Si les Tetrarch existent depuis certains temps – 2007 – ce n’est que très récemment que la formation, originaire d’Atlanta, se permet cette aventure dans le terrain du neo-metal – il faut dire qu’ils ont essayé de jouer dans la même cour qu’un certain Trivium. Avec grand succès puisque leur album « Unstable »(2021), véritable lettre d’amour aux grands du genre comme Korn, leur a apporté notoriété et reconnaissance critique. Ce nouveau jet, « The Ugly Side Of Me », reste dans cette même lignée, à une différence près, et pas des moindres : une belle qualité dans l’écriture et la composition.
La formation américaine ne prétend pas révolutionner le genre avec une galette qui est, au passage, extrêmement courte : moins de 35 minutes au compteur. Alors certes, ils veulent aller droit au but et ne pas se répandre en flânerie. Qu’on se le dise, les Tetrarch font un neo bien formaté, accessible, provenant tout droit des années 1990.
On remarqué pourtant de très nombreuses qualités dans l’écriture et la composition, plus affinées, plus acerbes : cela donne un côté extrêmement groovy à l’ensemble ce qui est fort appréciable, et vient contrebalancer une lourdeur dans la production et un aspect torturé bien trop adolescent. Le fait que Diamond Rowe prenne le chant lead sur « Never Again (Parasite) » est surprenant et assez rafraîchissant.
Alors on le redit : cet album de Tetrarch ne va pas révolutionner le genre, et ce n’est nullement l’intention du groupe. Mais en jouant sur la vibe nostalgique, et peut-être même, dirons-nous, rassurante pour certains – car issu d’une époque désormais révolu ou tout était peut-être plus facile – avec un aspect très groovy hyper catchy, « The Ugly Side Of Me » est un petit bijou d’efficacité et d’agressivité. On ne lui en demande pas plus.
8,75/10
