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[INTERVIEW] Robin (Dog’n’Style) : « L’album a une maturité complètement différente par rapport à nos précédentes galettes »

Né en 2013 dans nos belles contrées vosgiennes, les Dog’n’Style ont largement su s’imposer grâce à un son à la fois puissant et hybride qui sait fédérer tout le monde. A l’occasion de la sortie de leur nouvel album, « Only Stronger », nous avons pu nous entretenir avec un groupe haut et fort.

Metal-Actus : Vous avez sorti il y a très peu de temps, «Only Stronger», votre nouvel album. Satisfait du résultat ?

Robin Robs (Basse/Choeur) :(Rires) C’est une très bonne question. On n’est jamais pleinement satisfait du résultat, mais pour l’instant, à titre personnel, je manque un peu de recul sur ce qu’on a fait.

«Only Stronger», c’est parce que vous avancez de plus en plus forts ?

Oui, c’est un peu près ça. Cet album est la continuité de celui d’avant, c’est-à-dire toujours plus haut, toujours plus fort même s’il t’arrive des merdes, même si tu as des hauts et des bas. Il faut toujours garder ce côté un peu fort et bomber un peu le torse (rires).

Comment vous avez travaillé autour de cet album ?

On a beaucoup travaillé avec Rudy Lenners, l’un des premiers batteurs de Scorpions, qui s’est occupé de tout ce qui est direction artisitique. Quand on s’est retrouvé tous ensembles après «Pub’s Calling», on a composé trente morceaux. On a rencontré Rudy en cours de route, pas tout à fait au hasard parce qu’on l’a un peu provoqué (rires). Et il nous a fait changer notre méthode de travail : on a du refaire énormément de choses, des arrangements ont été créés … Du coup l’album a mis un peu de temps à sortir mais il a une maturité complètement différente par rapport à nos précédentes galettes.

Tu dis «changement de méthode». Tu peux nous en dire un peu plus?

Il était très sur les arrangements. Pour les albums précédents, on composait tous les quatre, en répète, de manière assez spontanée. Lui nous a permis de faire plus attention à ce que j’appelerai le fil directeur, donc de garder toujours l’idée de base de l’album complet, sans pour autant se répéter. Il avait le recul nécessaire, par rapport à nous qui avions la tête dans le guidon, pour pouvoir émettre un jugement critique objectif, pour nous permettre de retirer le meilleur des compos. Sur trentes compos, on en a gardé que dix.

Les vingts autres, on pourra les entendre un jour ?

Très bonne question ! On verra ça au prochain album, si on ressort des trucs des tiroirs ou si on repars sur du neuf.

Pourquoi avoir choisi «Feed Your Devil» comme premier clip ?

On l’a prise car, vu notre évolution, on ne voulait pas prendre un titre trop rock, ni trop metal pour ceux qui nous découvrent. On a tapé donc dans le style «Metal mais pas trop»pour toucher un maximum de monde et garder la fan-base qu’on avait.

Et qu’est-ce qui a motivé cette légère évolution dans votre style ?

C’est plus la façon de composer, par rapport à l’album d’avant : on avait alors plus de riffs heavy. Sur celui-là, on a plus laissé de place au chant. On l’a sublimé, on lui a laissé une place un peu plus importante, surtout au niveau des refrains, avec des mélodies beaucoup plus accrocheuses, plus percutantes sans en mettre dix mille fois trop. La mélodie principale y perdrait en efficacité. On a donc allégé les autres parties, particulièrement celles à la guitare et à la batterie.

Vous avez eu l’air de bien vous marrer sur votre clip et sur vos photos promos. J’ai pu percevoir un petit côté « Machete ». Pourquoi ?

Disons que le côté Tarantino/Rodriguez, qu’on retrouve aussi dans le clip, sont nos influences principales culturelles, qui valent ce qu’elles valent. C’est le côté un peu fun qu’on voulait mettre en avant. Et puis on ne s’est pas trop posé la question : nous, cela nous paraissait naturel (rires). On a bien aimé l’idée donc on y est allé à fond dedans.

Que peux-tu me dire sur «Rivals» ?

Je ne sais pas si tu a vu le petit livret de l’album, qui est constitué comme un roman graphique : les paroles sont illustrées avec des images, des photos, … Cela a un petit côté décalé assez théâtral. La chanson dit que notre pire ennemi, c’est nous-même. C’est la bagarre schizophrénique qu’on peut avoir avec notre égo. Sur la plupart des morceaux de cet opus, on parle de choses qui nous sont arrivés, des situations plus ou moins bien, auquels les gens peuvent aussi s’identifier.

Que peux-tu me dire sur « Do We Have A Deal ?» ?

(Rires) Celui-là aussi est en rapport avec des choses qui nous sont arrivées. Le titre fait allusion aux expériences que nous avons pu avoir avec le groupe : par exemple ne pas faire confiance à n’importe qui quand tu signes un truc (rires). C’est quelque chose qui peut arriver à tout le monde en signant un contrat : il faut toujours faire gaffe aux vampires. Il faut bien lire les paroles, car on crache un petit peu très légèrement la haine de façon un peu humoristique sur les têtes de mort qui nous casse les couilles en gros.

Donc tu me confirmes que tout ce qui se dit dans la chanson vous est réellement arrivé ?

Ouais. Je pense que ça valait le sujet d’une chanson de l’album (rires).

Vous avez récemment fait la première partie de Phil Campbell And The Bastards Son au Café de la Danse de Paris. Comment ça s’est passé ? Ce genre de concert n’est-il pas à double tranchant, vous frottant à la fois à une meilleure exposition, mais aussi aux fans de la mort de Phil Campbell et de Motörhead ? (rires)

Tu as absolument raison là-dessus. C’est vrai qu’avant le concert, on voyait tous les fans arborant leurs tee-shirts de Motörhead, et on s’est dit «Ok, ça passe ou ça casse» (rires). Mais qui ne tente rien n’a rien ! Notre set était un peu court, de 20-25 minutes. Les gens étaient un peu durs au début : tu arrives comme ça, et tu te rend compte qu’il faut envoyer le sec rapidement. Et ça été très très bien accueilli, J’ai été même surpris que ça prenne autant. Je m’attendais à ce qu’il y est plus de réticence au niveau du chocs des styles puisqu’on a un style assez rétro hard-rock, avec de l’énergie tout en ayant des mélodies accrocheuses : ça m’inquiétait un peu mais je ne me faisais pas trop de mouron là-dessus.

Vous allez également vous rendre pour la troisième fois en Espagne…

Ah l’Espagne ! C’est toute une histoire d’amour (rires). C’est vraiment un chouette pays : il y a de la bonne bouffe, de la bonne bière, des bons concerts… Nous, il ne nous en faut pas plus (rires). Plus sérieusement, ils sont très accueillants, ils adorent le metal, le rock et tout ça, donc du coup il y a quelques endroits où on a déjà joué donc ils nous attendent avec impatience !

Combien de tenues hawaïennes vous disposez pour les tournées ?

(Rires) Alors ça dépend du degrés de connerie de chacun (rires) : quand on est prévoyant comme moi, on en a quatre, et quand on est un connard comme mon chanteur on en a zéro (rires). Du coup, je lui en passe deux et j’en ai plus que deux (rires). Chacun prévoit sa logistique à sa juste valeur. Sinon les autres ils ont ce qu’il faut, même s’ils en ont qu’une quand même. Je trouve que ce n’est pas très très logistique tout ça (rires). Ce serait bien qu’on soit plus carré dans nos nombres de tenues, comme ça on pourrait changer tous les soirs ! (rires). Mais je ne vais pas en racheter pour tout le groupe, il ne faut pas déconner non plus ! (rires).

Un dernier mot ?

Je meurs de soif ! (rires)

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