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[CHRONIQUE] C R O W N – The End Of All Things

Le duo d’Alsaciens C R O W N revient avec un nouvel opus, « The End Of All Things », qui se distingue de ses prédécesseurs par sa singularité et son accessibilité.

Il faut dire que Stéphane et David n’ont pas voulu se cantonner à un seul genre, allant profiter de nouveaux horizons sans avoir une quelconque arrière pensée. De ce fait, on trouve dans « The End Of All Things » une grande variété entre les morceaux, chacun pouvant parfois faire un grand écart entre du pop rock noir et du post metal.

Si on a l’impression que l’album s’apprête à tomber dans la plus grande violence, il n’en est rien : chacun des morceaux ne fait que flirter avec la rage mais à aucun moment la musique n’y cèdera. Il en va de même pour le chant, qui se montrera d’ailleurs très versatile, en passant par beaucoup de tons différents.

« The End Of All Things » réussit donc un jonglage particulièrement délicat entre plusieurs genres et réussit à faire tomber les barrières pour produire un son particulièrement unique. Si les C R O W N ont réussi à garder cet aspect atmosphérique sidéral qui est désormais une partie intégrante de leur identité musicale, le duo s’affranchit avec succès du doom en livrant un ensemble moins lourd, plus digeste et plus accessible. Une belle pépite à mettre dans toutes les mains !

9/10

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[INTERVIEW] Stéphane Azam (C R O W N ) : « On a suivi notre instinct sans nous mettre des barrières »

Le duo de Colmar C R O W N créé l’événement en ce début de printemps en revenant avec une toute nouvelle gallette « The End Of All Things », qui s’émancipe de ses prédecesseurs par un ton plus électro et accessible. Stéphane Azam a accepté de nous en dire davantage sur cet album et de l’évolution de son groupe.

Metal-Actus : Comment allez-vous en ces temps troublés ?

Stéphane Azam : Je vais bien ! Comme je suis intermittent, je me retrouve bien occupé ces derniers temps à travailler le mix de certains groupes.

« The End Of All Thing » sort six ans après votre dernière galette « Natron ». Qu’est-ce qui explique ce laps de temps ?

On a tous les deux des métiers très prenant, qui nous amènent à suivre des groupes en tournée, et, dans mon cas, Alcest sur leurs derniers concerts. Et notre album est prêt depuis fin 2019, mais le label a choisi de reporter sa sortie.

Pourquoi avoir choisi « The End Of All Things » comme titre ?

Ce titre a été composé en 2018, et il faisait le constat du monde d’alors, assez sombre. Mais comme ça collait bien avec le monde actuel alors (rires). Ce n’est pas un constat très joyeux, même si on a laissé passer de nombreux moments d’éclaircies plus doux.

Cet album symbolise plus qu’une évolution, mais aussi une césure avec votre passé : compositions moins lourdes, plus lumineuses et accessibles, avec des petits airs d’électro disséminé… Quel a été le déclic qui vous a motivé à aller vers de nouveaux horizons ?

C’est venu naturellement : on ne s’est pas imposé de ligne directrice, ni même de limite. On a suivi notre instinct sans nous mettre des barrières en se disant « On ne peut pas faire ça, ce n’est pas assez sombre ». On ne doit pas se limiter et se conformer à une étiquette en tant que musicien et artiste.

Pourquoi ce choix de « Violence » en tant que video clip ?

C’est un titre qu’on aime beaucoup, et qui plaisait bien au label. Il représente bien cet album dans sa globalité.

Que peux-tu me dire sur « Shades » ?

C’est un de nos titres les plus rentre-dedans de l’album, avec un chant à la black metal très à la Abbath, qu’il a fallu bien bosser (rires). Musicalement, c’est un style plus indus metal. Ce couple dominateur nous a offert un éventail large de possibilité, et nous a permis de souligner nos constats sur le monde, assez sombres. C’est aussi un morceau taillé pour le live, qui possède un petit côté Ministry, et une agressivité assez naturelle.

Que peux-tu me dire sur « Gallow » ?

C’est un morceau aux allures post-punk/électro, et je dirai même presque de pop noire. On l’a finalisé en démo, et il a été de nombreuses fois remanié. On y a même inclus du tapanon, un instrument des pays de l’Est parce que … bah… pourquoi pas ! (rires) Cela donne à ce titre une ambiance assez Dead Can Dance, limite mythique.

Avez-vous des projets de concert en streaming ou de release party virtuelle de prévus ?

On a participé récemment au live-stream du Roadburn Festival, que nous avons enregistré sur deux jours de répétitions, pour six chansons au total. On pourra en diffuser deux, plus tard, sur nos réseaux sociaux. D’ailleurs, nos visuels l’annonçant n’est pas sans rappeler le Roadburn ! De plus, on a toujours une tournée de prévue avec Enslaved, qui a été reportée à 2022.


Un dernier mot ?

On espère que cet album attirera un maximum de gens, sur lequel on a bien bossé. On a beaucoup travaillé les émotions qu’on souhaitait dégager et on espère que des personnes seront touchées par cette expérience.

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Year Of No Light : Un nouvel album, et un coffret événement pour les vingt ans du groupe !

C’est le 2 juillet prochain que sera publié le nouvel album de Year Of No Light, intitulé « Consolamentum ». Le même jour, le label du groupe, Pelagic Records, sortira, à l’occasion de leur vingt ans de carrière, un coffret en bois regroupant les cinq galettes précédentes, des split EP et la collaboration belge Dirk Serries des enregistrements « Live At Roadburn », sur 12 disques vinyles.

Les précommandes débutent le 19 avril à 16h !

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