Il est difficile de rester en haut de l’affiche, surtout quand sa dernière sortie, « The Stench from the Swelling (A True Story) » dans le cas de 6h33, a été unanimement salué par l’ensemble des critiques et du public Metal français et européen. C’est donc avec une certaine attente que sort « Deadly Scenes », nouvel opus de nos français délurés.

Si l’opus se trouve être moins accessible que le précédent pour une oreille non avertie, il n’en reste pas moins jouissif, tellement les membres de 6h33 se font plaisir, enchaînant les différents thèmes, chantant de plusieurs manières pour ce qui est de Rorschach . Cet opus va se révéler être un véritable petit plaisir coupable pour mes chères oreilles …

Sur cet album de 9 titres, on a la surprise de croiser plusieurs thèmes musicaux assez différents, tels que du Devin Townsend au détour d’un morceau, un rock endiablé, une petite escale acoustique ou encore un morceau plus jazzy où la basse de S.A.D se fait omniprésente, quelques rythmes africanisants … . En fait, il serait complètement idiot de leur apposer un style musical bien spécifique : c’est du 6h33, une musique propre et qui leur ressemble. Ouais c’est eux quoi. Et sur une scène où certains groupes tentent à se ressembler les uns les autres, dieu que ça fait du bien.

On a même la surprise d’entendre … un choeur au début de « Hellajujah » et à la fin de « Deadly Scenes » (une répétition pour marquer le début et la fin de l’acte musical qu’est « Deadly Scenes ». Le début du morceau éponyme à cet opus peut avoir tendance à nous faire penser… à des boys band x) (j’imagine bien d’ailleurs le clip : sur une belle plage avec un coucher de soleil et de belles chemises blanches x))

Cet opus est « décalé » dans tous les sens du terme, et tout est assumé. Que ce soit le chant très malléable de Rorschach, la guitare de Niko, la basse comme dit au-dessus … chacun des instruments ont leur moment de gloire sur les différents morceaux de cet opus. Bref, on les sent libérés, nous livrant aujourd’hui une musique assez aboutie. Et ça fait plaisir à entendre

Le reste reprend la même recette que ce qu’avait fait le succès de « The Stench From The Swelling (A True Story) » mais en reste très divertissant, voir même plus abouti musicalement parlant. Bref, cet album est inscrit dans la digne continuité du précédent, et nous fait passer un excellent moment.

9/10