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[INTERVIEW] Gérard (Eternal Flight) : « On est vraiment content de sortir notre cinquième opus »

Avec les récents mouvements de line-up (en 2019), nous ne pensions plus revoir Eternal Flight avant un bon bout de temps. Et pourtant le groupe revient une nouvelle fois en force, toujours mené par un Gérard Fois infatigable, avec un cinquième album studio, « SurVive ». L’occasion pour nous de s’entretenir avec le fondateur et maître à penser du groupe.

Metal-Actus : Comment as-tu en ces temps assez compliqués ?

Gérard (chant/guitare) : On va plutôt bien ! On est soulagé de la sortie de notre nouvel album, qui a mis un peu de temps à sortir, entre la fin de l’enregistrement en plein confinement – et du coup tout a été ralenti par la suite – et notre recherche de label – on a signé avec Metalapolis, avec lequel on a convenu d’une sortie en vinyle … mais les délais s’étalaient sur six mois ! Donc on est vraiment content de sortir notre cinquième opus, qui coïncide en plus avec les vingt ans du groupe. On est fier malgré toutes les circonstances.

Un cinquième album nommé « SurVive » sorti ce 17 septembre. Pourquoi ce titre, même si on devine assez facilement le sens derrière ce « V », le chiffre 5 en lettres romaines ?

On avait le titre dès le début de l’année , donc il n’a aucun rapport avec la pandémie en cours… Notre concept nous plonge dans un futur proche apocalyptique, sujet à de grands bouleversements climatiques. Le but est donc de découvrir comment y survivre.
Tu l’as dit, « V » est effectivement pour montrer qu’on sort notre cinquième album, mais c’est aussi le « V » représentant la victoire de l’humanité et la réussite de la survie malgré le fait qu’il va falloir remettre tout à plat pour pouvoir repartir sur quelque chose de viable.

Comment t’est venue cette histoire, enfin plutôt ces « chroniques » ?

En général, on écrit d’abord la musique avant les paroles. Je voulais avoir des thèmes pour chacune des chansons, et les développer sous forme de chroniques dans chacun des morceaux. Et tout est parti du titre « Will We Rise Again », qui parle des gros incendies qui se sont déroulés aux Etats-Unis et en Australie. On a repris deux de nos personnages, le Nightmare King tout d’abord, antagoniste présent sur nos précédents albums qui revient à la charge et profite de tout ce chaos pour assouvir ses envies de pouvoir. Il fait face à notre mascotte, le Morphoenix, et au Mysterious King, qui doivent remettre l’humanité sur le droit chemin si elle veut survivre.

Justement peux-tu nous rappeler comment a été créé le Nightmare King ?

C’est le côté noir du Morphoenix, qui représente une métaphore sociétale, son côté abstrait à vrai dire. On a commencé à en écrire les prémisses à l’album « Diminshed Reality ». On a toujours voulu avoir une imagerie fantastique, avec des personnages qui font des choses épiques. Le Nightmare King a donc toute sa place dans ce concept album.

Pourquoi avoir choisi de mettre en avant « Hear The Call » en clip, et non « Will We Rise Again », si, comme tu dis, tout a commencé avec ce titre ?

« Hear The Call » est notre première composition sur cet album. C’est le titre le plus accrocheur et le plus accessible qui s’est révélé bon pour vendre l’album. Concernant le clip, il a été tourné dans un château, à quelques kilomètres de là où habite Thibault DUCROS, notre guitariste , ce mois d’août. On tenait à le faire dans un château car, pour nous, ça représente le bastion la défense des forces du bien contre les forces du mal. Et puis c’est un petit clin d’oeil à un bel endroit, devant lequel on passe assez souvent. Cela a un côté chouette.

Pourquoi ces combinaisons de pilote ?

On les arbore depuis notre dernier album. On trouve ça original, et qui correspond bien aux deux univers qu’on développe. Peut-être qu’on les abandonnera à l’avenir ! En tout cas, pour le moment, cela nous permet de nous démarquer.

Que peux-tu me dire sur « Evolution Revolution » ?

C’est musicalement, le morceau qui se démarque le plus : il est groovy, rock psyché, assez progressif, et il démontre nos capacités à faire autre chose que du pur Power Heavy . Il a même une petite influence Deep Purple. Concernant le texte, c’est le moment où l’humanité prend conscience qu’il faut changer; c’est comme comme un rite de passage.

Que peux-tu me dire sur « Children Of The Earth » et ce choix d’une ballade pour clôturer l’album ?

On ne le considère pas comme une ballade ! Surtout avec ce milieu assez puissant ! Mais le morceau représente l’apaisement, le calme après la tempête. Il faut reposer les bases et repartir sur quelque chose de sain. C’est un morceau posé, assez aérien, qui ne verse pas du tout dans du speed. Mais ce n’est pas pour autant une ballade ! Et je met au défi quiconque de danser un slow dessus ! (rires).

Que peux-tu nous dire sur les prochains concerts à venir ?

Notre prochaine date est au 30 septembre à Genève, donc pas très loin de la maison. Notre concert d’octobre à Grenoble a par contre été reporté au 9 avril et nous venons de l’apprendre. Autrement, c’est compliqué d’avoir des dates, déjà avec le report de tous les concerts de 2020 ! Mais nous travaillons dessus avec notre label – ils nous avaient d’ailleurs proposés une tournée en Allemagne et en Suisse en remplacement d’un groupe, que nous avions refusé à cause de délai trop court – on avait deux semaines pour se préparer – et nous avons pris un tourneur. On compte bien nous produire en 2022.

Un dernier mot ?

Merci à vous qui nous soutenez depuis toutes ces années. Merci et bienvenu à ceux qui nous découvre via cet album. On espère qu’il vous plaira autant qu’à nous et qu’on pourra rapidement faire la fête ensemble après cette période instable.

Survive