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[CHRONIQUE] Black Stone Cherry – Kentucky

Qu’il est bon de se sentir chez soi. c’est le message qu’à certainement voulu faire passer Black Stone Cherry dans « Kentucky » véritable déclaration d’amour à leurs origines. Mais qu’en est-il réellement, musicalement parlant ?

Avec « Kentucky », Black Stone Cherry a voulu revenir à son point d’origine, là où tout avait commencé. En retravaillant dans les mêmes conditions que leur premier album, les américains espérèrent peut-être retrouver une certaine innocence, un certain état d’esprit qui les habitaient au tout début du groupe. Mais aussi pour avoir le plaisir de travailler chez soi. Black Stone Cherry a d’ailleurs décidé d’autoproduire cet album, de sorte à se laisser le plus de libertés possibles. Et d’ailleurs cela ne se voit pas, la qualité du son étant au rendez-vous.

Pourtant l’album ne diffère pas de grand chose de leurs autres opus : riffs bien gras, rythmique au pas, la voix de Chris Robertson est plus posée, plus puissante, toujours prête à vaciller au moindre instant. Il reste la force principale de Black Stone Cherry et il le démontre encore une fois sur ce CD où il nous démontre ses prouesses vocales (« In Our Dreams » en tête).

Les hymnes typiques s’enchaînent et nous divertit, sans pour autant qu’un d’entre eux ne se distingue musicalement. Les titres sont très personnels au groupe, que ce soit « The Way Of Future », celle qui reste, à titre personnel, ma préférée « Shaking My Cage » ou encore « Rescue Me ». Certains sont quand même plus léger, comme « The Rambler » ou encore « Long Ride ».

Petite surprise : la reprise de « War », un des grands standards américains signé Edwin Starr. Ce morceau, très connu, bénéficie d’un lifting bienvenu et totalement réussi.

Bref voilà un petit album bien sympathique qui tiendra en haleine tout fan du groupe, qui en sont les véritables destinataires. Si le groupe ne se vante pas de révolutionner le genre, ce « Kentucky » reste divertissant et nous fait oublier, l’espace d’un instant, nos vies respectives. Et c’est tout ce qu’on lui demande.

8/10

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Notre interview de Ben Walls
Notre live-report du concert au Cabaret Sauvage (Paris), le 09/02/2016

[INTERVIEW] Ben Wells – Black Stone Cherry

A l’occasion de la sortie de « Kentucky », et au lendemain de sa prestation parisienne au Cabaret Sauvage, Ben Wells, guitariste de Black Stone Cherry, nous a accordé un rapide entretien. Le musicien a tenu à nous dire à quel point le retour aux racines a été bénéfique pour tout le groupe. Le détail de cette entrevue se lit ci-dessous.

Réalisée au Hard Rock Café (Paris) le 10 février 2016

Metal-Actus : Comment te sens-tu après ce concert titanesque à Paris hier soir ?

Ben Wells (guitare) : Super ! Les gens étaient enthousiastes et on a passé un très bon moment. On a ressenti toute cette énergie positive venant de la foule, et ça nous a fait du bien.

Tu restes très dynamique sur scène, courant de part et autre de la scène. Où trouves-tu toute cette énergie ?

On me le demande à chaque interview !! (rires). Je ne sais pas vraiment, je crois juste que j’aime tellement me produire sur scène que j’en deviens tout sautillant (rires). Mais je ne sais pas d’où ça vient, surtout que dans la vraie vie, je suis timide et réservé.

C’est la seconde fois que vous venez au Cabaret Sauvage. Que penses-tu de cette salle ?

On adore, car c’est vraiment une salle assez particulière, avec ce grand chapiteau de cirque. Il ne fait pas trop chaud, le son reste excellent, et les gens ont de la place. Après, on testera peut-être un autre lieu sur Paris la prochaine fois.

C’était important pour vous de maintenir ce concert, après les attentats du 13 novembre dernier, à Paris ?

Oui, même si nous étions un peu nerveux en premier lieu. Mais je suis si content que nous ayons pu maintenir ce show ! On voyait tous ces gens dans la salle, qui continuent à sortir et qui prennent du bon temps. C’est aussi pour ça qu’on joue de la musique ! Ces personnes méritent de se divertir, surtout après ces attentats. Et c’est justement notre boulot. C’était un honneur de jouer à Paris la nuit dernière.

Comment se déroule le reste de votre tournée ?

Très bien ! Beaucoup d’interviews (rires) mais de nombreux concerts aussi. Après notre show de demain à Amsterdam, on devra encore rester deux semaines en Europe avant de revenir aux Etats-Unis pour démarrer une nouvelle tournée. On sera donc un peu occupés ses prochains jours (rires).

Votre nouvel album « Kentucky », sort le 1er avril prochain. Vous êtes tous originaires de cet Etat. Donc ce titre, c’était une évidence pour vous ?

Ouais ! On y habite encore d’ailleurs ! Et on y a enregistré notre nouvel album, que nous produisons cette fois nous-même, car nous voulions retourner dans le studio où tout avait commencé, celui de David Barrick, être chez nous, dans cet état d’esprit qu’on avait quand on a travaillé sur notre premier disque. Et puis tout sur cet album vient du Kentucky : nous-même, l’équipe technique, les musiciens qui nous ont aidé … Donc quelque part, ce titre est juste parfait (rires).

Vous aviez choisi de le produire vous-même pour bénéficier d’une liberté de ton ?

Oui, on voulait montrer notre fierté d’être du Kentucky, mais aussi pouvoir travailler à notre rythme, avec nos familles à côté. C’était vraiment l’idéal !

C’est votre cinquième album. Etait-il plus dur à composer que les autres ?

Non, car cette fois, on avait de nombreuses chansons à notre disposition, on a même dû en mettre de côté. Nous étions dans une période assez créative ! Cela nous est venu très naturellement et facilement. Et puis on avait hâte de sortir du nouveau son !

Et qu’est-ce qui vous a inspiré cette fois-ci ?

Beaucoup d’expériences personnelles et en tournée. On essaye de trouver quelques histoires qui nous sont intimement liés. Cela nous permet d’être le plus proche possible de la réalité. C’est pour cela qu’on reste aussi tout le temps ensemble.

Vous ne vous êtes pas séparés durant le travail sur cet opus donc ?

Oui madame ! (rires)

Et d’où vient cette nécessité, de rester toujours ensemble ? Beaucoup d’autres groupes se répartissent juste les tâches quant vient la composition d’un nouvel album !

Et bien on a essayé avant mais ça n’a pas marché (rires). Et c’est notre cinquième album, et comme tu le sais déjà, nous avions besoin de retrouver nos origines, revenir là où on avait commencé il y a dix ans. On voulait se retrouver tous les quatre et agir en temps que groupe à part entière, et non comme des individus. On travaille ensemble. Et je pense que nos fans vont le ressentir. C’est pourquoi on est aussi confiant (rires).

Pourquoi avoir choisi « In Our Dreams » comme premier single ?

Il faut savoir que ce morceau a été écrit en 2010, lors de l’enregistrement de notre troisième album. Mais pour des raisons qui m’échappent, nous avions décidé de ne pas l’inclure sur cet opus. Là, quand on s’est rendu compte que l’ambiance du morceau collait parfaitement à « Kentucky », donc on ne s’est pas posé mille questions avant de l’y mettre (rires). Et c’est une chanson catchy, heavy et agressive. Les gens l’aiment beaucoup … même si on n’a rien fait pour (rires). C’est pour ces raisons qu’il est devenu notre premier single.

J’ai vu aussi que vous avez fait une reprise de Edwin Starr pour son tube « War ». Comment ça s’est fait ?

C’était assez spontané, on ne prévoyait pas à la base de la faire sur cet opus. Tout ce qu’on voulait, c’était reprendre une célèbre chanson. Et il se trouvait qu’elle correspondait parfaitement à l’album, donc on l’a incluse.

Et comment avez-vous fait votre propre version ?

Oh, on y a juste ajouté quelques grosses guitares bien agressives (rires).

Que peut-tu nous dire sur votre artwork ?

On ne voulait pas que les gens réagissent au fait que notre cover soit plus sombre. On a pensé que c’était cette vieille maison qui marquerait plus les esprits, car elle correspond bien à notre album, contrairement à cet aspect ténébreux.

Quelle est la signification de cette maison ?

Elle prend différentes significations selon les morceaux, certains étant personnels, d’autres plus fun. Mais on voulait trouver un élément commun entre ces chansons, donc cette maison où les choses intimes comme celles plus marrantes peuvent se dérouler.

Que peut-on vous souhaiter pour votre avenir ?

On veut continuer sur cette lancée, faire des albums, rencontrer des gens… bref, faire ce qu’on aime.

Un dernier mot ?

On est très heureux d’être passé en France, et on espère que vous aimerez notre nouvel album.

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Notre live report du concert de Black Stone Cherry au Cabaret Sauvage (09/02/16)