[CHRONIQUE] Sinner – Brotherwood

Si le célèbre batteur s’est entouré de l’exacte même équipe que pour le précédent opus de Sinner, « Brotherwood » voit débouler sur certains de ses morceaux des collaborateurs de marque : Erik Martensson (Ecclipse), Ralf Sheepers (Primal Fear) Ronnie Romero (Lord Of Blacks) et Tom Englund (Evergrey). De très belles voix donc, qui viennent renforcer des compositions solides teintées des influences de la tête pensante du groupe.

Trois ans après la sortie de « Santa Muerte », le bébé de Matt Sinner (Primal Fear…) sort aujourd’hui « Brotherwood », un opus hommage à l’amitié, bourré d’invités prestigieux. Mais le résumer à ce détail serait une grossière erreur, tant l’album, de qualité, revêt plusieurs facettes variées.

De ce côté là d’ailleurs, guère de surprise puisque l’ensemble des morceaux oscillent entre du Pretty Maids et du Thin Lizzy en plus organique : Sinner s’attache donc bien plus à la puissance de la mélodie qu’à la qualité de celle-ci. Cela reste cependant bien supérieur à certains groupes lambdas qui s’autoproclament fer de lance du genre, et les musiciens ont mis tellement d’énergie et surtout de la bonne humeur dans cette galette que vous ne pourrez que vous éclater les cervicales et ressortir de votre écoute avec une énorme banane sur la face.

A noter que si « Brotherwood » ne fait pas dans l’originalité, plusieurs morceaux restent marquant pour nous : « Bulletproof » en tête grâce à son refrain entêtant et ses éléments détonnants (ces coups de feu et ces bruits de pneus qui crissent), qui va pouvoir capter d’emblée notre attention. Il aurait pu, d’ailleurs, parfaitement figurer sur un album de Thin Lizzy (excellente chose que de le mettre au tout début de l’album !). Autre titre très Lynottien, le morceau éponyme, qu’on croirait véritablement produit par ses derniers tellement la ressemblance est frappante ! D’autres nous restent dans la tête : la très belle balade « 40 Days And 40 Nights » ainsi que « The Man They Couldn’t Hang », ce long break instrumental qui dénote du reste des titres.

Entre puissance et mélodie, ce « Brotherwood » aux deux visages saura séduire le plus grand nombre de chevelus férus de gros riffs. Mais c’est surtout par son côté entraînant, ses mélodies qu’on a envie de de fredonner à tue-tête qu’on retiendra cet album, qui nous met plus que du baume au coeur et nous donne le sourire pour le restant de la journée.

9/10

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