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[LIVE-REPORT] Cernnunos Pagan Festival – Jour 1

Native de la région, jamais je n’aurai cru un jour voir quelques festivals de metal voir le jour, encore moins dans un endroit dans lequel j’allais voir des films étant môme ! Installé donc à la Ferme du Buisson de Noisiel, le Cernunnos Pagan Fest se distingue aussi par sa programmation pointue et par tout son marché et ses activités médiévales ouverts à tous ! Ah et ça se déroule en plein mois de février. Aussi.

Et nous avons eu une chance incroyable d’avoir un temps magnifique, un ciel bleu sans aucun nuage ! Il faisait même limite chaud sous le soleil, si bien que certains festivaliers n’ont pas hésité à s’allonger dans l’herbe pour en profiter !

Quand nous arrivons sur place en ce doux samedi midi, les stands médiévaux et de merch ne désemplissent pas (que ce soit par les festivaliers comme par les riverains ! Voir des personnes âgées faire tous les stands avec leurs cabas se remplissant à ras-bord est assez cocasse) et les premières animations (à savoir une initiation au bâton breton à ce moment-là). Cette partie là est accessible au public, les concerts en eux-mêmes étant réservés aux détenteurs d’un précieux pass ! Le merchandising officiel aura un immense succès auprès des festivaliers de tout bord, le stock de tee-shirt étant épuisé dès ce premier jour de festival ! De nombreuses personnes l’arboreront fièrement tout le week-end durant les concerts !

Et en parlant concerts, rentrons dans le vif du sujet (puisque vous êtes là pour ça) !

(Nous louperons malheureusement GOFANNON suite à des difficultés de transports, toutes nos excuses)

On commence d’entrée de jeu par un groupe qui a du en faire jaser plus d’un rien que par le nom : les Compagnons Du Gras Jambon ne sont pas une bande de polchtrons à l’humour d’un gras à faire pâlir un menu Maxi Best Of (quoi que…) mais des musiciens talentueux (sur, exclusivement, des instruments acoustiques comme la cornemuse) qui savent parfaitement comment ambiancer un public : pogos, chorégraphie improbable (sur « Rotten Raven Grisen ») ou encore circle pit certainement le plus lent de toute l’histoire sont venus rythmés un show festif qui, certes, n’est pas des plus techniques, mais vous filera la pêche pour le restant de la journée ! Le festival commence bien, les autres groupes ont intérêt à être au niveau !

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Les hollandais de Vanaheim débarquent ensuite sur la scène de l’abreuvoir, mené par un Zino aux jolis sabots jaunes typiques de son pays (ça ne doit pas être super confortable, soit-dit en passant). Le groupe semble heureux d’être là et ira très souvent à la rencontre de son public, qui enchaînera les pogos. Niveau musique, ce black metal d’une très grande violence teinté de passages mélodiques et tribaux fera mouche, malgré les très nombreux problèmes techniques qui ne leur rendra pas justice sur cette prestation.

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On enchaîne aussi avec le premier des très nombreux groupes originaux sur ce festival : Cemican nous arrive tout droit du Mexique, et ils mélangent riffs lourds et heavy avec des instruments traditionnels aztèques (percussions et flûtes en tout genre). Cette musique envoûtante associée à un visuel grandiose (masques en tout genre, maquillage, attirails à base de plumes …) et à un imposant jeu de scène (le danseur/prêtre fera même subir un faux-sacrifice à une jeune festivalière (qui va très bien, rassurez-vous)). Nous entendrons encore parler de Cemican dans le futur, soyez-en certain !

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Le froid polaire de Russie s’installe sur l’Abreuvoir avec l’arrivée des Nytt Land sur scène. Le visuel est là encore au rendez-vous : elle porte une peau de bête, lui a un bandeau sur les yeux. Mais quand il s’active, la salle se retrouve transportée dans une magie irréelle, une époque, une civilisation que nous n’avons pas connu avec instruments, percussions, chants traditionnels sibérien. Comble du bonheur, le groupe aura le meilleur son de l’Abreuvoir de tout le week-end. Un voyage hors du temps, il n’y a même pas de mots assez fort pour décrire toute la beauté de cette prestation des Nytt Land.
Allez les voir ! Et achetez leurs albums ! Ils le méritent amplement !

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On passe ensuite à Aorlhac qui vient défoncer la scène de la Halle avec son black metal historique ! Les membres du groupe, visiblement impressionnés d’être présents, remercieront à de très très nombreuses reprises le public venu en masse les applaudir. Un bon son d’une violence extrême qui fera mouche ! On en veut encore !

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On passe ensuite aux Baldrs Draumar ! Ils avaient déjà foulé la scène du Cernunnos Pagan Fest par le passé et reviennent cette année pour présenter un set entièrement acoustique. Tous en tenue traditionnelle, les uns à côté des autres, ils arrivent à créer une ambiance non pas folk mais très intimiste qui est la bienvenue entre tous ces concerts grandioses. les musiciens interpréteront une chanson composée « la semaine dernière au Dannemark » à propos des frasques d’un …mouton : il n’en fallait pas plus pour que la salle se mette à bêler ! Bref plus qu’un très bon concert, ce fut un excellent moment de communion.

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C’est au tour des polonais des Zywiolak de prendre place sur la scène de la Halle : si on peut regretter un choix de tenue négligable – on a plus l’impression d’assister à un concert de la kermesse locale qu’à un vrai concert – le groupe a pu nous transporter dans son univers bien à eux, un folk dansant aux consonnances slaves. C’est limite si on aurait pu voir la fameuse Baba Yaga, sorcière très connue du folklore local, débouler au détour d’un morceau. Les titres sont complexes, bien construits et les musiciens sont tous excellents ! Mention spéciale à la batteuse qui semblait littéralement possédée derrière ses futs et par la chanteuse principale, aux mimiques inoubliables et à la voix surpuissante !

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Il est temps pour nous de nous restaurer, et il faut dire qu’il y a du choix de qualité : exit la traditionnelle barquette de frites bien huilée, vous aurez le choix entre des plats traditionnels avec la Muse Verte (dont les fameuses fèves aux lards), des crêpes bretonnes ainsi que le Brods, fameux pain aux pois chiches à garnir à volonté ! Ce fut l’un des plats les plus appréciés de ce festival à en juger par la queue impressionnante devant le stand. A titre personnel, nous avons attendu une vingtaine de minutes.

Les allemands de Horn prennent position dans l’Abreuvoir ! Même si on cherche encore le rapport avec le Pagan ou le Folk, c’est avec un death metal ultra-violent et une volonté sans faille qu’ils réussissent à retourner le public qui enchaînera pogos et circle pit !

Enfin les légendes du folk viking metal déboule dans la Halle : les Manegarm débutent les hostilités avec un public littéralement en feu ! Si le show est sans faille, il manque peut-être un peu de saveur et de spontanéité : ça fait le job, mais la mécanique est tellement bien huilée qu’il n’y a aucune place pour de la suprise, ou même pour un vrai moment de communion avec le public, et ce, malgré les quelques interactions de son frontman. Dommage !

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Report par Roxane BAYLE
Photos par Paul BASTIT et Roxane BAYLE

Merci à Dooweet pour l’invitation.