Les français de Monolyth – à ne pas confondre avec leurs compatriotes Monolithe – sortent une toute nouvelle galette, la bien nommée « Seeds Of Perseverance ». Un bel album porteur d’espoir pour le groupe, malgré de grosses inégalités.
Né en 2006 en Picardie, les Monolyth ont su rapidement se faire une petite place sur la scène française ces dernières années, multipliant les coups d’éclats ! Troisième album du quintet, « Seeds Of Perseverance » au delà de semer le fruit d’un travail acharné du groupe ces toutes dernières années, montre des musiciens en pleine forme et en pleine capacité de leurs moyens.
L’album séduit tout d’abord par un graphisme génial (créé encore une fois par le batteur de Monolyth Batt) qui a donné lieu à un lore séduisant, et un merch absolument magnifique (oui, absolument, on est dégouté de n’avoir pas eu ce hoodie) (il fallait participer à la campagne Ulule, bouclée avec succès par le groupe, pour en voir un bout !)
Et niveau musique, ça donne quoi tout ça ?
Après une très belle intro, on attaque direct dans le dur avec un morceau Death Melo, bien dans la même veine que Soilwork, In Flames et consorts, « Like Razors Blade » ! De quoi se mettre bien, très bien dans le bain. « The Tearing », probablement l’un des meilleurs morceaux de l’album, enfonce le clou avec ces couplets d’une violence noire, mais toujours avec un petit côté mélodique présent aux refrains.
D’ailleurs – et malheureusement pour eux – la formation se traîne la réputation complètement biaisée d’être des pâles copies de célèbres groupes suédois ci-dessus cité. Monolyth prouvera à ses rares détracteurs mais surtout aux non connaisseurs qu’ils ont plus qu’un pot pourri d’influences pour faire de « Seeds Of Perseverance » un album inoubliable, mais surtout, une galette réfléchie, dans laquelle toute la personnalité et la patte des franciliens peuvent s’exprimer.
D’ailleurs « This Void Deep Inside » n’a absolument rien de Death Mélo : si nous n’avons pas aimé le morceau (mais pour des questions de goûts personnels, on le reconnaît bien ici), le côté alambiqué, presque « Mathcore » de la composition, associé à un chant saturé plus rauque, éraillé, presque à bout de souffle parfois, en font The morceau de Monolyth, celui qui surprend, et qu’on n’oubliera pas de sitôt !
Ceci pourrait d’ailleurs expliquer notre ressenti sur les deux titres suivants, « Better Off Somewhere Else » et « Perseverance », qui sont, pour nous, les deux gros points faibles de cette tracklist.
C’est le chant qui nous pose problème sur « Better Off Somewhere Else » car il est moins percutant, plus approximatif, et manque cruellement de passion. Sur « Perseverance », c’est un très gros manque de puissance, de ce petit truc qui va faire d’une chanson quelque chose d’inoubliable, que nous déplorons. Mais le tir est très vitre corrigé par « A Wolf Among Us » avec une montée crescendo de la puissance, « Regenesis », hyper fédérateur avec ses solos de guitare groovy, et la balade « Searching For », avec un côté Nu Metal américain à la Slipknot, qui nous aura particulièrement émue.
« Seeds Of Perserverance » serait-il l’album de la maturité ? Malgré l’inégalité des compositions, le résultat de cet album reste à la hauteur avec une majorité de morceaux plus géniaux les uns que les autres, une puissance de fou, et un côté mélodique moins présent certes, mais qui fait toujours autant de ravage. Cet opus vous donnera le sourire, et l’envie de vous pencher sur la discographie de Monolyth, à découvrir, à écouter, et surtout, à partager.
8,75/10


