[INTERVIEW] 7 Weeks : « On voulait juste faire la musique qu’on sentait »

7 Weeks, groupe français originaire de Limoges, a sorti cet automne un nouvel album, très thématique avec cette saison, « A Farewell To Dawn ». L’occasion pour Metal-Actus de revenir avec le groupe sur cette galette et sur leurs -déjà – dix ans de carrière.

Interview par mail – Merci à Roger

Metal-Actus : Vous sortez votre nouvel album, « A Farewell To Dawn ». Quels ont été les thèmes conducteurs ?

7 Weeks : Ce n’est pas un concept album : on trouvait juste que « l’adieu à l’aube » était une bonne symbolique de la situation du groupe à ce moment là. On avait fait une break de plusieurs mois sans tourner et on s’était recentré sur l’écriture des morceaux, à deux, avec Jeremy. On voulait juste faire la musique qu’on sentait et ça a donné cet album. On le définirait comme une sorte de concentré des dix ans du groupe.

C’est votre quatrième album. N’a-t-il pas été plus compliqué que les autres à composer ?

En étant juste deux à le composer, on ne pouvait pas toujours se rendre compte du rendu dans sa globalité. Mais on a pu avoir le recul nécessaire sur les morceaux, les faire évoluer et les affiner au maximum.

Votre son est d’une qualité rare ! Qui sont les personnes qui ont travaillé avec vous sur cet opus ?

On a enregistré chez Francis Castes au studio Sainte Marthe, à Paris. Il a produit de nombreux groupes qui ont un gros son, Kickback, Hangman’s Chair, Refused … Il a su apporter sa touche de réalisation notamment sur les voix et les guitares. Il a tout fait de la prise jusqu’au mastering. Et le son est mortel !

Quelle est la signification de votre artwork ?

On avait donné quelques consignes comme l’aube, le cerf et notamment ses bois, symboles de cycle, de régénérescence. Lionel Londeix nous a sorti ce visuel magnifique au couleur de l’automne. Le livret interne est composé de photos en noir et blanc qui apportent une dimension assez mélancolique, collant parfaitement aux textes.

Peux-tu nous en dire plus sur « Okha » ? Quelle est son idée derrière ?

Justement en parlant de contrastes, « Ohka » en est un bon exemple. Il sert d’intro à « Kamikazes » qui parle des pensées d’un kamikaze japonais juste avant de s’écraser. Ce terme signifie « Fleur de cerisier » en japonais mais est aussi le nom d’une bombe pilotée : c’est cette association de ces deux notions aussi opposées pour un même mot qui est à l’origine de cette plage instrumentale.

Que pouvez-vous nous dire sur le titre « The Ghost Beside Me » ? Pourquoi l’avoir mis en avant en tant que single ?

C’est un texte que j’avais depuis des années et qu’on a mis en musique sur cet album. Cela parle de l’inspiration qui fait sortir de soi des choses aussi gratifiantes qu’éprouvantes. C’est un titre qui nous semblait fort et c’est pour ça qu’on l’a mis en single.

Vous avez sorti un superbe clip pour votre titre « January ». Comment a-t-il été choisi ? Comment s’est passé le tournage?

On l’a choisi car il montre une facette pas forcément attendue du groupe. Comme on aime bien ne pas faire ce qu’on attend de nous, cela a participé au choix. Il reste que c’est un des titres que l’on aime le plus et que l’on voulait mettre en avant.
On n’a pas assisté au tournage du clip que l’on a confié à Pierrick Aubouin et David Chadelaud: on a juste fait quelques captations live. On a découvert le clip quand il était seulement terminé … et on a adoré !

Content de revenir sur les routes ?

Très ! c’est là que ça se passe ! On a une nouvelle équipe d’ailleurs.

Vous allez une nouvelle fois dépasser nos frontières avec cette tournée ?

Il est prévu de refaire un peu d’Europe sur 2017.

Que pensez-vous de la scène metal actuelle en France ?

Très riche, très crédible, très inventive. Gojira a ouvert la porte et beaucoup peuvent suivre. La France est moins dans ce créneau là mais on sent quand même une évolution par rapport à nos débuts, une sorte de légitimité française dans la musique dure, qui n’était pas valable il y a seulement quelques années encore. Il reste cependant quand même une lacune médiatique importante notamment avec les radios.

Vous êtes nés en 2006, que pensez-vous de votre carrière, de ce chemin accompli ?

Dix ans, c’est long mais en même temps, on n’a pas l’impression que ça fait autant. On est assez fiers du chemin accompli surtout quand on regarde le dernier album : on se renouvelle. C’est important que l’artistique soit remis en question sans cesse.

Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

De faire la meilleure musique possible : c’est ce qu’il y a de plus important, tout en découle. Le reste ne se prévoit pas.

Un dernier mot ?

Merci, restez curieux et souhaitons que le monde de la musique le reste.

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