[CHRONIQUE] En Minor – When The Cold Truth Has Worn Its Miserable Welcome Out

En Minor est un des milliers de projets musicaux de Phil H. Anselmo (qui est décidemment partout). Si on pouvait s’attendre à un son proche de Pantera ou de Down, le groupe surprend avec un premier jet tout en finesse, « When The Cold Truth Has Worn Its Miserable Welcome Out ».

Les fans d’Anselmo seront certainement désarçonnés par ce projet bien plus calme que ses autres groupes. Il démontre ici tous ses talents de chanteur, dont la voix peut être versatile, voire carrément surprenante : elle se fait douce, rauque évitant tous les écueils de la puissance et de la violence.

Dès les premières notes de cet album, on se retrouve projeté en plein coeur de la Nouvelle-Orléans, entouré de groupes jazzy, blues, dont la musique, si elle paraît d’abord joyeuse et vive, est teintée d’une profonde mélancolie. Les morceaux de En Minor n’échappent pas à la règle de ces deux genres : les titres transpirent le macabre. Certains morceaux sont construits telles des petites ritournelles, renforçant ce côté littéraire, illustrant des petits contes gothiques.

L’album navigue donc entre une ambiance glauque et délicate mais aussi un son plus groovy apportées par les guitares. S’il ne regorge pas de moments forts et notables, on passe tout de même un excellent moment à l’écouter.

Rien de bien neuf donc pour ce énième groupe de Phil H. Anselmo, dont ce premier album, «When The Cold Truth Has Worn Its Miserable Welcome Out» ne va pas révolutionner le genre. Mais à l’instar de Nergal (Behemoth) et son propre projet Me And That Man, on sent tout le plaisir pris à produire cette galette par le groupe. Et il nous embarque très facilement dans leur propre monde.

9,5/10

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