[CHRONIQUE] Auri – Candles & Beginnings

Auri, le projet annexe du claviériste de Nightwish, Tuomas Holopainen, revient avec un troisième effort plutôt paradoxal, « Candles & Beginnings ». Une galette qui ne perdra pas les habitués du musicien.

Conçu vraisemblablement comme un terrain de jeu de Tuomas Holopainen pour tout ce qu’il n’a pas pu expérimenter dans Nightwish, en compagnie de son épouse (Johanna Kurkela) et d’un de ses meilleurs amis (Troy Donockley), Auri ne fait habituellement pas dans l’original, en faisant plus référence, avec sa musique, aux contes et musiques épiques de films (Disney tout particulièrement).

Pourtant, ce début d’album, à savoir les trois premiers morceaux, nous aura agréablement surpris : moins enfantin et féérique que les autres, allant plus droit au but par les orchestration, faisant plus musique de jeux vidéo que de films (notamment Silent Hill sur « The Apparition Speaks »). Le virage s’effectue avec « Oh Lovely Addities », très burtonnien, mais encore passable – et même très bon – par de belles orchestrations, que nous voyons comme un hommage.

Malheureusement, ce dernier titre met fin à la douce rêverie d’Auri puisque le reste des morceaux se casse littéralement la figure : les mêmes mélodies celtiques à tout va, le chant mielleux et suave de Kurkela … Le groupe retombe dans tout ses travers jusqu’à l’arrivée de « Museum Of Childhood », vraie bouffée d’air frais, et petit trip assumé vers les années 1990 (petits oiseaux, jumbe… comme la plupart des morceaux pop de l’époque). Le superbe morceau de l’album reste « Shieldmaiden », épique à souhait et qui mériterait bien une version plus métallique histoire de figurer sur un album de Nightwish !

Mais notre constat est, en tout cas, amer : si l’album plaira forcément beaucoup à tout adorateur de Nightwish et des projets d’Holopainen, le disque avait pourtant amorcé une belle évolution vers quelque chose de nouveau pour Auri musicalement, qui n’a pas eu l’occasion d’éclore et d’aller jusqu’au bout. Dommage, car tout cela nous paraissait bien prometteur. On restera donc sur notre faim. Mis à part cela, le disque reste dans la lignée des précédents, avec un morceau, « Shieldmaiden », extrêmement solide, qui aura eu le mérite de me replonger dans les années 2000/2010, à l’époque de l’apogée de Nightwish.

8/10

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