[INTERVIEW] Andy (Hauméa) : « On voulait, pour «Leaving», quelque chose de plus diversifié »

Bien qu’il soit un tout jeune groupe, Hauméa impressionne déjà par ses prestations énergiques et un son rock-metal particulièrement puissant. Le groupe, par le biais de son guitariste et fondateur Andy, a répondu aux questions de Metal-Actus à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP « Leaving ».

Metal-Actus : Comment te portes-tu en ces temps compliqués de confinement ?

Andy (Guitare) : Moi, personnellement, en dehors de la musique, ça se passe plutôt bien ! Je reviens à l’essentiel : je prend un bouquin alors que je ne lis pas beaucoup (rires). Je regarde la télé aussi, … Cela permet de se reposer du travail. Je bosse bien sûr pour le groupe. Cependant, on a du mal à cause de ce confinement puisqu’on a eu des annulations de concert; déjà au mois de mars, et puis notre release party, qui aurait dû se tenir en avril. Je ne sais pas comment ça va être au niveau des autres dates de concert. C’est très dur.

Comment s’est déroulé le travail de composition autour de cet EP ? Je perçois quelques inspirations fin 1990/début 2000, notamment System Of A Down et Soundgarden !

On nous avait déjà dit, il y a un petit temps, que notre son faisait penser à du System Of A Down. J’ai 32 ans, les autres sont un peu plus âgés donc oui, on a été baignés dans ces groupes-là. Je pense qu’inconsciemment, quand on devient musicien, on ressort nos influences. On compose comme ça vient; en général, j’apporte des idées en répète, les autres apportent leurs arrangements, Niko ses écrits. On ne calcule rien.

Le temps est assez court entre la sortie de votre EP et celle de votre précédente galette, «Unborn», en 2018. Aviez-vous déjà des titres en réserve ou est-ce que vous avez pris, à l’instar de certains groupe ?

C’est un peu les deux à la fois ! On avait déjà des morceaux en réserve et durant le temps entre nos deux CD, on a pu aussi composer d’autres choses. On s’est retrouvé avec pas mal de morceaux et on en a sélectionné sept qui nous paraissaient bien. Et on voulait, pour «Leaving», quelque chose de plus diversifié que sur le premier EP «Unborn». D’ailleurs on le voit au fur et à mesure des titres : ça commence très metal pour évoluer vers quelque chose de plus en plus rock alternatif.

Pourquoi avoir choisi «Leaving» comme titre ?

«Leaving» vient des paroles de «Breathe», notre premier single et clip. Et du coup, ça va avec la pochette : on voit la main qui est en train d’essayer de retenir une femme qui part.

Tu peux d’ailleurs m’en dire plus sur cette pochette, effectivement très explicite par rapport à votre titre ?

C’est Seb, notre batteur, qui a fait la pochette. On comprend tout de suite la chose. Il est vrai que, dans le rock et le metal, il y a beaucoup de pochettes avec pleins de dessins, dans lesquelles on a du mal à discerner ce qu’il se passe. On voulait quelque chose de clair et d’assez structuré, qu’on comprenne bien le message. on voulait aussi un peu de couleur, dans les tons violets/jaunes, donc un truc qui change du noir et blanc !

Donc vous avez mis en avant «Breathe» pour mettre en lumière le lien avec la pochette ?

Aussi. Mais quand on est arrivé à l’étape du studio pour l’enregistrement du morceau, on a fait un arrangement avec les voix, et ajouté le fameux passage en allemand. Et du coup, ça a été pour nous une révélation : on s’était dit qu’il nous fallait ce morceau-là en clip.

Et tu peux m’en dire plus sur le clip en lui-même ?

Le clip en lui-même, c’est Mathias Ledauphin (Lias Impreza) qui a réalisé le clip. Il est alençonnais, donc bien de chez nous. Il fait plus des clips de rap ! Il travaille notamment avec des drones, … Et nous on a beaucoup son travail et sa manière de filmer car on lui trouvait quelque chose d’assez cinématographique. On trouvait que ça changeait de ce qu’on pouvait trouver dans les clips metal. Il donne à notre vidéo quelque chose de particulier.

Que peux-tu me dire sur «Lorelei» ?

C’est un morceau qu’on a depuis très longtemps, depuis qu’on a créé le groupe en fait ! On ne l’avait toujours pas enregistré, alors que c’est notre morceau le plus vieux ! Cela parle d’addiction, et c’est un morceau qui est très rock, mais à chaque fin de refrain, il y a un petit riff neo-metal . On a choisi de le mettre en avant sur cet EP, alors qu’au départ on était partis pour faire totalement autre chose. Mais on tenait vraiment à l’enregistrer sur CD, car le public aime beaucoup ce morceau.

Un dernier mot ?

Merci à Metal-Actus et à tous ceux qui nous suivent !

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