Axel Rudi Pell : Nouvel album pour le 15 janvier

Axel Rudi Pell, le groupe allemand emmené par son guitariste, planche actuellement sur son nouvel opus : « Game Of Sins » dont la sortie a d’ores et déjà été annoncée pour le 15 janvier. En voici le tracklist :

01 – Lenta Fortuna (intro)
02 – Fire
03 – Sons In The Night
04 – Game Of Sins
05 – Falling Star
06 – Lost in Love
07 – The King Of Fools
08 – Till The World Says Goodbye
09 – Breaking The Rules
10 – Forever Free
11 – All Along The Watchtower (Bonus track Digital edition)

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Steven Wilson divulgue des informations sur son prochain opus

Le nouvel opus de Steven Wilson, nommé « 4 1/2 », est prévu pour le 22 janvier prochain. Selon son auteur, il s’agit d’un album transition entre son dernier opus, « Hand. Cannot. Erase » et son prochain album : sur les six morceaux présents, quatre sont issus de session d’enregistrement de la galette précédente. Le titre « Vermillioncore » est issu des sessions pour « The Raven That Refused To Sing ». Le dernier morceau, « Don’t Hate Me » est une version alternative d’une chanson de Porcupine Tree, enregistrée en 1998. Elle a été enregistrée en live.

Voici également l’artwork et le tracklist :

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01 – My Book Of Regrets
02 – Year Of The Plague
03 – Hapiness 3
04 – Sunday Rain Sets In
05 – Vermillioncore
06 – Don’t Hate Me

Girlschool publie également une nouvelle lyric-vidéo

« Take I Like A Band » est le titre de cette nouvelle lyric-vidéo publiée par le groupe Girlschool. Il s’agit d’un extrait de leur nouvel album, « Guilty As Sin » et prévu pour le 13 novembre prochain. D’ailleurs, en voici le tracklisting :

01 – Come The Revolution
02 – Take It Like A Band
03 – Guilty As Sin
04 – Treasure
05 – Awkward Position
06 – Staying Alive (The Bee Gees cover)
07 – Perfect Storm
08 – Painful
09 – Night Before
10 – Everybody Loves (Saturday Night)
11 – Coming Your Way
12 – Tonight

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[CHRONIQUE] Melted Space – The Great Lie

Le projet musical de Pierre Le Pape, Melted Space, continue sur sa lancée, et passe à la vitesse supérieure avec « The Great Lie »: une foule d’invités prestigieux font vivre cette véritable tragédie entre dieux, qui ferait pâlir de jalousie Sophocle cette vielle branche de Racine.

Pierre Le Pape n’a pas seulement repris le nom de divinités, mais il a également construit cette véritable « oeuvre » en reprenant les codes littéraires d’un genre, le tragique : opus séparé en scène, rôle d’introduction de « The Fates » (tenu par Clémentine Delauney, Virginie Goncalves et Lucie Blatrier) semblable à celui tenu par le choeur dans les tragédies …. Malgré cet aspect « littéraire » qui peut, peut-être, vous faire peur au premier abord, les chansons sont bien construites, et certaines restent en tête (comme « Trust And Betrayal »). Et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Musicalement, Melted Space allie le caractère harmonieux apporté par l’Orchestre de Prague et la puissance donnée par le combo guitare/basse/batterie pour que la tragédie puisse se dérouler sous nos oreilles. Mais c’est véritablement les chanteurs qui poussent l’histoire à son paroxysme par leurs interactions : le piège de tomber dans des voix type chant clair/opéra qui collerait bien avec l’orchestre, un peu comme Within Temptation, a été évité. Des voix variées (telles que celles de Kobe de Orphaned Land ou encore de Niklas (Shining)) viennent renforcer cet ensemble, qui finalement reste cohérent et bougrement puissant.

« The Great Lie » allie élégance et puissance, et nous tiens en haleine du début à la fin. Bref, voilà une galette qui fait bien plaisir à nos oreilles et s’inscrit dans la course au meilleur opus de l’année. A saisir !

9,5/10

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[INTERVIEW] Melted Space – Pierre Le Pape

A l’occasion de la sortie du nouvel opus de Melted Space, « The Great Lie », son penseur et créateur, Pierre Le Pape, nous a accordé quelques minutes d’interview. L’occasion d’échanger autour de cet album tragique qui semble être la véritable petite pépite de cette fin d’année.

Metal-Actus : Bonjour à toi et merci pour cette interview ! Comment te sens-tu avc la sortie de l’opus de Melted Space, « The Great Lie » ?

Pierre Le Pape : Je suis assez soulagé car les premiers retours sont très bons. En plus, les différents artistes presents sur cet album jouent vraiment le jeu et relaient tout ce qui se passe : par exemple Dark Tranquility a partagé le projet sur sa page officielle. Et cela me fait plaisir car, en l’occurrence, on ne leur avait pas demandé de le faire (rires).

Comment t’es venu la genèse de cet opus ?

Je ferai le parallèle avec le travail d’un réalisateur de films : j’ai écrit l’histoire avant d’avoir une longue réflexion sur les personnages, quelle orientation j’allais leur donner mais surtout, quel type de voix j’allais leur attribuer. Le nom des chanteurs concernés m’est apparu assez vite. Une fois que j’ai eu la quasi-totalité des accords de principe, j’ai commencé à écrire, en faisant du sur-mesure : ils se sont sentis très à l’aise et tous ont accepté la collaboration.

Et au niveau de la composition, c’est venu après naturellement ?

Oui, et en fait, je l’ai composé en quatre mois : cela nous a permit de nous lancer assez rapidement dans les enregistrements, dont l’organisation est un gros travail logistique (rires). On a fait la guitare, la basse et la batterie au mois de juillet 2014, puis on s’est laissé un mois pour nettoyer les pistes, afin de bien préparer la session d’orchestre. Enfin, on a réussi un tour de force assez considérable car en trois semaines, on a réussi à enregistrer l’orchestre et les chanteurs (pause). Ils sont tous venus les uns après les autres en France, et je devais également gérer les enregistrements de Kobi (Orphaned Land), David Vincent et Christine Rhodes, qui n’avaient pas pu faire le déplacement.
Une fois le tout terminé, j’ai donné mon gros disque dur à Axel, qui s’occupe du mixage de nos albums, en lui disant : « Tiens ! Débrouille-toi avec ça » (rires). La signature et le mastering se sont fait dans la foulée. Un plan sans accroc donc ! (rires).

Peux-tu nous en dire plus sur votre production ? Celle-ci est d’une qualité extrêmement rare, même chez certains groupes internationaux …

J’ai eu la chance de travailler avec un réalisateur d’album qui bosse traditionnellement pour Universal et qui m’a donné accès à de gros studio. On a donc pu faire une vraie production avec du matériel très cher (rires) mais hyper-performant. On a travaillé la production aux petits oignons (rires). Et au mixage, il n’y a eu rien à rattraper.

J’ai vu qu’Arjen Lucassen participait à ton CD. Il est dans une démarche similaire à la tienne avec Ayreon. Comment s’est déroulé votre rencontre ?

Ce titre, je l’ai écrit pour lui : c’est une de mes influences principales, et musicalement, c’est LE maître (rires). C’est un hommage très pieux de l’élève que je suis. Quand je lui ai proposé, on était en contact depuis un petit moment, et il s’est montré intéressé. Après, il était en pleine production de The Gentle Storm, donc il ne s’y est pas mis tout de suite. Mais il a pu trouver du temps, et il a tout fait en une nuit (rires). Quand je l’écoute aujourd’hui, cela me paraît iréel d’avoir le son de synthé, un solo d’Ayreon, sur une de mes compositions. Ouais c’est juste …. (rires). Je plane complètement à chaque fois que je l’écoute. Il m’a d’ailleurs dit qu’il avait beaucoup aimé le faire.

Est-ce que cela a été aussi facile avec les autres artistes ?

Il y a toujours les réputations des uns et des autres : on pense notamment à Niklas (Shining), mais en fait, cela s’est super bien passé ! Il s’est mis au service de la musique et s’est vraiment plongé dans son rôle. On s’écrit depuis très régulièrement. On m’avait également dit que Guillaume Bedos était complètement ingérable, mais il est devenu un super pote. Ce sont donc de fausses réputation. (rires). Même David Vincent, qui n’a plus rien à prouver à qui que ce soit, m’a appelé pour qu’on discute de la psychologie de son personnage. Tous ont permis au projet d’aller plus loin que ce qui était écrit au départ : les chanteurs ont donné vie à leurs personnages !

Tes personnages viennent tous de mythologies différentes. T’es-tu également inspiré des caractères de ces personnages tels qu’ils y sont décrits ?

Oui. C’était très gréco-romain sur le premier opus, là il y en a un peu plus (rires). J’ai volontairement pioché dans un spectre le plus large possible de façon à me laisser la porte ouverte pour après, et puis histoire de dire aux gens qu’il n’y a pas que des dieux grecs et romains dans la vie. (rires). J’ai fait des recherches, j’essaie de coller au mieux à la psychologie des personnages telle qu’elle est décrite dans leurs mythologies respectives, et je choisi les aspects à exploiter. Par exemple, on a un Percifal à la fin de sa vie : il a découvert le Graal et est devenu à moitié fou, complètement odieux, ce qui a un côté intéressant.

T’es-tu inspiré de plusieurs tragédies grecques sur papier ?

The Fates remplit le rôle de choeur, car il y a une volonté d’annoncer quelque chose de dramatique, comme cela se faisait dans la tradition grecque. J’ai construit l’histoire de façon qu’à la fin, on sent que le destin est en train de s’écraser sur les personnages depuis le début, et qu’il n’y a qu’une seule fin possible, dramatique. Après, je me suis laissé prendre à mon propre jeu car au départ … cela ne devait pas se finir aussi mal (rires).

Pourquoi avoir choisi de collaborer avec l’orchestre de Prague ?

Pour plusieurs raisons : c’est un orchestre dont j’ai acheté plusieurs albums, où ils reprennent des B.O. de films et souvent, je les préférais aux originales. Ils ont un son hyper-travaillé, ils ont déjà bossé avec des groupes de metal, Dimmu Borgir, Within Temptation et Septicflesh en l’occurrence. Et d’ailleurs, quand tu rentres dans la cabine de l’ingé-son, il y a la photo d’un seul groupe : Within Temptation (rires). Et quand j’ai vu ça, je me suis dit : « Ah! Je suis au bon endroit » (rires). Il y a également une donnée financière, car ils ont un rapport qualité/prix imbattable. Ils ont enregistré l’album complet en une journée ! En France, cela m’aurait coûté trois fois plus cher (rires).

Quelle est la signification de l’artwork ? Avec qui avez-vous travaillé ?

J’ai travaillé avec Hicham Addaji du groupe Strychneen Studio, qui avait déjà fait la pochette de « Between » (ndlr : sorti en 2013). Dans le cahier des charges, je lui avais dit que j’aimerai bien avoir le château de glace, car c’est un peu l’endroit pivot de l’histoire. Je voulais Titania, ainsi que les âmes qui sortent des petites bouteilles, un peu comme les bougies qui flottent dans la salle du banquet dans Harry Potter. Il fallait que cela reste dans la continuité de ce qu’il avait déjà fait. Donc je lui ai envoyé l’album en lui disant « Surprend-moi! ».

Et il t’a surpris ?

Ouais. La pochette est quasiment le premier jet. Il a mis beaucoup de temps : quand je lui ai demandé où il en était, il m’a répondu : »Ecoute, je ne peux pas t’en dire plus, mais je suis en train de reconstruire un château en vrai » (rires). Je pense qu’il a construit tout le château de derrière, élément par élément, afin d’avoir une vraie masse. Il a dû ensuite l’affaisser pour obtenir ce résultat. C’est superbe et je suis une nouvelle fois très content d’avoir retravaillé avec lui.

Vous partez bientôt en tournée avec Leaves’Eyes. Comment allez-vous procéder pour transposer l’album sur scène ?

Il y aura quatre chanteurs, ce qui est …beaucoup ! (rires). Deux hommes, deux femmes, qui ont des voix très polyvalentes donc ils devraient pouvoir recréer les interactions qu’il y a entre les personnages. D’ailleurs, ils sont en train de répéter sans moi. (rires).

Et tu as hâte ?

Oui. Ressorti de la première tournée, j’étais devenu accro (rires). J’ai joué dans plusieurs groupes avant et j’aime la scène en général. Mais c’est complètement différent quand ce sont tes propres chansons.

Et peut-on espérer un grand concert exceptionnel avec tout le monde ?

J’aimerai bien ! Mais c’est un projet qui demandera une énorme logistique, pas mal de moyens, de soutiens … Je me lancerai là-dedans un jour, mais ce n’est pas pour tout de suite. Là, je veux tourner.

As-tu d’autres projets musicaux ?

Pour l’instant, Melted Space me prend beaucoup de temps. Le prochain album de Wormfood devrait bientôt sortir, mi-2016 je pense. Mais je ne suis pas convaincu de pouvoir faire tous les lives. Après il y a des propositions auxquelles jamais je n’aurai espéré y avoir accès il y a quelques années.

Quel est ton point de vue sur la scène metal française, culturellement et médiatiquement ?

Il y a de plus en plus de bons groupes qui commencent à s’exporter et à tourner. C’est une bonne chose, on va dans le bon sens, et on commence à rattraper notre retard (rires). Le fait que Gojira soit arrivé là où ils sont a pas mal aidé. On n’entend plus dire « Ah ouais, c’est des français, c’est nul » (rires).

Un dernier mot ?

J’espère que l’album vous plaira ! Si on ne passe pas loin de chez vous, venez nous voir, on sera contents (rires). A bientôt !

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