Archives par mot-clé : The Runaways

[LIVE-REPORT] Alcatraz Rock & Metal Festival – Part 2 (14 août 2016)

Cette deuxième journée de l’Alcatraz Festival est très attendue par beaucoup d’entre nous, au vu de l’affiche, beaucoup plus attractive que celle de la veille. Les festivaliers ne s’y sont pas trompés puisque beaucoup ont acheté leur pass à la journée ce dimanche. Petit aperçu.

13925715_10154337098088329_1085116973396462480_o

L’Alcatraz Festival : Notre live-report du premier jour

Le dimanche commence avec le concert de Flotsam & Jetsam : ce groupe voit sa popularité augmenter, surtout dans les pays du Benelux. Ils reviennent d’ailleurs avec un album éponyme cette année. Pourtant, les allemands ne nous feront pas grande impression (syndrome du premier groupe matinal ?). De plus, ils ne semblaient pas très motivés ce matin-là. Dommage.

Exodus est la première grosse claque de la journée (et pourtant, il est encore tôt, 13h à ma montre). La vague de puissance envoyée par Steve Souza , revenu récemment au sein du groupe, et ses comparses est juste indescriptible, et fait oublier l’ancien chanteur, Rob Dukes, qui possédait un charisme phénoménal. On les attend maintenant avec un nouvel album, histoire de dépoussiérer une set-list un peu vieillote.

« Bon je sais qu’il est encore tôt, vous venez peut-être juste de commencer à picoler, mais va falloir se réveiller les gens » lance un Dez Fafara , plutôt taquin, sitôt le show de Devildriver débuté. Le public suivra cette directive à la lettre et enchaînera ainsi circles pits et pogos devant un groupe satisfait.
Ce dernier est venu présenter son dernier album en date, « Trust No One » qui passe comme une lettre à la poste sur scène. Le groupe est particulièrement en forme : mention spéciale au nouveau batteur de la formation, Austin D’Ammond, impressionnant autant en live que sur album, et avec lequel la musique du groupe prend une toute autre dimension, plus puissante, plus féroce, plus dévastatrice.

C’est au tour des Korpiklaani de venir sur scène. Mais pour le spectacle, on repassera : service minimum pour le groupe (aux visages affreusement figés) qui ne s’adressera pas du tout au public, pourtant venu en masse les voir. Si le set fut carré, surtout axé sur le dernier opus du groupe « Noita« , il était sans aucune saveur : autant allumer la radio ou son lecteur MP3 pour écouter la même chose. Les finnois n’ont eu aucune présence scénique et n’ont fait aucun effort pour s’impliquer dans le concert qu’ils étaient en train de donner, même quand ils joueront leur chanson la plus connue « Vodka« .

Anciennement membre de The Runaways, Lita Ford mène depuis quelques années une jolie carrière solo. Elle présente aujourd’hui son dernier né, « Time Capsule », sorti au mois d’avril dernier. Mais la setlist sera plus hétérogène, la célèbre guitariste reprenant même des standards du groupe qui l’a fait connaître, tel que le fameux « Cherry Bomb« . Si on peut regretter un show beaucoup trop théâtralisé, le concert reste excellent et a ravi tous les fans de la musicienne.

Déboulent maintenant les Children Of Bodom, qui sont étrangement plus sérieux qu’à l’accoutumée. Ils produiront pourtant un show puissant et sans faille, grâce à une setlist « fourre-tout » qui se clôturera sur un des titres les plus célèbres du groupe, « Downfall » (qui figure sur « Hatebreeder » sorti en 1999). Les fans de tous bords sont satisfaits.

On pourrait renommer Soulfly « Bisounours-Metal » tellement Max Cavalera semble jovial et accueillant sur scène, affichant tout le long du set un énorme sourire. Ou alors « Max Cavalera & son » puisque son fils, Zyon, est également le batteur du groupe. En tout cas les brésiliens sont en forme et enchaîneront les vieux tubes de la formation (« Arise Again« , le très efficace « Blood Fire War Hate » ou encore « Seek’N’Stike« , paru en 2002 sur l’album « 3« ), les reprises, que ce soit celles de Sepultura (notamment « Refuse/Resist » et « Roots Bloody Roots » qui enflammeront véritablement le public) ou d’autres (comme « Iron Man » des Black Sabbath) et les titres de leur dernier opus « Archangel » (dont « We Sold Our Souls To Metal » qui constitue une formidable entrée en matière au concert de ce soir). Ils se retireront après une heure d’un set beaucoup trop court, avec un Max vêtu du maillot de l’équipe de foot locale, en véritable brésilien qui se respecte. Peut-être l’un des meilleurs shows sur ce festival.

Nous avions été déçus par Kreator au Motocultor Festival de l’année dernière. Nous étions peut-être dans de mauvaises conditions ce soir-là car le show de l’Alcatraz Festival fut une véritable redécouverte du groupe en live ! Là encore, ils étaient en forme, et ont parié sur des titres plus fédérateurs. Et ça marche puisque une très large foule se pressera autour de la scène. Malheureusement, le show fut entaché par un très gros soucis de son, en plein milieu de set, qui a amené le groupe à sortir de scène le temps que ce soit rétabli. Cela a encore plus raccourci un show démentiel, dont on aurait aimé avoir toutes les saveurs.

Avantasia avait tout pour faire le show exceptionnel : décors somptueux, setlist idéale (entre titres du dernier album « Ghostlight » et ceux du premier opus « The Metal Opera« , en passant par l’apparition du superbe morceau « The Scarecrow« ), son au top et moultes guests. Mais Tobias Sammet était particulièrement de mauvaise humeur ce soir : il se montrera irrespectueux envers le public et le festival qu’il accueille (il répétera « on ne joue pas habituellement dans ce genre de festival »). S’il rectifie le tir en fin de concert, on pouvait se demander pourquoi il avait accepté de monter sur scène. C’est dommage car sans ce souci de comportement, le show aurait été absolument parfait, avec, en prime, les apparitions de Bob Catley (Magnum) ou encore le chanteur de Mr Big, Eric Martin, parmi bien d’autres.

Enfin, les Twisted Sister apparaissent sur scène pour le dernier concert européen de leur carrière. Et ils nous livreront un superbe show, poussant même jusqu’à 1h30. Le célèbre tube du groupe, « We’re Are Not Gonna Take It » a même été repris par le public six fois (dont une growlé sous l’impulsion d’un Dee Snider tellement mort de rire qu’il en lâchera son micro ). Tous les standards ont d’ailleurs été joué. Electrique ce soir, très en voix même, Dee Snider sautera partout, ne cessera d’arguer le public, et en profitera pour régler quelques comptes. Le groupe se produisait durant les attentats de Nice, le 14 juillet dernier, et a fait lever le majeur du public vers le ciel contre ceux qui empêchent les autres de vivre comme ils l’entendent. Une opération renouvelée ce soir en Belgique, pays durement touché également par le terrorisme. Un très beau moment …Au moment de se retirer, chacun des membres du groupe dira un petit mot de remerciement, à l’attention de leurs fans et du public présent ce soir. Une sorte de message d’au revoir…

Le concert, qui a rassemblé toutes les tranches d’âge, s’arrêtera sur un somptueux feu d’artifice qui clôturera également le festival. Un événement réussi sur la majorité des points, et que beaucoup retrouveront avec plaisir l’année prochaine.