soul » qui clôt cet univers, porte lui sur la série Supernatural. Et les afficionados de la série pourront très facilement se retrouver. Niveau musical, le groupe se porte moins sur le mystique, et un peu plus sur le thrash, notamment au niveau de la guitare, de la batterie et du chant de Chris.

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C’est donc quelque chose de varié que nous offre Dreamcatcher, tout en restant fidèle à son identité toute trouve. Si aucun morceau ne se démarque réellement des autres, l’ensemble est si différent qu’on ne s’ennuie pas un seul instant. Divertissant.

8/10

[CHRONIQUE] Septicflesh – Codex Omega

Figure de proue du metal hellénique, les SepticFlesh, forts de leur succès grandissant, reviennent avec un nouveau bébé, « Codex Omega », réutilisant la même recette que ses aînés.

La réputation de Septicflesh n’est plus à faire, depuis leur retour aux commandes en 2008 avec le devenu-culte « Communion ». Chacun de leurs opus est désormais attendu comme le messie noir.

« Codex Omega » n’échappe donc pas à cette règle. Le superbe artwork, encore signé Spiros  » Seth  » Antoniou, chanteur de la formation, nous a mis l’eau à la bouche pendant des mois. Les extraits, en revanche, nous ont parfois laissé de marbre (à l’image d’un « 3rd Testament » pas très folichon faut l’avouer). C’est donc avec excitation et une petite dose d’appréhension qu’on attaque cette galette.

Autant le dire tout de suite, on retrouve la même recette qui a fait le succès des prédécesseurs de « Codex Omega » : les montées en puissance progressives, le son de guitare épique, les petites introductions au piano qui vont bien … De ce côté là, les fans ne seront pas déroutés puisque certains morcaux sont tout à fait conventionnels; je dirai peut-être même un peu trop puisqu’après « Faceless Queen », un certain sentiment de lassitude s’installe. Ce sera mon seul reproche à l’album.

Fort heureusement, les autres tracks sont beaucoup plus intéressantes, comme « Portrait Of A Headless Man » avec son son de duduk (instrument à vent arménien), « Dante’s Inferno » avec son introduction à la guitare acoustique, rejointe rapidement par de puissants violons, de l’oud sur la sauvage « Martyr » et l’épique « Faceless Queen » … Ces instruments donnent une dimension plus orientale à la musique de Septicflesh, une petite originalité plus que bienvenue. « Dark Art » est très particulier, à la fois plus progressive et plus sombre, plus clair au niveau de la voix. Une des vraies petites pépites sur cet album.

Ces caractéristiques citées au-dessus font que ces tracks sont les plus prenant de tout l’album, voir même du dernier opus « Titan » (sorti en 2014). Des chansons qui valent pour moi, tout l’album.

Epique et violent, Septicflesh fait pratiquement un sans-faute avec ce « Codex Omega ». Malgré une petite lassitude qui peut s’installer à la fin de l’opus, l’ensemble reste assez puissant pour vous faire remuer les tifs, et est émaillé des coups de génie que sont, notamment, « Portrait Of A Headless Man » et « Dark Art ». Les fans seront rassasiés avec cette excellente galette, tout comme les newbies.

9/10

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[CHRONIQUE] Leprous – Malina

Se perdre pour mieux se trouver. Telle serait la devise de ce « Malina », pondu par nos chers Leprous. Le groupe norvégien, qui monte en puissance depuis quelques années, a eu un seul mot d’ordre : surprendre. Ce qui a de quoi déstabiliser après le dernier bébé en date des norvégiens, « The Congregation », très axé metal progressif.

Leprous part avec « Melina » dans plusieurs directions, se jouent des différentes ambiances, que ce soit jazzy pour le bien nommé « Belleville », le plus progressif avec « Mirage », plus pop-rock avec le premier single « From The Flame », au slow de « Malina ». Avec pour seul réel dénominateur commun la voix reconnaissable entre mille de Einar Solberg. On est loin de « The Congregation », dernier opus en date du groupe, qui versait beaucoup plus dans le metal.

Le groupe envoie valser toutes les étiquettes (les critiques vont avoir du mal à mettre un nom sur leur musique) : on ressent de la spontanéité, un petit goût pour l’inattendu sans qu’il ne perde son identité au passage. On plonge, la tête la première, dans leur petit monde, dans leur petite bulle.

Semblant assez inaccessible d’un premier abord, le bloc constitué par « Malina » est dans un premier temps envoûtant (par le charme de Solberg) , puis prenant (par les compositions), et enfin addictif (on ne peut plus s’arrêter de l’écouter). C’est le gros point fort de cet opus : on ne s’ennuie absolument jamais, on est toujours surpris par des arrangements musicaux qui arrivent sans crier gare ou par la complexité des morceaux qui ferait pâlir de jalousie, parfois, un certain Opeth.

Le seul petit bémol que je reprocherai est que la production ne suit pas : le son est à des moments dégueulasses (notamment sur « Stuck ») à cause un mauvais mixage. C’est dommage, car un groupe de cette créativité, de cette trempe, mériterait les meilleurs gars au son du monde.

Leprous confirme donc son statut sur la scène progressive mondiale avec ce « Malina » qui ravira tous les fans de très bonne musique. Un must-have à se procurer en cette fin d’été.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Ayreon – The Source

On pensait que Ayreon en avait fini avec l’histoire des « Forevers » (cette race d’aliens qu’on a pu suivre sur quelques albums) avec la sortie de « 01011001 » en 2008. Une mise à distance avait d’ailleurs été faite par le biais de la sortie de « The Theory Of Everything » en 2013. Pourtant, le grand chef du projet, Arjen Lucassen, a choisi d’y revenir après l’interlude The Gentle Storm, en choisissant de raconter la préquel à cette histoire.

On pensait qu’Ayreon en avait fini avec la science-fiction, mais Arjen Lucassen y fait un retour avec « The Source » : prélude aux Forevers, l’album conte la destruction de leur monde et la recherche d’une terre d’accueil. On ne peut, en entendant les paroles, s’empêcher de faire le parallèle avec d’autres histoires, comme la série « Battlestar Galactica ».

Comme à son habitude, Ayreon réunit un vrai casting cinq étoiles pour son nouvel album : des têtes plus connues (James Labrie, Simone Simons) aux groupes qui ont émergé ces dernières années (Tommy Rodgers (Between The Buried And me), Zaher Zorgati (Myrath) …). En véritable sublimeur de voix, Lucassen réussi à trouver une place pour chacun d’entre eux, à quelques exceptions près. Véritable prise de risque par son chant growlé, Rodgers reste pourtant cantonné à un seul titre ce qui est fort dommage.

La musique, si elle est un peu en deça de « 01011001 » (qui avait frappé fort à l’époque par son côté plus sombre et épique), reste agréable, variée. Sur un même morceau, comme le très long « The Day That The Worlds Came Down » qui ouvre l’album, peut contenir plusieurs passages calmes, agressifs, voir même festifs. Le titre « Deathcry for A Race » est incontestablement le meilleur de tout l’album, avec l’alliance de la puissance vocale de Simone Simons et l’orientalisme de Zorgati, qui donne une force inouïe au morceau.

Les thèmes sont pour la plupart accrocheurs, ponctués de clins d’oeil aux opus précédents. Néanmoins, malgré la diversité et la complexité des morceaux, l’ensemble est beaucoup trop long.

Mais on ne peut pas s’empêcher de plonger la tête la première dans l’histoire que nous propose Ayreon. la production, soignée, y aide énormément. Ce « The Source » se déguste très bien et ravira les fans de la première heure.

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[CHRONIQUE] Uneven Structure – La Partition

On s’attaque à un gros morceau avec « La Partition », dernier né des Uneven Structure : un peu plus de cinq ans après la sortie de leur premier album, « Februus », acclamé par la critique mais resté peu connu du grand public, on pensait que le groupe français avait totalement disparu de nos radars. Belle erreur !

« La Partition » ne contraste pas totalement avec ce qui avait été mis en place avec « Feebrus » : on évolue toujours dans le même univers, celui de ces êtres siranoïdes qui recherchent la partition de leur peuple.

Si l’album s’inscrit dans une certaine continuité de ce point de vue là, il reste musicalement moins lisse que son prédécesseur : si on reconnaît toujours le son de « Februus » et les influences prog que peuvent être Textures et Periphery, il part plus dans tout les sens, et cesse de se cantonner qu’à un seul genre.

« Funambule » et « The Bait » en sont de parfaits exemples : structure très complexe, son plus dense, rythme saccadé … Les morceaux trouvent pourtant un équilibre par le chant d’Igor, qui vient contrebalancer, lier toutes ces différences, pour qu’elles acquièrent un sens. Et forment une histoire cohérente. Et tout est souligné par une production aux petits oignons.

Car c’est la grande qualité de « La Partition » : malgré des morceaux qui peuvent sembler un peu trop « la foire fouille », ‘ensemble reste cohérent avec ce que veut faire passer le groupe, son message, son histoire. Et peu de formations réussissent ce tour de force : la plupart ne font que se perdre dans leurs propres compos.

C’est un univers complet que nous propose Uneven Structure, un autre monde où se réfugier, quand le réel nous semble trop difficile à affronter.

Cet autre monde que nous propose Uneven Structure va former une bulle protectrice, qui va nous isoler, ne serait-ce qu’un temps, du monde extérieur. « La Partition » possède une intensité qui se fait très rare dans la musique actuelle. C’est une musique qui va forcément nous parler. On espère ici que cette galette permettra au groupe d’acquérir toute la reconnaissance qu’il mérite. Et on vous conseille de vous le procurer d’urgence.

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[CHRONIQUE] Flayed – XI Million

Flayed vient remettre un peu de soleil dans nos coeurs refroidis par l’hiver avec « XI Million », leur nouvel EP, sorti ce mois de novembre. Un Ep flambant neuf qui va faire vibrer nos journées .

L’EP commence par le morceau titre « XI Million », qui diffère un brin des autres par des paroles un peu plus engagés contre la surpopulation terrienne.

Le reste ressemble au Flayed que nous connaissons : un rock sauce AC/DC, très groovy (grâce à l’excellent travail de Charly à la basse et de Rafinet à l’Orgue).

La reprise de Creedence Clearwater Revival peut surprendre au début, mais « Fortunate Son » colle parfaitement à l’ambiance instaurée par le groupe sur cet EP. On a qu’une envie, se déhancher sur ce titre !

Et les morceaux sont d’une production irréprochable (signée Vamacara Studio, en Loire-Atlantique). C’est donc une véritable boule d’énergie positive qui déferle via les enceintes et qui nous met un grand sourire sur le visage. Seule petite ombre au tableau : l’EP est beaucoup trop court et on reste sur notre faim. On aimerait en avoir plus beaucoup plus !

Ce « XI Million » des Flayed est un condensé de bonne humeur qui met la banane pour la journee. Et les titres sont tellement accrocheurs qu’on les chantonne pendant des heures. On recommande !

9/10

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[CHRONIQUE] Dark Tranquility – Atoma

Dur dur de passer derrière la sortie de « Construct », l’album de Dark Tranquility qui avait autant enthousiasmé que divisé critiques et fans, par son originalité. Les suédois ont donc choisi de revenir à une certaine conformité avec leur nouvel album, « Atoma », sorti à l’automne dernier.

« Atoma » pourrait s’apparenter à un « Fiction », autre album du groupe en plus bourrin et plus sombre : d’ailleurs, le premier titre de l’opus, « Encircled » donne le ton par une envolée de riffs saturés par Niklas Sundin et un chanteur, Mikael Stanne au meilleur de son growl.

Ce dernier va démontrer tout au long de l’album toutes ses qualités vocales : des grunts surpuissants au chant clair, à la limite du cristallin de « Time Out Of Place » qui surprendra les fans les plus endurcis de Dark Tranquility.

L’ensemble est beau, magnifique et semble fait pour les fans : on y replonge dedans avec plaisir. On y reconnaît d’ailleurs la patte de Dark Tranquility grâce notamment au travail du claviériste, Martin Brändström.

On peut juste y déplorer une seconde partie d’album trop conventionnelle, trop déjà-vu, ainsi que l’absence, à mon sens, d’un titre ou de plusieurs titres « phares », même si la musique reste excellente; car oui, cela ne nous empêche pas de savourer cet album de A à Z, et d’y replonger, la tête la première quand l’occasion se présente.

Les orchestrations, les guitares ou même la voix de Stanne nous prennent aux tripes : la production est, en effet, absolument impeccable et rend l’album BEAU et agréable à écouter.

Si ce n’est pas le chef d’oeuvre de l’année, « Atoma » est un album simple à la production efficace, qu’on prend grand plaisir à écouter et réécouter. Un opus sans prétention qui plaira à tout fan du groupe.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Pain Of Salvation – In The Passing Light Of Day

Le nouvel album des Pain Of Salvation « In The Passing Light Of Day » revient sur l’hospitalisation de son chanteur, Daniel Gildenlöw, de la déclaration de sa maladie à sa guérison, de la déprime à l’espoir, de l’immobilisation à la rééducation de son corps. Une épreuve dont le musicien a voulu tirer profit, non pas uniquement sur Instagram (pour ceux qui auraient suivi les mésaventures de sa guitare) mais pour en faire cet album conceptuel.

Une première chose nous frappe en écoutant cet album, notamment dès la mise en bouche de « On A Tuesday » : un aspect moins progressif et plus rentre-dedans de la musique, ce à quoi le groupe ne nous avait pas vraiment habitué ces derniers temps. Cela donne un aspect plus « roots » aux morceaux, plus sombre même avec parfois de grandes envolées orchestrales.

Mais qu’on se rassure, la musique du groupe garde son caractère anti-unilatéral, avec quelques passages très progressifs, notamment avec de superbes parties au piano. Il est juste dommage que ce soit desservi par une production qui n’est pas à la hauteur de la qualité de composition de ces morceaux.

La galette raconte chronologiquement la maladie de Daniel Gildenlöw, de sa déclaration à la guérison. Véritable journal intime à ciel ouvert, il contient des textes forts, sombres, puissants. Toute personne ayant déjà traversée une épreuve similaire sera touchée par ses paroles. Par ailleurs, Gildenlöw démontre toute son étendue vocale, passant aisément du très aigu au plus grave. Il se montre parfois même au bord de la cassure, un peu comme s’il était sur le point de fondre en larmes.


« In The Passing Light Of Day » est encore une fois un bel album des Pain Of Salvation. Les morceaux sont construits de manière à nous embarquer dans un voyage à la fois triste, somptueux et salvateur. Une véritable pépite qui ne peut pas nous laisser indifférents.

9/10

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[CHRONIQUE] Nightmare – « Dead Sun »

Juillet 2015, Joe et David Amore quittent Nightmare, où ils étaient respectivement chanteur et batteur. Egratignant au passage un peu leurs anciens collègues, dont le vétéran du groupe, Yves Campion (basse). On pensait que Nightmare était fini. Et pourtant, un peu plus d’un an après, Nightmare revient avec un nouveau line-up (et surprise, une fille, Maggie Luyten (Epysode), au chant) et un nouvel album « Dead Sun ». Un retour sous les projecteurs par la grande porte.

Il est toujours plaisant de voir un groupe évoluer et faire abstraction de certaines critiques des fans de la première heure. Le changement de line-up de Nightmare, à qui je reprochais de stagner depuis deux albums, souffle un vent de fraîcheur plus que bienvenu sur leur musique. Maggie, leur nouvelle chanteuse de sa voix (incroyable !) rocailleuse et puissante, nous cloue sur place au fur et à mesure des pistes.

Si on retrouve des morceaux old school du groupe (« Indifference », « Tangled In The Roots »), d’autres sont de véritables hymnes (« Ikarus » et « Infected » en tête) et d’autres encore ont le mérite de proposer quelque chose d’assez intéressant, comme  » Seeds Of Agony », qui se démarque par son côté plus progressif, chose assez neuve pour Nightmare. Quant à « Serpentine », il s’agit, ni plus ni moins d’un des plus grands morceaux de l’album : on a là l’élégance mélodique, la puissance rythmique et les deux voix de Maggie et de Kelly Carpenter (d’Adagio !) apportent une force cataclismique au titre, écrasant tout sur son passage. Si vous ne devez retenir qu’un seul titre, c’est, sans conteste, celui-là.

Mais on y trouve une ombre au tableau : après un tel changement de line-up, le groupe a clairement du mal à redéfinir son identité. On peut se poser la question sur certains morceaux (notamment « Of Sleepless Mind ») s’ils n’ont pas été plutôt taillés pour l’ancien chanteur, Joe Amore. Pourtant l’heure est au changement ! Il va falloir certainement un petit temps à Nightmare pour retrouver ses marques … Et nous proposer quelque chose de bien plus abouti encore que « Dead Sun ».


Nightmare marque bien son retour avec un joli petit album, aux chansons ravageuses qui vont vous faire tourner les tiffs. On attend maintenant un album plus abouti qui permettra à ce nouveau Nightmare d’exprimer tout son talent Et avec grande impatience. Pour que le phoenix reprenne définitivement son envol.

8/10

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