[CHRONIQUE] Primal Fear – Code Red

Après avoir quelques peu divergé, les teutons de Primal Fear reviennent à la base : le speed metal qui a tant fait leur renommée. Et c’est peut-être en proposant un travail plus qualicatif qu’évolutif qui fait de ce « Code Red » est un bien meilleur album qu’attendu. Cinq ans après le redouté et conspué « Metal Commando », le groupe s’offrirait-il une nouvelle jeunesse ?

Qu’il est bon de retrouver un bon speed metal des familles ! C’est en tout cas le pari qu’on fait les teutons de Primal Fear : on sent que les membres du groupe ont travaillé leurs morceaux, mais dans le style qu’ils connaissent et dans lequel ils excellent, pour offrir aux fans, les titres les plus aboutis qui soient.

Il n’y qu’à voir le morceau d’ouverture de « Code Red » : « Another Hero » mettent à mal vos cervicales pendant un peu moins de cinq minutes. Excellente mise en bouche qui nous ouvre l’appétit et nous donne envie de découvrir l’album.

Et si la plupart des morceaux sont plus attendus, deux sortent particulièrement du lot : mon petit préféré, « Steelmelter », à vous secouer les tiffs dans tous les sens, et aussi et surtout « Cancel Culture », d’une puissance exceptionnelle que ce soit par les riffs ou les paroles, percutantes, chose rare chez Primal Fear. Et on pourrait facilement la comparer à des standards du genre, comme ceux d’Helloween ou de Gamma Ray.

Mais c’est surtout la production, le soin apporté à l’album, qu’on retiendra davantage : Primal Fear, nous offre avec ce « Code Red », de la qualité. Le groupe ne prend clairement pas ses fans pour des pigeons !

Et petite note au passage : quelle immense voix ! Le temps n’a pas l’air d’avoir d’emprise sur le frontman de la formation, Ralf Scheepers, qui approche de la soixantaine – déjà – le bougre!

Ce « Code Red » est donc un bel objet, de qualité, et particulièrement beau, que nous offre Primal Fear : tous les fans du groupe en seront grandement satisfaits, et avec son retour aux racines speed du groupe, l’album constitue une belle porte d’entrée pour la découverte de la carrière exceptionnelle des teutons. Mais c’est sutout la démarche, de faire vraiment – parce que tellement de personnes le disent mais ne le font pas – un album travaillé et abouti, qu’on retiendra le plus : une belle marque de respect envers les fans du monde entier !

9/10

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