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[LIVE-REPORT] Tyrant Fest – Se réinventer pour se lever plus fort demain [JOUR 2]


Petite nouveauté du Tyrant Fest cette année : une deuxième journée mais cette fois à l’Aéronef de Lille. Une place plus centrale, mais qui a (seulement) moins de charme.

Et avec un tel changement, malheureusement, des choses n’ont pas suivi : moins d’animations sur tout le week-end (mais Julian Draglen, le conteur, avait une nouvelle fois répondu présent pour le plus grand bonheur de tous!), une offre restauration plus réduite, une configuration de salle moins accessible, pas de sièges, des tatoueurs parqués à côté des toilettes. Bref, on sent que ce nouveau lieu à posé de sacrés challenges à l’équipe. Néanmoins, la place centrale de la salle (au milieu de Lille) est extrêmement confortable, le son fut vraiment top, et le merchandising a pu assez s’étaler pour qu’on ne se marche pas dessus. Nous avons d’ailleurs eu la joie d’assister à la séance de dédicace de Sinsaenum en ces hauts lieux de la musique !

Aussi la programmation a été très belle, avec deux grosses révélations : Firtan, groupe de pagan black metal originaire d’Allemagne, a envoûté littéralement la fosse avec un set carré, ne laissant aucune place à l’improvisation, certes, mais avec à la fois beaucoup de violence et d’émotions (et non ce n’est pas contradictoire !) .

Autre découverte : Asagraum, duo féminin de black metal originaire des Pays-Bas, qui, passé un début de set un peu brouillon, va transmettre son énergie et sa passion à toute la fosse. Bon, peut-être un peu trop puisque le groupe aura oublié l’horaire, et se fera gentiment sortir de scène par l’organisation.

Sinsaenum, super groupe européen avec des membres (notamment) de Kreator, Loudblast et, pour l’occasion, le bassiste de Moonspell Aires Pereira, sera le groupe de la soirée. Le show fut furieux, et si les titres du dernier (et excellent) nouvel album « In Devastation » étaient, logiquement à l’honneur (notamment le puissant « Last Goodbye » en l’honneur du regretté Joey Jordisson), le groupe n’a pas oublié les morceaux qui ont fait leurs succès, notamment un « Final Resolve » d’anthologie qui aura conclu de la plus belle des manière un set magistral. C’est à se demander pourquoi cela ne bougeait pas plus que ça en fosse !

Malheureusement, le groupe suivant subira l’effet collatéral de ce set : Messa, groupe italien très différent car officiant dans le doom metal, ne nous aura pas conquis avec sa musique d’ordinaire si belle, mais cette fois bien trop lente et paraissant quelconque. Néanmoins, cela n’est que notre avis personnel, et, positionné à un autre créneau, notre avis aurait été différent.

Et c’est sur cette note que nous terminons ce report sur un festival original, aux choix pointus, qui saura vous séduire ! S’il y a encore quelques petites choses à corriger sur ce passage à l’Aéronef de Lille (si il est maintenu l’année prochaine), la qualité de son affiche, des lieux, et de ses animations en font un festival atypique mais surtout très convivial. Au point de vouloir nous prendre des billets pour l’édition 2026 !

Tu viendras avec nous ?

[LIVE-REPORT] Tyrant Fest – Se réinventer pour se lever plus fort demain [JOUR 1]

Festival historique estampillé black metal de la région lilloise, le Tyrant Fest brille par son originalité autour de trois points majeurs : sa localisation (le 9-9 bis ancien site minier de la ville d’Oignies), son affiche (des plus pointues en terme de Metal extrême) et ses activités (tu es déjà monté en haut d’un terril au flambeau à la nuit tombée ? Non ? Bah là-bas ON LE FAIT ! (et ouais)). Pourtant, et malgré un sold out l’année dernière, le Tyrant Fest a été contraint de se réinventer (mais tout en essayant de garder son identité propre) : Nouveau lieu pour le deuxième jour (l’Aéronef de Lille, moins charmant, mais plus central pour beaucoup de locaux), affiche plus ouverte. Voyons ce que donne ce Tyrant Fest évolué.

Comme il est de coutume désormais d’entrée, le festival débute par la visite du carreau de mine d’Oignies, juste en face du Métaphone, en compagnie d’une guide : une visite des plus passionnantes du patrimoine industriel des Hauts-de-France, à ne pas louper et pour un prix dérisoire (7 euros la visite).

Le site est exceptionnel donc, avec une salle immense et superbe, le Métaphone. Mais si les conditions sonores et scéniques étaient à la hauteur des espérances, ainsi que la place pour s’asseoir à l’intérieur comme à l’extérieur de la salle (mention spéciale pour cette superbe terrasse externe !), le couloir devant la salle, étroit et occupé par les stands de merch, faisait que le passage devenait de plus en plus difficile au fur et à mesure que la soirée avançait.

Deuxième autre petit point négatif sur cette première journée : les food trucks qui n’étaient, malheureusement, pas assez en nombre (et malgré toute la gentillesse et la bonne volonté du personnel – et en plus c’était vraiment très bon). Les points boissons, en revanche, tournaient très bien, en plus de vendre de la bière de QUALITE ! (il ne fallait pas s’attendre à moins, on est dans le nord !).

Et côté groupes alors ça donne quoi ?

Cette première journée restera plus expérimentale, avec de superbes découvertes : la révélation Sang Froid, avec de belles inspiration Goth rock, et un chant à la Peter Steele assez troublant il faut l’avouer !

On retiendra aussi la confirmation The Great Old Ones, certainement le groupe qui attirera le plus de monde ce soir, et qui livrera un show carré, professionnel, et sans concession. Mais c’est surtout le show des Imperial Triumphant qui nous aura vraiment impressionné, c’étaient les véritables stars de la soirée ! Ils étaient d’ailleurs complètement déchaînés. Mention spéciale au bassiste de la formation Steve Blanco qui fera le spectacle, plus particulièrement (et on l’apprendra après) pour un petit garçon qui devait sourire de bonheur.

Un show passionnant, hypnotisant, porté par un son aux petits oignons (bravo à l’ingé-son pour le coup !), et bien loin du concert du Motocultor 2022, durant lequel j’avais trouvé le groupe bien moins impliqué et bien plus froids. Foncez sur leur dernier album « Goldstar », c’est une petite pépite !

Pendant ce temps là, des silhouettes noires parfois encapuchonnées errent dans la forêt à la lueur des torches enflammées. Un petit groupe de festivaliers a osé s’aventurer en terres inconnues, bravant la nuit noire pour aller à l’assaut du terril 110, porté par le fabuleux conte de Julian Delgrange. Une expérience originale, inédite, hors du temps, qu’on vous surconseille très chaudement !

Un mot pour la clôture de la soirée, Alcest ! Le groupe sortira un décor somptueux, chose rare dans les festivals pour être soulignée. Seulement, nous n’avons pas été emporté, comme d’emblée par la prestation du groupe, qu’on a senti très fatigué (surtout Neige), malgré une prestation carrée et professionnelle. De plus, ils ont joué moins longtemps que prévu, ce qui nous a laissé sur notre faim. Mais nous reparlerons de la durée des sets des groupes sur notre prochain report.

C’est sur ces notes que le Tyrant Fest se clôture, à l’ombre de l’immense Terril surplomblant le Métaphone. Une journée enchanteresse avec des groupes qui ont répondu, excédé nos attentes. Cela promet pour le lendemain, mais ça, ce sera pour le prochain report !