Archives par mot-clé : Napalm Records

(CHRONIQUE) Feuerschwanz – Knightclub (coup de coeur)

Le groupe teuton de médiéval metal revient avec un album aussi délirant que tranchant, « Knightclub », qui renoue un peu avec les origines plus comiques du groupe.

Summerbreeze 2013, je suis devant l’une des Main Stage à prendre en photo un groupe de médiévistes qui me fascine de premier abord : des costumes semblant venus de l’Aldi du coin, un ton très comique, des danseuses « chat » (de mémoire), et des concerts très festifs. J’avais été fort impressionnée par le côté fédérateur de leurs morceaux auprès du public allemand. C’est marrant de voir la trajectoire de ce groupe depuis !

Après leur signature chez Napalm Records en 2020, le groupe a commencé à devenir un peu plus sérieux en se mettant à un metal plus tranchant (mais toujours aussi festifs !) mais aussi en rock’n rollisant leurs looks, devenus depuis, un mélange entre du médiéval à armure et une élégance presque à la Mad Max.

Pourtant, on pourrait penser que le groupe souhaite reprendre quelques peu ses premières amours avec ce « Knightclub », surtout comique : que ce soit avec cette reprise complètement délirante du mythique « Gangnam Style » (chanté par PSY) ou le magique « Druken Dragon » qui m’a fait littéralement hurlé de rire. Il y a aussi beaucoup de sérieux (« Eisenfaust » qui mélange particulièrement bien éléments médiévaux et metal) et d’hommage aux mythes et à la pop culture (le très réussi « Avalon » avec son refrain extrêmement fédérateur, ou encore « Sam The Brave » qui ressemble étrangement à un morceau d’Avantasia). Petit point négatif outre la production qui laisse parfois à désirer : le duo avec Lord Of The Lost (qui figure aussi sur le nouvel album de ces derniers) sur lequel les Feuerschwanz ne semble pas s’affirmer face à la densité de l’univers de leurs compatriotes. Dommage !

On s’amuse avec ce « Knightclub », alliant parfaitement l’excellence de la musique avec le comique. Une belle galette qui confirme la popularité grandissante de Feuerschwanz, mais aussi leur patte musicale qui ne va ressembler à aucune autre ! On vous met au défi de ne pas ressortir de votre écoute avec un immense sourire.

9,5/10

[CHRONIQUE] Lord Of The Lost – Opvs Noir Vol 1 (Coup de coeur)

Après une incursion dans son côté plus pop, avec la sortie de l »album « Blood & Glitter » (2022) suivi d’une participation à l’Eurovision et d’un autre album de reprises, les Lord Of The Lost reviennent dans un registre bien plus sombre avec leur nouvel album, « Opvs Noir Vol 1 ».

Quand on commence à explorer divers horizons sans craindre le moindre jugement, c’est qu’on a acquis assez de bouteille pour avoir confiance en soi et en son art. L’évolution de Lord Of The Lost est tout à fait fascinante depuis ses quatre dernières années, tant le groupe s’est essayé à plusieurs genres, plus particulièrement la pop, avec succès, tout en gardant son identité visuelle et sonore, et sans en profiter pour jouer les opportunistes comme un certain groupe à chanteuse néerlandais.

Pourtant, le groupe a décidé de mettre un terme à ce chapitre et de faire, cette fois, l’éloge de la mélancolie dans une pépite gothique à souhaits.

« Opvs Noir Vol 1 » ne va donc pas du tout dans la même direction, si ce n’est que de nombreux morceaux ont des refrains extrêmement catchy (« My Sanctuary », « I Will Die In It » par exemple). On remarque des mélodies particulièrement belles, un chants qui se fait harmonieux et puissants, avec une utilisation du grunt particulièrement bien dosée. C’est un voyage remplis d’émotion que nous propose les teutons ! La qualité dans certains écrits (« The Things We Do For Love » « The Sadness In Everything ») est indiscutable et contraste avec des morceaux qui sont plus taillés pour le live (« Lords Of Fyre » ). Les invités sont bien choisis : d’ailleurs, le morceau avec Within Temptation, « Light Can Only Shine In The Darkness » est somptueux, émouvant – j’en ai même versé ma petite larme. « Moonstruck », lui fait surtout penser, par ses orchestrations, à du Dimmu Borgir. Un bel hommage au groupe nordique !

On notera que sur certains morceaux (et surtout sur « Damage », on entend quelques relents indus. Histoire de prouver, qu’on peut faire ce qu’on aime et vouloir évoluer sans renier pour autant ses racines.)

Et d’ailleurs, peut-on encore parler d’étiquettes pour Lord Of The Lost ? Le groupe s’est affranchi des barrières pour évoluer dans ce qu’il lui plaît. Et quand on est un musicien passionné, talentueux, avec un vrai projet musical comme « Opvs Noir », ce n’est pas le plus important justement ?

Car cet album est justement le premier d’une trilogie (Vol 2 en décembre 2025, Vol.3 en avril 2026), et nous met l’eau à la bouche concernant la suite. L’album est un vrai voyage au-delà de nos émotions, un vrai retour à un gothisme moderne, rare, rafraichissant, et excellent à écouter de bout en bout. Un beau joyeux à écouter sans fin. Bravo à Lord Of The Lost.

10/10

Alestorm : Bientôt la sortie du nouvel album !

Les Alestorm sortiront ce 20 juin « The Thunderfist Chronicles », leur nouvel album. Le groupe en a déjà dévoilé plusieurs extraits que voici :

01. Hyperion Omniriff
02. Killed to Death by Piracy
03. Banana
04. Frozen Piss 2
05. The Storm
06. Mountains of the Deep
07. Goblins Ahoy!
08. Mega-Supreme Treasure of the Eternal Thunderfist

Katatonia : Les infos sur le nouvel album !

Les Katatonia sortiront leur nouvel album,  »
Extensions Of The Waking State  » ce 6 juin (via Napalm Records). Le groupe en a dévoilé plusieurs extraits, la liste des titres ainsi qu’une sublime pochette que voici :

01. Thrice
02. The Liquid Eye
03. Wind Of No Change
04. Lilac
05. Temporal
06. Departure Trails
07. Warden
08. The Light Which I Bleed
09. Efter Solen
10. In The Event Of
11. A World Without Heroes (Kiss cover) Bonus Track
12. Wind Of No Change – Karin Park Remix Bonus Track

« Temporal »:

« Lilac » :

Delain annonce la sortie d’un nouvel EP !

C’est ce 8 novembre (et toujours chez Napalm Records) que sortira le nouvel EP des Delain, « Dance With The Devil ». Le clip de la chanson éponyme se visionne également juste en-dessous :

Tracklist : 

1.     Dance with the Devil          
2.     The Reaping           
3.     Sleepwalkers Dream (2024 Version)
4.     The Cold (Live)
5.     Burning Bridges (Live)
6.     The Quest and the Curse (Live)
7.     April Rain (Live)
8.     Invidia (Live)
9.     Queen of Shadow (Live Featuring Paolo Ribaldini)
10.  Your Body is a Battleground (Live Featuring Paolo Ribaldini)
11.  Moth to a Flame (Live)
12.  Control the Storm (Live Featuring Paolo Ribaldini)
13.  Dance with the Devil (Instrumental)
14.  The Reaping (Instrumental)
15.  Underland (Alternate ending version)

The New Roses Annonce la sortie de leur nouvel album !

C’est le 4 octobre prochain que sortira le nouvel album de The New Roses, intitulé « Attracted To Danger » (via Napalm Records). Le groupe en a d’ailleurs dévoilé le morceau-titre via la lyric-vidéo jute en-dessous :

Tracklist d’Attracted To Danger :

1. When You Fall In Love
2. Natural Born Vagabonds
3. Attracted To Danger
4. Four Wheels
5. Bring The Thunder
6. This Heart
7. Hold Me Up feat. Gill Montgomery
8. Spirit Of A Rebel
9. Rockin’ In The Free World
10. Whiskey In The Backseat

League Of Distortion annonce son nouvel album, premier single disponible !

« Galvanize », petit nom du prochain album des League Of Distortion, sortira le 25 octobre via Napalm Records. Le groupe en a dévoilé son premier extrait, le morceau éponyme, via le clip juste en-dessous :

Tracklist :

1. Galvanize
2. My Hate Will Go On
3. Chainsaw
4. Suck My Blood
5. My Enemy
6. What’s Wrong With Her?
7. In Our DNA
8. Crucify Me
9. Anti-Hero
10. The Crown

[INTERVIEW] Brittney (Unleash The Archers) : « Le plus important est qu’on soit satisfaits de notre album. »

Les Unleash The Archers continuent leur bonhomme de chemin sans rendre de compte à qui que ce soit en sortant un concept album ambitieux, intitulé « Phantoma ». Metal-Actus a pu s’entretenir avec sa chanteuse et parolière Brittney Slayes sur cette histoire née bien avant ces histoires de ChatGPT !

Metal-Actus : Bonjour Brittney ! Quels sont les premiers retours sur « Phantoma », sorti depuis ce 10 mai ?

Brittney Slayes (voix) : Les premières chroniques sont assez positives. Mais on y essaie de ne pas trop y prêter attention à ce qu’il se dit sur les réseaux sociaux, histoire de préserver notre santé mentale. Le plus important est qu’on soit satisfaits de notre album.

Par rapport au titre, je comprend que « Phantoma » est le titre de cette intelligence artificielle et personnage principal de votre album ?

Oui. Tout a commencé par la création de ce personnage, ce programme informatique, appelé Phantoma. Elle est née dans cet espèce de château de cristal que tu vois sur la cover, une sorte d’oasis d’un monde ravagé par les humains. Les androïdes sont devenus des êtres à part entière : Phantoma sait d’ailleurs qu’elle a été créé par ces derniers. Au début, elle admire ses créateurs, mais une fois qu’elle les a rencontré, constatant qu’ils n’éprouvent aucun remords quant à la destruction de la planète, elle ressent une déception immense. Elle essaiera alors de trouver qui elle est et le véritable sens de sa vie. Commence donc un véritable parcours initiatique.

Il convient de spécifier par ailleurs que votre album n’a aucun lien avec les polémiques actuelles sur l’IA… puisqu’il a été imaginé dès 2021 !

Oui, c’est une coïncidence à la fois déroutante et amusante. Mais notre concept tient plus de la science-fiction dans laquelle nous avons tous été baigné depuis tout petit. « Phantoma » est plus inspiré d’oeuvres cinématographiques, telles que « Terminator », que de Chat GPT (rires).

C’est vrai que l’artwork est directement inspiré de votre premier single, « Green & Glass » ?

Oui : nous voulions représenter la première incursion de Phantoma dans cet endroit luxuriant et magnifique dans lequel les humains vivent. C’est en quelque sorte un hangar féérique au milieu d’un désert de mort, sur une planète post-apocalyptique.

D’ailleurs pourquoi cette décision d’en avoir fait un clip animé, qui est d’ailleurs issu d’une vraie intelligence artificielle ?

Nous faisions notre second clip, « Ghost In The Mist » quand nous avons pris cette décision : Danny Gayfer nous a présenté ce programme d’intelligence artificielle, qu’on a trouvé plutôt cool sur le moment. Et on s’était dit que ce serait intéressant, vu le sujet de « Phantoma », de pouvoir l’utiliser pour mettre en vidéo l’un de nos morceaux. Cependant, il ne fallait pas que cela se fasse sans nous, qui avons joué sans exception dans toutes nos vidéos : on a alors joué des androïdes ! On s’est transposé dans notre propre monde !

Que peux-tu me dire sur « The Collective » ?

C’est le moment où Phantoma rencontre un groupe de IA comme elle. Mais elles sont très en colère contre l’espèce humaine qui a détruit la planète. Ils constituent une armée afin de les mettre les humains hors d’état de nuire. Et Phantoma pensait qu’elle allait rencontrer d’autres IA comme elle…. C’est un morceau apporté par notre nouveau bassiste Nick. Et il a fallu coller un ton du morceau, plus heavy que ce qu’on fait habituellement. Andrew a pris quelques risques, et lui a apporté un côté mélodique qui a enchanté tout le monde.

Que peux-tu me dire sur « Blood Empress » ?

Ce morceau a été composé la nuit avant notre entrée en studio, en 2023, alors qu’on s’amusait à jouer autour d’une table, dans notre air Bnb : on essayait de trouver des idées de riffs, pour construire un semblant de chanson (rires). C’est la fin de l’histoire et Phantoma a détruit le Collectif, puisqu’elle veut qu’androïdes et humains vivent en paix. C’est un moment assez particulier puisqu’en commettant cet acte, elle n’est plus sûre de ce qu’elle mérite…La mort ? Devenir leader des androïdes ?

Une suite est-elle prévue ?

Non. Il était prévu depuis le départ que ce serait un one-shot, une histoire complète sur un album.

Comment va s’articuler vos futures set-lists pour les concerts ?

Il va être difficile de jouer tout l’album d’un coup, ne serait-ce que par soucis de contraintes horaires. Et puis nos fans viennent surtout nous voir dans l’espoir d’entendre tous leurs morceaux favoris, donc, on va simplement faire les ajouts de certains de nos nouveaux morceaux. Mais oui, un jour, j’adorerai un set spécial où on jouerait l’entièreté de l’album.

Vous avez une année chargée en concerts, avec notamment une tournée américaine en compagnie de Powerwolf et le festival 70000 Tons Of Metal…

Oui, ce sera une année chargée : on ira aussi en Australie et en Nouvelle Zélande. On a vraiment hâte de faire cette tournée avec Powerwolf. Et en plus, nous ne serons pas la tête d’affiche, ce qui va nous reposer et nous permettre de nous relaxer (rires).

Vous pensez revenir en France ?

Tout ce que je peux te dire, c’est que nous travaillons sur une tournée européenne pour le printemps 2025, avec une petite date dans votre beau pays !

[CHRONIQUE] Feuerschwanz – Warriors

Histoire de fêter en toute beauté les vingt années d’existence du groupe, les teutons de Feuerschwanz sortent une compilation, sobrement intitulée « Warriors » et comprenant les reprises en anglais de titres comme Highlander et Memento Mori. Une façon aussi de s’ouvrir à l’international.

Il est loin le temps où je découvrais Feuerschwanz sur la grande scène du Summerbreeze, en plein milieu d’une belle après-midi de l’été… 2013 !

Bon, je dois vous avouer, chers lecteurs, que j’ai pris un beau coup de vieux en apprenant la formidable évolution de ce groupe, de base folk moyen-âgeux allemand teinté d’un contour rock, qui était – je le pensais alors – voué à rester dans les frontières de son propre pays.

Pourtant, le groupe a su évoluer, et plus récemment avec un tournant plus rock en 2015, bien plus metal en 2020 avec la sortie de l’album « Das Elfte Gebot » qui aura conquis le coeur de nombreux fans sur cette planète – oui, on reste persuadé que chanter en allemand ne va pas être un frein à faire une belle carrière internationale (sauf aux Etats-Unis, on conçoit). C’est après une belle tournée – à guichet fermée que la décision de sortir « Warriors » a été prise.

Alors sur les morceaux en eux-mêmes, nous n’auront pas grand chose à dire – il s’agit des reprises en anglais des standards allemand de Feuerschwanz. Le groupe aura tout de même mis deux inédits, notamment – et encore – une reprise de « Valhalla Calling » (décidément on l’aura entendu à toutes les sauces celle-là) mais sur un thème folk entraînant ce qui en fera une parfaite réussite.

Car voilà tout l’intérêt de cette compilation : la production particulièrement soignée sur chacun des morceaux ! Nous les redécouvrons avec une puissance et une qualité de son merveilleuse. Et rien que pour cela, la galette vaut son pesant de cacahuètes.

De plus, on a une pléiade d’invités ! Chris Harms (Lord Of The Lost), les Saltatio Mortis, Dominum, Orden Ogan,
Francesco Cavalieri (Wind Rose) … De quoi donner un nouveau souffle à des morceaux qu’on connait déjà, mais qu’on se surprend à les redécouvrir avec passion.

Alors certes, on regrette que le groupe soit passé sur de l’anglais sur cet album, surtout dans le but de faire une percée à l’internationale. Ils sont tellement bourrés de talents nos petits teutons de Feuerschwanz qu’ils n’ont pas besoin de ça. Mais nous vous conseillons, par sa merveilleuse production et son incroyable qualité de son, de vous penchez dessus si vous êtes un néophyte du groupe. Et si vous êtes collectionneur ou fan invétéré du groupe, cette compilation de « Warriors » saura également vous satisfaire car il s’agit d’un objet beau et particulièrement bien soigné, qui sera du meilleur effet dans vos étagères.

9/10