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[CHRONIQUE] Dreamcatcher – Blood On The Snow

Dreamcatcher aura attendu cinq ans avant de pondre un nouvel album, intitulé « Blood On The Snow ». Si le groupe a pris son temps, ce nouvel opus montre une certaine maturité. Le groupe s’est-il trouvé ?

Dreamcatcher est un groupe aux multiples facettes : il le montre dans « Blood In The Snow », leur nouvel album, qui traite de deux grands sujets dans des styles différents.

Ce n’est plus un secret, la culture amérindienne est un des sujets de prédilection de Dreamcatcher. Il occupe les trois premiers morceaux, qui constituent un véritable triptyque : le morceau titre donne d’ailleurs le ton en traitant du massacre de Wounded Knee, en 1890, où plus de 250 Indiens ont perdu la vie. Des petites incursions d’instruments traditionnels, comme le tambour indien au début du premier morceau, nous plonge dans cette ambiance spéciale.

Un autre triptyque compose l’album, portant sur les films horrifiques, plus particulièrement ceux de la HAMMER des années 1950 (Frankenstein …) Le titre « Dark Is My Soul » qui clôt cet univers, porte lui sur la série Supernatural. Et les afficionados de la série pourront très facilement se retrouver. Niveau musical, le groupe se porte moins sur le mystique, et un peu plus sur le thrash, notamment au niveau de la guitare, de la batterie et du chant de Chris.

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C’est donc quelque chose de varié que nous offre Dreamcatcher, tout en restant fidèle à son identité toute trouve. Si aucun morceau ne se démarque réellement des autres, l’ensemble est si différent qu’on ne s’ennuie pas un seul instant. Divertissant.

8/10

[INTERVIEW] Chris (chant) et Geoff (guitare) – Dreamcatcher

Après une longue absence, les Dreamcatcher reviennent avec un album tout neuf « Blood On The Snow ». L’occasion pour nous de s’entretenir avec Chris (chant) et Geoff (guitare) sur la galette et l’avenir de la troupe.

Metal-Actus : Pourquoi avoir choisi ce titre « Blood On The Snow » ?

Chris (Chant) : C’était le titre idéal, pour démarrer l’album. Il y a une ambiance particulière, avec ces tambours au début du morceau. Il fait référence au massacre contre les amérindiens en 1890 par l’armée américaine. D’ailleurs, ces derniers appellent ça une bataille, tandis que pour le reste du monde appelle ça un massacre, voire même un génocide ! 300 personnes ont été dégommés à la mitrailleuse ! Il correspond donc le mieux à l’album car elle réaffirme notre intérêt pour la culture amérindienne.

Geoff (guitare) : C’est la chanson la plus emblématique d’un point de vue historique et musical. C’est la synthèse du style de Dreamcatcher : on a ce melting-pot de nos influences dans ce morceau, ce qui en fait un titre phare.

Justement, je m’attendais à retrouver ce sang sur la neige en première de couverture, et non derrière. Pourquoi ce choix ?


G:
C’était voulu. On ne voulait pas donner l’air de s’approprier ce massacre, d’en faire une utilisation commerciale. Tout est dans la suggestion.

C : Ce n’est pas morbide car on reste dans la référence historique. On est plus dans le récit que dans l’interprétation. On ne veut pas tomber dans la surenchère.

Chris, quelles sont tes principales influences sur tes textes, à part la culture amérindienne, et les films horrifiques des années 1950 ?

C : En fait, je m’inspire presque exclusivement de la musique de mes petits camarades (rires). Donc le plus souvent, les textes sont écrits après la composition.

G : On essaie de donner des images avec ce qu’on compose.

C :
On aime raconter des histoires

G : Mais il y a quelques exceptions : par exemple, pour « Mother Earth », les textes et la musique ont été écrits séparemment, mais en même temps.
Et on a trouvé que ça collait bien.

Vous vous dites plus conteurs que musiciens ?

C :
Je n’irai pas jusque là. J’ai juste apporté un soin particulier à mes textes, pour y instaurer une certaine forme de narration. Cinq ans séparent nos deux albums : c’est parce que, notamment, on a le souci du détail. Tout a une importance.

G: C’est la même chose musicalement : pour moi, la musique est une succession d’images. Par exemple, sur le dernier morceau, j’ai essayé de retransrire sur mon solo l’ascenseur émotionnel que toi et moi on peut ressentir. On arrive en répète avec des idées, on en parle, et on la bosse tous ensemble, on la fait grossir, on lui ajoute du ciment (rires). On a pu faire un travail de refonte sur les morceaux qu’on avait composé suite à la sortie de notre premier album. Ce temps, qui était plus ou moins choisi, nous a permis de faire un ensemble cohérent.

Que pouvez-vous me dire sur « Fly Away » ?

C :
J’ai eu beaucoup de mal à imposer « Fly Away » au groupe, car son côté très heavy lui permet de se détacher du reste des morceaux. Il s’agit de l’histoire d’un homme injustement emprisonné qui va vouloir s’échapper par l’esprit.

G
: C’est un morceau qu’on a bossé chacun de notre côté : on l’a repris, et réadapté pour cet album. Pour moi, il s’agit d’un clin d’oeil, d’un retour aux sources de Dreamcatcher.

C : Il apporte une certaine diversité. On veut toujours éviter l’ennui.

G:
Et puis je l’ai thrashisé en partie (rires)

Que pouvez-vous me dire sur « Dark Is My Soul » ?

C :
C’est un morceau costaud qui nous a donné beauoup de mal. Les paroles sont en lien avec la série américaine « Supernatural ». Elle revêt plusiseurs dimensions : celle du road trip des deux frères chasseurs, qui parcourent toute l’Amérique en voiture, et le combat entre le bien et le mal, entre les anges et les démons. C’est donc une adaptation des épisodes les plus emblématiques de cette série. Du coup, c’est compliqué de comprendre les paroles si tu ne la suis pas. Et puis je n’ai rajouté aucun nom.
G: Nos tracks sur les films horifiques de la Hammer rejoignent ce thème. On a dans l’album deux triptyques, celui des améridiens, et celui des films horrifiques. Et ce morceau fait le lien entre les deux. J’aime dire qu’il s’agit de trois morceaux en un seul.

Avez-vous des concerts de prévus ?


C :
A part notre release party au Dr Feelgood Des Halles, le 21 octobre prochain à Paris, on sera au Candyshop dans la même ville le 12 novembre avec Silvertrain et Seven Sisters. On sera également au Barde Atomique le 9 décembre prochain. Pour 2018, c’est en pleine négociation. On pourrait même partir un peu à l’étranger. On espère que l’album sera bien accueilli par les organisateurs de concerts et qu’il puisse nous ouvrir des portes pour les festivals. Beaucoup se montent chaque année en France et avec cet album, Dreamcatcher y a sa place.

G: En tout cas, on a bien bossé pour !

Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

C : Que l’album trouve son public et que nos premiers fans ne soient pas trop dépaysés.

G: Qu’on puisse toucher de nouvelles personnes.

Un dernier mot ?


G:
Jetez une oreille sur notre album, et venez nous voir en concert si on vous a convaincu.

C :
Qu’il n’y a pas que Megadeth et Metallica dans la vie ! Ouvrez vos oreilles et soutenez la scène locale. Continuez à faire vivre le metal en achetant des albums et en allant aux concerts !
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